vendredi 3 avril 2015

Comme le magazine "Elle", le Guardian "glamourise" les néo-nazies ukrainiennes (Vidéo Sous-titrée français)

Cette femme est nommée «Anaconda» au sein du bataillon 'Aidar'. Le panneau latéral du véhicule porte le symbole néo-nazi '1488'. Photo The Guardian du 5 Mars 2015, par Jonathan Alpeyrie, Transterra médias
Vous avez dit apologie ?

Le quotidien The Guardian en Grande-Bretagne a publié un article glamour chantant les louanges des femmes ukrainiennes qui ont rejoint le bataillon paramilitaire néo-nazi appelé 'Aidar'.

L'article a été publié le 5 mars. Il se compose de profils de six femmes membres de 'Aidar'. Voici le paragraphe d'introduction de l'article :

Les bataillons de volontaires qui combattent aux côtés de l'armée ukrainienne sont connus pour être sans peur sur le champ de bataille. Ils ont aussi une réputation de nationalisme féroce et d'opinions d'extrême-droite. Une de ces unités est le bataillon d'assaut Aidar, basé dans la ville de Chtchastia, dont les membres ont été accusés de violations des droits de l'homme par Amnesty International. Ce qui est moins connu est que les bénévoles comprennent plusieurs femmes parmi leurs rangs - certaines travaillent comme médecins et personnel de soutien, mais d'autres occupent des rôles de combat actifs. Bien qu'aucune de ces femmes ne croit que le cessez-le-feu actuel tiendra, elles se préparent déjà à la vie après la guerre. Voici leurs histoires ...

Pour brouiller les pistes du glamour néo-nazi qu'il publie, l'auteur du Guardian emploie un phrasé édulcoré voire obscur pour décrire 'Aidar' et autres bataillons néo-nazis. Ils sont diversement appelés «bataillons de volontaires» ou «bataillons d'assaut». Les femmes qui les rejoignent ne sont pas «extrémistes», «néo-nazis» ou quoi que ce soit dans le genre. Non, elles sont «volontaires», inspirées par l'amour de la patrie et la haine de la Russie à sortir de chez elles pour aider au meurtre d'autres ukrainiens.

Youlia Tolopa, volontaire russe du bataillon ukrainien "Aidar"
Le Guardian aime à se considérer comme libéral et progressiste. C'était, après tout, l'un des médias qui ont rendu possible les révélations fracassantes de l'ancien agent de renseignement américain Edward Snowden. Mais sur l'Ukraine, le Guardian est en phase avec la «pensée de groupe» ["group think"-NDT] des grands médias internationaux qui postule que la guerre menée par le régime installé à Kiev contre le peuple de l'est de l'Ukraine n'est pas une guerre civile sanglante et brutale remplie de crimes de guerre dont il est coupable. Non, c'est une guerre «défensive» menée par le pays ukrainien contre les menaces et l'agression de la Russie.

Un des piliers de la "pensée de groupe" des médias qui s'emploient à systématiquement "blâmer la Russie" est l'affirmation selon laquelle il y a un an, la Russie a "annexé" la Crimée. Dans ce récit médiatique, aucune mention n'est autorisée du fait que le peuple de Crimée a voté pour quitter l'Ukraine et rejoindre la Fédération de Russie lors d'un référendum le 16 Mars 2014. Ou s'il est mentionné, il est immédiatement discrédité ou rabaissé au rang d'un exercice de manipulation. Aujourd'hui, deux résultats récemment publiés d'enquêtes sur la population de Crimée réduisent en miettes le conte de fées selon lequel le peuple de Crimée serait la malheureuse victime d'une «annexion» par la Russie. Les deux enquêtes, séparées, menées en Décembre 2014 et Janvier 2015, montrent un soutien massif pour la séparation de l'Ukraine, même chez les Ukrainiens ethniques en Crimée. Vous ne trouverez rien sur ces enquêtes dans le Guardian.

Combattants du bataillon Aidar
Deux des plus grands journaux du Canada ont également pris part à la "glamourisation" de l'extrême droite en Ukraine. Le Toronto Star et le Globe and Mail, tous deux résolument pro-guerre dans leur couverture de l'Ukraine ont publié des articles faisant la promotion des campagnes de collecte de fonds de l'extrême droite.

Le 14 Novembre dernier, le magazine de mode français Elle avait lui aussi publié un article glamour sur les femmes rejoignant les bataillons d'extrême-droite en Ukraine. La rédaction du magazine a fait paraitre plus tard des excuses en ligne, mais pas pour la publication de l'article. Ils se sont excusés car l'une des jeunes femmes dont ils faisaient l'éloge dans l'article était plus expansive sur son idéologie néo-nazie que les auteurs ne l'avaient cru initialement. Elle avait de façon embarrassante publié sur sa page Facebook des photos d'elle effectuant des saluts nazis au milieu d'un attirail décoratif sans équivoques...
Source : newcoldwar.org  


Une vidéo du journaliste ukrainien réfugié aux Pays-Bas Anatoly Shary sous-titrée en français par Thalie X 2 (un grand merci à elle au passage!)

1 commentaire:

  1. L'excellent Shari dit qu'en Europe, on met les gens en prison pour l'usage d'une symbolique nazie. Pour bien moins que cela, en réalité. Mais on nous vend la junte néonazie par tous les moyens possibles. Cela m’écœure tellement que, bien que je ne souhaite faire aucun révisionnisme stalinien, j'en deviendrais presque communiste. Je comprends qu'au Donbass on le devienne tout-à-fait, ce qui permet de justifier une croisade contre une idéologie qui n'existait plus sous sa forme initiale depuis longtemps.

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