lundi 24 octobre 2016

Washington comptait armer les "rebelles modérés" contre l’aviation russe

Grâce au soutien de l'aviation russe, l'armée syrienne a repris le contrôle du Sud d'Alep
Alors que la Maison Blanche a envisagé la possibilité de fournir à l’opposition syrienne des armes lourdes pour se défendre contre l’aviation et l’artillerie russes, plusieurs hauts fonctionnaires accueillent aujourd’hui l’idée avec scepticisme et craignent une confrontation avec Moscou.

Le gouvernement américain a envisagé la possibilité d’envoyer d’importantes quantités d’armes lourdes aux groupes d’opposition soutenus en Syrie par l’Agence centrale de renseignement (CIA). Il s’agissait d’armes qui pourraient aider les prétendues forces de l’opposition à « se défendre » contre l’aviation russe, indique le Washington Post.

Ce projet de l’administration américaine a été discuté lors de récentes réunions entre le président Obama et les organes de sécurité nationale. Cependant, aucune décision définitive en ce sens n’a été prise. La « décision » actuelle reflète le scepticisme croissant à l’égard de l’élargissement du programme de la CIA, dans le cadre duquel au cours des trois dernières années des milliers de rebelles syriens ont suivi une formation et ont été armés. Ce programme constituait un élément central de la stratégie américaine afin de faire pression sur le président syrien Bachar el-Assad en vue de sa démission, d’après les sources du journal américain. Selon des fonctionnaires américains, dans le contexte de l’intervention russe dans le conflit, ce projet, même dans sa version élargie, n’aboutirait pas à la réalisation de l’objectif désiré.

Et même si plusieurs hommes d’État américains se sont déclarés favorables à la mise en œuvre du programme, notamment le chef du Pentagone Ashton Carter et le directeur de la CIA John Brennan, plusieurs hauts fonctionnaires qui en étaient auparavant les plus ardents supporteurs l’accueillent aujourd’hui avec un certain scepticisme. Ainsi, le secrétaire d’État américain John Kerry craint que la livraison de nouvelles armes puisse finir par la mort d’un militaire russe, ce qui provoquerait en retour une confrontation avec Moscou.

Dans cet esprit, M. Obama penche en faveur de transmettre l’avenir du programme dans les mains du suivant locataire de la Maison Blanche.

Sputniknews

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