Face au peu de monde venu acclamer Emmanuel Macron lors de sa visite à l'Hôtel de Ville de Paris le jour de son investiture, un de ses conseillers aurait demandé à France 2 des plans plus serrés, selon Le Canard enchaîné.
D'après Le Canard enchaîné du 24 mai, Sylvain Fort, le conseiller en communication d'Emmanuel Macron, aurait obtenu de France 2, alors en pleine retransmission en direct, que la chaîne diffuse des plans plus serrés de sa visite à l'Hôtel de Ville de Paris le 14 mai dernier. Objectif de cette faveur gracieusement accordée au chef de l'Etat : ne pas rendre trop visible la foule très peu nombreuse qui s'était déplacée ce jour-là.
Pascal Doucet-Bon, l'un des rédacteurs en chef de la chaîne publique et chargé ce jour-là de la retransmission en direct de l'événement, aurait reçu un appel de Sylvain Fort, conseiller en communication d'Emmanuel Macron. Ce dernier se serait montré «inquiet» des nombreux plans larges diffusés en direct. Ceux-ci laissaient voir un président saluant des petits groupes sur son chemin, loin de la ferveur des grands événements républicains.
Capture d'écran de l'édition du 24 mai 2017 du Canard Enchaîné
En effet, les Parisiens avaient été invités à venir saluer leur nouveau président en ce jour de passation de pouvoir. Emmanuel Macron, comme le veut la tradition, venait rencontrer le maire de Paris, Anne Hidalgo. Néanmoins, bien que 90% des électeurs parisiens aient voté pour le candidat d'En Marche! au second tour de la présidentielle le 7 mai, l'enthousiasme populaire n'était pas visible sur le parvis de l'Hôtel de Ville : seuls quelques Parisiens et une poignée de touristes curieux étaient présents à l'arrivée du président.
Alors qu'Emmanuel Macron est régulièrement accusé par ses opposants de bénéficier des faveurs des médias, cette révélation du Canard enchaîné devrait apporter de l'eau à leur moulin. Elle fait écho à d'autres affaires similaires. Ainsi, le directeur en charge des éditions de Libération, Johan Hufnagel, avait publiquement dévoilé que son frère travaillait auprès du Premier ministre Edouard Philippe. La société des journalistes et du personnel du journal l'avait assuré de sa confiance tout en disant rester «vigilante». RT
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