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Le colonel Jacques Baud explique avoir appris le 12 décembre, par Radio Free Europe, que son nom figurerait sur une liste de sanctions de l'UE. Après avoir contacté son ambassade à Bruxelles (où il réside), il n'a reçu aucune nouvelle. Le 15 décembre, l'UE a officiellement publié les sanctions, ce qui a constitué sa seule notification. Depuis, ses comptes bancaires sont gelés et il est interdit de voyager au sein de l'UE, l'empêchant ainsi de rentrer en Ukraine. Il affirme être accusé de diffuser de la propagande et de la désinformation pro-russes, notamment d'avoir prétendument propagé une théorie du complot selon laquelle l'Ukraine aurait orchestré sa propre invasion par la Russie en 2022. Il réfute catégoriquement ces accusations, affirmant avoir simplement cité des propos tenus en 2019 par Oleksiy Arestovych, alors conseiller du président Zelensky, concernant le risque de guerre si l'Ukraine adhère à l'OTAN. Il souligne que le fait de citer un responsable ukrainien est interprété comme une preuve d'agent russe, malgré ses dénégations de tout lien avec la Russie. L'intervenant souligne qu'il n'a jamais été averti, contacté ni même eu la possibilité de répondre par les autorités européennes, belges ou suisses avant l'imposition des sanctions. Il affirme que la décision est politique et non juridique : aucun jugement n'a été rendu, aucune accusation n'a été portée contre lui, il n'a bénéficié d'aucun droit à la défense et aucun recours réel n'a été possible. Il explique en outre avoir délibérément évité d'apparaître dans les médias russes, avoir décliné les invitations de chaînes comme RT et fonder ses travaux principalement sur des sources ukrainiennes et américaines afin de préserver son objectivité académique. Il insiste sur le fait que la propagande en elle-même n'est pas un crime au regard du droit européen et affirme avoir toujours veillé à utiliser un langage précis et nuancé dans ses analyses. Globalement, il présente son cas comme la preuve d'une grave érosion de la démocratie et de la liberté d'expression en Europe, arguant que toute analyse objective du conflit russo-ukrainien est qualifiée de « pro-russe ». Il décrit les sanctions comme une confiscation de fait de ses moyens de subsistance sans procédure régulière et déclare avoir désormais du mal à subvenir à ses besoins essentiels, dans l'attente d'une éventuelle exemption humanitaire lui permettant d'accéder à des fonds limités pour se procurer des produits de première nécessité comme la nourriture.
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