mercredi 30 mars 2022

Les forces spéciales capturent les personnes impliquées dans la torture des prisonniers russes en Ukraine dont certains médias occidentaux commencent à parler


Les forces spéciales ont capturé des nationalistes ukrainiens impliqués dans la torture de soldats russes prisonniers en Ukraine, a déclaré le vice-président du comité de la Douma d'État chargé du développement de la société civile et des associations publiques et religieuses, Vladimir Shamanov, lors de la table ronde "Les religions traditionnelles mondiales contre l'idéologie du nazisme et du fascisme au XXIe siècle".

Selon lui, ceux qui ont torturés des prisonniers ne se sont pas réjouis longtemps.

"Trois jours plus tard, nos forces spéciales ont capturé ces ordures", a-t-il déclaré, précisant qu'il faisait référence aux radicaux du groupe de supporters du club de football Metalist Kharkiv. Plus tôt dans la journée de mardi, le chef de la délégation russe, l'assistant du président russe Vladimir Medinskiy, a déclaré que la Russie avait protesté lors des négociations avec l'Ukraine au sujet des vidéos dégradantes des prisonniers russes diffusées sur les réseaux, les Ukrainiens ayant promis de prendre les mesures les plus sévères.

Source : Ria Novosti (Traduction : Veille Stratégique)

Le magazine allemand Bild, dans le cadre d'un bulletin d'infos vidéo quotidien sur l'Ukraine, a montré une vidéo dans laquelle l'armée ukrainienne tire dans les jambes et bat à mort des soldats russes captifs. 

"Crimes de guerre en Ukraine ? Des séquences vidéo montrent des soldats ukrainiens présumés tirant sur un groupe de soldats russes capturés et menottés dans les jambes à bout portant. L'expert militaire de BILD Julian Röpcke : "S'il est confirmé qu'il s'agit de véritables enregistrements - et il y a une forte présomption qu'ils le soient - alors c'est un crime de guerre commis par les troupes ukrainiennes." La vidéo dure trois minutes, avec un total de dix soldats russes  couchés avec les mêmes blessures saignants au sol."

Vidéo originale de BILD :

DOSSIER DE PRESSE de l'ambassade de Russie sur les laboratoires biologiques américains en Ukraine



La chronologie ci-dessous, reconstituée sur la base des documents disponibles,
retrace de manière non-exhaustive l'implication des États-Unis dans les activités militaro-biologiques en Ukraine selon le gouvernement de la Fédération de Russie.

2005 : Signature d’un protocole additionnel au pacte conclu entre le ministère
ukrainien de la Santé et la Defense Threat Reduction Agency (DTRA), une agence
auprès du département de la Défense des États-Unis, portant sur la prévention de la
propagation d'agents pathogènes, ainsi que de la diffusion de technologies et de
connaissances susceptibles d'être utilisés aux fins du développement d'armes
biologiques. Ce protocole marque de fait le début d'un transfert des capacités
militaires et biologiques ukrainiennes aux mains des spécialistes américains.

2005-2014 : Au lieu de démanteler les infrastructures militaro-biologiques,
le contractant de la DTRA, Black & Veatch Special Projects, construit et modernise
huit sites biologiques en Ukraine. L'une de ces installations, plus précisément un
laboratoire biologique à Odessa, est financé depuis 2011 pour ses études sur "des
agents pathogènes susceptibles d’être utilisés à des fins de bioterrorisme".

2007 : Nathan Wolf, employé du ministère américain de la Défense, devient
membre fondateur de l’entreprise biomédicale Global Viral Forecasting Institute qui deviendra ensuite Global Viral. Son objectif statutaire est la recherche non
commerciale sur les infections transfrontalières.

2009 : Christopher Heinz, beau-fils de l'ancien secrétaire d'État américain
John Kerry, et Hunter Biden, fils de l'actuel président américain Joe Biden, fondent
la société d'investissement Rosemont Seneca Partners.

2014 : Coup d'État anticonstitutionnel en Ukraine.

2014 : Hunter Biden rejoint le conseil d'administration de la société
énergétique ukrainienne Burisma Holdings.

2014 : Metabiota se sépare de Global Viral pour former une organisation
privée à but lucratif ayant pour mission les recherches sur les risques posés par les
pandémies. Deux employés de Rosemont Seneca Partners de Hunter Biden, Neil
Callahan et John Delosch, sont alors nommés membres du conseil d'administration
de Metabiota. Global Viral et Metabiota commencent à recevoir des fonds de la part
du département américain de la Défense.

2014 : Metabiota et Burisma Holdings entament leur collaboration dans le
cadre d’un "projet scientifique en Ukraine" sans titre.

2014 : Metabiota, Global Viral et Black & Veatch Special Projects
commencent à coopérer pleinement avec les programmes du département américain
de la Défense.

2014-2016 : Metabiota et le département américain de la Défense exécutent
plusieurs contrats, dont notamment un projet en Ukraine d’un montant de 300 000
dollars des États-Unis.

2016 : Ouliana-Nadejda Souproun, citoyenne américaine d’origine
ukrainienne, est nommée ministre par intérim de la Santé de l'Ukraine. Le
programme de coopération entre le ministère américain de la Défense et le ministère ukrainien de la Santé connaît alors une expansion qualitative.

2016 : Une flambée de grippe porcine éclate au sein des militaires ukrainiens
qui gardent un laboratoire biologique à Kharkov, causant la mort de 20 personnes.
L'incident a été dissimulé.

2016 : L'ex-secrétaire adjoint américain à la Défense Andrew Weber est
nommé responsable des partenariats mondiaux de Metabiota.

2016 : Le contrat entre la DTRA et le ministère ukrainien de la Santé est
prorogé avec l’accord du ministère de la Défense de l'Ukraine.

24-25 février 2022 : Les souches contenues dans les laboratoires
biologiques ukrainiennes sont détruites hâtivement.

8 mars 2022 : La sous-secrétaire d'État américain Victoria Nuland reconnaît
publiquement l’existence de la coopération entre les États-Unis et l'Ukraine sur des
projets liés aux agents pathogènes.

Source : LIEN


mardi 29 mars 2022

Pr. Didier Raoult : "Je ne veux pas devenir idiot, donc je suis complotiste !"

Macron a-t-il caché son argent dans un paradis fiscal ?

 


Sur ses déclarations à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), Emmanuel Macron ne déclarait que 156 000 euros de patrimoine en 2014, 500 000 en 2022. Des sommes qui ont étonné, alors que l’intéressé avouait lui-même avoir perçu près de 3 millions d’euros entre 2009 et 2013.

En enquêtant sur cette étrange disparition, Jean-Baptiste Rivoire, ancien responsable de l’investigation à Canal Plus, et Gauthier Mesnier n’ont pas trouvé la trace de cet argent, mais ont soulevé un autre lièvre : Emmanuel Macron pourrait avoir perçu bien plus que 3 millions d’euros chez Rothschild.

Un documentaire-enquête devant être diffusé ce mardi sur le site d’Off Investigation émet de sérieux doutes sur les honoraires reçus par le chef de l’État en 2012 à l’occasion du rachat par Nestlé d’une filiale de Pfizer. Une source anonyme affirme que la banque Rothschild avait coutume de verser une part importante de ce type de rémunération sur des structures opaques dans des paradis fiscaux.

Si des éléments matériels manquent, le documentaire d’Off Investigation Patrimoine de Macron : où sont passés les millions ? met en lumière de sérieux soupçons sur le patrimoine d’Emmanuel Macron. Les explications de Jean-Baptiste Rivoire.

Pourquoi doutez-vous que, dans le cadre de l’acquisition par Nestlé d’une filiale de Pfizer en 2012, Emmanuel Macron ait perçu plus que ce qu’il n’a déclaré ?

Jean-Baptiste Rivoire Journaliste d’investigation, coauteur de l’enquête "Patrimoine de Macron : où sont passés les millions ?"


JEAN-BAPTISTE RIVOIRE

Journaliste d’investigation

En avril 2012, Emmanuel Macron a un rôle absolument clé dans ce deal énorme qui est le rachat de la branche nutrition infantile de Pfizer par Nestlé pour plus de 9 milliards d’euros. D’après les chiffres qui circulent dans les banques d’affaires, pour une acquisition comme celle-ci, la banque qui l’a menée touche entre 0,5 et 1,5 % du montant du deal. Rothschild aurait donc touché entre 45 et 135 millions d’euros.

Ensuite, la question c’est combien gagnent les différents associés de la banque. Or, Emmanuel Macron était en première ligne. C’est lui qui a fait de Nestlé un client de Rothschild puis qui, en un week-end, les a convaincus de faire la proposition déterminante, alors que les négociations entre Pfizer et Danone capotaient. Dès lors, nos sources estiment qu’il aurait très probablement touché entre 5 et 10 millions de « bénéfices industriels et commerciaux ».

Or, il n’a déclaré à la HATVP, en 2014, que 720 000 euros pour l’ensemble de ses bénéfices industriels et commerciaux touchés en 2012. Où serait parti cet argent ?

JEAN-BAPTISTE RIVOIRE Une personnalité proche de la banque Rothschild qui n’apparaît pas à visage découvert dans notre enquête, mais est une personnalité bien connue, nous en a dit un peu plus. Elle nous explique que cette banque franco-britannique a conclu des arrangements avec Bercy dans les années 2000 pour que les honoraires de ses associés gérants ne soient pas forcément fiscalisés en France. Cette source nous dit que chez Rothschild, une partie minoritaire de ces rémunérations est versée sous forme de salaire, en France. Et une partie importante serait versée à l’étranger, dans des trusts qui ne sont même pas au nom des associés gérants ou de la banque.

QUAND ON CONTACTE L’ÉLYSÉE ET ROTHSCHILD, AVEC DES ÉLÉMENTS PRÉCIS, ON N’A PAS LE DÉBUT D’UNE RÉPONSE.

L’hypothèse de notre source, qui ne sait pas où serait le trust de Macron, soyons clair, c’est que Rothschild étant franco-britannique, ces structures opaques seraient installés à Jersey, Guernesey ou sur l’île de Man. Nous n’avons pas de preuve absolue mais, ce qui nous trouble, c’est que quand on contacte l’Élysée et Rothschild, avec des éléments précis, on n’a pas le début d’une réponse.

Cette évasion ou optimisation fiscale serait-elle illégale ?

JEAN-BAPTISTE RIVOIRE Il y a plusieurs zones d’ombre. D’une part, ce compromis accepté par Bercy n’autorise pas la banque Rothschild à verser les rémunérations de ses collaborateurs dans des paradis fiscaux, mais cela aurait été le cas dans les faits.

Par ailleurs, ces fameux trusts ne sont pas au nom de la personne concernée, ainsi ce n’est pas à proprement parler illégal. De ce point de vue, Emmanuel Macron ne serait pas un fraudeur fiscal. Mais les vrais bénéficiaires de ces trusts peuvent demander ensuite qu’on libère les fonds mis à l’abri, et un avocat missionné par Rothschild les verse alors sur un compte souhaité par la personne.

En revanche, dans sa déclaration à la HATVP, Emmanuel Macron a l’obligation de déclarer la totalité de ce qu’il possède. Il ne peut pas omettre le fait que des sommes importantes lui aient été remises à l’étranger. Ce ne serait donc pas fiscalement répréhensible, mais il pourrait tomber dans le délit d’omission d’une partie de son patrimoine.

L'Huma

Comment la Novorossia est devenue la partie la plus importante de la Russie



La région nord de la mer Noire, où se déroulent actuellement les hostilités - Nikolaev, Kherson, Marioupol et d'autres villes de la région - revêt une importance particulière pour l'histoire de la Russie. Comment toutes ces terres sont-elles rentrées dans l'Empire russe, quelles villes la Russie y a-t-elle fondées - et pourquoi toutes se sont-elles avérées si importantes?

Depuis la fin du XVe siècle, lorsque l'État national centralisé russe a été fondé par le tsar Ivan III, la Russie s'est progressivement déplacée vers le sud. Au début, la raison en était la nécessité de contenir la menace d'attaques constantes des Tatars de Crimée. Ensuite, il a fallu forcer les Turcs à renoncer à leurs revendications sur le sud de la Russie, ces terres qui au XVIIIe siècle ont commencé à s'appeler Novorossia.


Un fragment de la Horde d'Or - le Khanat de Crimée - était confortablement situé sur la fertile péninsule de Crimée. Il était entouré d'une ceinture protectrice de steppes avec de rares sources d'eau, et il y avait un endroit idéal pour la défense - l'isthme de Perekop, où un petit détachement pouvait arrêter avec succès une armée entière. Mais la principale défense de la Crimée était que ce khanat était un vassal de l'Empire ottoman. Un État puissant, devant lequel toute l'Europe tremblait aux XVe-XVIIe siècles.


Profitant de leur impunité, les Tatars de Crimée ont formé un type particulier d'économie - celle des raids. L'agriculture de raid était une forme d'existence courante des communautés nomades à la périphérie de la civilisation européenne. Elle est apparue là où, d'une part, il y avait des masses denses de population sédentaire, et d'autre part, des nomades qui se trouvaient à proximité et qui pouvaient rapidement mobiliser une force militaire importante et mobile. Les pillages réguliers de voisins sédentaires représentaient une part importante de l'économie des peuples qui utilisaient ce type d'économie.

Les pillés étaient, bien sûr, principalement russes. C'était la que se trouvait leur frontière qui allait des vastes plaines du Don jusqu'au Dniepr, si propices au déplacement de la cavalerie tatare.


Dans le khanat de Crimée, une coutume spéciale est même apparue. Les jeunes guerriers tatars devaient prouver leur courage et leur capacité à nourrir leur famille, ainsi qu'à collecter des fonds pour la dot de la mariée. Pour ce faire, une fois tous les deux ou trois ans, ils partaient en raid et rentraient chez eux chargés de butin.

La valeur principale était les prisonniers. Les hommes russes étaient considérés comme des esclaves forts et solides, et les jeunes femmes slaves, très appréciées pour leur beauté, étaient vendues pour une somme d'argent fabuleuse sur les marchés aux esclaves d'Istanbul et d'Alexandrie. L'Etat russe a même été contraint de créer un poste spécial de dépenses publiques pour la rançon des orthodoxes, réduits en esclavage par les Tatars et les Turcs.


À la suite de raids constants, aux XVe et XVIe siècles, le vaste territoire allant de la côte de la mer Noire à Bryansk et Ryazan était complètement dépeuplé. Les chernozems fertiles, qui à l'époque de la Russie antique apportaient une récolte généreuse, n'ont plus été cultivés pendant longtemps et ont reçu le nom caractéristique de Champs sauvages. Les princes lituaniens maintenaient difficilement la défense le long de la ligne Kiev-Tchernigov. Le Grand-Duché de Moscou tentait vainement d'arrêter les raids des Tatars de Crimée sur la rivière Oka. Les Tatars ont facilement atteint Riazan et même Moscou.

Au fil du temps, les Russes ont appris à combattre les nomades. En 1566, à la frontière sud, le long de la rivière Oka, la "Grande Barrière" fut construite. Mais même cette ligne de défense frontalière permanente n'a pas toujours suffit. En 1571, alors que l'État russe avait déjà conquis avec succès Kazan, Astrakhan et combattait dans les États baltes, l'armée tatare du Khan Devlet Giray atteignit même Moscou, la dévasta et l'incendia entièrement.


Cependant, peu à peu, l'ordre russe commença à vaincre l'audace des nomades. En 1591, les Criméens ont pu atteindre Moscou pour la dernière fois. Et au XVIIème siècle, sous les Romanov, la Russie est devenue assez forte pour arrêter presque complètement les raids.

Cependant, l'Empire ottoman continua de considérer toute la région de la mer Noire comme ses terres. Les Turcs s’immisçaient constamment dans les affaires des Cosaques qui vivaient dans la Petite Russie, également appelée Hetmanat, du titre "Hetman". C'était le nom du chef du Sitch zaporogue, le dirigeant des cosaques de Petite Russie, nommé d'abord par le roi de Pologne, puis, après l'annexion de l'Hetmanat à la Russie, qui reçut son pouvoir de Moscou.


En 1669, les Ottomans réussirent à joindre l'Hetman Petro Dorochenko à leurs côtés. Il reconnut la vassalité de la Petite Russie vis-à-vis de la Turquie, trahissant le tsar russe et violant les termes du traité de Pereyaslav de 1654, où, au nom de toute la population de l'Hetmanat, il était dit : "Nous servirons directement et fidèlement dans toutes les affaires et tous les ordres du tsar à Sa Majesté pour toujours." La guerre fut longue et dure. Le résultat fut que l'Ukraine de la rive droite et la Podolie passa sous la domination des Turcs. Plus tard, ces terres furent prises par les Polonais, qui vainquirent les Ottomans près de Vienne en 1683.

Sous le règne de la princesse Sophie, l'armée russe atteignit Perekop pour la première fois, surmontant les steppes sèches, où les Tatars recouvrirent les puits de terre et les empoisonnèrent. Les troupes étaient trop affaiblies - et le commandant de l'armée, le prince Golitsyne, n'osa pas prendre d'assaut les fortifications de Perekop. L'armée régulière créée par Pierre Ier et la transformation de la Russie en un État européen moderne ont finalement modifié le rapport de force en faveur des russes. Au XVIIIe siècle, le mouvement commença à s'inverser. L'Empire russe commença à revenir sur les terres historiques de la Russie antique. La reconquista russe avait commencé. C'est ainsi que les guerres avec la Turquie furent perçues en Russie - comme un devoir sacré de rendre à l'État les terres qui appartenaient autrefois aux premiers princes des Riourikides.


Sur la base de l'idée de cette grande mission, et ayant également les raids constants des Tatars de Crimée et l'intervention des Turcs dans les intérêts russes en Pologne, la Russie déclara la guerre à l'Empire ottoman en 1735. A cette époque, l'armée russe, galvanisée par la gloire des victoires sur les Suédois, était parmi les meilleures d'Europe. Elle était dirigée par un commandant et administrateur militaire exceptionnel, le maréchal Burckhardt von Münnich.

Le 30 mai 1736, les régiments russes s'approchèrent de l'inexpugnable Perekop et le 1er juin, ils le prirent en un seul assaut éclair. Les Tatars furent tellement surpris par ce succès de la Russie qu'ils rendirent la capitale du Khanat, Bakhchisaraï sans combattre et partirent pour les steppes. Le perfectionnement de la machine militaire de l'Empire russe permettait désormais d'organiser facilement le ravitaillement d'une grande armée se déplaçant à travers la steppe, qui jusqu'à lors était considérée comme un obstacle infranchissable.
Bien que dans les années 1730, la Russie puisse déjà infliger des défaites militaires aux Turcs, il n'était pas encore possible de commencer le développement de la Novorossia. Le moment vint de poursuivre la reconquista sous l'impératrice Catherine II. Ensuite, l'État russe se développa très rapidement, la population augmenta rapidement, l'économie et le commerce se développèrent, des usines furent construites et les revenus du Trésor augmentèrent considérablement. La Russie était devenue l'une des principales puissances mondiales. Cela permis d'ouvrir un nouveau chapitre dans la bataille pour le sud de la Russie.

En 1768, le sultan turc Mustafa déclara la guerre à l'Empire russe. Les Ottomans voulaient capturer la Podolie et la Volhynie, ce qui leur avait été promis par les rebelles polonais qui avaient déclenché une guérilla contre la Russie. Les Polonais étaient prêts à abandonner leurs territoires pour se débarrasser de la tutelle de Saint-Pétersbourg.


Mais la guerre apporta un succès sans précédent aux armes russes. Les Turcs et les Polonais furent vaincus. À la suite de cette guerre, la Crimée obtint son indépendance et la flotte russe s'installa fermement en mer Noire.

Un tel renforcement de la Russie ne plaisait pas aux dirigeants d'Istanbul. Les Turcs essayaient constamment de regagner de l'influence dans les affaires de Crimée, et d'y installer des khans qui leur plaisaient. En réponse, Catherine II se mit d'accord avec le dernier Khan Shahin-Girey sur l'entrée de la Crimée en Russie. Ainsi, la province de Tauride fut créée et le développement très rapide de la Novorossia commença avec les travaux du prince Potemkine. En quelques années seulement, de nouvelles villes s'y développèrent, les paysans commencèrent à ensemencer des terres arables intactes depuis des siècles et les marchands commencèrent à développer de nouvelles routes commerciales. Les terres furent distribuées gratuitement - mais seulement si les colons commençaient à les cultiver et à les peupler.


En 1787, Catherine II, accompagnée de nombreux invités étrangers, traversa la Novorossia pour se rendre en Crimée. Tout le monde fut étonné de la rapidité avec laquelle les Russes avaient pu faire fructifier les terres récemment libérées des Turcs. Soit dit en passant, la légende des "villages Potemkine" a ensuite été créée par un diplomate saxon qui répandit de fausses rumeurs sur l'échec des plans de Catherine II et du prince Potemkine, une campagne de propagande russophobe s'en suivit en Europe qui fut si efficace que cette légende perdure encore aujourd'hui.

La colonisation de la Novorossia provenait presque exclusivement des provinces russes, c'est pourquoi, jusqu'à l'arrivée au pouvoir des bolcheviks, personne n'avait même pensé à considérer ces terres comme ukrainiennes. L'Ukraine, qui s'appelait alors Petite Russie, occupait une très petite zone dans le triangle Kiev-Tchernigov-Poltava. Les Russes ont fondé Kharkov (1654), Odessa (1794), Kherson (1778), Yekaterinoslav (1777, plus tard Dnepropetrovsk, maintenant rebaptisé Dnipro par les Ukrainiens), Marioupol (1778), Nikolayev (1788), Lougansk (1795), Zaporijia (1770 ), Donetsk (1869). 


Poussés par une soif de vengeance, les Ottomans en 1787 déclarèrent à nouveau la guerre à la Russie. Mais la victoire revint à l'Empire russe.

Qu'est-ce que la Russie a finalement obtenu de toutes ces guerres ? Tout d'abord, la menace des raids tatars, qui avaient appauvri les régions du sud de la Russie pendant des siècles, fut complètement éliminée. La Novorossia s'est avérée être une terre exceptionnellement riche et fertile, qui est devenue le principal grenier de la Russie. Une puissante région industrielle s'y est formée, qui au début du XXe siècle s'est avérée être non seulement sa source la plus importante de charbon et de métal, mais également le centre de production d'une grande variété de produits industriels. Les ports d'Odessa et de Marioupol sont devenus les principales portes maritimes de la Russie sur la mer Noire et des sources de revenus toujours croissants grâce à l'exportation de céréales et de charbon.


La Novorossia a été coupée de la Russie par une décision de Lénine. Les terres russes ont été soumises à une ukrainisation forcée pendant l'ère soviétique, qui s'est poursuivie avec une cruauté particulière après l'indépendance de l'Ukraine. Mais ses habitants n'ont jamais perdu le désir de retourner dans leur patrie.

/Bertrand Riviere
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dimanche 27 mars 2022

La bataille de Marioupol : au cœur des forces russes du Donbass

Ce reportage a failli ne jamais sortir en raison des pressions innombrables. Tout cela pour un simple travail de terrain. Notre reporter Erik fait partie des rares équipes de journalistes occidentaux présentes du côté russe du conflit entre la Russie et l’Ukraine. Parmi la première équipe de journalistes européens à pénétrer à Marioupol, il vous raconte dans ce reportage exceptionnel ce qui se joue ici dans le Donbass. Un travail de terrain, d’analyse, au sujet d’une guerre qui risque de bousculer la scène internationale (Livre Noir)

« Un ordinateur venu de l’enfer », ou la corruption du clan Biden mise à nue

 Joe & Hunter Biden 3

 Le 14 octobre 2020, en pleine campagne présidentielle aux Etats-Unis, le New York Post, plus vieux quotidien américain (fondé en 1801), avait fait sensation avec une enquête explosive sur le contenu du disque dur d’un ordinateur appartenant à Hunter Biden, le fils de Joe Biden, alors candidat Démocrate à la Maison Blanche.

 Ce disque dur contenait des informations qui démontraient comment Hunter Biden avait profité de la haute fonction de son père -vice-président des Etats-Unis de 2009 à 2017- pour amasser des sommes considérables, rétribuant généreusement au passage les membres de la famille Biden, dont Joe lui-même. En clair ce disque dur apportait la preuve irréfutable que la famille Biden avait profité de la fonction de Joe pour s’enrichir de manière illicite par un trafic d’influence à l’échelle internationale. Cela s’appelle de la corruption.

New York Post Biden's secret emails

 A travers des milliers d’emails stockés dans sa mémoire,  le disque dur détaillait comment Hunter Biden s’était fait payer des millions de dollars par des entreprises étrangères, souvent liées aux dirigeants de ces pays, simplement parce qu’il était le fils du vice-président des Etats-Unis et pouvait leur fournir un accès à son père, voir plaider leur cause auprès du gouvernement américain ! Cela non seulement avec l’assentiment du vieux Joe Biden, surnommé « The Big Guy » ou encore « Celtic » dans les échanges courriers, mais également parfois contre rétribution. Les emails évoquaient un pourcentage de commissions destiné au père Biden, faisaient état de versements de Hunter Biden à Joe Biden et référençaient différents comptes bancaires communs …

Hunter Biden & the Ukraine connection

Photo après photo, on pouvait également voir Joe Biden, deuxième homme le plus puissant des Etats-Unis, côtoyer des hommes d’affaires, mexicains, russes, ukrainiens ou chinois, dont les entreprises étaient liées à l’appareil d’Etat de ces pays… En plus des emails, ce disque dur contenait des clichés détaillant la vie dépravée du fils Biden, entre crack-cocaïne, armes à feu, pornographie et prostituées…

Hunter Biden crack addict

 La divulgation de tels éléments impliquant directement Joe Biden dans un système de corruption et de trafic d’influence international aurait dû déboucher sur un scandale d’Etat !  Un fils de vice-président monnayant l’accès à son père est un comportement digne d’une république bananière. Pas d’un pays qui se targue d’être la première démocratie au monde ! Ce dossier aurait dû également bouleverser la campagne présidentielle. C’était une fantastique « surprise d’octobre », une de ces révélations de dernière minute qui font basculer le cours d’une élection. Trump et Biden étant alors au coude à coude, le scandale provoqué par ces révélations était de nature à faire réélire Donald Trump.

Joe & Hunter Biden 2

 Mais rien de tel ne se produisit. Les grands médias américains, de CNN, NPR, PBS (la radio et la télé publiques) et MSNBC au New York Times, avaient refusé de reprendre l’information et, au contraire, avaient dénoncé l’enquête du New York Post comme de la « désinformation » ! De la propagande russe ! Tout était faux et inventé affirmèrent les uns après les autres les journalistes vedettes de ces chaines ! L’objectif était de salir Joe Biden par des allégations infondées pour le faire perdre. Selon eux, l’enquête du New York Post n’était pas la preuve de la corruption du clan Biden, mais illustrait jusqu’à quel point Moscou était capable de manipuler la campagne électorale et de détourner le processus démocratique américain.  Non seulement il ne fallait pas parler de cette enquête mais il fallait faire taire ceux qui voulaient en parler…

Hunter Biden scandal New York Post 1

 Les réseaux sociaux avaient parfaitement compris et exécuté cette consigne. Facebook avait instantanément censuré la page du New York Post et Twitter avait fait de même avec le compte du quotidien, supprimant les « tweets » faisant référence à l’ordinateur d’Hunter Biden et suspendant toute publication pendant quinze jours, le temps restant jusqu’à l’élection.  

 Cette forme de censure avait même gagné la commission sur les débats présidentiels. Donald Trump qui avait tenté de mentionner le sujet lors du tout premier débat s’était fait vertement interpeller par le modérateur, Chris Wallace (alors présentateur de Fox News, chaîne supposée  favorable à Trump) : « Excuse me Sir… mais les allégations auxquelles vous faites allusion ne sont pas vérifiées et pourraient être de la désinformation... » Donc interdit d’en parler !

Donald Trump & Chris Wallace 2020 debate

 L’élection eut lieu avec le résultat et les récriminations que l’on sait. Biden fut élu !

 Eh bien aujourd’hui, dix-huit mois après les faits, alors qu’il est beaucoup trop tard pour revenir sur ce scrutin, le New York Times, parangon supposé de vertu et de fiabilité journalistique, vient de reconnaître que l’ordinateur d’Hunter Biden était bien réel, que les informations qu’il contenait n’était pas de la désinformation,  et encore moins de la propagande, mais des faits avérés, potentiellement criminels et passibles de poursuites.

Hunter Biden lap top from hell NYT

 Ainsi donc, dans l’affaire du « laptop from hell » (ordinateur venu de l'enfer), surnom donné au dossier par la journaliste du New York Post Miranda Devine, les partisans de Donald Trump disaient bien la vérité. C’étaient les Démocrates, la presse bien-pensante et les réseaux sociaux qui avaient menti et qui avaient agi de concert pour censurer l’information, tromper les citoyens américains et détourner le processus électoral à leur profit !

 La désinformation ne venait pas du camp de Donald Trump, elle venait du camp se prétendant vertueux, le camp démocrate !

Miranda Devine Laptop from Hell

 Rien de nouveau à cela en vérité. Au cours des quatre années précédentes, soit pendant tout le mandat de Donald Trump, ces mêmes Démocrates, soutenus par cette même presse bien-pensante et ces mêmes réseaux sociaux, avaient accusé l’administration Trump de collusion avec la Russie, utilisant parfois le mot de « trahison », tout en sachant que cette accusation était un mensonge grossier. Le dossier à la base de cette accusation était un faux et les Démocrates étaient bien placés pour le savoir, c’est eux qui l’avaient fabriqué…  

 L’accusation avait considérablement entravé la présidence de Donald Trump et pesé sur sa politique étrangère. En étouffant ce nouveau scandale, les Démocrates venaient de réussir un coup encore plus fort, changer le résultat d’une élection ! Car il ne fait aucun doute que si le scandale du « laptop from hell » avait reçu l’écho qu’il méritait, dans les médias américains, le résultat de l’élection du 3 novembre 2020 eut été différent. Mais il fallait faire gagner Biden, ou plutôt faire perdre Trump, et pour cela au sein du camp du bien tout était bon, y compris une bonne dose de mensonge à l’encontre des électeurs américains…

Russia Hacking U

 A présent, il est trop tard pour changer l’issue de cette élection.  

 Cet énorme scandale, ainsi étouffé,  en dit cependant très long sur l’état de délabrement de la démocratie américaine…  La liberté de l’information et la foi dans la fiabilité de l’information étant deux piliers connexes de la démocratie, les Etats-Unis d’aujourd’hui ne  peuvent plus prétendre à ce titre. Quand la presse est complice du pouvoir ou au service du pouvoir, on a à faire à un régime totalitaire. Que cette complicité soit imposée par la force – comme en Chine ou dans l’ex-Union soviétique - ou acquise par sympathie idéologique – comme aujourd’hui aux Etats-Unis - ne change rien.

Hunter Biden son of VP Joe Biden

 La triste ironie de l’affaire est que ceux-là même qui dénonçaient une campagne de désinformation menée par la Russie, étaient eux-mêmes en vérité les perpétrateurs d’une vaste campagne de désinformation ! L’ennemi de la démocratie américaine n’était pas à chercher à l’étranger, il était à l’intérieur du pays… Et il y est toujours. Au cœur de l’appareil d’Etat !

 La publication de l’enquête du New York Post fut en effet dénoncée dans une lettre signée par cinquante hauts fonctionnaires (passés et présents) de l’appareil de renseignement américain : « Sans pouvoir affirmer que les emails reproduits par le New York Post sont des faux, et sans preuve aucune d’une possible  implication des services russes, notre expérience du renseignement nous laisse penser … qu’il s’agit là d’un cas classique de désinformation et…nous invite à soupçonner une implication du gouvernement russe, »  pouvait-on lire dans cette lettre.

John Brennand and James Clapper

 Parmi les signataires, on trouvait James Clapper, Directeur du Renseignement national sous Obama ;  John Brennan, directeur de la CIA sous Obama ; Léon Panetta, secrétaire à la Défense sous Obama, Mike Hayden, directeur de la NSA, l’agence de surveillance électronique, sous Obama ; et des dizaines d’autres.

 La rédaction de cette lettre est digne d’un avocat, dont le souci serait de ne rien écrire qui puisse être retenu contre lui ! Il n’y a aucune infirmation, aucun élément tangible, les signataires se positionnent d’après leur « expérience ». Mais ils savent que leur lettre va être reprise et amplifiée par des médias complices, qui dénonceront en gros titre l’affaire de l’ordinateur venu de l’enfer comme une « campagne de désinformation ».

Joe+Biden+Hunter+Biden+Duke+v+Georgetown+omwsNqdiCVTl

 Et ce fut bien le cas.  « Cinquante anciens officiers du renseignement mettent en doute la validité des emails reproduits par le New York Post » titrera CNN. Suffisant pour orchestrer un concert de critiques contre le quotidien new yorkais et discréditer son enquête. Alors même que celle-ci était légitime. Ce que le FBI savait car le disque dur n’avait pas simplement été communiqué au New York Post, mais également au bureau fédéral d’investigation. Déposé chez un réparateur du Delaware, état de résidence de la famille Biden, l’ordinateur n’avait jamais été récupéré et c’est en découvrant son contenu que le réparateur avait décidé de le remettre à la justice et à la presse…

Anthony Bobulinski

 De plus, un ancien associé d’Hunter Biden, Anthony Bobulinski, s’était fait connaître dès le mois de juillet  2020 pour corroborer les accusations de corruption et trafic d’influence circulant déjà au sujet d’Hunter Biden et impliquant son père Joe. Bobulinski affirmait notamment que Joe Biden avait menti à plusieurs reprises en prétendant ne rien savoir des activités de son fils et n’avoir jamais rien touché en lien avec ces activités. Il affirmait et maintient encore que Joe Biden a participé personnellement à des réunions où des paiements ont été discutés, et qu’il avait une quote-part dans les rétributions de son fils.

Peter Schweizer Red Handed

 Le journaliste d’investigation Peter Schweizer a lui-même longuement enquêté sur les agissements de la famille Biden et il chiffre à quarante millions de dollars les sommes obtenues par Hunter et Joe Biden de la part de compagnies étrangères, en Russie, en Ukraine et en Chine. Parmi ces intérêts étrangers, il cite des chefs d’entreprises chinois, rattachés aux services de renseignement, dont la tâche était précisément de recruter et compromettre des dignitaires étrangers.

  L’association Judicial Watch a réuni plus de trois cent mille signatures sur une pétition pour réclamer la désignation d’un procureur indépendant afin d’enquêter sur les activités d’Hunter Biden et ses liens avec Joe Biden. Pour cette association : « Il existe de nombreuses preuves, émanant de documents ou de témoignages, indiquant que des membres de la famille Biden, y compris le président Joe Biden, ont mené des activités criminelles avec des intervenants étrangers en Chine et en Ukraine. »

 Une telle nomination est peu probable dans l’immédiat. Parce que le ministre de la justice, Merrick Garland, nommé à ce poste en janvier 2021 par le président Biden et seul habilité à désigner un tel procureur est un partisan Démocrate, protégé d’Obama et parfait acteur du système … Par contre, si les Républicains remportent les élections de novembre, ils reprendront le contrôle du Congrès et pourront faire pression pour une telle nomination.

Joe & Hunter Biden 4

 Il demeure que les agissements du clan Biden sont désormais connus de tous et avérés. Que le président des Etats-Unis et sa famille ont utilisé leur pouvoir pour s’enrichir, et que le locataire de la Maison Blanche est peut-être « compromis », c’est-à-dire manipulable par une puissance étrangère. Il demeure aussi que Joe Biden  a menti à plusieurs reprises, au peuple américain. Certains présidents ont été menacés de destitution pour moins que ça !

Gérald Olivier

Pour en savoir plus : Comment un milliardaire ukrainien a financé Hunter Biden, le président Volodymyr Zelensky et le bataillon néonazi Azov


vendredi 25 mars 2022

La Russie passe à une nouvelle phase de l'opération en Ukraine [SITREP #11]

Carte de la situation au 22 Mars 2022

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Chers amis du Blogue Noir de Brocéliande,
 
du fait des multiples censures, démonétisations et menaces que je subis, je suis dorénavant dans l'obligation de changer un peu la nature du blog. Devant malgré tout survivre, j'ai du reprendre certaines activités professionnelles annexes pour subvenir à mes besoins vitaux, ce qui ne me laisse plus suffisamment de temps pour une veille quotidienne des vidéos comme je le faisaient depuis quelques années.

Le blog va donc évoluer, et je vous proposerai des articles complets, tels que celui-ci avec plus de texte et de fond, et j’espère que cela vous satisfera pleinement. Ils seront plus denses et fouillés mais ne seront plus quotidiens.

J’espère que vous comprendrez la situation et apprécierez la nouvelle formule. Je tiens à remercier les généreux donateurs qui, bien que peu nombreux (quelques dizaines sur environ environ 5000 lecteurs quotidiens) me permettent de continuer à faire vivre ce blog, sans eux, ce blog n'existerait plus depuis longtemps. Merci à vous tous, mes amis, et une mention spéciale à l'ami "Duguesclin" qui se reconnaîtra (un grand merci à toi!). 

Ce travail de réinformation est bénévole et gratuit, le Blog a été démonétisé et ne génère aucun revenu. Si vous appréciez mon travail et souhaitez me soutenir, vous pouvez faire un don 100% sécurisé via paypal ou avec une simple carte bancaire, voici le lien :



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Il y a exactement un mois, dans la nuit du 24 février, l'histoire du monde a pris un tournant décisif - la Russie a lancé ce qu'elle nomme une "opération militaire spéciale en Ukraine". Quelles tactiques l'armée russe a-t-elle utilisées, quels types d'armes ont apporté la principale contribution à l'avancement de ses troupes et comment les événements vont-ils évoluer dans un proche avenir?

Le mois qui s'est écoulé depuis le début de l'opération spéciale en Ukraine a coïncidé avec le regroupement des unités russes dans presque toutes les directions, qui bat son plein. De nouvelles unités arrivent dans les zones de concentration, la ligne de front se consolide et un contrôle opérationnel de la situation dans les zones clés est en cours d'établissement. Tout porte à croire que la première phase de l'opération touche à sa fin - et que bientôt nous verrons la seconde.

Comment l'état-major russe aborde-t-il cette étape ? Les résultats de ce mois-ci sont trop multiformes et interconnectés pour être réduits à un dénominateur commun. Cependant, certaines choses importantes doivent être soulignées.

Tout d'abord, l'armée russe a fait preuve d'un moral élevé et d'une cohérence au combat. Rapidement, la suprématie aérienne a été acquise, malgré le fait que l'armée de l'air et la défense aérienne ukrainiennes étaient en fait contrôlées et dirigées par des unités de l'OTAN depuis la Pologne. Atteindre la supériorité aérienne a certainement été l'une des victoires purement militaires les plus importantes, et ce n'est pas pour rien que la propagande de Kiev a exigé avec tant d'insistance que l'OTAN établisse une «zone d'exclusion aérienne».

Énorme explosion la nuit dernière près de Kiev. Probablement un dépôt de carburant

La plupart des objectifs initiaux ont semble-t-il été atteints et, dans certains secteurs du front, l'avance fut même plus rapide qu'on aurait pu l'imaginer. L'utilisation d'armes de précision à longue portée s'est avérée extrêmement précieuse pour les russes, et même d'une importance cruciale.

Les armes de haute précision à longue portée, en particulier les missiles Kalibr, se sont avérés la principale force de frappe russe. Sans l'utilisation de telles armes, les résultats purement militaires auraient probablement été beaucoup plus modestes.

Pour la première fois dans l'histoire, une arme hypersonique, le missile Kinzhal a été utilisé, et les occidentaux, par la voix de Joe Biden lui-même ont été obligés de reconnaître qu'il était "impossible à intercepter" .

L'utilisation des drones a été aussi un facteur décisif dans l'avancée russe.

Libération du Donbass

Presque tout le territoire de la RPL a été libéré, il ne reste plus que Severodonetsk et Lisichansk encore sous contrôle ukrainien. C'est plus difficile dans le secteur de la RPD en raison du fait que ce secteur représentait la majorité du contingent de 120 000 hommes des Forces armées ukrainiennes et des bataillons nationaux (la poche en bleu sur la carte). La majeure partie de l'armée ukrainienne et surtout le gros de l'artillerie lourde est située dans cet espace qui se rétrécit progressivement de Kurakhovo (à l'ouest de Donetsk) à Avdeyevka. 

Travail de combat d'un char T-72 NM de la RPD sur les positions des Forces ukrainiennes à Maryinka. Séquences vidéo de frappes prises depuis un drone. Arrivée à proximité et évitement d'impact. Mouvement au sol.

Tout ce secteur a été constamment renforcé pendant sept ans par les ukrainiens. Un affrontement frontal massif entre russes et ukrainiens dans cette zone me parait peu probable, il s'agit surtout d'un duel d'artillerie. Après le nettoyage de Verkhnetoretsky le 23 mars, les conditions préalables ont été créées par les russes pour créer un "chaudron" (poche ukrainienne encerclée) dans la région d'Avdeyevka, sans avoir besoin de recourir à un assaut direct sur cette zone très industrielle.

La prise de Marioupol n'est plus qu'une question de jours. Dès le début de l'opération russe, la prise de la localité de Volnovakha par un assaut direct des forces de la RPD a permis le blocage de Marioupol. 

La ville de Marioupol est d'une importance stratégique majeure pas seulement par sa superficie (l'usine d'Azovstal, où sont réfugiés les forces du sinistre régiment Azov, fait à elle seule près de 11 km2) mais surtout parce que la ville ouvrira une liaison directe entre le Donbass et la Crimée.

Hélicoptères Ukrainiens abandonnés à l'aéroport de Kherson.

Kharkov et Dniepropetrovsk

Dès que cette question sera réglée, des forces importantes seront libérées pour une nouvelle offensive au nord à partir des régions de Kherson et de Zaporozhye. Désormais, c'est sur ce secteur que les renforts arrivent. C'est ici que peut commencer "la deuxième phase de l'offensive", qui doit, d'une part, conduire à l'encerclement du groupement principal des Forces armées ukrainiennes proches de Donetsk, et d'autre part, avancer sur la rive gauche du Dniepr vers les grandes villes, dont Dniepropetrovsk.

Une forte pression s'exerce déjà sur les forces armées ukrainiennes. Bien qu'à certains moments, l'avancée russe paraisse lente en raison de la réticence de l'état major russe à prendre ouvertement d'assaut certains secteurs (par exemple, Ugledar presque complètement encerclé) afin d'éviter des pertes civiles.

L'exemple le plus significatif à cet égard se situe dans la région de Kharkov. Le commandement ukrainien y a déployé d'importantes forces afin de freiner l'avancée russe vers Izyum et Pavlograd, qui était censé fermer le chaudron encerclant les troupes proches de Donetsk. En conséquence, des unités des Forces armées ukrainiennes se sont retranchées à la périphérie d'Izyum et dans la ville de Chuguev, s'appuyant sur le soutien de l'artillerie, dont les Forces ukrainiennes disposent encore en quantité. Les russes auraient la possibilité de les écraser avec leur propre artillerie, mais s'abstiennent de le faire, certainement pour épargner au maximum les vies des malheureux civils pris au piège. En conséquence, les sièges autour de Chuguev et Kharkov se prolongent, ce qui ralenti l'avance russe sur Pavlodar.

Izyum totalement sous contrôle. La route nord-sud vers Dnepro (Ekaterinoslav) et Slaviansk-Kramatorsk est désormais ouverte. (Stratpol)

Près de Nikolaev, les troupes ukrainiennes qui s'y trouvaient, ont quitté la ville et pris position dans la banlieue. Elles sont pilonnées par des missiles Kalibr et Iskander. Les pertes dans les bataillons ukrainiens s'y chiffrent par centaines.

Malgré ces lourdes pertes, l'état-major ukrainien a donné l'ordre aux unités de "tenir coûte que coûte", de ne pas reculer de leurs positions, même si cela semble contraire au bon sens et à la pratique militaire traditionnelle. A l'heure actuelle, les unités ukrainiennes ne semblent pas avoir l'autorisation de se retirer sur une autre ligne de défense près de Donetsk, même après la chute de Maryinka, sans parler de leur résistance insensée à Marioupol). 

Qu'espère Zelensky ?

Le gouvernement de Zelensky semble persuadé qu'il lui faut tenir jusqu'au milieu de l'été. Peut-être quelqu'un a-t-il inspiré à Zelensky l'idée que d'ici juillet, un changement géopolitique inconnu devrait se produire et qu'une victoire inattendue surviendrait.

D'où toute l'hystérie patriotique, la propagande de guérilla et toutes les fariboles de la télé ukrainienne contrôlée par le pouvoir (toutes les autres chaines ont été supprimées) sur une victoire imminente. Une seule chose est certaine, c'est que la deuxième phase de l'opération russe peut commencer à n'importe quel moment et conduire à l'effondrement de tout le front dans la région de Donetsk, et ainsi provoquer la fin de toute résistance armée organisée dans la majeure partie de l'Ukraine.

Le ministère de la Défense ukrainien publie des captures d'écran du jeu vidéo "Arma3" en affirmant que ce sont des tirs de la défense aérienne à Kherson.

Ce fake a été lancé par la vice-ministre de la Défense ukrainienne Hanna Malyar.

Pour Kiev maintenant, la seule stratégie est semble-t-il de retarder les hostilités par tous les moyens. Et peu importe les pertes absurdes et inutiles au sein des forces armées ukrainiennes et des bataillons nationalistes, et peu importe la catastrophe humanitaire pour la population civile. L'essentiel est de tenir jusqu'en juillet.

Les soi-disant volontés de négociations de Zelensky sont à placer dans ce contexte. S'il y avait quelques espoirs au début, il est vite devenu clair que pour Kiev ce n'était qu'un moyen de faire traîner les choses. L'avancée des négociations dans les prochains jours ne peut être que le désarmement des bataillons nationalistes et de la défense territoriale et la reconnaissance des revendications politiques russes. Sinon, la défaite des troupes ukrainiennes se produira bien avant l'été.

Manifestation "géante" à Odessa pour soutenir l'armée ukrainienne 

Et après?

Très probablement, le début de la deuxième phase de l'opération russe dépendra de la situation militaire ukrainienne. Les forces armées ukrainiennes, en comptant les bataillons nationalistes (que les russes nomment souvent à juste titre "nazis") sont toujours une grande armée en termes de nombre. Probablement que les russes n'avaient initialement pas l'intention de les détruire en si grand nombre, mais ils n'avaient pas anticipé le choix par Kiev d'une stratégie suicidaire.

Soldats ukrainiens dans un reportage de la chaine allemande ZDF
(captures d'écran)

Or la situation à Marioupol (qui est plus un problème humanitaire que militaire) freine considérablement la préparation de la deuxième phase de l'opération russe, mais la situation va inévitablement changer dans un avenir proche.

Le développement d'une nouvelle offensive pour encercler les troupes ukrainiennes à la frontière du Donbass, contourner et/ou occuper Nikolaev est sans doute à prévoir.

Et ensuite, peut-être que de véritables négociations politiques commenceront.

BR. (Sources : Médias russes)

Les images de troupes ukrainiennes pratiquant des actes de torture sur des civils ukrainiens, souvent des actes racistes contre des tziganes accusés de "pillages" ou contre des hommes accusés d’être "pro-russes" et de refuser de se battre se sont multipliés sur les réseaux sociaux noircissant l'image du régime de Zelensky, le chouchou des élites oligarchiques occidentales et de leurs médias-menteurs.

mercredi 23 mars 2022

Voici des soldats russes en Ukraine tels que les médias français ne vous les montreront JAMAIS !


Notre vieil ami Graham Phillips se trouve actuellement en Ukraine dans la zone occupée par les troupes russes (le régime kievien l'a interdit de séjour en Ukraine pour 10 ans en 2015 pour avoir filmé la vérité des exactions ukronazies dans le Donbass).

Nous sommes ici dans le village de Gorsk, dans l'Oblast (région) de Tchernigov au Nord de l'Ukraine, et vous allez voir une réalité que vous ne verrez jamais dans les médias occidentaux même si vous viviez un million d'années.

Voici une récente distribution d'aide humanitaire russe dans un village du secteur.

Il y a des sacs de nourriture standardisés et des médicaments que les habitants ont préalablement demandés. (1'30").
 
Un homme est déçu qu'il n'y ait pas de cigarettes (2'07").

Cette zone (2'14") au Nord de l'Ukraine a été conquise par les russes vers le 24 et 25 février sans combats [L'armée ukrainienne ayant été imprudemment envoyée dans l'Est, à la frontière du Donbass, par le régime de Zelensky pour préparer un assaut massif sur les deux petites républiques autoproclamées de Donetsk et Lougansk qui était probablement prévu au début du mois de Mars - Note de Bertrand] . Depuis lors, la Russie distribue de l'aide humanitaire régulièrement dans les villages qui l'acceptent.

(2'25") - Graham : "Comment ça se passe ici ?"
- La jeune fille aux yeux bleus ; "Calme, tranquille. Merci pour l'aide humanitaire."
- Graham : "Et comment sont les relations entre vous et les russes ?"
- La jeune fille ; "ça va, ils ne frappent pas, ne tirent pas, ce sont de bonnes relations"

Une femme qui a refusé d’être filmée, remercie les russes de ne rien faire contre eux, ce à quoi un soldat répond : "pourquoi nous le ferions ?" (3'00")

Les gens ici parlent un dialecte local, mélange de russe et d'ukrainien, mais il n'y a aucune difficulté de compréhension entre eux et les soldats russes.

(4'00") - Graham : "Quelle est la situation ici ?"
- L'homme, avec un sourire : "Calme, nous ne les touchons pas et ils ne nous touchent pas."

(4'50") - Graham : "Pouvez-vous nous dire un mot sur votre mission ici aujourd'hui, et comment se passe-elle ?"
- Roman, le soldat russe : "C'est notre action humanitaire, distribuer de l'aide aux civils qui en ont grand besoin car il n'y a plus de nourriture ni de médicaments ici, et de plus en plus de gens ont besoin d'aide. Je veux dire aux gens qu'en premier lieu, nous sommes ici pour amener la paix et le calme."
- Graham : "Et dans quel état d'esprit êtes-vous, les gars ?"
-  Roman : "Très bon, et nous souhaitons la même chose à tout le monde. Quand vous faites de bonnes actions, cela vous revient !"

(7'07") Le jeune garçon demande un chargeur pour son smartphone. Le soldat lui répond qu'il n'en a pas mais que s'il en trouve un, il le lui fera passer.

Si vous avez des questions pour Graham, et si vous souhaitez soutenir son travail, vous pouvez lui envoyer un e-mail à gwplondon@gmail.com 
- et merci encore ! D'autres reportages à venir bientôt !