vendredi 23 mai 2014

102 millions d'américains en âge de travailler n'ont pas d'emploi


Saviez-vous qu' il y a, actuellement, près de 102 millions d'américains en âge de travailler (EAT) qui n'ont pas d'emploi ? Et 20% des familles aux États-Unis dont pas un seul membre n'a un emploi. Alors, comment diable ce gouvernement peut-il prétendre que le taux de chômage a "chuté" à "6,3%" ? 

Eh bien, tout se résume à la façon dont vous définissez qui est "sans emploi". Par exemple, le mois dernier, le gouvernement a classé 988 000 Américains de plus dans la catégorie "hors main-d'œuvre" ("not in the labor force"). Selon le gouvernement , en ce moment, il y a 9,75 millions d'Américains qui sont "chômeurs" et il y a 92.020.000 Américains qui ne sont "pas dans la population active" pour un total de 101 770 000 d' américains en âge de travailler qui n'ont pas d'emploi . En Avril 2000, seuls 5.480.000 américains étaient au chômage et seulement 69.270.000 américains n'étaient "pas dans la population active" pour un total de 74,75 millions d'Américains sans emploi . Cela signifie que le nombre d' Américains EAT sans emploi a augmenté de 27 millions depuis l'an 2000.
Quelle que soit la façon dont on le présente, c'est une mauvaise nouvelle.

Bien, et en pourcentage de la population ?
Est-ce que le pourcentage d'américains EAT qui ont un emploi augmente ou diminue ?
Comme vous pouvez le voir sur le graphique ci-dessus, le pourcentage des Américains EAT avec un emploi est dans une tendance à la baisse sur le long terme. Cela a commencé en l'an 2000, nous étions stable à 64,6%. Au moment où la grande crise financière de 2008 a éclaté, nous étions en vol stationnaire autour de 63%. Au cours de la dernière récession, nous sommes tombés de façon spectaculaire à moins de 59% et nous y sommes restés depuis...

Et les chiffres de ce tableau montrent également que l'emploi aux USA n'a pas augmenté le mois dernier.
En Mars , 58,9% de tous les Américains EAT avaient un emploi.
En Avril , 58,9% de tous les Américains EAT avaient un emploi.

Les choses ne s'aggravent pas (au moins pour le moment), mais les choses ne vont certainement pas non plus de mieux en mieux .

 Le mois durant lequel Barack Obama est entré à la Maison Blanche , nous étions au milieu de la pire crise économique depuis la Grande Dépression , et seulement 60,6 pour cent de tous les Américains en âge de travailler avaient un emploi.Seulement 58,9 pour cent de tous les Américains en âge de travailler ont un emploi aujourd'hui, ce qui signifie que la situation de l'emploi en Amérique est encore bien pire que le jour où Barack Obama a pris ses fonctions.
Alors ne laissez personne vous tromper avec des discours sur une "reprise de l'emploi" . Elle n'existe pas. Le taux de chômage officiel a si peu de rapport avec la réalité économique qu'il est essentiellement devenu vide de sens.

Comment pouvons-nous avoir un taux de chomage de 6,3% quand 20% des familles n'ont pas un seul membre qui travaille ?

Voici comment ce chiffre de 20% a été calculé...

Une famille , tel que définie par le BLS, est un groupe de deux personnes ou plus qui vivent ensemble et qui sont liés par la naissance, l'adoption ou le mariage. En 2013 , il y avait 80.445.000 familles aux États-Unis et 16.127.000 d'entre elles soit 20%, n'avaient aucun emploi.
Donc, si une famille sur cinq est complètement au chômage, alors pourquoi le taux de chômage officiel du gouvernement ne se trouve-t'il pas au niveau de l'époque de la Grande dépression ?

Se pourrait-il que le gouvernement manipule les chiffres pour les rendre bien meilleurs que ce qu'ils sont réellement ? Pourquoi ne pas simplement aller de l'avant et ne pas aller jusqu'au bout de la logique ? Ils peuvent simplement définir tous les américains qui ne travaillent pas comme "hors main-d'œuvre", ainsi nous pourrons avoir "0,0% de chômage". Ensuite, nous pourrons faire une grande fête pour célébrer les merveilles de l'économie américaine.

Et ne vous laissez pas berner par les "288 000 emplois qui ont été ajoutés à l'économie des États-Unis le mois dernier". Pour les travailleurs de moins de 55 ans, le nombre d'emplois a effectivement baissé d'un coup de 259 000.

Si nous utilisions des données honnêtes, le taux de chômage officiel devrait sembler beaucoup plus effrayant. John Williams de shadowstats.com a calculé que le taux de chômage devrait être d'environ 23%. Je ne pense pas que l'on en soit trop loin.

Pendant ce temps , la qualité des emplois dans notre économie continue à baisser. Le Comité HWM (House Ways and Means) de la Chambre dit que sept emplois sur huit qui ont été "ajoutés" à l'économie sous Barack Obama ont été des emplois à temps partiel. Mais vous ne pouvez pas élever une famille ou planifier une carrière avec un emploi à temps partiel. Pour être honnête, il est très difficile même pour une personne seule de survivre sur un salaire à temps partiel dans cet environnement économique.

Comme la qualité de nos emplois baisse, nos revenus aussi. Le revenu médian des ménages a diminué pendant cinq années consécutives, et la classe moyenne est en train de s'effondrer.

Sans revenus d'un niveau de classe moyenne, vous ne pouvez pas avoir de classe moyenne.

Considérant ce que nous avons observé, il ne faut pas s'étonner que le taux d' accession à la propriété aux États-Unis a chuté à son plus bas niveau en 19 ans ou que le nombre d'américains qui reçoivent de l'argent du gouvernement chaque mois dépasse le nombre de travailleurs à temps plein du secteur privé de plus de 60 millions.(...)

Au niveau de leur estomac, la plupart des Américains comprennent que les choses sont bien pires que ce qu'elles étaient.

Le Pew Research Center a récemment demandé aux gens de quelle classe sociale, ils considèrent faire partie. Les résultats sont choquants.
En 2008 , seulement 25% des américains se considéraient comme "classe moyenne inférieure" ou "pauvres". Cette année, un taux étonnant de 40% des américains ont choisi une de ces désignations.

Nous sommes au beau milieu d'un déclin économique à long terme, et aucune propagande ne sera suffisante pour changer cela. Mais sur la base de ces "chiffres heureux" claironnés par les médias traditionnels, la Réserve fédérale dirige progressivement son programme d'assouplissement quantitatif vers sa fin. Lorsque l'assouplissement quantitatif sera enfin totalement arrêté, nous verrons comment les marchés financiers et l'économie des États-Unis s'en sortent sans ce soutien artificiel.

Personnellement, je pense que ça ne va pas être joli-joli.

ZeroHedge (Trad. : BDD)

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