« Faites un don, ils en ont besoin, pendant que certains d'entre nous passent des vacances paisibles au soleil, eux se cachent dans les caves en priant pour qu'ils puissent vivre encore aujourd'hui ! », lance André Chanclu. La guerre fait rage en Ukraine dans le Donbass. L'armée ukrainienne bombarde tous les jours les populations civiles. « Ce sont les techniques des Américains », nous avait dit Alain Benajam, co-fondateur du Réseau Voltaire. C'est contre ce silence sourd d'indifférence face à ces crimes de guerre et contre cette propagande anti-russe que le Comité France-Donbass invite ce 15 août les manifestants à venir à 16 heures, place Saint-Michel à Paris, devant la fontaine Saint-Michel, pour exiger l'arrêt des frappes sur les civils. André Chanclu, fondateur du Collectif France-Russie et du Comité France-Donbass, nous parle de la situation dans le Donbass et de son action.
Vous dénoncez « ce capitalisme qui s’est mué peu à peu en un post-libéralisme tentaculaire, une idéologie unipolaire triomphante et autoritaire ». Cette guerre dans le Donbass confirme-t-elle votre analyse politique ?
André Chanclu : Cette guerre du Donbass est le reflet parfait de la mise en œuvre du plan par les instances qui tirent directement les ficelles à Washington et sans se cacher. Le concept d’Atlantique Nord (OTAN) a volé en éclats depuis bien longtemps. Leur toile s'étend partout dans le monde. Nous l'avons vu clairement d'abord se faire en Ukraine lors de la mainmise de zones d'exploitation de gaz de schiste, énergie alternative hautement toxique pour l’environnement dont le concept nous vient tout droit des Etats-Unis. Toute une large partie de l'Ouest de l'Ukraine a été mise en coupe réglée par des firmes sous contrôle américain pour ensuite vendre ce gaz à l'Europe.
L'empressement de certains oligarques au pouvoir à Kiev en est une autre preuve. Si Porochenko ou Kolomoïsky sont si actifs, c'est qu'ils ont flairé de belles affaires et qu'ils ont, d'ores et déjà, mis l'Ukraine à leur tableau de chasse. C'est une aubaine pour ces hommes d'affaires. Ils récupèrent à vil prix un pays. Ils vont pouvoir l'exploiter pour leur propre compte avec le blanc-seing des démocraties occidentales.
Enfin, pour les occidentaux, en fait les Etats-Unis d'Amérique, il s'agit de mettre des bâtons dans les roues de la Russie dans le but de casser le développement économique qui s'est longuement constitué au fil des années entre l'Europe et la Fédération de Russie. Le but est d'affaiblir encore un peu plus l'Europe pour la rendre plus dépendante envers « son maître yankee » à un moment où la sortie de crise économique était annoncée. On coupe la Russie de ses liens naturels. On la bloque par cette tactique bien connue de l’encerclement et de l'endiguement chère aux stratèges de Washington.
Si ce n'est pas de l'ultra-libéralisme débridé au mépris du bonheur d’un peuple berné par l'éternel miroir aux alouettes de ce monde occidental tout en paillettes, qu'est-ce que c'est ?
Vous dénoncez « ce capitalisme qui s’est mué peu à peu en un post-libéralisme tentaculaire, une idéologie unipolaire triomphante et autoritaire ». Cette guerre dans le Donbass confirme-t-elle votre analyse politique ?
André Chanclu : Cette guerre du Donbass est le reflet parfait de la mise en œuvre du plan par les instances qui tirent directement les ficelles à Washington et sans se cacher. Le concept d’Atlantique Nord (OTAN) a volé en éclats depuis bien longtemps. Leur toile s'étend partout dans le monde. Nous l'avons vu clairement d'abord se faire en Ukraine lors de la mainmise de zones d'exploitation de gaz de schiste, énergie alternative hautement toxique pour l’environnement dont le concept nous vient tout droit des Etats-Unis. Toute une large partie de l'Ouest de l'Ukraine a été mise en coupe réglée par des firmes sous contrôle américain pour ensuite vendre ce gaz à l'Europe.
L'empressement de certains oligarques au pouvoir à Kiev en est une autre preuve. Si Porochenko ou Kolomoïsky sont si actifs, c'est qu'ils ont flairé de belles affaires et qu'ils ont, d'ores et déjà, mis l'Ukraine à leur tableau de chasse. C'est une aubaine pour ces hommes d'affaires. Ils récupèrent à vil prix un pays. Ils vont pouvoir l'exploiter pour leur propre compte avec le blanc-seing des démocraties occidentales.
Enfin, pour les occidentaux, en fait les Etats-Unis d'Amérique, il s'agit de mettre des bâtons dans les roues de la Russie dans le but de casser le développement économique qui s'est longuement constitué au fil des années entre l'Europe et la Fédération de Russie. Le but est d'affaiblir encore un peu plus l'Europe pour la rendre plus dépendante envers « son maître yankee » à un moment où la sortie de crise économique était annoncée. On coupe la Russie de ses liens naturels. On la bloque par cette tactique bien connue de l’encerclement et de l'endiguement chère aux stratèges de Washington.
Si ce n'est pas de l'ultra-libéralisme débridé au mépris du bonheur d’un peuple berné par l'éternel miroir aux alouettes de ce monde occidental tout en paillettes, qu'est-ce que c'est ?
Combien de
soutiens comptez-vous dans le Comité France-Donbass ? Et quelle
évolution et rôle voyez-vous advenir pour votre comité ?
André Chanclu : Le Comité France-Donbass, j'insiste sur ce fait de la plus haute importance, est un rassemblement de femmes et d’hommes de tous âges, de toutes origines sociales, venant d'horizons politiques divers et ayant donc des sensibilités variées. A la suite de cette situation catastrophique au Donbass, nous avons vu de manière spontanée, se regrouper autour de nous toute une population qui, naguère avait tendance à s'affronter sur le plan idéologique et qui là se retrouve pour dénoncer les actes de barbarie de la junte de Kiev. Nous avons à notre petit niveau trouvé une véritable concorde idéologique. Nous sommes très fiers de ce premier constat, ensuite, pour répondre à votre question, nous comptons désormais de manière régulière plus de 200 personnes à nos rassemblements, principalement des parisiens, puisque nous mettons l'accent sur des points de rencontre symboliques dans la capitale. Ce chiffre devrait être exponentiel d'ailleurs car nos rassemblements parisiens l'ont été durant la période de congés d'été. L'avenir du Comité sera en fonction de l'évolution de l'actualité et du succès constaté. Ce sera avant tout une sorte d'aiguillon destiné à ceux qui ont un peu trop tendance à croire qu'ils sont seuls et que autour d'eux il n'y a qu'une population bêlante ou complètement anesthésiée. Nous souhaitons être la courroie de communication de la République Populaire du Donbass.
Votre avis sur le traitement de l'information ?
André Chanclu : La guerre de l'information est déclarée. Nous sommes, en Europe, victimes d'une propagande qui bat son plein de manière ostensible. Nous constatons quotidiennement en France la vision partisane de ceux chargés de nous informer. L'AFP (Agence France-Presse), organisme qui donne le tempo à toutes les salles de rédaction, est passé maître en ce qui concerne la perfidie et le mensonge par omission. Ces derniers jours nous l’avons observé. La focale est mise d’un seul coup sur l'Irak. On fait alors semblant de s'apitoyer sur une population en déroute tout en oubliant qu'hier, l'ensemble de ceux chargés de nous anesthésier (journalistes et politiques confondus) vantaient la valeur guerrière de ces djihadistes radicaux formés en Europe face à l'armée de Bachar el-Hassad. Hier aussi c'était Gaza. Là, on feint de pleurer sur ces civils bombardés tout en fermant les yeux sur les exactions d'Israël. Comme par hasard on n'évoque même pas l'éventualité de sanctions envers ce pays agresseur de civils désarmés, pas même un début de critique envers ce pays qui doit toujours être une victime internationale quoi qu'il fasse. On vient nous déclarer la bouche en cœur qu'une catastrophe humanitaire se déroule dans ces deux régions du globe, qu'un génocide est en place à Mossoul par exemple. De l'autre côté du balancier, pas un mot de la catastrophe humanitaire qui se déroule en revanche à Lougansk ou bien à Donetsk. Que dire du génocide perpétré par les hordes de mercenaires américains aux côtés des troupes de Kiev ? Rien, pas un mot comme si cette zone était couverte d’un drap noir. Comme si cette scène de crime était traitée de manière complètement isolée, un peu comme un test du laboratoire « yankee ». Manque de chance, les média alternatifs (réseaux sociaux) fonctionnent à plein régime. Nos organisations populaires, privées des micros officiels, se sont adaptées. Nous avons désormais une quantité importante de personnes qui lisent nos dépêches et qui scrutent nos analyses. Nous savons tout de ce qui se déroule dans le Donbass au jour le jour au même titre qu’un organe de presse digne de ce nom. Les horreurs perpétrées par les soldats de fortune envoyés par Kiev ont été dévoilées à de nombreuses personnes. On ne peut pas cacher la réalité indéfiniment. D'ailleurs, des dossiers sont instruits par la justice internationale et même des mandats d'arrêt sont lancés sans que la presse locale s'en fasse l'écho. La complicité des média français et occidentaux ne sera pas oubliée de sitôt. Les organes de presse chez nous, un peu à l'instar de ce monde politique, ont perdu au fil du temps leur audience car ils n'ont plus le crédit qu'ils avaient naguère. Ils ne sont plus ni objectifs ni consciencieux. Ils sont devenus aveuglément malhonnêtes et engagés. Les filières de formation des journalistes crachent chaque année des tombereaux de femmes et d'hommes parfaitement formatés, prêts à nous servir une bouille pré-digérée, une sorte d'armée bien formée, bien financée par cet ultra-libéralisme, toujours lui qui a bien compris que sans communication, la victoire ne peut être de longue durée./N
André Chanclu : Le Comité France-Donbass, j'insiste sur ce fait de la plus haute importance, est un rassemblement de femmes et d’hommes de tous âges, de toutes origines sociales, venant d'horizons politiques divers et ayant donc des sensibilités variées. A la suite de cette situation catastrophique au Donbass, nous avons vu de manière spontanée, se regrouper autour de nous toute une population qui, naguère avait tendance à s'affronter sur le plan idéologique et qui là se retrouve pour dénoncer les actes de barbarie de la junte de Kiev. Nous avons à notre petit niveau trouvé une véritable concorde idéologique. Nous sommes très fiers de ce premier constat, ensuite, pour répondre à votre question, nous comptons désormais de manière régulière plus de 200 personnes à nos rassemblements, principalement des parisiens, puisque nous mettons l'accent sur des points de rencontre symboliques dans la capitale. Ce chiffre devrait être exponentiel d'ailleurs car nos rassemblements parisiens l'ont été durant la période de congés d'été. L'avenir du Comité sera en fonction de l'évolution de l'actualité et du succès constaté. Ce sera avant tout une sorte d'aiguillon destiné à ceux qui ont un peu trop tendance à croire qu'ils sont seuls et que autour d'eux il n'y a qu'une population bêlante ou complètement anesthésiée. Nous souhaitons être la courroie de communication de la République Populaire du Donbass.
Votre avis sur le traitement de l'information ?
André Chanclu : La guerre de l'information est déclarée. Nous sommes, en Europe, victimes d'une propagande qui bat son plein de manière ostensible. Nous constatons quotidiennement en France la vision partisane de ceux chargés de nous informer. L'AFP (Agence France-Presse), organisme qui donne le tempo à toutes les salles de rédaction, est passé maître en ce qui concerne la perfidie et le mensonge par omission. Ces derniers jours nous l’avons observé. La focale est mise d’un seul coup sur l'Irak. On fait alors semblant de s'apitoyer sur une population en déroute tout en oubliant qu'hier, l'ensemble de ceux chargés de nous anesthésier (journalistes et politiques confondus) vantaient la valeur guerrière de ces djihadistes radicaux formés en Europe face à l'armée de Bachar el-Hassad. Hier aussi c'était Gaza. Là, on feint de pleurer sur ces civils bombardés tout en fermant les yeux sur les exactions d'Israël. Comme par hasard on n'évoque même pas l'éventualité de sanctions envers ce pays agresseur de civils désarmés, pas même un début de critique envers ce pays qui doit toujours être une victime internationale quoi qu'il fasse. On vient nous déclarer la bouche en cœur qu'une catastrophe humanitaire se déroule dans ces deux régions du globe, qu'un génocide est en place à Mossoul par exemple. De l'autre côté du balancier, pas un mot de la catastrophe humanitaire qui se déroule en revanche à Lougansk ou bien à Donetsk. Que dire du génocide perpétré par les hordes de mercenaires américains aux côtés des troupes de Kiev ? Rien, pas un mot comme si cette zone était couverte d’un drap noir. Comme si cette scène de crime était traitée de manière complètement isolée, un peu comme un test du laboratoire « yankee ». Manque de chance, les média alternatifs (réseaux sociaux) fonctionnent à plein régime. Nos organisations populaires, privées des micros officiels, se sont adaptées. Nous avons désormais une quantité importante de personnes qui lisent nos dépêches et qui scrutent nos analyses. Nous savons tout de ce qui se déroule dans le Donbass au jour le jour au même titre qu’un organe de presse digne de ce nom. Les horreurs perpétrées par les soldats de fortune envoyés par Kiev ont été dévoilées à de nombreuses personnes. On ne peut pas cacher la réalité indéfiniment. D'ailleurs, des dossiers sont instruits par la justice internationale et même des mandats d'arrêt sont lancés sans que la presse locale s'en fasse l'écho. La complicité des média français et occidentaux ne sera pas oubliée de sitôt. Les organes de presse chez nous, un peu à l'instar de ce monde politique, ont perdu au fil du temps leur audience car ils n'ont plus le crédit qu'ils avaient naguère. Ils ne sont plus ni objectifs ni consciencieux. Ils sont devenus aveuglément malhonnêtes et engagés. Les filières de formation des journalistes crachent chaque année des tombereaux de femmes et d'hommes parfaitement formatés, prêts à nous servir une bouille pré-digérée, une sorte d'armée bien formée, bien financée par cet ultra-libéralisme, toujours lui qui a bien compris que sans communication, la victoire ne peut être de longue durée./N
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire