mercredi 24 mai 2023

"Ukraine : guerre européenne, guerre mondiale ?" [Emmanuel Todd]

 


Emmanuel Todd est anthropologue, historien, essayiste, auteur d’ouvrages reconnus comme "La chute finale" (1976) , "Après l’empire" (2002) ou encore "Les Luttes de classes en France au XXIe siècle" (2020). Son dernier livre, "La Troisième Guerre mondiale a commencé", s’est écoulé à 100.000 exemplaires en 2022 au Japon. En marge de sa conférence avec David Teurtrie intitulée "Ukraine : guerre européenne, guerre mondiale ?", il a répondu aux questions d'étudiants de troisième année de la Licence de science politique de l’ICES. 

Selon vous, le conflit en Ukraine reflète-il la poursuite du déclin de la Russie ou est-ce une nouvelle illustration de son retour en tant que grande puissance ? 

Emmanuel Todd - "Pour moi, la Russie est redevenue, – et c’est l’un de mes points d’accord avec David Teurtrie dans son livre, "Russie Retour de la puissance" (2021) – un pays avec une économie stabilisée qui retrouve sa force mais avec l’hypothèque du déclin démographique. Je suis démographe, je suis arrivé à la conclusion semblable d’une stabilisation de la société russe que je suivais par la baisse des taux d’homicide, taux de suicide et surtout de mon indicateur fétiche qui est le taux de mortalité infantile. Sa hausse entre 1970 et 1974 était l’indicateur qui m'avait fait sentir la possibilité d’un effondrement du système soviétique. Si maintenant je vois le taux de mortalité infantile russe passer endessous du taux de mortalité infantile américain, je pense, par loyauté envers mon paramètre, que la Russie est devenue un système stable. Je ne perçois pas la Russie comme un système instable, expansif, je la perçois comme une grande nation qui reprend sa place et qui doit procéder à certaines rectifications de frontières pour que le monde redevienne normal autour d’elle. C’est un pays qui subit depuis des décennies des provocations américaines et européennes d'extensions en Ukraine, de l’Union Européenne sur le plan économique, et des Américains via l’OTAN sur le plan militaire. Je perçois, en accord avec Mearsheimer, l’invasion de l’Ukraine comme une frappe militaire défensive et préventive pour que l’OTAN s’arrête. Mais ce que j'essaye de comprendre, c’est pourquoi la Russie redevient un pays qui a un sens universel. Comme la France avec sa révolution, puis les Etats-Unis avec leur démocratie et leur puissance ont pris un sens universel à un moment de l’histoire. La Russie a eu une première phase universelle, avec le communisme qui a séduit des pays entiers et une partie des intellectuels et des classes ouvrières dans le monde. Et puis il y a eu cet effondrement du communisme et ces années 1990 terribles durant lesquelles on a cru que la Russie allait se désintégrer. Ce qui me fascine actuellement c’est de voir la Russie reprendre un sens universel très différent, avec une vision de la souveraineté des nations qu’on pourrait appeler néogaulliste. La conception d'un monde unipolaire sous direction américaine est inacceptable pour les Russes, mais il ne se contentent pas de défendre leur nation, la Russie, mais le principe même, universel, de la nations souveraine. C’est une doctrine universelle défensive des nations, succédant à l’universalisme communiste. Il y a une autre dimension universelle russe aujourd’hui, celle du conservatisme sociétal contre l'aventurisme sociétal de l'Occident. Je parle des mœurs, de la centralité des questions sexuelles dans la définition des individus, d’une conception du mariage…

Je suis absolument fasciné par la façon dont la Russie, qui séduisait un certain type de pays avec des structures familiales de type russe, séduit maintenant plus loin toutes sortes de pays qui se refusent à suivre ce qui est perçu comme un aventurisme dans le domaine des mœurs. Cela donne une situation tout à fait nouvelle où l'allié n'est pas simplement la Chine, le Vietnam ou la Serbie. On sent que la Russie séduit la Turquie d'Erdogan, l’Iran postrévolutionnaire, l’Arabie saoudite ultraréactionnaire. Une affinité morale conservatrice les rassemble. De même, l’Inde certes traditionnellement en bon termes avec la Russie pour des raisons stratégiques, se découvre sans doute avec elle aussi une affinité culturelle. Idem en Afrique. La grande surprise pour les Américains, et pour nous, c'est l'émergence d'un soft power conservateur russe."

Si l’on en croit les sondages, une majorité de la population russe semble s’être rangée derrière Vladimir Poutine. Cela traduit-il une crainte d’un effondrement rappelant les années 1990 en cas de défaite ? 

Emmanuel Todd - "Il m'arrive de parler à la place des Français mais jamais je ne me permettrais de penser à la place des Russes. Je crois dans l’ensemble les sondages d'opinion qui disent que les Russes soutiennent Vladimir Poutine. Instinctivement et en tant qu’historien j'ai cru comprendre que dans l'histoire il y a un patriotisme russe assez solide et qu'effectivement, comme vous l’avez dit, la peur d’un retour au désordre des années 1990 doit être un facteur extraordinaire de solidité pour le régime de Poutine. Celui-ci incarne le retour à une vie normale et prévisible. Cette guerre qui est en cours va nous dire la vérité, elle nous dira si ces sondages d'opinion ont une vraie valeur, il faut être patient. Je suis très impressionné par ces plateaux de télévision où vous voyez une multitude d’experts autoproclamés qui prétendent tout savoir sur ce que pensent les Russes. Ils sont là, ensemble, à penser que Poutine est un monstre, que l'Ukraine est une démocratie impeccable, que l'armée russe est nulle, ils prétendent tout savoir… Alors qu’il y a beaucoup d'éléments qu'on ne peut pas connaître." Je suis absolument fasciné par la façon dont la Russie, qui séduisait un certain type de pays avec des structures familiales de type russe, séduit maintenant plus loin toutes sortes de pays qui se refusent à suivre ce qui est perçu comme un aventurisme dans le domaine des mœurs. Cela donne une situation tout à fait nouvelle où l'allié n'est pas simplement la Chine, le Vietnam ou la Serbie. On sent que la Russie séduit la Turquie d'Erdogan, l’Iran postrévolutionnaire, l’Arabie saoudite ultraréactionnaire. Une affinité morale conservatrice les rassemble. De même, l’Inde certes traditionnellement en bon termes avec la Russie pour des raisons stratégiques, se découvre sans doute avec elle aussi une affinité culturelle. Idem en Afrique. La grande surprise pour les Américains, et pour nous, c'est l'émergence d'un soft power conservateur russe." 

Le conflit ukrainien a-t-il réellement une dimension idéologique et culturelle ? Dans quelle mesure cela rend-il ce conflit existentiel pour la Russie et pour les États-Unis ? 

Emmanuel Todd - "On pose des questions comme est-ce que les gens du Donbass sont des Russes ? Est-ce que les gens de ce qu'on appelait Nouvelle Russie au sud entre Odessa et Marioupol sont des Russes ? Est-ce que c'était acceptable pour la Russie que le régime ukrainien tente d'éradiquer la langue russe en faisant fuir les populations locales en les forçant à parler une autre langue ? Est-ce que c'était acceptable pour la Russie de voir la construction d'une armée ukrainienne hostile ? Ici, nous ne sommes pas dans des questions de valeurs universelles, nous sommes dans le cas particulier d'une nation dans son histoire et de ce que la Russie peut accepter en termes de dégradation de son statut international ou d'oppression de ses minorités extérieures. Cette guerre a plusieurs étages : le 24 février 2022 le discours de Vladimir Poutine était clairement un défi à l'OTAN et aux États-Unis. Entre les Russes et les Américains il y a effectivement un conflit de valeurs fondamentales mais je ne sais pas si les Ukrainiens sont conscients de cela. La guerre nous dira ce qu'est l'Ukraine, je pense que tout le monde va tomber des nues. Mais est-ce que c'est vraiment un conflit de valeurs entre l’Ouest et l’Est, et le Sud ? Le livre de David Teurtrie et les paramètres démographiques évoquent une Russie qui retrouve la stabilité, le contraire d’un mystère. Le monde anglo-américain, en revanche est un vortex, une crise en développement et ses valeurs ne sont plus claires du tout pour moi. La mortalité augmente aux États-Unis et ceci est quand même ahurissant pour un pays qui est censé être le leader de l'Occident. De même, l'Angleterre connaît une crise de son système de santé, de son industrie et de son niveau de vie. Il y a un réel problème de stabilité sociale du monde anglo-américain. L'Angleterre voit son système de classe s'effondrer et elle connaît une crise culturelle. Peut-être que cela donnera quelque chose de merveilleux avec l'abolition de toutes les distinctions culturelles d'autrefois dans un monde universel de toutes les couleurs mais au stade actuel on a plutôt l'impression que cela produit un pays ivre. Liz Truss a été pour moi le moment de la révélation."

Seuls les pays occidentaux et leurs alliés ont sanctionné la Russie. Est-ce suffisant pour affirmer que l’Occident est isolé dans le conflit ukrainien ? 

Emmanuel Todd - "Au départ, il y a les sanctions : les néoconservateurs américains et Bruno Le Maire pensaient que la Russie allait exploser si elle était déconnectée de SWIFT. Je pense que la Russie a tenu le premier choc seule. Et même si les Chinois et les Indiens ont été sympathiques avec les Russes, tout le monde restait très prudent dans le soutien à la Russie. J’ai donc tendance à penser que la Russie, pays de 145 millions d'habitants et de 17 millions de kilomètres carrés, produisant tout ce qu'il lui faut et étant habituée à subir des chocs, a résisté seule aux premières sanctions. C’est complètement hypothétique mais je pense que des pays de plus en plus nombreux se sont mis à activement contourner les sanctions. Les Iraniens ont par exemple envoyé des drones, mais on ne sait pas vraiment si les Chinois envoient des armements… Les raisons profondes de ce refus d'appliquer les sanctions occidentales que j’analyse en tant qu’anthropologue, spécialiste des systèmes familiaux, c'est que l'Occident et ses valeurs libérales, à travers son féminisme, son expérimentation sociétale, ses attitudes libérales sont pour moi ancrés dans ce que j'appelle les systèmes de parenté bilatéraux dans lesquelles les parentés maternelle et paternelle ont le même poids, où la structure de la famille est en général individualiste. Ces systèmes existent en Angleterre, aux États-Unis , en France ou en Scandinavie mais non au Japon ou en Allemagne. Ils se trouvent aussi en Asie du Sud-Est ou en Amérique latine et en Espagne. Ceci représente 25% de la population pour 75 % restants de la planète où les systèmes de parenté sont patrilinéaires. Ces derniers donnent une importance primordiale au père dans la définition du statut social de l'enfant, cela va correspondre le plus souvent à des structures familiales anciennes plus collectives, plus denses et plus solidaires. Cela va bien entendu être la Russie, la Chine, les deux tiers de la Turquie, l'Iran et le Monde Arabe. Ceci est la base des attitudes conservatrices vis-àvis de la révolution des mœurs occidentales. La question transgenre, dans une société patrilinéaire, c'est vraiment un problème, Il faut un système traditionnel dans lequel les femmes et les hommes ont des rôles équilibrés pour que l’idée de changement de sexe puisse s’imposer. Si vous êtes dans une culture qui vous dit qu’être un homme ou être une femme c'est vraiment différent et important ça va être plus compliqué. Mais ce n’est pas la seule raison. Selon ce système, l'Amérique latine et des pays comme le Brésil devraient tomber du côté occidental. Si ce n’est pas le cas, c’est qu’on touche à cet aspect beaucoup plus politique et classique d'un anticolonialisme globalisé : tous ces peuples n'en peuvent plus de l'arrogance des Américains et de l’imposition financière et militaire de leurs règles. A mesure que les gens comprennent que la Russie ne va pas s'effondrer, augmente le nombre des pays qui osent refuser l’ordre (et bien sûr la prédation financière) américaine. La Chine parle plus fort mais même les Suisses retrouvent le courage de leur neutralité et les Bulgares se rappellent que les Russes sont pour eux un peuple frère."


"Les ambassades ukrainiennes tentent de recruter des combattants dans les pays arabes qui cherchent à se débarrasser de leurs djihadistes" (Denece)

lundi 22 mai 2023

Sabotage Nordstream : Témoignage d'un lanceur d'alerte

Kim Dotcom : J'ai été contacté par ce lanceur d'alerte qui m'a demandé de publier ce texte. J'ai examiné les preuves radar et cela crée un cas convaincant du gouvernement américain faisant exploser les pipelines NordStream. Il ne fait aucun doute dans mon esprit que Joe Biden a ordonné cet acte de terrorisme.

 Je vous écris en tant que citoyen du monde concerné, souhaitant une résolution pacifique du conflit en Ukraine. Mon identité n'a pas d'importance. Ce qui compte, c'est le partage de mon histoire afin que le monde puisse comprendre la vérité sur le sabotage du Nord Stream, avançant ainsi sans mensonges ni inexactitudes.

Comme beaucoup d'entre vous le savent peut-être, une série d'attentats à la bombe clandestins et de fuites de gaz sous-marines se sont produites sur les gazoducs Nord Stream 1 et Nord Stream 2 le 26 septembre 2022.

Bien qu'il y ait eu beaucoup de spéculations sur la nature de ce sabotage, je vise à fournir des détails et des faits supplémentaires qui donneront une image plus claire.

Avant les attentats du 11 septembre 2001, j'ai commencé à travailler avec des sous-traitants au Johns Hopkins Applied Physics Lab dans le Maryland. Nous travaillions sur l'Advanced Seal Delivery System (ASDS), un mini-sous-marin secret conçu pour les Navy Seals afin d'effectuer des missions clandestines furtives. Ce sous-marin est transporté à dos de sous-marins nucléaires et se détache pour exécuter ses missions.

J'ai été choisi pour travailler sur ce projet, et mon rôle était d'aider à la programmation du simulateur grandeur nature à température contrôlée pour le sous-marin sur lequel les Navy Seals allaient s'entraîner. Le simulateur comportait des écrans qui affichaient une simulation 3D du désamarrage de l'ASDS d'un sous-marin nucléaire, exécutant sa mission, puis retournant à quai.

J'ai passé d'innombrables heures dans le simulateur, m'assurant que tout fonctionnait comme prévu. J'ai piloté le simulateur lors de missions simulées, tout comme les pilotes Navy Seal le feraient avant leurs missions réelles. Même en 2001, nous avions la capacité de programmer une variété de scénarios, y compris le sabotage de pipelines. Bien que je n'aie pas piloté de mission simulée spécifiquement pour les pipelines Nord Stream, j'ai simulé des scénarios de sabotage clandestin de pipelines. Je peux confirmer que les États-Unis ont cette capacité depuis des décennies, et l'ASDS est dans l'inventaire américain, entièrement capable d'exécuter le sabotage du Nord Stream.

Les preuves radar accessibles au public de http://flightradar24.com aident à faire la lumière sur la façon dont le sabotage du Nordstream a été mené. Comme l'a exposé Seymour Hersh, les explosifs ont été posés lors des exercices maritimes Baltops 22. Bien que la spéculation demeure quant à la méthode exacte de placement des explosifs, je crois que le système avancé de livraison de phoques (ASDS) moderne a été utilisé avec les plongeurs de la Marine. Cela reflète la façon dont j'aurais mené la mission dans le simulateur

Une fois les explosifs posés, ils seraient déclenchés par une bouée acoustique.

Le 25 septembre, vers 22 h 52 UTC, un Sikorsky MH-60R Seahawk de la marine américaine est apparu sur un radar en mer Baltique, à l'est de l'île de Bornholm. Les données radar indiquent que cet hélicoptère à la fine pointe de la technologie, équipé d'une bouée acoustique, était en vol stationnaire depuis une durée indéterminée.

À portée de l'explosion, la marine américaine Sikorsky est vue sur le radar flânant avant, pendant et après l'explosion, jusqu'à environ 1 h 43 UTC lorsqu'elle disparaît du radar dans la Baltique, après avoir plané pendant plus de trois heures dans l'obscurité. Cet hélicoptère était présent sur les lieux de l'explosion avant, pendant et après l'événement, équipé d'une bouée acoustique capable de déclencher l'explosion.

Pendant ce temps, le 25 septembre, vers 23 h 28 UTC, un Boeing P-8A Poseidon de l'US Navy équipé d'une bouée acoustique et de NO CALLSIGN est apparu sur le radar à l'est des îles Féroé.

Ce Boeing P-8A Poseidon s'est dirigé directement vers le site de la première explosion du Nord Stream près de l'île de Bornholm, atteignant un point d'observation à 1 h 08 UTC le 26 septembre, un peu plus d'une heure après la première explosion à 00 h 03 UTC.

Important : Le P-8A Poseidon a décollé >AVANT< la première explosion et se dirigeait vers les coordonnées où l'explosion se produirait.

À ce stade, le Poséidon avait achevé la première partie de sa mission, confirmant la détonation des explosifs. Il a ensuite survolé la terre près de Miastko et a rencontré un Boeing KC-135R Stratotanker de l'US Air Force pour un ravitaillement en vol à 1 h 20 UTC le 26 septembre. Le Poséidon a tourné avec le Stratotanker jusqu'à 2 h 28 UTC, après quoi il était prêt à accomplir la deuxième partie de sa mission.

Il est retourné au premier site d'explosion pour observation à 02h42 UTC. Il a ensuite effectué une boucle serrée à basse altitude, vers 24 000 pieds, à l'aplomb du site de l'explosion pour une observation optimale. Ensuite, il est descendu à une altitude très basse de 7 275 pieds en boucles serrées jusqu'à ce qu'il disparaisse du radar vers 3 h 05 UTC. À ce stade, le Poséidon a probablement largué une bouée acoustique pour lancer le compte à rebours de la deuxième vague d'explosions, qui se produirait environ 14 heures plus tard.

Le même Boeing P-8A Poseidon de l'US Navy sans indicatif d'appel est réapparu sur le radar à 6 h 22 UTC le 26 septembre, à l'est de l'île de Bornholm. Il s'est rendu sur le site de la première explosion pour un second regard à 7h00 UTC, puis est revenu et a disparu du radar vers 9h04 UTC à l'est des îles Féroé.

Après la deuxième vague d'explosions à 17 h 03 UTC le 26 septembre, le Sikorsky MH-60R Seahawk original de la marine américaine est réapparu sur le radar dans la Baltique vers 18 h 42 UTC. Il a ensuite plané pendant plus de deux heures jusqu'à environ 20 h 50 UTC, moment auquel il est sorti du radar. Pendant ce temps, il avait une vue d'observation des conséquences de la deuxième vague d'explosions.

Comment les États-Unis ont fait sauter les pipelines Nordstream (Radar Evidence). J'exhorte le public à examiner par lui-même les données radar accessibles au public et à assister aux événements au fur et à mesure qu'ils se déroulent, car ils sont facilement vérifiables.

- Ingénieur ASDS

samedi 13 mai 2023

La porte-parole russe Maria Zakharova : "Von der Leyen cherche à se venger pour la défaite de ses ancêtres nazis"


- Le 10 mai 2023, lors de son briefing, la porte-parole du Ministère des Affaires étrangères russe, Maria Zakharova, a accusé la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen de chercher à se venger pour la défaite de ses ancêtres nazis. Selon elle, Ursula von der Leyen est une représentante des revanchards européens.

- Cette déclaration intervient après l’annulation par le président ukrainien Vladimir Zelensky du Jour de la Victoire le 9 mai (équivalent en France du 8 mai) et l’a remplacé par la Journée de l’Europe. Ursula von der Leyen était présente à la célébration à Kiev.

- "Vladimir Zelensky a annulé le Jour de la Victoire […]. Pour comprendre l’essence de ce remplacement, il suffit de regarder les officiels qui ont assisté à la soi-disant « célébration » à Kiev. L’une d’elles était la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, une Allemande et représentante des révisionnistes européens qui veut se venger de la Russie pour ses ancêtres nazis et la défaite écrasante qu’ils ont subie il y a 78 ans. », à déclaré Maria Zakharova.

- Une enquête approfondie révèle que l’arbre généalogique d’Ursula von der Leyen retrace un héritage de pouvoir et de brutalité, incorporant non seulement certains des nazis les plus importants d’Allemagne, mais aussi certains des plus grands marchands d’esclaves de Grande-Bretagne et des États-Unis. Von der Leyen descend directement de James Ladson, qui possédait plus de 200 esclaves lorsque la guerre de Sécession a éclaté. Quant à Joachim Freiherr von der Leyen, pendant la période du national-socialisme et en tant que capitaine du district de Galice, il a été impliqué dans l’organisation de l’Holocauste.

- La porte-parole du Ministère des Affaires étrangères russe s’interroge sur les limites du cynisme et appelle à ne pas trahir la mémoire de ceux qui ont sauvé les juifs de l’extermination. 

"Je me demande s’ils vont essayer de faire la même chose avec l’Holocauste. Pouvez-vous les imaginer renommer, réécrire et changer cette tragédie ? À mon avis, la mémoire de ceux qui ont sauvé des gens n’est pas moins importante que la mémoire des victimes qui ont été sauvées des bouchers. Il doit y avoir une limite au cynisme. Ceux qui tiennent pour sacrée la mémoire de l’Holocauste devraient voir ce qui se passe sous leurs yeux. C’est la trahison de la mémoire de ceux qui ont sauvé les gens de l’extermination totale."

Entrevue avec Xavier Moreau par Thomasovitch