lundi 25 mars 2013

Apprendre à écrire ? ...Ça sert à rien.


Apprendre à écrire bientôt optionnel dans les écoles de 45 Etats américains

 45 États américains vont rendre l’apprentissage de l’écriture manuscrite optionnelle à l’école.

L’apprentissage de l’écriture à l’école ne sera peut-être plus qu’un lointain souvenir, prévient la journaliste Émilie Lanez dans l’édition du Point du 21 février. À l’heure ou nous envoyons des mails, textos ou messages tchats au détriment de belles lettres manuscrites, est-il toujours légitime d’apprendre à écrire à l’école ? La question peut surprendre. Pourtant aux États-Unis, elle a déjà été tranchée : d’ici 2014, l’écriture manuscrite sera un enseignement optionnel dans 45 États américains. À la place, sera privilégié l’apprentissage de … Word. Après tout, en Grande Bretagne d’après un sondage, 40% des citoyens déclarent n’avoir rien écrit à la main depuis 6 mois.

 Pour Monica Baerg, 16 ans, élève au lycée d’Arcadia en Californie, interrogée par AP, écrire en attaché, ça ne sert à rien. Les devoirs sont systématiquement tapés à l’ordinateur. Quand Monica est forcée d’utiliser un stylo, elle écrit en lettres d’imprimerie. « Personne ne nous a jamais forcés à utiliser l’écriture cursive, donc c’était pénible de mémoriser les lettres« , raconte cette adolescente… qui a cependant des difficultés à déchiffrer ce que ses parents écrivent.(...)

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jeudi 21 mars 2013

Julian Assange: "Obama est un cyberterroriste"



A 41 ans, cet Australien est passé en quelques mois du statut de simple programmeur informatique surdoué à celui d'ennemi des Etats-Unis: depuis juillet 2010, WikiLeaks, le site Internet qu'il a fondé, a dévoilé des centaines de milliers de télégrammes diplomatiques américains et de documents confidentiels en tout genre. Voilà neuf mois que Julian Assange vit reclus dans l'ambassade d'Equateur à Londres, afin de ne pas être extradé par les autorités britanniques vers la Suède, où il est accusé de viol. Dans son ouvrage, il appelle les citoyens à se défendre contre la disparition progressive de leur intimité, que les réseaux sociaux et Internet auraient rendue accessible aux grandes entreprises et aux Etats. Coécrit avec l'Américain Jacob Appelbaum, figure du logiciel libre, l'Allemand Andy Muller-Maguhn, porte-parole du Chaos Computer Club, le plus grand regroupement de hackers européens, et le Français Jérémie Zimmermann, de la Quadrature du Net, une association libertaire, s'agit-il d'un cri d'alarme salutaire... ou d'un délire paranoïaque?  

Pour avoir fourni des documents militaires à WikiLeaks, le soldat Bradley Manning est inculpé. Vous-même êtes cloîtré dans une ambassade. Avez-vous perdu votre guerre?
 Non, nous l'avons gagnée. Rappelez-vous, les Etats-Unis ont fait une déclaration publique très précise à notre sujet. Le procureur des armées, Joe Morrow, a expliqué en 2010 que leur objectif était de détruire toutes les publications passées concernant des informations militaires diffusées par WikiLeaks et d'empêcher la parution de nouvelles. Trois ans plus tard, non seulement, rien n'a disparu, mais nous avons poursuivi nos opérations. Le monde entier nous le demandait et nous avons répondu présent. Les Etats-Unis ont échoué sur toute la ligne. Quant à Bradley Manning, dans toute l'histoire américaine, jamais un soldat n'avait été placé en détention si longtemps sans être jugé. Je pense qu'il s'en sortira.
 Comment faites-vous pour vivre ainsi reclus, tout en continuant vos activités?
Cela pose quelques problèmes, mais cette situation est le fruit d'un choix stratégique. Elle me laisse une grande liberté pour m'organiser et mener notre combat contre le département de la Défense américain. Mes journées, comme cela a toujours été le cas, se partagent entre mon travail, la liberté que je dois défendre, mes équipes, mon organisation et la recherche de ressources. Je veille à ce que notre contribution à l'Histoire ne s'arrête pas là.
 Les Etats-Unis ne veulent pas non plus relâcher la pression. Le vice-président Joe Biden vous a comparé à un cyberterroriste...
  Joe Biden et Barack Obama sont des cyberterroristes. Pas moi. Ce sont bien eux qui ont ordonné des attaques informatiques contre les installations nucléaires iraniennes grâce au virus Stuxnet, qu'ils ont financé et développé. De par sa puissance financière et technologique, la National Security Agency est la plus grande et la plus sophistiquée des institutions jamais créées à ce jour, dans le seul but de mettre sur pied des actions de ce genre.  
Vous arrive-t-il de regretter votre action? 
  Jamais. (...)

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mardi 12 mars 2013

La solidarité palestinienne est-elle une zone occupée ?


Une fois impliqué dans la solidarité palestinienne, il faut accepter que les Juifs, ainsi que leur souffrance, sont spéciaux ; les Juifs ne sont pas comme les autres, leur Holocauste ne ressemble à aucun autre génocide et l’antisémitisme est la forme de racisme la plus horrible que le monde ait jamais connu et ainsi de suite.
Mais quand il s’agit des Palestiniens, c’est le contraire qui devient le cas. Pour une raison ou pour une autre, nous sommes censés croire que les Palestiniens ne sont pas spéciaux du tout - ils sont comme tout le monde. Les Palestiniens ne sont pas soumis à un mouvement nationaliste juif raciste et expansionniste unique, au contraire, nous devons tous convenir que, tout comme les indiens et les Africains, le calvaire palestinien est le résultat du colonialisme ordinaire du 19ème siècle – simplement encore ce même apartheid barbant.
Ainsi, les Juifs, les sionistes et les Israéliens sont exceptionnels, comme personne d’autre, alors que les palestiniens sont toujours en quelque sorte, ordinaires, font toujours partie d’un plus grand récit politique, et sont toujours comme tout le monde. Leur souffrance n’est jamais due à la particularité du nationalisme juif, du racisme juif, ou même de l’AIPAC qui domine la politique étrangère américaine ; ainsi, le Palestinien est toujours victime d’une dynamique terne et sans intérêt : générale, abstraite et totalement dépourvue de particularité.
Cela soulève de sérieuses questions.
Pouvez-vous penser à un autre mouvement de libération ou de solidarité qui se targue d’être ennuyeux, ordinaire et sans intérêt ? Pouvez-vous penser à un mouvement de solidarité qui rétrograde son sujet simplement en une exposition de plus dans un musée d’histoire d’événements matérialistes ? Je ne le crois pas ! Est-ce que les noirs sud-africains se considéraient comme étant comme tout le monde ? Est-ce que Martin Luther King croyait que ses frères et sœurs étaient intrinsèquement indiscernables ?
Je ne le pense pas. Alors comment se fait-il que la solidarité palestinienne a réussi à tomber si bas que leurs porte-parole et défenseurs se concurrencent les uns contre les autres pour voir qui peut le mieux éliminer la singularité de la lutte du peuple palestinien vers un simple rôle de tendances historiques générales tels que l’apartheid ou le colonialisme ?
La réponse est simple. La solidarité palestinienne est une zone occupée et, comme toutes les zones occupées elle doit se consacrer à la lutte contre « l’antisémitisme ». Unis avec dévouement contre le racisme, entièrement en prise avec les questions relatives au LGBT en Palestine et dans le mouvement lui-même, mais pour une raison ou une autre, le mouvement est presque indifférent à l’égard du sort de millions de Palestiniens vivant dans les camps de réfugiés ainsi que leur droit au retour dans leur patrie.
Mais tout cela peut changer. Les Palestiniens et leurs partisans pourraient commencer à voir leur cause pour ce qu’elle est, c’est-à-dire unique et distinctive. Cela n’a pas besoin non plus d’être tellement difficile. Après tout, si le nationalisme juif est par nature exceptionnel comme le proclament les sionistes, n’est-il pas naturel que les victimes d’une telle démarche raciste distinctive soient au moins, elles-mêmes, tout aussi distinctives ?
Jusqu’à présent, la solidarité avec la Palestine n’a pas réussi à libérer la Palestine, mais elle a réussi au-delà de ses rêves les plus fous à créer une industrie de solidarité avec la Palestine, et cette industrie est largement financée par les sionistes libéraux. Nous avons été très productifs dans le trimballage de militants à travers le monde afin de promouvoir le « boycott » et les « sanctions » pendant que le commerce entre Israël et la Grande-Bretagne est en plein essor et que l’Humus Tzabar est clairement apparent dans chaque épicerie britannique.
Toutes ces tentatives pour réduire le calvaire palestinien en un récit matérialiste généralisé, daté et sans intérêt doivent être exposées pour ce qu’elles sont : une tentative pour apaiser les sionistes libéraux. La souffrance des Palestiniens est en fait unique dans l’histoire, au moins aussi unique que le projet sioniste.
Hier, je suis tombé sur ceci du ministre sud-africain Ronnie Kasrils. Dans un commentaire sur l’apartheid israélien, il dit :
« C’est bien pire que l’apartheid. Les mesures israéliennes, la brutalité, font ressembler l’apartheid à un pique-nique. Nous n’avons jamais eu de Jets qui attaquaient nos cantons, nous n’avons jamais eu de sièges qui duraient mois après mois. Nous n’avons jamais eu de tanks qui détruisaient les maisons. »
Kasrils a totalement raison. C’est bien pire que l’apartheid et beaucoup plus sophistiqué que le colonialisme. Et pourquoi ? Parce que ce que les sionistes ont fait et font n’est ni un apartheid ni du colonialisme. L’apartheid voulait exploiter les Africains, Israël veut que les Palestiniens s’en aillent. Le colonialisme est le remplacement d’une mère patrie par un État colonial. Israël n’a jamais eu de mère patrie, bien qu’elle puisse avoir eu quelques « mères patries de substitution ».
C’est maintenant le temps de regarder le calvaire unique du peuple palestinien. De même, il est maintenant temps de regarder les crimes sionistes à la lumière de la culture juive et de la politique identitaire.
Le mouvement de solidarité peut-il relever ce défi ? Sans doute, mais comme la Palestine, il faut d’abord, qu’il se libère lui-même.

Trad. : E&R

samedi 9 mars 2013

Nicolas Maduro remercie François Hollande, silence dans la presse française



Combien sommes-nous, en France, à avoir écouté le discours de Nicolas Maduro, nouveau président par intérim, lors de sa prestation de serment à l'assemblée du Venezuela ?
Nous étions sans doute fort peu nombreux à cette heure tardive en France et, apparemment tous les journalistes de notre beau pays dormaient du sommeil du juste (NDLR : ironie!).
C'était pourtant un discours fort intéressant dans lequel le successeur désigné d' Hugo Chavez mit l'accent sur le respect de la constitution de la République Bolivarienne, les élections qui devront se tenir dans trente jours en conformité avec celle-ci, sa confiance dans le choix du peuple vénézuelien, et la continuité de l’œuvre politique de feu son prédécesseur.
Il fut un moment où il salua les chefs d'états amis présents dans la salle tels l'équatorien Rafael Correa, bien sur, ou encore Manuel Zelaya, président élu du Honduras (qui fut renversé par un coup d'état téléguidé de Washington) ainsi que le Paraguayen Fernando Lugo (lui aussi étrangement atteint d'un cancer). Puis, il entreprit de saluer les délégations présentes englobant nombre de pays dits "émergents" selon la terminologie en vogue, comme la Chine, l'Inde ainsi que plusieurs pays africains mais pas un seul représentant du bloc occidental à proprement parler ni de l'Union(soit-disant)Européenne. Mais il brandit soudain une lettre qu'il entreprit de lire dans un français approximatif, écrite par, mais oui, François Hollande lui-même, le félicitant par avance pour sa prise de fonction. Maduro le remercia avant de saluer le ministre de l'Outremer Victorin Lurel, présent dans la salle.
Il ne s'agit pas de faire de ceci un évènement politique majeur, mais il me semble que ce fait aurait pu être au moins signalé par nos chers médias, même pour le déplorer, il ne faut pas trop leur en demander non plus.

PS : L'interview de Victorin Lurel sur I-Télé :
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