Photo Guillaume Lenormand |
Par Erwan Castel
Je profite de quelques minutes de repos (et de connexion) entre 2 missions pour vous donner des nouvelles :
- L'unité de
"Razviedka" où se trouve d'autres volontaires francais est quant à elle
sur le front Ouest, déployée sur un front ou la ligne de front s'appuie
sur des usines de charbon abandonnées et leurs villages dispersés de
part et d'autre de l'Histoire en train de se jouer.
Ces 2 secteurs
sont le théâtre de missions de renseignement de plus en plus pressantes
et permanentes, ainsi cet étrange OVNI trouant la nuit novorossienne qui
est un "Bezpilotnik" ("satellite sans pilote") drone ukrainien (ou
américain ?)
Cet œil
scrutant chaque centimètre du territoire rebelle est devenu notre
quotidien, car chaque nuit, nos positions sont survolées par ces drones
ennemis, brillances bicolores se démarquant dans le manteau étoilé
recouvrant un Donbass encore parcouru par des frissons hivernaux...
De part et
d'autre de la ligne de front, on s'observe, on se renifle tout en
aiguisant ses griffes, toutes les pensées tendues vers le prochain
affrontement. L'Unité tactique à laquelle avec 2 autres volontaires
français, j'appartiens a commencé son travail de reconnaissance sur la
ligne de front : identification des positions ennemies, sécurisation de
zone ou d'opération de minage et déminage, observation etc... ponctué
par les gardes sur notre position.
Autour de nous
les préparations s'accélèrent, en prévision d'un nouveau choc :
renforcement des positions, et des unités , en hommes et en matériels.
En face la ligne d'horizon laisse s'échapper des informations confirmant
l'escalade et la reprise prochaine de l'offensive notamment l'arrivée
d'un bataillon spécial devant nos positions. Et cette nuit, un violent
accrochage a eu lieu pendant une heure environ, engageant chars,
mortiers et unités d'infanterie entre 2 villages séparés par le front.
Peu de temps
après, le silence froid glissait à nouveau entre les ombres de la nuit, à
peine griffé par les cris des oiseaux nocturnes et les frissons des
arbres. Et nous
restons silencieux, guettant le vent de de la steppe et l'Histoire, le
coeur réchauffé par la froideur de l'acier de notre fusil d'assaut prêt à
aboyer l'alarme au coeur de la nuit violée.
Derrière nous, à
quelques centaines de mètres à peine, les lumières se sont éteintes au
coeur des foyers russes, et malgré la présence blafarde des drones
ukrainiens et des bruits suspects rampants dans l'obscurité, les
familles s'endorment, bercées par la confiance portée aux sentinelles de
Novorossiya, dépositaires de leur Liberté...
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