jeudi 31 mars 2016

A propos du Donald


Charles Gave est un "libéral à l'ancienne", un mode de pensée auquel on est libre (par définition!) d'adhérer ou pas, mais il signe ici un papier sur Trump alias "The Donald", que même les moins libéraux apprécieront sans aucun doute...

Par Charles Gave
28 mars, 2016

Il y a bien longtemps au tout début des années 60, j’étais tombé par hasard sur un jeune homme qui venait de s’échapper de Roumanie et qui comme bien des Roumains parlait le Français. Durant la discussion il me dit soudain « Vous avez quelqu’un de très bien en France et c’est le General …Salan».

Pour ceux à qui cela ne dit rien, le dit General Salan était l’un des quatre officiers qui avaient commis une tentative de coup d’Etat contre de Gaulle quelques mois avant.

Quelque peu interloqué, je lui dis, « Certes, certes, mais pourquoi ? »

La réponse fut sublime de profondeur. « Voyez-vous, me dit-il, la radio Roumaine officielle ne cesse d’en dire du mal. »

Et c’est la que je compris pour la première que dans les pays où la liberté d’information n’existe pas et où sévit un « Ministère de la Vérité », la population pour se faire une opinion n’a pas d’autre moyen que de prendre le contrepied de la vérité officielle. L’ennui bien sur est qu’en termes logiques, le contraire d’une erreur peut ne pas être la vérité, mais une autre erreur, mais cela reste utile. Je n’ai jamais oublié cette leçon et je l’applique depuis avec bonheur.
Prenons un premier exemple dans le domaine de la politique.
A la fin des années 70, aussi bien l’économie Américaine que le prestige des USA dans le monde entier étaient au plus bas, ce qui réjouissait infiniment toute la gauche Française.
Reagan fut désigné, à la loyale, comme le candidat Républicain chargé de lutter contre le très incompétent Président Carter, au demeurant un fort brave homme.Dans les mois qui suivirent, les journaux Français « de gauche » furent remplis d’injures adressées à l’acteur de seconde zone, à l’ignare, à l’inculte, au demeuré mental qui osait prétendre qu’il allait redresser son pays.
Comme chacun sait, la France s’est toujours distinguée par la qualité des élites qu’elle sélectionne, depuis le rescapé de l’attentat de la rue de l’Observatoire jusqu’à l’Homme Normal qui nous gouverne. On aurait aimé plus de modestie de la part de la classe jacassière, mais à l’impossible nul n’est tenu. Connaissant un peu Reagan et encore mieux les USA, c’est à ce moment là que j’ai cessé de lire « Le Monde » en partant du principe que l’information était une chose, la désinformation une autre. Après tout, c’est déjà difficile de comprendre ce qui se passe mais si en plus des incompétents à l’esprit faux essaient de me faire prendre des vessies pour des lanternes, je ne vois pas pourquoi je devrais les payer pour accomplir cette forfaiture. Prenons un deuxième exemple dans le domaine de la stature morale d’un personnage et je vais parler de Soljenitsyne qui venait d’être expulsé d’URSS après avoir publié « l’Archipel du Goulag », ce coup de boutoir qui fit sauter le Mur de Berlin. Invité à « Apostrophes » (je crois), il y rencontra Jean Daniel qui lui tint à peu prés ce discours : « Lui et Soljenitsyne avaient toujours lutté pour la Liberté. (On voit l’outrecuidance de la part d’un homme qui était pour l’alliance avec les communistes, que personne n’avait jamais mis en prison et qui venait à l’émission dans son joli costume bleu, bien rasé, prospère et sentant bon la lavande )… et donc il ne comprenait pas comment le prophète Russe pouvait venir en France pour expliquer que le communisme était une abomination juste avant des …élections cantonales (ou municipales, je ne sais plus).
Je me souviens de l’air absolument ahuri de Soljenitsyne qui à l’évidence se demandait qui était ce jean-foutre en face de lui. « Quand le sage montre la lune du doigt, l’imbécile regarde le doigt » dit la sagesse populaire. Et du coup, rebelote, je n’ai plus jamais lu le Nouvel Observateur qu’il m’arrivait parfois de parcourir d’un derrière distrait avant cet incident.Le lecteur ne peut imaginer à quel point ne plus lire ces deux publications libère l’esprit et permet de recommencer à réfléchir tant il est vrai qu’essayer de comprendre pourquoi tous ces gens pensent faux est une tache sans aucun intérêt. La seule chose qui compte c’est d’essayer de penser juste soi même. Comprendre pourquoi les autres pensent faux ne fait pas faire de grands progrès intellectuels.
Le pauvre Revel s’y est brisé.Et donc, en suivant cette méthode, après cinquante ans de lectures, je suis arrivé à repérer les gens ou les publications qui pensent de travers, ce qui est bien utile et surtout économise un temps précieux. Ce qui m’amène à mon sujet, l’inénarrable monsieur Trump.
Depuis Reagan, Thatcher, Jean Paul II et Soljenitsyne je n’avais plus jamais vu un tel débordement de haine et d’insultes dirigées à l’encontre de ce brave homme d’affaires New-Yorkais qui semble avoir comme gros défaut de beaucoup aimer les femmes, surtout si elles sont jeunes et originaires de l’Est de l’Europe. Comme le disent les plaisantins à New-York, les femmes de Trump montrent bien que les USA ont besoin de travailleuses immigrées puisqu’à l’évidence, elles font le boulot que personne d’autre ne veut faire.
Ce qui n’empêche pas tous les nuisibles habituels d’y aller de leurs commentaires.
Les « hommes de Davos » et autres « Oints du Seigneur », Attali, Minc, BHL etc. ne peuvent supporter qu’un homme qui risque d’être élu attaque leur rêve, ou plutôt leur cauchemar mondialiste et prétende à restaurer les droits du Peuple et la Souveraineté Nationale.


Tous les partisans de la grande fusion des Nations en un seul peuple s’alarment de ses propos visant à contrôler une immigration devenue folle. En tant que Libéral, je suis favorable à l’immigration mais encore plus à l’application de la Loi votée localement et librement par les Citoyens. Chacun peut faire venir qui il veut chez lui, mais à condition que ce quelqu’un commence par respecter la Loi du pays dans lequel il est invité et à condition qu’il ne soit pas rentré en fraude. Nul ne peut se prévaloir de sa forfaiture est un principe intangible du Droit.


Tous les stipendiés du Ministère de la Vérité, dans les media, l’éducation ou la culture c’est-à-dire tous ceux qui nous ont imposé les Lois mémorielles et le politiquement correct, sont affolés parce que cet homme dit ce qui lui semble juste et vrai et que les auditeurs qui sont aussi et surtout des citoyens adorent et se précipitent en masse à ses meetings. La langue de bois, ou novlangue, vient de recevoir un coup fatal car aux USA, la parole libre est protégée par le premier amendement : « Le congrès des Etats-Unis ne fera pas de Loi pour limiter la liberté d’expression ». A quand ce premier amendement en France ?


Mais ce qui me réjouit le plus, c’est que les ploutocrates qui ont pris le contrôle du système politique en prenant le contrôle de la banque centrale aux USA étaient persuadés que celui qui pouvait mobiliser le plus d’argent pour sa campagne serait automatiquement élu. Et comme c’était eux qui le choisissaient et qui lui fournissaient l’argent, ils étaient bien tranquilles sur leur tas d’or. Or, Trump fait une campagne qui ne lui coute quasiment rien, tout en étant milliardaire, ce qui est à hurler de rire tandis que Jeb Bush, le candidat « officiel » a dépensé plus de $ 100 millions pour rien avant que de renoncer piteusement tandis que l’autre candidat « officiel » Rubio a lui aussi jeté l’éponge. Ne reste plus face à Trump que Ted Cruz, qui dans son genre, ne sera pas plus facile à manipuler que ne le sera Trump.

Et donc je suis en train de connaitre un bonheur intense : Tous les gens que je méprise et qui nous ont amené dans la situation où nous sommes sont en train de courir en rond en glapissant que ce qui est en train de se passer est horrible, que nous allons droit à la catastrophe, et tout ça à cause du vote d’une population ignorante, ce qui sous entend bien entendu qu’ils croient profondément que la Démocratie ne marche pas et que faire voter le Peuple est une erreur. C’est d’ailleurs ce qu’ils ont toujours pensé. On pense à la phrase de Montaigne, inattendu soutien de Trump : « J’aime bien les gens de mon pays qui n’en savent pas assez pour raisonner de travers ».Mais à la place de Trump, je porterai un gilet pare–balles, à tout hasard, tant ces gens là n‘aiment pas perdre de l’argent…
En fait, je ne connais pas monsieur Trump, je n’ai pas la moindre idée de son programme et je ne suis même pas sur qu’il en ait un. Ma principale inquiétude porte sur la décoration de la Maison Blanche si par hasard il était élu, tant il est vrai que la Trump Tower à New-York est un monument impérissable à la gloire de tout ce qui est doré sur tranche. Mais on n’élit pas un Président pour son goût exquis… sinon monsieur Hollande serait encore à la mairie de Tulle.
Plus sérieusement, il semble que Trump ait mis le doigt à un endroit qui fait très mal. La classe moyenne aux USA, plutôt blanche et conservatrice socialement, a été non seulement laminée économiquement dans les vingt dernières années mais aussi son système de valeurs a été attaqué comme jamais. Non seulement « on » les a ruiné, mais en plus « on » leur a dit sans cesse qu’ils étaient idiots de croire à des choses comme le patriotisme, la famille, l’honnêteté, la fidélité, le respect de la parole donnée ou l’égalité devant la Loi (si les citoyens Américains étaient égaux devant la Loi, les Clinton et la moitié de Wall-Street seraient en prison) et que sais- je encore….
Et donc le citoyen de base aux USA se précipite aux réunions de monsieur Trump. Et ce qui affole le plus ses adversaires est bien sur que la participation électorale risque de monter très, très fort, car après tout, toutes ces classes « élitistes » se rejoignent sur un objectif et un seul : empêcher le peuple de s’exprimer. Il est quand même plus simple de faire élire une marionnette si seulement une petite moitié des électeurs se donne la peine d’aller voter que si tout le monde va voter. On reste entre amis, un peu comme en France entre les deux partis dits de gouvernement. (On se demande bien pourquoi ils ont été affublés de ce titre tant ils ont été incapables de gouverner l’un ou l’autre, mais cela fait sans doute partie de la novlangue, enseignée dans nos écoles depuis quarante ans).
Bref, je crois que lorsqu’il s’agit de parler de l’émergence de monsieur Trump il faut bien faire la part des choses et sérier les problèmes. Le but premier est de se débarrasser de ces élites corrompues, incompétentes, mortifères et vaniteuses. J’ai souvent parlé dans ces colonnes de la conversation que j’avais eu avec Thomas Hoenig alors Président de la Reserve Fédérale de Kansas City, qui m’avait dit en terme clairs que la Fed avait été capturée par une ploutocratie et que la politique monétaire des Etats-Unis était menée par cette ploutocratie au bénéfice de cette ploutocratie. Et se demandait Hoenig, la question essentielle était de savoir comment le Citoyen Américain allait récupérer sa Démocratie.
Eh bien, le Donald est peut être le début de la réponse. Et comme la même capture non démocratique s’est passée dans les media, dans l’enseignement, dans la diplomatie, le but essentiel de tout citoyen devrait être d’abord de virer tous ces nuisibles. On voit mal si tel est la mentalité du peuple Américain aujourd’hui, ce que semble confirmer le bon parcours de Saunders à gauche, comment Mrs Clinton pourrait être élue tant elle représente cette classe honnie. Si monsieur Trump réussit à nous débarrasser ne serait ce qu’un petit peu de cette classe de sangsues, nous serions déjà tous gagnants.Tant qu’à faire, bien sur, il vaudrait mieux qu’ils soient remplacés par des gens compétents et je n’ai aucune information spéciale sur le fait de savoir si le Donald est compétent ou non et à vrai dire, cela m’est égal. Ce n’est pas trop demander que de s’attendre à ce qu’il ne soit pas plus incompétent que ses prédécesseurs tant cela paraitrait difficile. S’il était simplement incompétent mais honnête, cela serait déjà un gros progrès. (...)
Lire la suite : Institut des libertés

Xavier Moreau à l'ONU :"Ukraine Maïdan Odessa, 2 ans après" (21 Mars 2016)


Il y a 10 jours, Xavier Moreau s'exprimait au Palais des Nations, siège de l’Organisation des Nations Unies à Genève, dans une conférence dans le cadre de la 31e session du Conseil des droits de l’homme. Le thème de la conférence était "Ukraine Maïdan Odessa, 2 ans après".


http://www.humanrightsagency.com/

mardi 29 mars 2016

Etat de l'Or par Philippe Béchade


Philippe Béchade, président des Econoclastes, nous éclaire sur la réalité du marché de l'or mondial en état de manipulation permanente et nous dévoile le fonds de l'affaire : le "dollar/dette" doit A TOUT PRIX (Y compris la guerre!) rester la SEULE monnaie de réserve internationale.



RT France

Entretien avec Pierre jovanovic (19/03/2016)


Entretien réalisé par Breizhinfo avec Pierre Jovanovic, écrivain, journaliste spécialisé dans la finance, sur la situation économique mondiale peu brillante en ce printemps 2016. 
(Le conseil du Connétable : Si vous êtes déjà dépressif, ne comptez pas sur cette vidéo pour vous remonter le moral...)




lundi 28 mars 2016

Pétrole & Géopolitique - N. Meilhan & B. Louvet


Deuxième partie de la conférence à l'ISEG Marketing & Communication School à Paris le 15 mars 2016 avec Nicolas Meilhan et Benjamin Louvet.

"Qui veut gagner des millions?" Edition Spéciale Pétrole & Géopolitique

- Pourquoi le prix du pétrole a chuté de 70% depuis Juillet 2014?
- Qu'est-ce qui fera remonter les prix du pétrole?
- Comment en est-on arrivé là en Syrie?
- Qui finance le terrorisme?
- Pour quelles raisons les Etats-Unis sont-ils intervenus l'Irak en 2003?



Voir les autres parties de la conférence :

Le dessous des chiffres - Olivier Delamarche et Pierre Sabatier 

L'Europe Sociale - Philippe Béchade et Olivier Berruyer (MàJ)

Débat avec les Econoclastes : Les solutions à mettre en place
 

Orwell 1984 - Mandelieu 2016



Mandelieu-La Napoule 2016 :




A Mandelieu, les caméras de surveillance... par leparisien

A Mandelieu-la-Napoule, dans les Alpes-Maritimes, la municipalité a décidé de prendre les devants dans la lutte contre les incivilités. Une dizaine de caméras de surveillance parlantes ont été installées dans la commune pour avertir les riverains de leurs mauvais comportements, allant du mauvais stationnement aux crottes de chien sur les trottoirs. Une expérimentation qui fait grincer des dents. "On nous appelle pas avec des micros, on n’est pas des animaux" s’insurge un habitant de Mandelieu.

samedi 26 mars 2016

Débat avec les Econoclastes : Les solutions à mettre en place


Questions du public aux intervenants de la conférence des Econoclastes à l’ISEG Marketing & Communication School à Paris le 15 mars 2016 avec Nicolas Meilhan, consultant en stratégie pour le groupe frost & sullivan, Benjamin Louvet, gérant des matières premières chez OFI AM, Philippe Béchade, rédacteur en chef de La bourse au quotidien, Olivier Berruyer, rédacteur en chef du site les crises, Olivier Delamarche, associé et gérant chez Platinium Gestion et Pierre Sabatier, président de Prime View

PS : (Surtout ne manquez pas le morceau de bravoure d'Olivier Berruyer sur l'Euro à 24'20", un moment d'anthologie!)



Voir les parties précédentes de la conférence :

Le dessous des chiffres - Olivier Delamarche et Pierre Sabatier 

L'Europe Sociale - Philippe Béchade et Olivier Berruyer (MàJ)

 

Libération de Palmyre : à Bruxelles comme en Syrie, l’angélisme doit laisser place au réalisme


L’Europe se relève à peine des derniers attentats bruxellois. Comme à chaque tuerie islamiste, la foule allume des bougies. On se recueille, on dessine des cœurs à la craie, les drapeaux sont en berne et on pleure. On se promet que rien ne doit changer et qu’on vivra comme avant. Surtout on veille à ne pas faire d’amalgames, on répète que ce n’est pas çà l’islam. On ne doit pas avoir peur, il faut vivre avec. Et puis on rappelle aux réfractaires que l’Islam est une religion de paix et d’amour. Au bout de quelques jours et de longues minutes de silence, on cible la vraie menace; «l’islamophobie» est finalement identifiée comme le seul ennemi sérieux à combattre.

Tandis qu’en Europe on se drape dans le deuil et le déni, la bataille fait rage contre Daech en Syrie. Au moment où ces lignes sont écrites, les forces syriennes appuyées par les milices chiites irano-libanaises ainsi que l’aviation russe, se battent pour reprendre Palmyre aux mains des barbares. A l’heure qu’il est des soldats tombent et donnent leur vie pour nous venger. Quelle aide fournissons-nous à ces hommes qui tentent de libérer des populations civiles asservies par une charia implacable? Que fait la France pour sauver ce qui reste de ce patrimoine mondial de l’humanité? Rien. Absolument rien. [Pire que ‘rien’ ! Elle fournit des armes aux terroristes ‘modérés’ et maintient un embargo criminel contre la Syrie, ndlr]. Nous n’avons rien fait pour sauver Palmyre il y a un peu moins d’un an. Nous ne ferons rien pour libérer Palmyre. En dix mois, nous n’avons rien appris et rien compris.

Alors que toute la Syrie anti-islamiste s’apprête à remporter une victoire symbolique autant que stratégique contre les hordes djihadistes de Daech, les réactions occidentales risquent de se faire discrètes. Coïncidence heureuse ou rideau de fumée, on annonce une offensive imminente vers Mossoul en Irak. Pas question de remercier la Russie ou l’Iran de leur aide militaire en Syrie. Impossible d’applaudir à cette victoire contre Daech. Depuis le temps qu’on nous répète que « Daech et Bachar sont complices », c’est un petit peu compliqué d’expliquer le contraire à présent. La réalité crève les yeux, et on continue à se mettre la tête dans le sable. La Russie est notre meilleure alliée avec Damas pour lutter contre Daech en Syrie. Et nous refusons toujours de nous unir à elle pour frapper Daech. Combien de fois a-t-on répété que la Russie et le régime syrien ne se battaient pas contre Daech mais contre «l’opposition modérée»? Des milliers de fois sans doute. Cette version officielle a été reprise sans preuve dans les médias en dépit de l’évidence. Cette fois-ci, le récit officiel de la guerre va être difficile à entendre. Il faudra bien admettre que la Russie et la Syrie de Bachar Al-Assad sont en première ligne contre Daech tandis que nous les regardons faire.

Après plus de cinq ans de guerre civile syrienne, il serait temps de changer de stratégie et de sécher nos larmes. Contre Daech, on ne devrait pas avoir de scrupules à se battre aux côtés des Russes, des Kurdes et de l’armée syrienne. C’est un moindre mal [bof] qui doit l’emporter sur toute autre considération. A Palmyre, celui qui ne se bat pas contre Daech est quelque part avec lui.

La meilleure réponse à apporter aux attentats qui frappent notre continent tous les quatre mois, ce n’est pas de s’agenouiller devant un lumignon ou de s’interroger sur l’état d’urgence. Ce n’est pas de hisser un grand drapeau blanc en haut de la cathédrale de Strasbourg. Ce n’est pas seulement un grand sursaut national contre l’islam radical, infiltré sur notre sol, qui est nécessaire. C’est aussi en Syrie qu’il faut changer d’alliés. On renâcle à se battre aux côtés des russes et des syriens qui sont en première ligne contre Daech au prétexte qu’ils ne sont pas de parfaits démocrates. On préfère encourager contre eux une «rébellion modérée» qui n’en est pas une. Cette vision stratégique a un nom, l’angélisme. A Bruxelles, à Paris comme en Syrie, l’angélisme doit laisser place au réalisme.
Hadrien Desuin, le 25/03/2016
Figarovox

Voir sur le web :
Avec l'appui russe, l'armée syrienne resserre l'étau sur Palmyre


Reportage d'une chaine TV russe à Palmyre (18+)

Alexandre Douguine : "Nous sommes dans le processus de l'éclatement final de l'Ukraine"


La webtv TVLibertés a réalisé un entretien important avec Alexandre Douguine dans lequel il aborde parmi différents sujets, l'actualité et l'avenir du Donbass, de la Novorossia, de l'Ukraine, de la Russie et du multipolarisme.



vendredi 25 mars 2016

L'Europe Sociale - Philippe Béchade et Olivier Berruyer (MàJ)


Conférence des Econoclastes à l'ISEG Marketing & Communication School à Paris le 15 mars 2016 avec Philippe Béchade et Olivier Berruyer. Thème : l'Europe Sociale



MàJ : 35 ans de promesses d'Europe sociale en bref
De Mitterrand lors des premières élections européennes de 1979, à Hollande et Martin Schulz lors de ces élections 2014, en passant par Delors et sa charte sociale de 1989, retour rapide sur 35 ans de promesses d'Europe sociale par les ténors du PS. Le même montage serait malheureusement possible sur l'Europe de l'emploi ou l'Europe démocratique :


http://blogdenico.fr

Voir les autres parties de la conférence :

Le dessous des chiffres - Olivier Delamarche et Pierre Sabatier 

Débat avec les Econoclastes : Les solutions à mettre en place

 

Pierre-Emmanuel Barré : "C'est la gueeeeerre !"


Aujourd'hui, Pierre-Emmanuel Barré revient sur la psychose post attentats à Bruxelles, et la suspicion qui pèse sur tous les musulmans...


Le dessous des chiffres - Olivier Delamarche et Pierre Sabatier


Première partie de la conférence des Econoclastes à l'ISEG Marketing & Communication School à le 15 mars 2016 avec Olivier Delamarche et Pierre Sabatier :



Débat avec les Econoclastes : Les solutions à mettre en place

lundi 21 mars 2016

Christian Harbulot : "Fabricants d'intox, la guerre mondialisée des propagandes"



Le directeur de l’École de guerre économique, Christian Harbulot, nous présente son ouvrage intitulé “Fabricants d’intox”. Dans cet entrevue avec TV Libertés il évoque également, entre autres, les USA, "idéal démocratique construit sur un génocide", la crise ukrainienne, ce "conte de fées dont les acteurs ne sont pas à la hauteur du scénario" et le sujet à la mode des "théories du complot".


A peine l'anneau de Jeanne D'Arc revenu en France, l'anglois perfide veut le reprendre!

Photo : AFP

Le parc du Puy du Fou avait acheté le 26 février l'anneau sacré de Jeanne D'Arc lors d'une vente aux enchères à Londres et l'a présenté au public ce dimanche en grande pompes devant une foule de milliers d'enthousiastes. Mais, coup de théâtre, les Anglais se sont soudain mis en tête de le récupérer. Le gouvernement de sa gracieuse aurait adressé une demande pour obtenir le retour de l’anneau à Londres au motif qu’il ferait partie des "objets à haute valeur symbolique nationale"...



Pour une petite approche de l'histoire de Jeanne D'Arc :



dimanche 20 mars 2016

Trump et l'intelligentsia libérale Par Jean Bricmont


Un excellent article du professeur Bricmont (même si on n'est pas forcément obligé d'être d'accord sur tout) qui analyse brillament les relations tumultueuses de l'establishment US avec son rejeton terrible : The Donald...
(Le millième article du Blogue!!! + d'un million de visites, merci à tous! N'hésitez pas à faire un petit geste pour soutenir le Connétable grace au bouton paypal ci contre, à droite => ;) ) 

Un nouveau spectre hante les élites américaines: la candidature de Donald Trump à l'élection présidentielle et son succès dans la course à l'investiture du côté républicain. Même l'establishment républicain souhaite bloquer son ascension, bien qu'il attire des foules considérables vers son parti. Du côté démocrate, on espère que son aspect répulsif permettra de faire élire Hillary Clinton.

Commençons par admettre ce qui paraît évident: Trump est grossier, insultant, démagogue, dit une chose et son contraire et est un peu mégalomaniaque.
Mais au-delà de cela, il y a dans la rhétorique anti-Trump pas mal d'aspects révélateurs de la mentalité des élites.
D'abord, on y trouve un de leurs arc-réflexes favoris: les accusations de «fascisme» et d'être un «nouvel Hitler». Depuis que Nasser fut le «Hitler sur le Nil» lors de la nationalisation du canal de Suez, les «nouveaux Hitler» poussent dans l'imaginaire occidental comme les champignons dans les bois en automne : Milosevic, Le Pen, Poutine, Khadhafi, Saddam Hussein, Assad ont tous eu droit à ce genre de comparaisons.
Mais un président des États-Unis n'est pas un dictateur et il n'y a aucun mouvement insurrectionnel derrière Trump. Si Trump s'attaquait sérieusement aux droits ou aux privilèges des élites, il serait rapidement remis à sa place. Après tout, Nixon a remporté une victoire électorale éclatante en 1972 et a dû démissionner peu après parce que, au lieu de s'attaquer brutalement aux marginaux, aux révolutionnaires ou aux peuples d'Indochine, comme il avait l'habitude de le faire, il était impliqué dans une tentative d'espionnage du parti démocrate - le Watergate.
En fait, si Trump tentait d'appliquer les aspects protectionnistes de son programme ou ceux contre l'immigration illégale, il aurait face à lui toute la force du patronat transnational, et le plus gros de la presse et du Congrès. S'il tentait d'être réellement neutre dans le conflit israélo-palestinien, comme il prétend vouloir l'être, le lobby pro-israélien lui ferait vite comprendre que ce ne sont pas des choses qui se font aux États-Unis.


Au moins, le candidat démocrate Sanders, qui est aussi un peu "hors norme", a averti ses électeurs qu'il ne pourrait rien faire, comme président, sans un mouvement populaire derrière lui (ce qui est exact). Mais la même chose est vraie pour Trump, sauf que Trump pense incarner l'homme providentiel qui va tout régler lui-même. Loin d'être une «menace fasciste», le danger de Trump président serait qu'il ne fasse rien de ce qu'il promet à ses électeurs et qu'il poursuive les politiques traditionnelles avec plus de vigueur.
Un autre aspect amusant des campagnes anti-Trump dans la bien-pensance de gauche, c'est qu'on le présente comme totalement hors-norme, inacceptable, à cause de son «racisme». Tout d'abord, comparé à quoi une présidence Trump serait-elle pire? À la guerre du Vietnam, au bombardement du Cambodge et du Laos, à toutes les guerres au Moyen-Orient, au soutien à l'apartheid en Afrique du Sud à l'Indonésie de Suharto et à Israël lors de chacune de ses guerres, aux massacres de masse en Amérique centrale, aux coups d'Etats en Amérique Latine ou en Iran, aux multiples embargos contre Cuba, l'Iran, l'Irak, à la politique des sanctions, à la course aux armements infligée aux pays qui déplaisent aux États-Unis et qui doivent se défendre?

Les intellectuels libéraux américains qui sont horrifiés par Trump oublient un peu vite tout ce que leur pays a infligé à ce qu'ils appellent le ROW (le «rest of the world»- le reste du monde). Le commentateur John Walsh pose la question: qu'est-ce qui est pire, dénigrer les gens en fonction de leur race ou de leur religion ou les tuer par centaines de milliers? Qui parmi les intellectuels libéraux va dénoncer la politique de Clinton comme étant raciste? Mais peut-on croire une seconde que Clinton encouragerait les politiques qu'elle a encouragées en Irak, Libye, Palestine ou que son amie Madeleine Albright a applaudies («500.000 enfants morts en Irak des conséquences de l'embargo pendant les années 1990, oui, ça en vaut la peine») si elle considérait les victimes de ces politiques comme réellement humaines?


Comme nous vivons dans une culture où les paroles sont plus importantes que les actes, et que Clinton est parfaitement politiquement correcte dans sa façon de s'exprimer, ce racisme-là est invisible. Bien sûr, en fin de compte, l'important n'est pas de savoir si les gens sont tués par racisme, mais s'il sont tués dans des guerres non défensives.

On pourrait répondre que Trump, justement à cause de son «racisme» ferait pire. Mais il n'y a aucune indication allant dans ce sens. Il est le premier homme politique américain d'importance à vouloir «America First», ce qui signifie une politique non-interventionniste. Il dénonce non seulement les milliers de milliards de dollars dépensés dans les guerres, les morts et blessés américains, mais aussi les victimes irakiennes d'une guerre déclenchée par un président républicain; il le fait devant un public républicain et arrive à être soutenu par celui-ci. Il dénonce l'empire des bases américaines, il veut construire des écoles aux États-Unis et pas ailleurs. Il veut de bonnes relations avec la Russie. Il constate que les politiques militaristes suivies depuis des décennies ont fait détester les États-Unis un peu partout dans le monde. Il traite Sarkozy de criminel qu'il faudrait juger à cause de son rôle en Libye. Autre avantage de Trump: il est détesté par les néo-conservateurs, qui sont les principaux architectes du désastre actuel.
Bien qu'il soit loin d'être pacifiste (position impossible chez les Républicains), si la gauche n'avait pas tant adhéré aux idées de l'impérialisme humanitaire, le programme de Trump serait vu par elle comme le plus progressiste qui soit en politique étrangère américaine depuis longtemps (même Sanders ne dénonce pas la politique d'ingérence de façon aussi nette).
 
Si on veut comprendre son succès, vu ses positions anti-traditionnelles en politique étrangère, il est un peu facile de tout attribuer au racisme supposé de ses supporters. Comme l'explique Thomas Frank, si des millions d'Américains soutiennent Trump, c'est parce qu'ils voient en lui l'incarnation de leur révolte contre l'establishment, à la fois de gauche et de droite, les deux s'étant parfaitement partagées le travail si on peut dire: la droite prône l'ouverture des marchés et, dans sa branche néo-conservatrice, des guerres sans fin, la gauche fournit des arguments «droits-de-l'hommistes» à la fois à cette ouverture et à ces guerres.
La question du protectionnisme et du libre-échange est compliquée mais on ne peut pas nier qu'elle ait un aspect de classe: pour les gens dont les revenus sont stables, c'est tout bénéfice de pouvoir importer des biens produits dans des pays à bas salaires ou d'utiliser les services fournis par des travailleurs provenant de ces pays. Mais pour ceux qui produisent ces biens ou fournissent ces services, la concurrence de gens qui vendent leur force de travail à moindre coût est inévitablement un problème et le discours de Trump, à la fois en faveur du protectionnisme et de la limitation de l'immigration, ne peut que les attirer.


La gauche intellectuelle (dont la plupart des représentants ont justement des revenus stables, par exemple les universitaires) a totalement ignoré ce problème et l'a abordé uniquement en termes moraux: ne serait-il pas magnifique de vivre dans un monde ouvert aux autres, sans racisme ni discrimination? En gros, on a dit au travailleur blanc qui a perdu son emploi suite aux délocalisations et qui se retrouve au mieux livreur de pizza de se réjouir de vivre dans un monde multiculturel où l'on peut manger des sushis, écouter de la musique africaine et passer ses vacances au Maroc. On lui a aussi dit qu'il ne fallait surtout pas faire de remarques racistes, sexistes, homophobes, que le mariage pour tous était un immense progrès, et que l'idéal de la société n'était pas une relative égalité, mais «l'égalité des chances», c'est-à-dire que les inégalités économiques peuvent être aussi grandes que l'on veut pourvu qu'elles ne soient pas liées à des discriminations et que l'on retrouve parmi les milliardaires un nombre de femmes, de Noirs, d'homosexuels etc. proportionnel à la fraction de la population qu'ils représentent.


Comme cette façon de penser a dominé la gauche depuis des décennies, celle-ci a totalement abandonné la classe ouvrière, en tout cas celle qui est «blanche» et qui, comme le souligne Chomsky, est la grande perdante de cette «mondialisation heureuse», au point de voir son espérance de vie diminuer, ce qui n'est le cas d'aucun autre groupe ethnique aux États-Unis. À partir du moment où la gauche a abandonné comme but l'égalité (relative) de condition en faveur de l'égalité des chances, elle a aussi joué la carte de la politique de l'identité, en mettant en avant tout ce qui est supposé être «différent», «étranger», «minoritaire», «marginal», sans tenir compte, à nouveau, de l'aspect de classe de ce discours, tenu le plus souvent par des intellectuels économiquement privilégiés et où le rôle du méchant est joué par le  «peuple» chauvin, raciste, enraciné quelque part.

Le mépris que ce discours exprime à l'égard du groupe majoritaire, blanc ou chrétien, supposé être éternellement privilégié en vertu des hasards de la naissance alors qu'il est en crise totale, devait nécessairement produire une réaction. La campagne de Trump peut être vue en partie comme une réaction identitaire «blanche» à la politique de l'identité, ce qui suscite évidemment des cris d'indignation de la gauche bien-pensante. Le problème est qu'il ne fallait pas commencer à jouer à la politique de l'identité.


A bien des égards, le succès de la campagne de Sanders, même s'il est plus faible dans le camp démocrate que celui de Trump dans le camp républicain, exprime aussi la révolte des masses contre les élites, mais sans l'aspect «réaction identitaire blanche» (qui est totalement politiquement incorrect à gauche) et une réaction isolationniste moins marquée (Sanders étant sans doute modérément séduit par l'idée d'ingérence humanitaire).

Finalement, il faut se demander ce que la campagne de Trump signifie pour nous, les vassaux, citoyens de l'Empire mais dépourvus du droit de vote aux États-Unis. Tout d'abord, cette révolte populaire dans un pays où tout est supposé aller pour le mieux et que la «construction européenne» s'efforce d'imiter tout en nous y soumettant est aussi un problème pour nos élites. L'élection de Corbyn à la tête du parti travailliste en Grande-Bretagne ainsi que la montée de «l'extrême droite» en Europe continentale sont un peu les analogues des phénomènes Sanders et Trump aux États-Unis. Ici aussi, le consensus dominant en faveur de l'ouverture maximale des marchés et des politiques de confrontation avec le reste du monde au nom des droits de l'homme est en train de s'effondrer.


Face à cela, nos élites n'ont qu'un seul mot à la bouche, un seul espoir, une seule foi: Hillary Clinton. Et il est probable que la mobilisation des médias, de la grande majorité des intellectuels et des artistes, du patronat transnational, de la gauche des droits de l'homme ainsi que de la plupart des Églises, lui permettra d'abord d'achever de vaincre Sanders et, avec l'appui de celui-ci, de vaincre Trump en novembre. On aura alors droit à quatre ans, si pas huit, de plus de militarisme, de guerres et de menaces de guerre, pendant que notre gauche célèbrera cette nouvelle victoire de la démocratie, du féminisme et de l'anti-racisme.
Mais le mécontentement populaire continuera à grandir; ceux qui veulent éviter qu'il ne débouche sur un nouveau Trump - ou pire - ne doivent pas s'en remettre à la "reine du chaos" mais construire une alternative à la Sanders, et sans doute en plus radical.

RT France

samedi 19 mars 2016

Humour : Les différentes réactions face au terrorisme selon les pays



Les réactions aux USA, en Europe et en Russie face à l'émergence du terrorisme vues par les animateurs russes...


https://vk.com/animactiondecks

Semion Boukharine, artiste-balayeur


Semion Boukharine, 52 ans, n’est pas un balayeur ordinaire. En plus de dégager les abords, poser le lino ou réparer les portes du lycée n°25 d’Ijevsk, à 970 km à l’est de Moscou, il réalise de véritables tableaux dans la neige de la cour de l’école.



www.lecourrierderussie.com

vendredi 18 mars 2016

G.Chiesa sur les élections US : quel pays peut promouvoir ces cinglés au poste de Président ?


Le journaliste italien Giulietto Chiesa apprécie peu Donald Trump, néanmoins il considère qu'il est sans doute le moins cinglé des candidats républicains aux primaires US et s'interroge sur notre soumission à un empire capable de considérer un timbré complet du niveau d'un Ted Cruz comme un futur président acceptable.


Voir absolument la recette de cuisine texane de Ted à partir de 2'22"!
Trad : IlFattoQuotidiano Fr

"Trump paye lui-même son costard, Cruz est payé par le sien" - La fortune de Trump le rend potentiellement incontrôlable pour le système - et c'est justement cela qui plait aux électeurs américains...

Donald Trump est LITTÉRALEMENT Hitler

Affiche de campagne de Donald Trump en Floride (pour l'anecdote, la propriétaire du bâtiment est de confession juive)

Donald Trump est LITTÉRALEMENT Hitler! par Paul Joseph Watson :



Résumé :
Les Tweets : "Trump est littéralement Hitler! blablabla... Il va littéralement déporter tous les arabes et les latinos, boouuh, c'est horrible, blablabli et blablabla..."
PJW : "Il n'y a qu'un seul Hitler, Donald Trump est Donald Trump, Hitler est Hitler et vous êtes littéralement des abrutis."

A méditer :

Hillary : A voté pour l'invasion de l'Irak, qui a causé la mort d'environ 1 million de musulmans

Trump : A toujours été opposé à l'invasion de l'Irak.

Conclusion des médias : TRUMP HAIT LES MUSULMANS.

jeudi 17 mars 2016

Quand la gauche manifeste à Kiev la pro-européenne



Un rassemblement de militants de gauche, en grande partie composé de personnes âgées, a été attaqué par un groupe d'hommes masqués qui seraient liés au bataillon 'Azov' à Kiev jeudi. Un manifestant a été blessé à la tête dans les violences. L'incident a eu lieu dans la capitale ukrainienne, lors d'une manifestation organisée en mémoire de l'unique référendum soviétique de 1991.






mercredi 16 mars 2016

Le Journaliste Graham Phillips arrêté au défilé des anciens Waffen-SS de Riga, Lettonie



Riga, le 16 Mars 2016,
Le journaliste britannique Graham Phillips a été arrêté et mis en garde à vue sans raison par la police de la Lettonie lors de la parade annuelle des anciens combattants Waffen-SS.

Graham demande des explications sur son arrestation, en vain : 


Les images de l'arrestation :


Les anciens combattants lettons des unités Waffen-SS et leurs partisans ont célébré la Journée de la Légion, un jour férié non officiel en l'honneur des collaborateurs des nazis pendant la Seconde Guerre mondiale, avec des marches à travers le centre-ville de Riga, la capitale de la Lettonie.

Comment les cours de l'or et l'argent sont manipulés par Bill Murphy


Bill Murphy de l'association GATA, qui milite pour mettre un terme à la manipulation des métaux précieux, a eu l'occasion d'en parler sur un média de grande écoute alors qu'il était l'invité de CNBC. Selon lui, les banques centrales ne disposent plus du métal nécessaire pour perpétrer leurs actions.


activer les sous-titres

Coup de maître moscovite en trois leçons par Bruno Guigue



Ses innombrables détracteurs reprochaient à Vladimir Poutine de s’être lancé dans une aventure guerrière dévastatrice, criminelle, perdue d’avance. Ils prophétisaient à la Russie, depuis l’automne dernier, un enlisement meurtrier dans le bourbier syrien. Ces oiseaux de malheur en seront pour leurs frais. Car le président russe vient de leur administrer une douche froide en trois leçons.
Les dirigeants russes l’avaient pourtant dit : l’intervention militaire  en Syrie serait sévèrement calibrée. D’abord, elle serait de courte durée. On sait dorénavant ce qu’il en est : cinq mois et demi. Pour un conflit d’une telle ampleur, c’est fort peu. Cette intervention militaire, en outre, serait drastiquement limitée dans ses moyens : quasiment pas de troupes au sol et une soixantaine d’avions, soit moins de 5% de l’aviation militaire russe. C’est la première leçon de Vladimir Poutine, qui est à l’évidence une leçon d’efficacité militaire : vous jugerez mon action, certes, mais vous le ferez en appréciant le résultat obtenu en regard de cette économie de moyens. Que l’on songe, comparativement, aux effets de dix ans de présence militaire occidentale en Afghanistan.
La deuxième leçon de Vladimir Poutine est « politique » au sens noble du terme. Ce n’est pas un hasard si Moscou annonce son retrait militaire le jour où reprennent les négociations inter-syriennes sous l’égide de l’ONU. La Russie prône depuis toujours une solution politique à la crise, parce qu’elle sait que ni le gouvernement ni l’opposition n’ont les moyens d’écraser l’adversaire. L’annonce du Kremlin, de ce point de vue, atteste le sérieux de la Russie dans cette confiance renouvelée à l’égard du politique au détriment du militaire. Contrairement aux Occidentaux, elle avait placé son intervention en Syrie sous l’emblème du droit international en répondant à la demande d’un Etat souverain. Elle réitère cette fidélité à la loi commune des nations en privilégiant de manière spectaculaire la voie négociée vers une transition politique.
Mais cette négociation va désormais s’exercer dans des conditions inédites. En cinq mois et demi, les forces loyalistes ont reconquis 10 000 km², repris 400 villes et localités et réduit l’opposition armée à la défensive. L’appui aérien russe a permis à l’armée arabe syrienne de reprendre la main. Ses équipements ont été modernisés, sa stratégie revisitée, ses tactiques améliorées. Longtemps saignée à blanc par les attentats-suicide des djihadistes, elle cesse de s’épuiser à poursuivre l’ennemi. Elle l’isole au moyen de manœuvres audacieuses, elle l’assiège pendant des mois ou l’assomme à coups d’artillerie lourde. En même temps, le gouvernement offre aux combattants repentis, lassés par cinq ans de guerre, le bénéfice d’un programme de réconciliation nationale dans le cadre d’accords locaux dont la prolongation de la trêve fournira sans doute l’opportunité.
Cette stratégie de reconquête, en outre, comporte un troisième volet dont les résultats commencent à peine à se faire sentir. Tout en menant des négociations politiques avec l’opposition, l’État syrien se lance, militairement, à l’assaut des bastions djihadistes. C’est pourquoi, en dépit des apparences, il n’y a aucune contradiction entre l’annonce du retrait russe et l’offensive syrienne à Palmyre. En reprenant cette ville, l’Etat syrien ferait une double démonstration. Il y remporterait d’abord une victoire symbolique, en arrachant des griffes djihadistes ce joyau du patrimoine mondial honteusement livré à Daech par la coalition occidentale. Et de plus, cette reconquête ouvrirait à l’armée syrienne la route de Deir Ezzor où une brigade d’élite résiste depuis 2014, et surtout celle de Raqqa, capitale syrienne du pseudo-Etat islamique et objectif ultime de l’offensive loyaliste.
Loin d’exercer une « pression » sur Damas, le retrait russe, en réalité,  est donc la condition préalable d’une victoire de la nation syrienne sur les djihadistes de tous poils. Il est de la plus haute importance, pour la Syrie, que sa libération soit l’oeuvre de forces syriennes, et non d’un corps expéditionnaire étranger. On relèvera, à cet égard, que le retrait russe a suivi de peu le départ des volontaires iraniens, d’ailleurs peu nombreux, au lendemain même de la victoire loyaliste au nord-est d’Alep. Car pour Damas, les choses sont claires : certes, la Syrie a besoin d’alliés solides sans lesquels on ne gagne jamais aucune guerre. Mais l’honneur national exige que l’essentiel de l’effort de libération, condition de la victoire finale, soit fourni par des troupes syriennes.
Que ce soit sur le plan politique ou sur le plan militaire, en effet, aucune solution importée de l’étranger ne saurait s’imposer. La Russie se retire après avoir atteint ses objectifs. L’intervention turco-saoudienne ressemble à un pétard mouillé. Les USA ont déclaré forfait depuis longtemps. La France ne fait rien et parle pour ne rien dire. Quant au reste du monde, il  assiste avec gourmandise au spectacle du jeu d’échecs poutinien. Les chiens de garde médiatiques auront beau jurer le contraire, mais c’est ainsi : en se retirant, les alliés de Damas n’abandonnent pas à son sort un régime aux abois. Ils prennent acte de sa volonté d’en découdre et de l’emporter, tout seul, sur Daech et Al-Qaida. En tout cas, tel est le pari moscovite. L’avenir dira si ce pari était un pari gagnant. Mais si d’aventure le drapeau syrien à deux étoiles vertes flottait sur Raqqa dans trois mois, alors la stratégie russe mériterait le qualificatif de coup de maître.
Par Bruno Guigue |15 mars 2016
guigue
Bruno Guigue est un haut fonctionnaire, essayiste et politologue français né à Toulouse en 1962. Ancien élève de l’École Normale Supérieure et de l’ENA. Professeur de philosophie dans l’enseignement secondaire et chargé de cours en relations internationales dans l’enseignement supérieur. Il est l’auteur de cinq ouvrages, dont « Aux origines du conflit israélo-arabe, l’invisible remords de l’Occident » (L’Harmattan, 2002).

Source: http://arretsurinfo.ch/coup-de-maitre-moscovite-en-trois-lecons-par-bruno-guigue/

mardi 15 mars 2016

Elections US : Donald Trump sans filtre


Dans les primaires des élections présidentielles américaines, il y a The Donald et les sept nains.


Trad. TV Libertés

lundi 14 mars 2016

Conférence de Xavier Moreau au RISI (12/02/2016)



L'avenir du terrorisme

Intervention de Xavier Moreau lors du colloque organisé par le RISI (Institut Russe des Etudes Stratégiques) présidé par le général Léonid Rechetnikov
12 février 2016



Stratpol

jeudi 10 mars 2016

La Police de la pensée se met en place en Grande-Bretagne


Le syndrome Orwellien se répand à travers l'Europe. Après l'affaire du Collège Sainte Anne d'Auray dans le Morbihan, voici que la perfide Albion, en pleine campagne médiatico propagandiste anti-Brexit, se met à traquer les déviances eurosceptiques dans la jeunesse britannique.



agenceinfolibre

mercredi 9 mars 2016

La petite histoire des femmes au moyen âge


Notre époque nous présente souvent le Moyen Âge comme une période terrible pour la gent féminine. Les femmes auraient été soumises à leur mari, écartées de la sphère publique et économique, et on raconte même qu'on y considérait qu'elles n'avaient pas d'âme. Comme toujours à propos de cette période historique, les contre-vérités sont légions. Dans ce nouvel épisode de La Petite Histoire, Christopher Lannes s'intéresse à cette légende noire totalement injustifiée.



http://www.tvlibertes.com/

Pour aller plus loin :

La légende noire du Moyen Age - Fabrication d'un mensonge historique

Première vidéo filmée au retour de l'anneau de Jeanne d'Arc en France (EXCLUSIF) 

mardi 8 mars 2016

Allemagne : un maire présente la facture à Israël après une bourde de deux agents du Mossad



Dans la petite ville allemande de Quarnbek, le maire vient d’adresser à Israël une facture de 1 263 euros pour une drôle de bévue commise par ses agents secrets. L’affaire remonte à la mi-décembre.
La voiture de deux agents du Mossad s‘était retrouvée embourbée et ils avaient dû se faire aider par les pompiers et un agriculteurs du coin pour la déloger.
“Comment se fait-il que des agents d’un pays étranger puissent se balader avec des armes au risque de faire peur aux riverains”, s’interroge encore le maire Klaus Langer, qui n’en revient toujours pas.



 Pour bien comprendre le contexte de cette rocambolesque affaire, lire les deux articles suivants :
Shoah Bizness
Shoah Bizness (II)

Lire la suite : Euronews

dimanche 6 mars 2016

D'où venaient les 20 000 uniformes destinés à Daech interceptés en Espagne ?


Une saisie sans précédent d'uniformes et de matériel militaire destinés à équiper des combattants djihadistes du Front Al-Nosra ou encore de Daech en Syrie et en Irak a été réalisée par la police, a annoncé le ministère de l’Intérieur espagnol.
Une question qui vient naturellement à l'esprit devant ce fait à peine croyable : Qui a expédié ces paquets et de quel endroit ?
Un premier indice nous est fourni à 15" sur la vidéo du ministère de l'Intérieur espagnol (cerclé de rouge sur la photo ci-dessus)...(*)



(*)England = Angleterre

Première vidéo filmée au retour de l'anneau de Jeanne d'Arc en France (EXCLUSIF)



L’équipe de RT s’est entretenue avec le président du Grand parc du Puy du Fou, Nicolas de Villiers, qui a rapporté l'anneau sacré que Jeanne D'Arc embrassait avant chaque bataille.
Merci à la famille de Villiers et au Parc du Puy du Fou pour ce beau geste patriote et pour assurer la restitution et la préservation de notre mémoire nationale à la place de l’État, dont le ministère dit "de la culture" semble occupé à des tâches certainement beaucoup plus urgentes, comme libérer l'accès des mineurs à la pornographie...



vendredi 4 mars 2016

Cours sur la Russie: des élèves français interrogés par la gendarmerie



Une histoire digne d'Orwell, mais nous sommes bien dans la France de 2016 gouvernée par François Hollande et le parti "socialiste". 
La dictature, c'est maintenant.

En Bretagne, le collège Sainte-Anne s'est retrouvé au cœur d'une affaire: des élèves de troisième ont été auditionnés par les gendarmes au sujet des cours de leur professeur sur la Russie et Vladimir Poutine. Ce professeur français d'histoire et de langue bretonne Pascal G. a été stupéfait d'apprendre, après une dizaine d'années d'enseignement dans la filière bilingue français-breton de l'établissement Saint-Anne de la ville d'Auray (département du Morbihan), que sa manière de traiter la Russie contemporaine a été remise en cause par la gendarmerie.
Le professeur a appris la nouvelle de ses élèves, eux-mêmes choqués par cette expérience.

Pascal G. s'occupe des cours généraux en langue bretonne dans le cadre du programme du ministère de l'Éducation, et doit également traiter "l'introduction à la géopolitique contemporaine" comme le veulent les programmes scolaires et ainsi évoquer notamment la situation actuelle en Russie. Les gendarmes d'Auray se sont employés à découvrir concrètement ce qu'il avait déclaré durant les cours d'histoire "au sujet de la Russie et de Vladimir Poutine". Pour l'apprendre, ils ont soumis le 17 février six élèves du collège à un long interrogatoire.

"J'ai d'abord fait un état des lieux de la Russie après la fin du communisme. J'ai expliqué les grandes lignes de la politique du président russe, Vladimir Poutine. Une politique qui a consisté à constituer une classe moyenne en Russie tout en s'appuyant sur le sentiment patriotique, après les années de crise de la présidence de Boris Eltsine", a expliqué le professeur, cité par le journal en ligne breton Breizatao.

De même, il a évoqué les alliances entre la France et la Russie au XXe siècle, en 1914 et entre 1940 et 1945, et a traité des actions russes en Syrie et en Irak contre Daech aux côtés des forces armées françaises.

"J'aborde l'histoire sur la base des faits, j'essaie d'expliquer la complexité des rapports géopolitiques afin de développer l'esprit critique des élèves. Je ne me prononce pas sur le bien-fondé ou non des actions menées par une diplomatie", a-t-il résumé. 

Le professeur, soutenu par ses élèves, doit être lui aussi interrogé prochainement.

Curieusement, de telles démarches de la gendarmerie interviennent suite à la décision des ministres de la Défense russe et français de conjuguer leurs efforts pour combattre le groupe terroriste Daech en Syrie.

Sputnik

jeudi 3 mars 2016

Rouslan Kotsaba, un journaliste emprisonné depuis plus d'un an en Ukraine ignoré des médias français



Le journaliste ukrainien Rouslan Kotsaba est emprisonné depuis plus d’un an maintenant pour avoir publiquement dénoncé la guerre dans le Donbass. Même si j'avais ici même dès le début dénoncé ce scandale (Voir ici et ) tout comme la chaine Youtube Thalie Thalie, l'histoire de Rouslan Kotsaba est mystérieusement passée complètement inaperçue dans les médias français pourtant si prompts parfois à se mobiliser (à juste titre) quand d'autres journalistes sont opprimés pour leurs idées dans d'autres parties du monde. Tatjana Zdanoka, députée lettonne du groupe des verts au parlement européen, a décidé de faire connaître son histoire pour exiger sa libération et la webtv TV Libertés est allée à sa rencontre...






mercredi 2 mars 2016

Clash entre Kerry et haut gradés US sur la "menace russe" [VOSTFR]


Kerry ne considère pas la Russie comme la principale menace pour les États-Unis, mais les haut gradés Joseph Dunford et  Philip Breedlove ainsi que les congressmen Rohrabacher et Chabot ne voient pas les choses du même œil...


Traduction : Bertrand Riviere
Source : RT

mardi 1 mars 2016

Faillite de votre banque : et si vous deviez payer ses dettes ?



On a beaucoup glosé ces derniers temps sur le risque de spoliation qui pesait désormais sur les comptes clients supérieurs à 100 000 euros. Mais savez-vous qu’en cas de faillite de votre banque, quel que soit le montant de votre épargne, vous pourriez être amenés à couvrir ses pertes bien au-delà des sommes que vous lui avez confiées, voire à être contraint de vendre vos biens pour payer la note ? En effet, si vous possédez des parts sociales de votre établissement bancaire, vous avez sans le savoir engagé votre responsabilité financière à des niveaux que vous ne soupçonnez même pas.
Ce n’est pas un simple fantasme tiré du discours catastrophiste de gens voulant vous vendre la fin du monde, c’est une réalité juridique irréfutable et pourtant totalement méconnue des épargnants. Nous avons tous été confrontés, à un moment ou à un autre de nos relations avec notre banquier, à cette proposition d’apparence anodine : « Ah au fait, vous prendrez bien quelques parts sociales de notre banque, histoire de nous montrez combien vous nous faites confiance. C’est garanti sans risque et au moins vous savez qu’on prendra soin de votre argent comme du nôtre. Ah ah ah ! »
C’est surtout bien souvent un énorme mensonge. Car, en prenant ne serait-ce qu’une seule part sociale, vous vous êtes probablement engagés sans le savoir à couvrir l’éventuelle faillite de votre banque sur vos fonds propres. Et cela tient tout simplement à la forme juridique de votre banque.
On a le tort de croire qu’il n’y a qu’une seule forme de banque. Certes, les grands groupes financiers établis en sociétés anonymes existent bel et bien, mais ce statut concerne principalement les banques d’investissement, ou tout au moins celles dont la vocation première n’était pas de collecter l’argent des petits épargnants. Les banques de crédit, en revanche, celles chez qui nous sommes généralement clients, sont très souvent ce que l’on appelle des banques coopératives (ou banques mutualistes, voire coopératives de crédit). Dans ces banques, vous n’êtes pas juste des clients, vous pouvez également être des sociétaires sous réserve de posséder une ou plusieurs parts sociales de l’établissement en question. Et il ne s’agit pas d’obscures enseignes post soixante-huitardes gérées par des petit comités de bénévoles portant pulls en laine vierge et collier de barbe. Non, nous parlons ici du groupe Caisse d’Épargne / Banque Populaire, des caisses régionales du Crédit Agricole, du Crédit Mutuel, du Crédit Coopératif, etc. Bref, la banque de Monsieur Tout-Le-Monde.
Le texte législatif qui régit le fonctionnement de ces banques date de 1947 et cette loi stipule clairement que les parts sociales ont vocation à supporter les pertes de la coopérative : en cas de faillite de la banque, le propriétaire de parts sociales devra alors « abonder », c’est à dire trouver de l’argent ailleurs pour combler la perte constatée. Et en fonction des statuts de la banque, le détenteur de parts sociales peut s’être ainsi engagé jusqu’à 20 fois la valeur de son apport (au Crédit Mutuel de Bretagne par exemple) !
Les Sociétaires sont tenus solidairement entre eux de tous les engagements contractés par la Caisse. Cependant, la responsabilité de chaque Sociétaire est limitée au montant des Parts Sociales qu’il a souscrites. Cette responsabilité ne peut être mise en cause qu’en cas de liquidation de la Caisse (cf. Conditions générales Crédit Mutuel de Bretagne)
Le sociétaire est solidaire des résultats de sa caisse locale, notamment en cas de faillite de la banque. Cette responsabilité est limitée à 20 fois la valeur des parts A détenues, et à la simple valeur des parts B et C détenues.
Ainsi, avec si vous avez une simple part à 20 euros, vous pouvez être amenés à payer jusqu’à 400 euros pour aider votre banque en difficultés. Mais si vous avez choisi de placer un petit bas de laine de 5000 euros par exemple, en pensant que votre argent sera davantage à l’abri dans le bilan de votre caisse d’épargne, il vous faudra peut-être vendre votre maison pour couvrir les pertes en cas de pépin !
Évidemment, la solution pourrait être de revendre vos parts sociales si vous en possédez. La banque a l’obligation de les racheter. Mais là encore, ce n’est pas aussi simple. D’abord vous n’en tirerez rien de plus que leur valeur nominale (mais c’est un moindre mal). Ensuite, si la demande de cession est possible à tout moment, le rachat effectif n’interviendra en revanche qu’après décision du conseil d’administration, lequel statue généralement sur ces questions une seule fois par an. Enfin, sachez que votre retrait ne vous exonèrera pas toujours de vos responsabilités en cas de faillite, même si celle-ci intervient APRÈS que vous ayez revendu vos parts sociales ; par exemple, pour les ex-sociétaires de la Caisse d’Épargne, leur responsabilité reste engagée à hauteur du montant de leurs parts sociales pendant cinq années à compter de leur date de retrait.
On nous serine régulièrement que nos établissements bancaires sont pour la plupart « too big to fail« , et c’est vrai que jusqu’en 2008, l’éventualité d’une faillite bancaire était hautement improbable. Mais aujourd’hui, même après s’être constitué de confortables matelas de liquidités pour ne plus connaître la déroute d’il y a huit ans, les politiques de réduction des risques engagées depuis quelques années se sont accompagnées d’une baisse notable de rentabilité pour les grands groupes bancaires français. Et malgré un léger rebond de la demande de crédit des ménages et des entreprises, en raison de la faiblesse des taux d’intérêt, les revenus des banques de détail en France ne cessent de se détériorer. Ce n’est donc pas un hasard si on autorise désormais les banques à ponctionner les liquidités de leurs clients les plus fortunés. Et un défaut massif du secteur bancaire n’est plus du domaine de l’économie-fiction.

loretlargent.info