mercredi 31 mai 2017
Poutine invite l'OTAN à cesser d'inventer des «menaces imaginaires provenant de la Russie»
Dans un entretien fleuve accordé au Figaro après sa visite à Versailles le 29 mai, le président russe a prôné le dialogue entre Moscou et les pays membres de l'OTAN, et est revenu sur sa vision d'Emmanuel Macron et de Donald Trump.
mardi 30 mai 2017
La moralisation c'est pour quand ? [Natacha POLONY]
La presse quotidienne revient ce mardi sur l'affaire Richard Ferrand qui agite en ce moment la politique française.
Les avocats de RT préparent des actions en justice contre l'entourage de Macron suite à ses accusations infondées
Margarita Simonyan, rédactrice en chef de RT, a répondu à Emmanuel Macron qu’aucune preuve n’avait été fournie afin d’étayer ces accusations de propagande : «Il est très décevant que ce qui avait commencé comme une rencontre productive entre deux chefs d'Etat se soit transformée en une nouvelle occasion pour le président Macron de proférer des accusations sans fondement contre RT.
Elle affirme que les avocats de la chaîne se préparent à attaquer en justice les personnes de l'entourage du nouveau président français qui diffament ses journalistes.
La présidente de RT France inquiète pour la liberté du travail de ses journalistes suite aux accusations sans preuves du président français
Il semble désormais clair que pour Emmanuel Macron, les (rares) médias qui osent émettre quelques critiques contre lui, comme RT France et Sputnik sont des "organes de propagande" alors que quand la quasi-totalité de la presse et des médias français (et occidentaux) le couvre d'éloges et multiplie les unes flatteuses et les appels à voter pour sa personne, c'est tout à fait normal et parfaitement démocratique.
... Je trouve personnellement cela légèrement inquiétant, mais il semble que nous ne soyons pas très nombreux dans mon cas...
lundi 29 mai 2017
L'affaire Richard FERRAND décryptée par Natacha POLONY
Affaire Richard Ferrand : le Canard enchaîné sort le linge sale... Oui, mais pourquoi maintenant interroge Natacha Polony. Une génération de politiques qui ont tous mis la main dans le panier des "privilèges" et de l'enrichissement personnel !
Un court édito qui interroge en fond sur qui manipule qui et dans quels buts.
https://polony.tv/ (pour soutenir le journalisme indépendant, abonnez-vous!)
[EN DIRECT] : Vladimir Poutine arrive à Paris pour rencontrer Emmanuel Macron
Le 29 mai, Emmanuel Macron reçoit Vladimir Poutine au Château de Versailles, pour y évoquer les relations bilatérales et la situation en Syrie et en Ukraine (images RT France).
[RAPPEL] Vladimir Poutine explique ce qui s’est réellement passé entre la France et la Russie (Octobre 2016)
Au lendemain de l'annulation par Moscou d'une rencontre prévue à Paris entre François Hollande et Vladimir Poutine, le président russe a expliqué chronologiquement ce qui n’avait pas fonctionné dans les relations diplomatique entre les deux pays.
dimanche 28 mai 2017
POUTINE réagit sur les "informations top secrètes livrées à la Russie" par Donald TRUMP [VOSTFr.]
Lors d'une conférence de presse à Sotchi, le 17 mai 2017, Vladimir Poutine a donné son avis sur les accusations portées à l'encontre de Donald Trump qui aurait communiqué des informations confidentielles à Sergueï Lavrov.
Natacha Polony - Le dîner du Siècle - Le Groupe Bilderberg
Un bref cours historique de Natacha Polony sur le Diner du Siècle, le Groupe Bilderberg, les Young Leaders. Un exercice délicat car sitôt taxé de "complotisme", mais un exercice ayant le mérite de la clarté...
samedi 27 mai 2017
Philippe PASCOT sur l'affaire FERRAND : Moralisation de la vie publique, la réforme est lancée
Philippe PASCOT sur France 24, mai 2017 / Moralisation de la vie publique / la réforme est lancée.
vendredi 26 mai 2017
De Margerie : l'énigme Total - 27 avril 2017 (France 2)
Un style inimitable pour un grand patron, un parcours hors normes, puis une mort mystérieuse : Christophe de Margerie est un homme qui fascine et intrigue. Plus de deux ans après le crash de son jet privé sur un aéroport de Moscou, l'empreinte de "Big Moustache" reste toujours aussi forte chez le pétrolier français Total.
Étrangement, dans la grande tour de La Défense, personne ne souhaite évoquer la mémoire de ce patron de génie, grande gueule et bon vivant, connu pour ses intuitions et ses talents de négociateur, tenant tête aux dirigeants des plus grands pays et n'hésitant pas à fréquenter les dictateurs. Est-ce sa mort dans des conditions étranges qui dérange ? Son héritage est-il trop lourd à porter pour les nouveaux dirigeants de Total ?
De Paris à Moscou, en passant par le Qatar, le "Document de Complément d’enquête", qui clôture la soirée de l’info, retrace en 52 minutes le parcours d'un patron unique, à la fois libre et tourmenté.
Une enquête de Jean-Karl Lambert, Muriel Boselli, Guillaume Beaufils et Xavier Puyperoux.
Jean-Joël Brégeon : Les guerres de Vendée, la plus sanglante des guerres civiles en France
Entretien avec Jean-Joël Bregeon, co-auteur avec Gérard Guicheteau de Nouvelle histoire des guerres de Vendée (Perrin).
jeudi 25 mai 2017
John Pilger : La guerre invisible [VOSTFR]
Ce documentaire est une critique acerbe du rôle des journalistes et des dirigeants des grands médias de masse, des principales chaines de télévisions notamment, qui sont littéralement amenés à agir comme de véritables agents de la propagande gouvernementale lors des couvertures médiatiques des guerres contemporaines, tandis que d’autres journalistes et photographes de presse, indépendants, sont en première ligne, confrontés à des dangers inimaginables, dont la mort, au nom de la liberté de la presse.
Ce film dénonce la propagande médiatique, télévisée et radiophonique notamment, lors de l’invasion de l’Afghanistan, de l’Irak, et en ce qui concerne le conflit Israël/Palestine. John Pilger a interviewé des journalistes de haut niveau et des dirigeants de médias au sujet de leur refus de donner l’antenne aux inspecteurs d’armes et aux analystes militaires des services de renseignements qui contestaient publiquement les raisons officielles de ces invasions militaires.
PIERRE LE CORF : Un jeune habitant d'Alep lance un appel aux occidentaux [FR & ENG Subs]
Karim est un jeune homme que je connais depuis que je suis arrivé, il voulait partager une journée de sa vie ici, de la guerre et un message. Prendre du recul, cesser de tout qualifier de « régime » aveuglément quand il s’agit avant tout de millions de personnes civiles qui essayent de survivre, c’est trop facile d’effacer la vie des gens en plaçant les gens dans des petites boites étiquetées pour détruire leur version de l’histoire. Ce témoignage comme tous les autres avant c’est ça, c’est une balance de la description qui est faite de la guerre pour simplement tromper les gens et légitimer cette guerre, encore aujourd’hui.
La logique veut que ce qui vous est diffusé à grande échelle et à grand coup de liasses de billets, de réseaux etc ce n’est évidemment pas pour vos beaux yeux mais personne ne vous oblige à croire ces témoignages, me croire sur parole, au contraire, je vous invite à ne rien croire, j’appelle votre intuition ou sinon vous invite simplement à prendre du recul, vous faire votre propre opinion. Karim fait parti d’un petit cercle francophone que j’ai créé pour des Syriens qui doivent ou veulent re-pratiquer le Français et a toujours répondu présent pour aider lors des projets ici, ni lui ni moi n'avons rien à gagner à faire ces vidéos, au contraire, c'est une preuve de courage de sa part de partager ce message. Vous le remarquerez, comme chacun des témoignage, ils acceptent d'être identifiés sur fb, pas de sources anonymes ou injoignables, ça ne vous surprend pas?
Les gens sont fatigués sinon épuisés de la guerre, de la situation complexe incluant les sanctions votées contre le pays en notre nom pour finir ce que le guerre sur le terrain ou derrière les clavier ne peuvent achever, affaiblir le pays par des mécanismes qui poussent les gens à partir, à perdre espoir, une guerre aussi en cols blancs ou politiques, grands organisations humanitaires respectées etc jouent de leur pseudo-respectabilité pour influer et miser sur un conflit qui semblait gagné d’avance avec tant d’intérêts à la clé. Prenez du recul, ici les gens espèrent sincèrement que vous accepterez de voir qu’ils existent, ce qu’ils ont vécu, ce qu’ils vivent, que les gens arrêtent de mourir au nom d’un mensonge. Encore une fois une guerre n’est jamais toute blanche toute noire, mais aujourd'hui on vous cache les 3/4 de l'histoire et ce sont toujours les gens, les civils d'un côté comme de l'autre qui paieront pour cette partie de poker. PLC
mercredi 24 mai 2017
Foule éparse à l'investiture de Macron : son équipe aurait demandé à France 2 des plans plus serrés
Face au peu de monde venu acclamer Emmanuel Macron lors de sa visite à l'Hôtel de Ville de Paris le jour de son investiture, un de ses conseillers aurait demandé à France 2 des plans plus serrés, selon Le Canard enchaîné.
D'après Le Canard enchaîné du 24 mai, Sylvain Fort, le conseiller en communication d'Emmanuel Macron, aurait obtenu de France 2, alors en pleine retransmission en direct, que la chaîne diffuse des plans plus serrés de sa visite à l'Hôtel de Ville de Paris le 14 mai dernier. Objectif de cette faveur gracieusement accordée au chef de l'Etat : ne pas rendre trop visible la foule très peu nombreuse qui s'était déplacée ce jour-là.
Pascal Doucet-Bon, l'un des rédacteurs en chef de la chaîne publique et chargé ce jour-là de la retransmission en direct de l'événement, aurait reçu un appel de Sylvain Fort, conseiller en communication d'Emmanuel Macron. Ce dernier se serait montré «inquiet» des nombreux plans larges diffusés en direct. Ceux-ci laissaient voir un président saluant des petits groupes sur son chemin, loin de la ferveur des grands événements républicains.
Capture d'écran de l'édition du 24 mai 2017 du Canard Enchaîné
En effet, les Parisiens avaient été invités à venir saluer leur nouveau président en ce jour de passation de pouvoir. Emmanuel Macron, comme le veut la tradition, venait rencontrer le maire de Paris, Anne Hidalgo. Néanmoins, bien que 90% des électeurs parisiens aient voté pour le candidat d'En Marche! au second tour de la présidentielle le 7 mai, l'enthousiasme populaire n'était pas visible sur le parvis de l'Hôtel de Ville : seuls quelques Parisiens et une poignée de touristes curieux étaient présents à l'arrivée du président.
Alors qu'Emmanuel Macron est régulièrement accusé par ses opposants de bénéficier des faveurs des médias, cette révélation du Canard enchaîné devrait apporter de l'eau à leur moulin. Elle fait écho à d'autres affaires similaires. Ainsi, le directeur en charge des éditions de Libération, Johan Hufnagel, avait publiquement dévoilé que son frère travaillait auprès du Premier ministre Edouard Philippe. La société des journalistes et du personnel du journal l'avait assuré de sa confiance tout en disant rester «vigilante». RT
Le point de vue de Michel Collon sur le rôle et la stratégie de l'OTAN
mardi 23 mai 2017
lundi 22 mai 2017
Nation ou tribus, la France à l'heure du choix ?
Après l'élection d'Emmanuel Macron, les souverainistes sont-ils condamnés à la marginalité, ou ont-ils encore un rôle à jouer ? Pour y répondre, nous avons reçu Charles Saint-Prot, directeur général de l’observatoire d’études géopolitiques, qui vient de publier un essai court et polémique, L’Etat-nation face à l’Europe des tribus, aux éditions du Cerf.
Aquilino Morelle : "La France est désormais présidée par un homme dont les convictions sont rigoureusement opposées aux siennes"
Atlantico : Emmanuel Macron, qui était Secrétaire général adjoint de l'Elysée, vient d'être élu président de la République. En tant qu'ancien conseiller de François Hollande, que vous inspire cette élection ?
Aquilino Morelle : Il faut d’abord saluer la performance électorale et l’intelligence stratégique qui l’a permise. Emmanuel Macron a en effet saisi très tôt, contrairement à beaucoup d’acteurs ou de commentateurs de la vie politique, les trois lignes de force de cette présidentielle : l’impossibilité – objective pour quiconque s’en tenait aux seuls faits et ne se laissait pas aveugler par la passion partisane ou engluer par la routine et la paresse de la pensée – pour François Hollande de se représenter ; l’épuisement du système politique classique, à bout de souffle, devenu un théâtre d’ombres vermoulu ; et, enfin, l’irrésistible aspiration des Français à un renouvellement complet des idées et des hommes.
Ayant compris cela, il a pris son risque personnel, avec l’appui de forces économiques, financières, technocratiques et médiatiques considérables, il est vrai. Il a planté là le vieux monde politique, incrédule et impuissant, et s’est engouffré dans cette brèche qu’il avait repérée, tel un joueur de rugby qui, après avoir d’un coup d’oeil perçu le trou dans la défense adverse, saisit le ballon et file à l’essai. Voilà pour le scénario de cette élection inédite.
Quant à la signification profonde de celle-ci. elle est claire : alors même que les convictions, qui sont les siennes, sont minoritaires en France, et de loin, Macron a néanmoins remporté la présidentielle parce qu’il a su provoquer la recomposition politique à son avantage. Partisan du "oui", mondialiste assumé, européiste sincère, libéral authentique, il a profité de ce que le rassemblement des tenants du "non", des altermondialistes de toutes formes, des euroréalistes et des interventionnistes était impossible pour s’imposer. Rassemblement impossible, en effet, parce que la gauche et la droite ont laissé le Front national et Mme Le Pen s’accaparer ces thèmes majoritaires ; or, et à juste titre, Mme Le Pen est infréquentable politiquement ; dès lors les 20 à 25% de voix qu’elle parvient régulièrement à détourner sont comme "stérilisées" dans la compétition politique et électorale. Le camp du "non", pourtant majoritaire dans le pays, répétons-le, est ainsi comme neutralisé, vidé de ses forces, et s’est vu, au bout du compte, dessaisi de sa victoire. Avec, au final, ce paradoxe singulier : la France, qui a voté "non" à plus de 56% au TCE en 2005, qui manifeste son attachement à l’Etat, qui veut contenir la globalisation, qui s’est toujours méfiée du libéralisme, se trouve désormais présidée par un homme dont les convictions sont rigoureusement opposées. Demeurent deux questions essentielles : cette situation contraire à la logique politique peut-elle perdurer ? Le camp du "non" va-t-il enfin réagir, s’organiser en une force politique autonome et entreprendre le difficile combat pour ramener les actuels électeurs du FN dans le droit chemin ?
François Hollande a semblé surjouer le passage de relais à Emmanuel Macron lors de différentes apparitions publiques. En quoi Emmanuel Macron vous paraît-il être, ou non, un héritier du président de la République sortant ?
Les deux hommes partagent la même philosophie politique, celle du "oui". Avec cette différence, notable : alors que François Hollande est un libéral honteux, Emmanuel Macron, lui, n’a jamais mis son drapeau dans sa poche. Pour le reste, il y a belle lurette que Macron s’est fait son idée de Hollande en tant que président, il a pu l’observer de près pendant ses deux années passées à l’Elysée, son opinion là-dessus est faite et bien faite, et il ne se voit et ne se vit certainement pas comme "l’héritier" de l’ancien président. Quant aux tentatives pathétiques de Hollande pour se présenter comme le père spirituel de Macron, à travers lequel il prétendrait se perpétuer, elles ne sont que l’illustration tragi-comique de la célèbre phrase de Cocteau : "Puisque ces mystères nous dépassent, feignons d’en être l’organisateur"…
Différents documentaires tournés pendant la campagne électorale ont montré un entourage d'Emmanuel Macron très inspiré par la culture des start-ups et très soutenu par des figures diverses de l'industrie de la finance. Au regard de ce que vous connaissez de lui par ailleurs, à quel quinquennat peut-on s'attendre ? Et quelles en seront, selon vous, les valeurs dominantes ?
Les valeurs dont se réclame Macron sont historiquement celles de la gauche : le "mouvement" – il a choisi à dessein En marche ! comme mot d’ordre et comme nom de son parti – et "le progrès". Toutefois, il assume, et revendique même, par ailleurs, une dimension d’autorité, de "verticalité" comme disent les sociologues, de personnalisation du pouvoir qui le rapproche de la droite. Mais les seules valeurs qui comptent et qui donneront sa coloration au quinquennat de Macron seront celles de la politique qu’il poursuivra. Il est donc trop tôt pour se prononcer.
La gauche, et tout particulièrement le Parti socialiste, sortent laminés du quinquennat de François Hollande.
Quel est, pour vous, le plus grand échec du président de la République sortant ? Et quel avenir la gauche socialiste peut-elle encore s'inventer ? En s'appuyant sur quelles figures et quel diagnostic de la société française ?
Le principal échec de Hollande en tant que président est de n’avoir jamais voulu réellement exercer le pouvoir qu’il avait sollicité des Français. Ce pouvoir, considérable, que la Constitution de la Vème République confère au chef de l’Etat, celui aussi du magistrat suprême d’une nation disposant de moyens diplomatiques et militaires remarquables, d’une audience et d’un prestige réels dans le monde, une nation respectée et vers laquelle bien souvent les regards se tournent, une nation qui compte encore, donc, et pas seulement en tant qu’économie ouverte et performante, ce pouvoir-là embarrassait Hollande, il était de trop pour lui, comme en excès. Au fond, François Hollande n’avait pas, n’a jamais eu, l’ambition de ses moyens personnels et politiques. C’est curieux, mais c’est ainsi et le résultat politique de cette configuration psychologique fut navrant.
C’est ce décalage entre son intelligence et sa volonté qui explique qu’alors que tous les chefs d’Etat et de gouvernement européens – et même Mme Merkel, en réalité – attendaient de lui qu’il devienne le leader de l’Europe nouvelle qu’il avait proclamée dans son discours du Bourget, il a choisi de renoncer à cette haute responsabilité et a préféré mettre ses pas dans ceux de Nicolas Sarkozy, dont il disait drôlement qu’avec lui, "dans le couple franco-allemand, c’est toujours Mme Merkel qui tient le volant"… Quant à la gauche, elle sort de ce quinquennat désarticulée et comme vidée de sa force vitale. La responsabilité de Hollande, à cet égard, est historique. En mai 2012, quand il est arrivé à l’Elysée, le PS et la gauche détenaient la Présidence, le gouvernement, l’Assemblée nationale, le Sénat pour la première fois, les régions, les départements, les grandes villes… De déroutes électorales en faillite politique, au moment de transmettre, ce matin, le pouvoir à Emmanuel Macron, le bilan de Hollande est sans précédent : le PS fracturé en deux, une gauche brisée en quatre, rejetée par les Français et menacée de disparaître de l’horizon politique national. Chapeau, l’artiste !
Ce triste bilan n’est néanmoins pas seulement imputable à l’ancien président. Le mal qui mine la gauche française, et dont Hollande est le symptôme achevé, est ancien et profond, il date de 1983. François Mitterrand l’a caractérisé clairement : "Après moi, il n’y aura plus de grand président. Ce sera l’Europe. La mondialisation. Il n’y aura plus que des comptables et des financiers". Nous y sommes. Ce qu’il n’a pas dit alors, mais qu’il ne pouvait ignorer, c’est que ce seraient des socialistes français – au premier rang desquels Pascal Lamy, mais aussi Jacques Delors, Jean-Pierre Jouyet –, qui déchaîneraient le tsunami de la finance dérégulée, façonneraient la mondialisation libérale, déclencheraient l’engrenage libéral de l’Europe, celui prévu dans le traité de Rome. Dès 1957, Pierre Mendès France avait ainsi dénoncé, avec clairvoyance, "l’abdication d’une démocratie" à laquelle aboutirait la construction de l’Europe telle qu’envisagée. Pour cette raison, il avait voté "non" à la ratification du traité de Rome. La suprême habileté politique de Mitterrand aura été, en 1983, d’effectuer un magistral tour de prestidigitation, escamotant le socialisme pour faire apparaître l’européisme afin de consoler la gauche. Tant que la gauche ne sortira pas de l’européisme et du libéralisme dans lequel elle s’est perdue, le peuple se détournera d’elle. Tant que la gauche française ne renouera pas avec le message de vérité et de lucidité de Mendès France, elle ne retrouvera pas la confiance des Français, ni leurs suffrages. Pourquoi voter pour la gauche, si c’est pour qu’elle poursuive une politique d’austérité libérale ? La droite fait cela très bien… L’alibi de l’Europe ne fonctionne désormais plus, en particulier chez les classes populaires, qui ont payé le prix de la construction européenne. Dès lors, la gauche ne peut gagner que sur un malentendu – par le balancier de l’alternance, ou par ruse – comme François Hollande en 2012.
Le principal échec de Hollande en tant que président est de n’avoir jamais voulu réellement exercer le pouvoir qu’il avait sollicité des Français. Ce pouvoir, considérable, que la Constitution de la Vème République confère au chef de l’Etat, celui aussi du magistrat suprême d’une nation disposant de moyens diplomatiques et militaires remarquables, d’une audience et d’un prestige réels dans le monde, une nation respectée et vers laquelle bien souvent les regards se tournent, une nation qui compte encore, donc, et pas seulement en tant qu’économie ouverte et performante, ce pouvoir-là embarrassait Hollande, il était de trop pour lui, comme en excès. Au fond, François Hollande n’avait pas, n’a jamais eu, l’ambition de ses moyens personnels et politiques. C’est curieux, mais c’est ainsi et le résultat politique de cette configuration psychologique fut navrant.
C’est ce décalage entre son intelligence et sa volonté qui explique qu’alors que tous les chefs d’Etat et de gouvernement européens – et même Mme Merkel, en réalité – attendaient de lui qu’il devienne le leader de l’Europe nouvelle qu’il avait proclamée dans son discours du Bourget, il a choisi de renoncer à cette haute responsabilité et a préféré mettre ses pas dans ceux de Nicolas Sarkozy, dont il disait drôlement qu’avec lui, "dans le couple franco-allemand, c’est toujours Mme Merkel qui tient le volant"… Quant à la gauche, elle sort de ce quinquennat désarticulée et comme vidée de sa force vitale. La responsabilité de Hollande, à cet égard, est historique. En mai 2012, quand il est arrivé à l’Elysée, le PS et la gauche détenaient la Présidence, le gouvernement, l’Assemblée nationale, le Sénat pour la première fois, les régions, les départements, les grandes villes… De déroutes électorales en faillite politique, au moment de transmettre, ce matin, le pouvoir à Emmanuel Macron, le bilan de Hollande est sans précédent : le PS fracturé en deux, une gauche brisée en quatre, rejetée par les Français et menacée de disparaître de l’horizon politique national. Chapeau, l’artiste !
Ce triste bilan n’est néanmoins pas seulement imputable à l’ancien président. Le mal qui mine la gauche française, et dont Hollande est le symptôme achevé, est ancien et profond, il date de 1983. François Mitterrand l’a caractérisé clairement : "Après moi, il n’y aura plus de grand président. Ce sera l’Europe. La mondialisation. Il n’y aura plus que des comptables et des financiers". Nous y sommes. Ce qu’il n’a pas dit alors, mais qu’il ne pouvait ignorer, c’est que ce seraient des socialistes français – au premier rang desquels Pascal Lamy, mais aussi Jacques Delors, Jean-Pierre Jouyet –, qui déchaîneraient le tsunami de la finance dérégulée, façonneraient la mondialisation libérale, déclencheraient l’engrenage libéral de l’Europe, celui prévu dans le traité de Rome. Dès 1957, Pierre Mendès France avait ainsi dénoncé, avec clairvoyance, "l’abdication d’une démocratie" à laquelle aboutirait la construction de l’Europe telle qu’envisagée. Pour cette raison, il avait voté "non" à la ratification du traité de Rome. La suprême habileté politique de Mitterrand aura été, en 1983, d’effectuer un magistral tour de prestidigitation, escamotant le socialisme pour faire apparaître l’européisme afin de consoler la gauche. Tant que la gauche ne sortira pas de l’européisme et du libéralisme dans lequel elle s’est perdue, le peuple se détournera d’elle. Tant que la gauche française ne renouera pas avec le message de vérité et de lucidité de Mendès France, elle ne retrouvera pas la confiance des Français, ni leurs suffrages. Pourquoi voter pour la gauche, si c’est pour qu’elle poursuive une politique d’austérité libérale ? La droite fait cela très bien… L’alibi de l’Europe ne fonctionne désormais plus, en particulier chez les classes populaires, qui ont payé le prix de la construction européenne. Dès lors, la gauche ne peut gagner que sur un malentendu – par le balancier de l’alternance, ou par ruse – comme François Hollande en 2012.
Certains ont pu dire que sans la "cuvée du redressement", qui avait valu à Arnaud Montebourg son éviction du gouvernement, la trajectoire d'Emmanuel Macron et son élection n'auraient peut-être jamais eues lieu... Quelle est, selon vous, la part de talent politique qu'on preut reconnaître à Emmanuel Macron, et celle de la chance et de l'alignement des planètes ?
Talent politique et chance sont inséparables. J’ai évoqué avec vous l’intelligence avec laquelle Macron a compris la nouvelle donne de la politique en France et la puissante aspiration des Français au changement – le vrai, pas celui proclamé par les politiciens et toujours oublié le lendemain de l’élection. Les circonstances aussi l’ont servi. C’est la règle en politique. La leçon de Machiavel vaut toujours : le Prince, pour conquérir et, surtout, conserver le pouvoir, doit détenir fortuna et virtù. Il lui faut à la fois la force d’âme et le baiser de la Fortune. (...)
Lire la suite : Atlantico
Sapir : "Le souverainisme est une force dominante"
Jacques Sapir est spécialiste de l'économie russe et directeur de recherche à l'Ehess.
Le Point.fr : Après une campagne présidentielle, ô combien houleuse, l'heure est aux explications. Ainsi Éric Zemmour vous accuse d'avoir « géré le cerveau de Florian Philippot ». Est-ce donc de votre « faute », Jacques Sapir, si le FN a ainsi mis l'accent sur la question de la souveraineté, notamment monétaire, au détriment des attentes identitaires ?
Jacques Sapir : L'accusation est d'un ridicule achevé. Tout d'abord, je ne pense pas que ce soit une « faute » d'avoir mis l'accent sur la souveraineté, bien au contraire. Cela a permis, avant que Marine Le Pen ne s'embrouille et se prenne les pieds sur la question de l'âge de la retraite et sur la « monnaie commune », à sa candidature d'être créditée de plus de 40 %, un chiffre qui semblait inimaginable du temps de Jean-Marie Le Pen. Mais, elle a fait 33,9 % en définitive. Il faut donc s'interroger sur l'effondrement de la dernière semaine de campagne et cet effondrement semble largement lié non pas tant à la ligne « souverainiste », mais à une incapacité à en assumer la cohérence.
Ensuite, si j'avais en quelque manière que ce soit « géré » le cerveau de Philippot, ce qui soit dit en passant est assez injurieux pour cette personne, j'aurais dit de se méfier comme d'une peste de cette logique des deux monnaies. C'était un piège. La réalité est que l'on doit sortir de l'euro et après, seulement après, regarder la possibilité de coopérations monétaires avec nos partenaires. La « faute » a donc été de brandir des termes et des raisonnements que l'on ne comprenait pas. Et, si l'on voulait le faire, et non pas les agiter comme des marqueurs politiques et idéologiques, il fallait chercher à en maîtriser au moins les rudiments.
Dans un texte publié sur votre blog, vous faites du discours identitaire un « courant » du souverainisme. N'est-ce pas plutôt une idéologie à part entière ?
La question de l'identité fait partie des questions qui animent les courants souverainistes. Elle est légitime, en particulier sur l'identité culturelle et historique. D'ailleurs, le grand historien Fernand Braudel a écrit sur ce sujet un fort beau livre, L'Identité de la France. Il montre comment l'identité s'est construite petit à petit. Il n'y a donc rien de scandaleux de se réclamer d'une identité de la France, et de ce point de vue la sensibilité souverainiste identitaire est parfaitement admissible. Mais elle peut conduire à des dérives racistes. Or, ces dérives aboutissent à nier l'existence du peuple comme corps politique, en cherchant à le diviser sur des bases ethniques, voire religieuses. Cela est contradictoire avec la notion de souveraineté, comme je l'ai montré dans mon ouvrage Souveraineté, démocratie, laïcité (Michalon). Le souverainisme s'oppose radicalement à deux idéologies, celle cherchant à fonder la communauté nationale sur des races et celle cherchant à la diviser en communautés séparées et distinctes. Le refus absolu du racisme doit s'accompagner d'un refus tout aussi absolu du communautarisme. C'est l'essence même de la cohérence souverainiste.
Le souverainisme a-t-il un avenir tant que Marine Le Pen en sera la principale incarnation ?
Je n'en sais rien. Nous savons que les femmes et les hommes politiques ont une résilience importante, qui leur permet de rebondir après des échecs spectaculaires. Ce que l'on peut dire néanmoins, c'est que Marine Le Pen doit une explication à ses électeurs. Elle doit cette explication moralement, tout comme elle la doit politiquement. Rien ne serait plus pernicieux et aussi plus destructeur que l'illusion d'un retour au statu quo ante. Elle doit donc une explication sur ses retournements de dernière heure, sur son comportement pendant le débat télévisé qui l'a opposée à Emmanuel Macron. Elle doit aussi préciser sa position de manière claire et sans détour, sur la question du racisme pour mettre fin aux porosités avec ceux que l'on appelle les « identitaires ». Des erreurs et des fautes ont été commises. Quelles leçons en tire-t-elle ? Une telle explication, si elle est sincère, pourrait lui permettre de retrouver la confiance d'une grande part de ses électeurs. Mais plus l'explication tardera et moins elle sera crédible pour un grand nombre d'entre eux.
Depuis toujours, on entend dire qu'une « malédiction » frapperait les souverainistes. N'ont-ils pas seulement , contrairement à Philippot, renoncé à faire de la politique, préférant les amphithéâtres parisiens aux tréteaux provinciaux ?
Florian Philippot est un souverainiste qui fait, en effet, de la politique. De nombreux responsables, cependant, ont du mal à assumer leur souverainisme, c'est une évidence. Ce dernier est cependant bien réel. Je ne pense pas que Jean-Luc Mélenchon se définirait comme souverainiste et pourtant, selon l'ensemble des critères que l'on peut retenir, il fait indiscutablement partie de la mouvance souverainiste. Je suis d'ailleurs frappé par la montée de ce sentiment souverainiste chez les étudiants et les lycéens, et j'en reçois tous les jours de nombreux témoignages. Après, il est certain que la mort de Philippe Séguin et le retrait progressif de Jean-Pierre Chevènement ont privé le souverainisme d'une figure de référence. C'est dans l'ordre des choses. Il ne reste plus de cette génération que Marie-France Garaud. De nouveaux visages vont apparaître et c'est très bien comme cela. Par ailleurs, tout mouvement politique a besoin de militants, de responsables, mais aussi de ceux qu'Antonio Gramsci appelait les « intellectuels organiques ». Et c'est à ce niveau-là que je perçois mon action. Le souverainisme est sorti vainqueur du premier tour de l'élection présidentielle et il s'est affirmé comme une force dominante culturellement. Il reste, et – je le concède – ce n'est pas rien, à trouver la formule qui lui permettra d'être désormais politiquement vainqueur.
Revue de Presse de la semaine du 15 au 19 Mai 2017 [Natacha POLONY]
La France n'est pas en marche, elle se soumet à la marche du monde. La véritable idéologie dominante, c'est l'adaptationiste : l'adaptation au changement qui se fait sans nous et se fera malgré nous »
MacronLeaks : les secrets d'une levée de fonds hors norme
«Macron Leaks»: les secrets d'une levée de fonds hors norme via @Mediapart https://t.co/DasrJwlaN6— Michel Deléan (@michel_delean) 21 mai 2017
Pour financer sa campagne, Emmanuel Macron a réussi à mobiliser près de 13 millions d’euros de dons en un temps record. Loin de l’image cultivée par En Marche ! d’une campagne aussi spontanée que populaire, un puissant réseau de banquiers d’affaires a discrètement ouvert ses carnets d’adresses au nouveau président. Révélations.
Mail du 13 février 2017 : « Comme vous l’observez, notre start-up continue de tracer son sillon ! Alors que nous allons entrer dans le “dur” dans les prochains jours, nous avons plus que jamais besoin de soutien. » La start-up en question n’est pas une entreprise comme les autres. Et l’homme derrière son clavier n’a rien d’un banal VRP. Christian Dargnat n’est autre que l’ancien directeur général de BNP-Paribas Asset Management, branche du groupe bancaire chargée de la gestion d’actifs. « Marcheur » de la première heure, il a tout lâché en avril 2016 pour organiser « à titre bénévole » le financement de la campagne de son ami Emmanuel Macron. Dargnat, c’est l’homme du coffre-fort. Pendant des mois, il a multiplié les rendez-vous discrets, les dîners confidentiels et les mails de relance pour les riches donateurs, en plein accord avec l’actuel locataire de l'Elysée.
...Lire la suite (Payant).
dimanche 21 mai 2017
L'éco par le prof n°5 - Comment ça marche si ma banque fait faillite? ... Et bien ça marche pas!!!
vidéo de l'éco par le prof consacré au fonds de garantie des banques...
Hervé Juvin : Le mur de l'Ouest n'est pas tombé
Hervé Juvin présente l'ouvrage Le mur de l'ouest n'est pas tombé.
cerclearistote.com
samedi 20 mai 2017
La nomination du gouvernement Macron vue de Russie
Que signifie l'élection d'Emmanuel Macron pour la Russie ? La nomination de Philippe Étienne comme conseiller diplomatique et Jean-Yves Le Drian au poste de ministre des affaires étrangères est-elle un bon signe pour la Russie ? Arnaud Dubien, directeur de l’Observatoire franco-russe, fait le point en 3 minutes.
Donald Trump ordonne une «campagne d'annihilation» des djihadistes en Irak et en Syrie
L'administration Trump a ordonné une «campagne d'annihilation» des djihadistes en Irak et en Syrie. Il entend aussi limiter au maximum le nombre de combattants étrangers qui rentrent dans leur pays, a rapporté le Pentagone.
La Maison Blanche a décidé de lancer une «campagne d'annihilation» des djihadistes de la zone de guerre irako-syrienne. Cela signifie notamment que les forces de la coalition «encerclent» désormais les positions du groupe Etat islamique (EI) avant de les attaquer, pour que les djihadistes ne puissent pas fuir et se regrouper ailleurs, a expliqué le secrétaire à la Défense, James Mattis, lors d'une conférence de presse au Pentagone, le 19 mai.
«En résumé, notre intention est que les combattants étrangers ne s'échappent pas», a déclaré le patron du Pentagone. «Les combattants étrangers sont une menace stratégique s'ils reviennent à Tunis, à Kuala Lumpur, à Paris, à Detroit ou ailleurs», a-t-il souligné.
Washington assure travailler avec Moscou afin d'éviter les incidents entre leurs forces en Syrie
«Nous avons eu une proposition sur laquelle nous travaillons pour l'instant avec la Russie. Je ne dévoilerai pas les détails, mais mon sentiment est que les Russes sont aussi enthousiastes que nous [à l'idée de mener] des opérations de déconfliction et d'assurer que nous puissions continuer à mener la campagne contre Daesh», a déclaré le chef d’Etat-Major des armées des Etats-Unis, Joseph Dunford, le 19 mai au Pentagone, rapporte la chaîne d'actualité CNN. La déconfliction renvoie à l’ensemble des mesures prises pour éviter les accidents entre plusieurs forces présentes sur le terrain.
Le haut responsable militaire a expliqué que les négociations visaient notamment à éviter les incidents et à permettre aux forces russes et américaines d'opérer à proximité les unes des autres en Syrie.
Tanguy Pastureau : La dream team de Macron est en marche
Tanguy Pastureau : Manuel Valls dans la 4eme dimension
Syrie: les derniers djihadistes s'apprêtent à quitter Homs
Selon un accord d'évacuation, les derniers groupes de djihadistes quitteront samedi définitivement la ville de Homs et ses environs.
Le dernier groupe de djihadistes se prépare à quitter dans la journée de samedi le quartier d'Al-Waer de la ville syrienne de Homs, annoncent les autorités syriennes.
Auparavant, le gouvernement syrien a conclu un accord avec plusieurs groupes armés leur permettant de quitter le quartier d'Al-Waer accompagnés de leurs familles et d'être évacués vers la province d'Idlib et vers le nord de la province d'Alep.
La ville de Homs, l'une des plus grandes villes syriennes, a été la première à faire l'objet d'un accord conclu en 2014 entre l'armée gouvernementale et les groupes armés. Cet accord a permis à 1 500 djihadistes de quitter le centre historique de la ville.
L'accord d'évacuation a nécessité de longs mois de négociations, qui ont finalement abouti après l'intervention de médiateurs russes. La Russie a joué d'ailleurs un rôle de premier plan dans l'exécution de l'accord. Les convois de bus qui ont transporté les membres de groupes armés et leurs familles ont été escortés par des militaires russes, qui ont déployé aussi un bataillon de la police militaire aux check-points installés aux entrées du quartier.
Selon cet accord, ceux qui déposaient les armes pouvaient quitter la ville accompagnés de leurs familles afin de regagner leurs domiciles. Cet accord n'était toutefois pas valable pour les mercenaires étrangers venus en Syrie pour combattre contre les troupes gouvernementales.
Delamarche plus invité sur BFM Business : En Marche vers la pensée printemps!
"Il fut un temps où BFM Business acceptait la contradiction et l’analyse divergente dès lors qu’elle était sourcée et à dose homéopathique.
Désormais elle fait « marche arrière », elle ne vendra que la lessive maison. Probablement l’air du temps !
Je remercie Cédric et Guillaume pour ces huit années, ainsi que tous ceux qui m’ont suivi et leur donne rendez-vous très bientôt sur d’autres supports."
Olivier Delamarchehttp://www.leseconoclastes.fr/
vendredi 19 mai 2017
Philippe Béchade : Le marché est monté sur le balcon et crie 'je vole!"
Philippe Bechade VS Sebastien Korchia sur BFM Business 1/2
Philippe Bechade VS Sebastien Korchia sur BFM Business 2/2
Julian Assange s’exprime sur la décision du parquet suédois d'abandonner ses poursuites
Le parquet suédois a annoncé qu'il abandonnait ses poursuites pour viol contre le fondateur de WikiLeaks Julian Assange, refermant une saga judiciaire qui durait depuis 2010. L’Australien s’exprime depuis l'ambassade d'Equateur à Londres.
Julian Assange va demander l'asile politique à la France, selon son avocat
Gandalf Le Gris aka Julian Assange |
L'avocat de Julian Assange a annoncé que le fondateur de WikiLeaks allait demander l'asile politique notamment à la France, après le classement sans suite par le Parquet suédois d'une plainte pour viol.
«Ce serait de la responsabilité de la France de donner l’asile politique [à Julian Assange]», a estimé Juan Branco, l'avocat du célèbre lanceur d'alerte, au micro de Franceinfo le 19 mai.
«Julian Assange va essayer maintenant de sortir de l’ambassade d’Equateur à Londres et de réclamer notamment à la France qu’un geste soit fait, afin de l’accueillir et qu’asile lui soit donné, pour le protéger des poursuites qui sont menées contre lui aux États-Unis», a-t-il affirmé.
«Il y a des menaces qui ont été énoncées par Donald Trump lui-même il y a quelques semaines visant à faire emprisonner à vie Julian Assange du fait de ses activités en tant que journaliste et sa révélation de scandales de corruption et de crime contre l’humanité», a ajouté l’avocat.
Contacté par RT France, le ministère français des Affaires étrangère n'a pas répondu à nos sollicitations pour le moment.
La justice suédoise, qui avait ouvert une enquête sur un viol présumé attribué au fondateur de WikiLeaks, a finalement abandonné les charges le 19 mai. La police britannique a toutefois affirmé que Julian Assange serait arrêté s'il quittait l'ambassade d'Equateur à Londres pour ne pas avoir respecté les conditions de sa liberté sous caution au Royaume-Uni.
Sous le coup depuis 2010 d'un mandat d'arrêt européen émis par la Suède dans le cadre de cette enquête pour viol, Julian Assange avait en effet été arrêté par la police britannique puis libéré sous caution.
Craignant d'être extradé in fine aux Etats-Unis et d'y être jugé en raison de la publication par WikiLeaks de milliers de documents confidentiels issus de la diplomatie et de l'armée des Etats-Unis, il s'était réfugié en juin 2012 dans l'ambassade d'Equateur après l'épuisement de tous ses recours judiciaires.
RT
jeudi 18 mai 2017
Macron : vers une armée européenne?
Le Clash avec Rachel Marsden
Le jour de son investiture, Emmanuel Macron affichait une posture très régalienne en compagnie des forces de l’ordre et de l’armée. Puis hier, la composition du premier gouvernement d’Edouard Philippe était annoncée, avec une nouvelle ministre des Armées Sylvie Goulard, connue pour être favorable au renforcement de l’intégration européenne. Que peut-on en déduire sur les orientations d’Emmanuel Macron en matière de Défense européenne ?
Invités:
Le général de brigade aérienne Jean-Vincent Brisset est directeur de recherche à l’IRIS. Ses principaux domaines d’expertise sont les questions de défense, relations internationales et sur le monde asiatique.
Le Général Dominique Trinquand est l’ancien chef de mission militaire auprès de l’ONU et de l’Otan, spécialiste de la gestion de crise et des opérations de maintien de la paix.
mercredi 17 mai 2017
Jacques Sapir analyse l'après présidentielle [Radio québécoise]
Émission en simultané et en direct des studio de RadioInfoCite.com
Un Démocrate, tué en 2016, était derrière les fuites de mails à WikiLeaks
L’employé du Comité national démocrate Seth Rich aurait transmis à WikiLeaks une partie des données concernant la direction du comité avant d’être abattu en 2016, a signalé Fox News.
Seth Rich, membre du Parti démocrate des États-Unis et employé du Comité national démocrate (DNC), aurait pu fournir, avant sa mort, des milliers de documents portant sur la direction du DNC au site WikiLeaks, a annoncé la chaîne Fox News, citant des sources au sein des forces de l’ordre américaines.
M. Rich avait contacté WikiLeaks par l’intermédiaire de Gavin MacFadyen, journaliste d’investigation qui habitait à Londres à l’époque, comme l’a indiqué à la chaîne un enquêteur, souhaitant garder l’anonymat, après avoir examiné le rapport du Bureau fédéral d’enquête (FBI) sur le contenu de l’ordinateur de l’ancien employé du DNC. D’après l’enquêteur, Rich avait confié à MacFadyen plus de 44.000 courriels et 17.000 pièces jointes aux alentours du 21 mai de l’année dernière.
« J’ai vu et lu la correspondance de Seth Rich et WikiLeaks », a déclaré l’enquêteur à Fox News, ajoutant que les e-mails en question étaient, à l’heure actuelle, à la disposition du FBI.
Ces nouvelles informations correspondent aux résultats de l’enquête du détective Rod Wheeler, embauché par la famille Rich afin de faire la lumière sur l’assassinat du démocrate Seth Rich, tué non loin de son appartement, à Washington D.C., en juillet 2016. Le détective estimait qu’il y avait une « correspondance à un certain niveau » entre WikiLeaks et ce dernier.
Alors que la nouvelle a été rapidement diffusée, les médias américains ne semblent pas se presser de la couvrir.
« Hé, CNN, ABC, CBS News, est-ce que l’un d’entre vous entend écrire sur Seth Rich ? Ça fait le buzz depuis 12 heures », lit-on sur le compte Twitter de l’éditeur du site Infowars, Paul Joseph Watson.
Le Washington Post aurait même tenté de passer sous silence l’information en se focalisant sur une autre histoire concernant les données classifiées transmises par Donald Trump à la Russie.
« Le Washington Post, a-t-il publié l’histoire douteuse sur la Russie afin de détourner l’attention du scoop sur Seth Rich ? », lance également Watson dans son article pour Infowars.
Did Wash Post Publish Dubious Russia Story to Distract From Seth Rich Bombshell? - https://www.infowars.com/did-wash-post-publish-dubious-russia-story-to-distract-from-seth-rich-bombshell/ …#SethRich
À l’approche de l’élection présidentielle américaine, le portail WikiLeaks a rendu publics des milliers de documents sur l’équipe de campagne de la candidate démocrate Hillary Clinton piratés du compte Gmail de son directeur de campagne John Podesta.
Par la suite, un rapport de la CIA cité par le Washington Post a accusé la Russie d’avoir pesé sur l’issue du vote de l’élection présidentielle américaine en piratant des emails des démocrates durant la campagne. L’équipe de Donald Trump a immédiatement rejeté ces conclusions.
Le clivage souverainistes-européens existe-t-il réellement ?
Les Chroniques de Jacques Sapir
L’élection présidentielle a révélé l’existence d’un clivage non plus opposant la gauche et la droite, mais opposant ceux qui estiment que la souveraineté nationale est un bien fondamental et ceux qui l’estiment dépassée. La victoire culturelle des idées souverainistes dans l’opinion française ne fait guère de doute car même Emmanuel Macron qui apparaît pourtant comme le plus favorable des politiciens à l’Union européenne, a repris un vocabulaire que l’on peut qualifier de souverainiste.
Invités : Philippe Moreau-Desfarges, ancien diplomate et chercheur à l’IFRI et Eric Delbecque (par téléphone), directeur du département d'intelligence stratégique de SIFARIS, il vient de publier Le Bluff sécuritaire, Essai sur l'impuissance française, aux éditions du Cerf.
mardi 16 mai 2017
Tanguy Pastureau : Valls et Bayrou sont déjà fâchés
Manuel Valls, qui s'était auto-proclamé candidat "En Marche !", a revu ses ambitions à la baisse après s'être fait recaler comme un gueux. François Bayrou, à qui Macron avait promis plein de circonscriptions, en aura finalement 4 et demi. Ces anciens hommes de pouvoir, devenus des boulets, sont tellement verts qu'ils ressemblent à une gastro.
Assange: la CIA, «agence de renseignement la plus dangereuse et la plus incompétente»
Julian Assange a rétorqué dans un commentaire à la chaîne RT à la déclaration de l'Agence centrale de renseignement (CIA) la qualifiant de «meilleure amie des terroristes et des dictateurs», pointant que cette dernière avait elle-même armé des terroristes et soutenu les dictateurs à travers le monde.
Le fondateur du site lanceur d'alerte WikiLeaks, Julian Assange, a qualifié la CIA d'agence de renseignement la plus incompétente et la plus dangereuse au monde.
« La CIA est l'agence de renseignement la plus dangereuse et la plus incompétente au monde. Elle a armé les terroristes, détruit les démocraties, instauré et soutenu les régimes dictatoriaux à travers le monde », a-t-il déclaré à l'antenne de RT.
Ainsi, M. Assange a commenté la déclaration de Heather Fritz Horniak, porte-parole de l'Agence centrale de renseignement américaine, qui avait indiqué dans un commentaire à la chaîne RT que la CIA considérait que l'implication des services spéciaux russes dans la cyberingérence dans la présidentielle américaine ne faisait aucun doute et était un fait « connu de tous ». En outre, cette dernière avait affirmé que Julian Assange était « le meilleur ami des dictateurs et des terroristes ».
[...Suite]
Natacha Polony analyse la nomination d'Edouard Philippe
le nouveau Premier Ministre Français vu par Natacha Polony
lundi 15 mai 2017
Jacques Sapir : Réponse à Zemmour
Eric Zemmour vient de publier dans Le Figaro Magazine du 12 mai son analyse de l’élection présidentielle[1]. Elle est simpliste, mais c’est son droit. Il me met en cause, sans toutefois tomber dans le seau, on dirait le baquet, d’un article du Monde – aux relents antisémites comme cela fut remarqué[2] – qui fut publié peu avant le premier tour.
Venons-en aux faits. Je suis accusé de « gérer le cerveau de Florian Philippot ». Diable ; Mme Bacqué m’accusait déjà de gérer celui de Vladimir Poutine[3]. Cela fait beaucoup pour un seul homme. Outre que ce n’est guère flatteur pour MM. Poutine et Philippot, qui se voient déniés toute autonomie intellectuelle, ce n’est simplement pas sérieux. On peut craindre que l’habitude des « talk show » auxquels il a beaucoup participé n’ait eu des effets délétères sur Eric Zemmour, comme celui de préférer la formule que l’on retiendra à la profondeur de l’analyse. D’autant que je me suis exprimé aussi sur la question de la laïcité, et sur celles des « signes religieux », que ce soit sur mon carnet ou dans mes livres[4]. Eric Zemmour préfère la formule à la substance, mais de plus il ne lit plus. Et c’est fort dommage. Cela fait des années que j’ai élargi mon analyse des problèmes de la souveraineté, des questions économiques – et donc de la question de l’Euro – aux questions politiques et philosophiques. Sur le fond, la thèse que soutient Eric Zemmour n’est pas nouvelle : le choix d’un souverainisme dit « identitaire » contre un souverainisme social. Mais, ce choix enferme le souverainisme dans les marges de la politique française.
Le souverainisme est en effet clairement traversé non par deux, comme le signalait Alexandre Devecchio, mais par trois courants. Le premier est le souverainisme social. Il s’enracine dans le constat que tout progrès social implique que la communauté nationale soit souveraine, qu’il ne peut y avoir de progrès social sans une économie qui ne soit tournée vers le plus grand nombre et non vers l’accroissement de la richesse des plus riches. Il analyse le présent état de fait comme le produit des règles de la mondialisation et de la globalisation financière, dont la monnaie unique, l’Euro, est le point d’articulation au sein de l’Union européenne. C’est pourquoi il s’attaque à cet état de fait et réclame « au nom du peuple », et plus exactement au nom des travailleurs qu’ils aient un emploi ou qu’ils en soient privés, le retour à une souveraineté monétaire s’inscrivant dans le retour global à une souveraineté politique.
Le deuxième courant est le souverainisme politique. Ses racines vont au plus profond de l’histoire de la France. Sa préoccupation est celle de l’Etat souverain, comme représentant du peuple (depuis 1789). Ce courant analyse la construction de l’Union européenne non pas comme un processus de délégation de la souveraineté mais comme un processus de cession de la souveraineté. Or, cette dernière ne peut exister. Il en déduit la nature profondément anti-démocratique du processus européen. Il note que cette nature s’est révélée dans le traitement réservé par les institutions de l’Union européenne et de la zone Euro à la Grèce. Ce souverainisme politique, qui fut incarné par Philippe Seguin ou Marie-France Garaud, s’est exprimé avec force en Grande-Bretagne avec le référendum sur le « Brexit ». Ce souverainisme politique est logiquement l’allié du souverainisme social. Le troisième courant incarne ce que l’on peut appeler un souverainisme identitaire. Partant d’une réaction spontanée face à la remise en cause de la culture, tant dans sa dimension « culturelle » au sens vulgaire, que dans ses dimensions politique et cultuelle, il est à la fois très vivace et très fort, mais aussi bien moins construits que les deux premiers courants. Il peut dériver vers des thèses xénophobes, voire racistes. Mais, il se pose aussi des questions qui sont les mêmes que celles du souverainisme politique.
Opposer ces courants et faire le choix de la thématique identitaire, cela revient à évacuer ce que le souverainisme contient de réellement critique vis-à-vis du système. Car, le souverainisme identitaire n’est nullement incompatible avec l’ordre des choses tel qu’il existe, avec l’Union européenne, avec le néo-libéralisme. Le souverainisme social et le souverainisme politique, eux, portent une critique radicale de ce même ordre des choses. Dès lors, on voit bien le jeu conservateur se révéler, tant idéologiquement que politiquement. Dans les grandes manœuvres qui s’annoncent pour le dépeçage du FN, certains rêvent de le voir revenir à la position de supplétif de la droite traditionnelle, ce qui est d’ailleurs exactement le rêve de Macron qui lui espère qu’un FN retourné à sa ligne identitaire stérilisera une partie des voix de la droite, lui laissant politiquement le champ libre pour mener à bien sa propre recomposition. C’est à ce rêve qu’Eric Zemmour vient d’apporter sa contribution, qu’il en ait conscience ou non.
Macron a besoin d’un FN qui (re)devienne sa propre caricature pour donner de la crédibilité au piège de la diabolisation dans lequel il a déjà enfermé une fois les français. Les européistes ne peuvent que souhaiter une telle évolution qui entraînerait la pérennisation de la coupure radicale entre les souverainistes. Car, ce que craignent par dessus tout, les soutiens de Macron représentant moins d’un quart des français (24%), c’est que les souverainistes ne prennent conscience du fait qu’il sont la majorité. Les souverainistes, eux, ont rassemblé explicitement plus de 47% des suffrages lors du premier tour de la présidentielle. Ils l’ont fait sur des positions claires et cohérentes. Et si Marine le Pen a fait une faute, c’est bien en abandonnant cette cohérence, que ce soit sur l’âge de la retraite ou sur l’Euro, à la veille du second tour, et en cédant à une inutile agressivité lors du débat télévisé qui a compromis le long travail de dédiabolisation.
Charles Sannat : Le plan économique de Macron conduira-t-il la France au désastre ?
Charles Sannat analyse la situation de la France et de l'Europe après l'élection présidentielle au micro de la chaine russe Pravda.ru
Ex-patron de la DST : «Il ne faut pas chatouiller l’ours russe»
Yves Bonnet, ex-patron de la DST (Direction de la surveillance du territoire), président du centre international de recherches et d’études sur le terrorisme, a présenté à RT France la façon dont il pense qu'il faut répondre à la menace terroriste.
samedi 13 mai 2017
vendredi 12 mai 2017
L'éco par le prof n°4 L'union bancaire [Charles Sannat]
Retrouvez toutes les infos éco de Charles Sannat sur insolentiae.com
jeudi 11 mai 2017
La recomposition du spectre politique français [SAPIR, NIKONOFF, DEVECCHIO]
Les Chroniques de Jacques Sapir
L’élection présidentielle qui vient de se terminer a engendré une recomposition profonde du spectre politique. Les résultats du 1er tour de cette élection en témoignent : nous serions ainsi, selon certains, entrés dans une période de quadripartisme, avec le déclin des deux grands partis de gouvernement, le Parti Socialiste et les Républicains.
Invités : Jacques Nikonoff, président du parti de la Démondialisation et Alexandre Devecchio, journaliste Débats/Opinions pour Le Figaro, en charge du FigaroVox et co-fondateur du Comité Orwell.
Alain de Benoist : Penser pendant la présidence Macron
Penser n'a jamais été chose aisée mais cela risque de l’être plus encore sous la présidence Macron.
Quelles pistes pouvons-nous suivre ? Pour les ouvrir, nous avons accueilli en studio Alain de Benoist, qui vient de publier 'Ce que penser veut dire. Penser avec Goethe, Heidegger, Rousseau, Schmit, Péguy, Arendt…' (Editions du Rocher, 2017).
Bérénice Levet : Le crépuscule des idoles progressistes
Bérénice Levet appartient pleinement à cette nouvelle génération d’intellectuels qui vient bousculer les vieilles badernes du politiquement correct qui hantent encore les plateaux de télévision et les amphis des universités.
Docteur en philosophie et enseignante, spécialiste d’Hannah Arendt, Bérénice Levet vient de publier un ouvrage de combat intitulé : « Le crépuscules des idoles progressistes » . Elle y analyse les fondements de l’idéologie progressiste, son échec annoncé et ses possible remèdes.
Christophe Guilluy : La France périphérique va t-elle exploser ?
Christophe Guilluy interviewé par Natacha Polony (Polonium) commente les résultats de l'élection présidentielle et les conséquences à prévoir.
mercredi 10 mai 2017
Eric Dénécé : Que contiennent vraiment les #MacronLeaks ?
Le Désordre Mondial avec Rachel Marsden
Vendredi dernier, deux jours avant le deuxième tour de l’élection présidentielle, six boites mail de proches du candidat Emmanuel Macron étaient piratées et diffusées sur Internet. Un scénario qui rappelle les mésaventures d’Hillary Clinton avec les hackers. Alors que la Russie est régulièrement accusée d’en être à l’origine, à qui profite réellement ces délits ?
Invité : Eric Denécé est Directeur du Centre Français de Recherche sur le Renseignement (CF2R), et ancien officier-analyste du renseignement pour le Secrétariat Général de la Défense Nationale (SGDN).
Syrie : Pierre Le Corf révèle la vérité sur les ONG "humanitaires" en zone rebelle à Alep
We Are Superheroes
En partant du côté de l’école où nous montons un projet agricole pour les gamins - familles réfugiées des anciennes zones terroristes, j’y ai découvert ce qui reste de l'association Syria Charity dans le so-called Alep City Council (gouverné par le faux maire d’Alep Est élu - reçu à l’Élysée, passeport de réfugié politique Français et majoritairement élu par des groupes armés et des groupes étrangers). Comme je le dis dans la vidéo, vous en faites ce que vous voulez, je ne suis pas là pour tirer à boulets rouges, mais pour montrer simplement ce que j’ai souligné ces derniers mois, quelque chose de grave.
Je tiens à rappeler quelque chose, je n’ai en aucun cas l’objectif dans cette vidéo d’insulter le travail des volontaires hors de la Syrie ou la compassion des gens qui veulent réellement aider de manière neutre, ni les volontaires Syriens qui ont pu faire de leur mieux pour apporter une aide ici, … mais il y a des choses qui ne passent pas vis-à-vis des associations venues ici sous le couvert de l’humanitaire, comme de se servir de la misère des gens dans un conflit pour valoriser une communication politique et militaire contre le gouvernement Syrien dans un objectif politico-religieux, une propagande massive en faveur de la guerre qui ne fait que créer plus de morts et de terreur en la maintenant, en la légitimant à vos yeux, un cercle vicieux très bien huilé. Regardez Alep maintenant: plus de groupes armés, la paix dans la majorité des voisinages malgré des roquettes qui continuent d’être envoyées sur nous par les terroristes, les réfugiés de retour chez eux, les enfants à l’école, plus de bombardements ni de morts au grand dam de nombreuses personnes et groupes qui s’en nourrissaient comme de l’essence pour leur cause.
Le problème c’est que ce n’est pas totalement faux, les gens ont soufferts des bombardements de l’aviation et des combats, vraiment souffert d’un côté comme de l’autre, … mais on a oublié de vous dire que les gens ne pouvaient pas s’en aller (comme à la libération beaucoup de gens ont été exécutés en essayant) que les groupes armés se servaient d’eux comme boucliers humains en étant dispersés dans les zones les plus centrales, que ces mêmes groupes armés nous massacraient à l’Ouest avec tout type de projectiles, obus, roquettes, balles explosives, bombes artisanales…
J’ai souvent entendu parler de ce voisinage qui apparaît en vidéo, des posts de l’association sur les bombardements massifs sur la population alors « qu’il n’y avait que des civils ». Clarifions: les « White Helmets » (casque blancs) sur la même rue, deux centres de Jabhat Al Nosra (Al Qaïda) respectivement à 300 mètres et 800 mètres, le centre de Liwa Al Tawhid (groupe Djihadiste) à 500 mètres, le front djihadiste Ansar Al Din, le mouvement Djihadiste Fajr Al Sham (rassemblant des terroristes étrangers de partout dans le monde), l’Armée Libre Syrienne (les sois-disants rebelles modérés qui regroupe la majorité de ces groupes), Daesh, Jund Allah (les soldats de Dieu), Tahrir Al Sham (groupe de libération Islamiste qui appelle à la mort de ceux qui recherchent la démocratie d’ailleurs) à 700-800 mètres dans une mosquée leur étant entièrement dédiée, et ce ne sont que ceux que j’ai trouvé, incluant deux prisons, un tribunal Islamique, etc. c’est difficile à cacher tout ça. «Vous n’avez pas le droit de partir, si nous mourrons vous mourrez avec nous » Voilà le genre de témoignage que j’ai entendu de la part de gens qui vivaient dans ce voisinage de la part des terroristes, ou des rebelles si vous y tenez tellement.
Alors comme ils l’ont fait jusqu’à maintenant, on m’appellera un propagandiste du régime Syrien, … si vous voulez, ça ne me fait ni chaud ni froid parce que le temps parlera, je n’invente rien, je ne sors rien de son contexte, je montre et je me permets de le faire pour avoir vu des gens mourir, pour avoir vécu sous les bombardements aveugles de ces groupes qui nous qualifient d’infidèles en dehors de leur jeu public, du marketing de guerre, pour avoir cru mourir tous les jours et pour moi-même faire de mon mieux pour aider les gens sans aucune distinction religieuse, politique etc C’était marqué noir sur blanc si vous vous souvenez bien sur les murs des derniers hôpitaux d’Alep Est visités, « tuer les ennemis d’Allah en son nom ». Je n’ai rien à gagner (au contraire), pas de cause sinon les Syriens et les civils qui sont ceux payent le plus cher et de leurs vies ce jeu macabre alors que si des minorités veulent la guerre ici, la très grande majorité de la population ne demande que la paix.
La révolution? Mais merde, ce n’est pas une révolution pour la liberté du peuple Syrien, c’est une révolution pour la transition Islamiste du pays, un Etat Islamique pour des minorités Islamistes qui ont toujours été en guerre contre ce gouvernement séculaire et assez peu tolérant de ces groupes au vu de l’histoire de la Syrie. Vous croyez que des groupes comme ceux que j’ai cités viennent apporter la liberté? Ca fait rire jaune les gens ici. Un peu de logique bon sang, c’est une guerre, le gouvernement aussi a commis des erreurs et a des dysfonctionnements comme n’importe quel gouvernement, comme n’importe quelle guerre il n’y a pas de bonne guerre, de tout noir ou tout blanc, pourtant la dictature que l’on vous vend n’existe pas. Venez-voir la Syrie dont je parle, venez-voir Alep, demandez aux Syriens s’ils souhaitent un état Islamique. Demandez aux gens qui vivent sous le joug des groupes armés s’ils veulent rester avec eux. Si vous étiez avec moi maintenant et que vous pouviez voir la Syrie que l’on vous cache, la vie, la liberté, la diversité etc. vous seriez triste, honteux ou en colère de soutenir sa destruction et la mort au quotidien pour une guerre qui n’apporte que la misère et qui sert de grain à moudre à ces groupes qui sont contrôlés et ultra-financés à distance par de nombreux pays dont le nôtre. Lors de l’élection de Mr Macron, j’ai vu flotter de nombreux drapeaux à 3 étoiles de "l’armée libre" au milieux des drapeaux français, les Syriens qui étaient avec moi sont devenus blancs, on espère que l’on ne repart pas pour une guerre aveugle.
Pierre Le Corf
AVEC PIERRE LE CORF, POUR AIDER LES ENFANTS D'ALEP, FAITES UN DON : We Are Superheroes
Fajr Al Sham, mouvement djihadiste |
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