samedi 31 janvier 2015

La voix de la France, l'ONU et la Russie, lettre ouverte à Monsieur le Président de la République.

Voici une lettre ouverte de résistants que nos amis du Saker Francophone m'ont demandé de relayer ici, ce que je fait bien sûr avec plaisir et qui me donne l'occasion de saluer leur travail remarquable et de me féliciter que le site ait pu renaitre aussi rapidement après sa soudaine éclipse du début d'année. 
 

M. le Président de la République,


Le fascisme est partout renaissant en Europe, singulièrement dans les pays désormais indépendants de l'ex-URSS, où des forces obscures très puissantes utilisent le néonazisme comme vecteur idéologique de leur émancipation nationale et de leur souveraineté territoriale. Dans ces milieux et au-delà, la crise ukrainienne, politiquement et diplomatiquement surexploitée pour dénigrer la Fédération de Russie, sert de prétexte à de multiples tentatives de réhabilitation du III° Reich, en particulier dans les pays baltes où les monuments commémorant la victoire de 1945 sont régulièrement profanés, avec la complicité passive ou explicite des gouvernements concernés.

L'occident n'est nullement à l'abri de ces très dangereux débordements. Au mépris de ses statuts historiques, l'Union européenne tolère, en son sein, des formations qui ont pu impunément envoyer au parlement plusieurs députés légalement élus quoique nazis autoproclamés.
Face à cette situation, qu'alimente et qu'aggrave une crise économique sans fin sur le vieux continent, la Russie soumet tous les ans, lors de l'Assemblée générale des Nations unies, une résolution appelant à ne pas admettre "cette glorification des nazis et de leurs acolytes qui, en brandissant des croix gammées et en défilant le bras tendu, font ouvertement l'apologie de la xénophobie et de la supériorité raciale."

Hélas, les Etats-Unis, le Canada et les îles Marshall votent systématiquement contre ce texte et l'Union européenne - dont la France - qui paraît en l'occurrence renouer avec le funeste esprit de Munich, choisit de s'abstenir. Opposants et abstentionnistes allèguent... le respect de la liberté d'expression pour justifier leur décision ! Sous le même prétexte, ils bloquent l'adoption de décisions similaires à l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).  Lamentable et périlleuse attitude qui peut s'interpréter comme un blanc seing délivré aux mouvements fascistes pour poursuivre leurs criminelles activités.
Le prétexte invoqué cette année pour le vote contre le texte ou l'abstention est la crise ukrainienne et l'  «  annexion  » de la Crimée. Il faudrait faire comprendre à Vladimir Poutine que l'occident ne tolèrera pas une Russie expansionniste. Ceci n'est bien entendu qu'un prétexte puisque en novembre 2013, alors que la crise ukrainienne commençait à peine et qu'il n'était pas question des mouvements séparatistes de l'est de l'Ukraine ni de la Crimée, le vote avait été le même. Plus remarquable encore le vote de décembre 2010 alors que le président russe était Dmitri Medvedev, réputé pour être plus proche de l'occident que l'actuel président russe.
Il n'est pas acceptable que les initiatives russes sur le plan diplomatiques soient ainsi méprisées. L'énorme tribut payé par l'ex-URSS durant la Deuxième guerre mondiale l'interdit moralement. Les Résistants d'Europe, et en particulier français, savent ce qu'ils doivent à l'Armée rouge. Sans ses victoires décisives sur Hitler, la bataille mondiale pour la liberté, n'aurait pas été possible et les Alliés n'auraient jamais débarqué en Italie ni sur les côtes de Normandie. Faut-il rappeler qu'à la date du jour J, le 6 juin 1944, la Wehrmacht était partout en déroute sur le front de l'est et qu'Hitler avait donc, déjà, perdu la guerre ? Faut-il rappeler que, sans les sacrifices soviétiques, la France n'aurait jamais recouvré sa liberté ? Faut-il rappeler que, sans les victoires de Moscou, Stalingrad et de Koursk - principales défaites militaires nazies - le monde n'aurait jamais pu s'affranchir du fascisme ni l'Organisation des Nations Unies voir le jour ?
Nous voudrions aussi vous rappeler, monsieur le Président, qu'au printemps et en été 1942 le général de Gaulle a en vain essayé de persuader les alliés d'ouvrir le «  second front  ». Si le général de Gaulle avait été écouté ce sont des millions de personnes, en Union Soviétique et dans les camps de concentrations qui n'auraient pas perdu la vie. Faut-il vous rappeler que le débarquement en France proposé par le général de Gaulle a été remplacé par un débarquement en Afrique du Nord et que la première version du désormais célèbre «  regime change  » américain a eu lieu à ce moment là, les Américains ayant choisi le général Giraud à la place du général de Gaulle.
La France qui, comme membre permanent du conseil de sécurité, y dispose d'un droit de veto, ne doit pas oublier l'histoire et ses enseignements. Elle ne doit pas oublier les responsabilités que lui confère le fait d'avoir pu, en 1945, s'asseoir à la table des vainqueurs. Elle ne doit pas oublier que sans la Résistance, sans l'engagement personnel du général de Gaulle sauvant depuis Londres l'honneur de notre pays, elle ne jouirait pas sur le plan diplomatique du poids et du prestige qui sont les siens. Par conséquent, sa voix, si écoutée dans le monde lorsqu'elle s'appuie sur ses principes historiques, repris et exaltés par le Conseil National de la Résistance, sa voix donc ne doit pas se taire et doit se joindre au combat contre la renaissance du nazisme, c'est à dire en fait défendre ses valeurs. Valeurs que vous avez invoquées lors de vos multiples interventions publiques, en particulier lors de la commémoration des débarquements en Normandie et en Provence. Il vous appartient donc de rompre, en tant que chef de l'Etat, avec la prudence coupable et veule d'une Europe dont l'inconsistance en politique étrangère ne cesse d'altérer le rayonnement.
En conséquence, les signataires vous demandent d'ajouter l'an prochain la signature de la France à celles des nations ayant déjà soutenu la résolution de la Fédération de Russie.
Armand Conan, résistant, membre du Comité Départemental de Libération du Morbihan
René Jassaud, résistant, ravitailleur du maquis «Camp Robert» (Var)
Colette Lacroix, résistante, membre du réseau SOE «Pimento» (Ain)
Antoine Payet, résistant, membre du groupe de «Saint Fons» (Rhône)
Paul Raybaud, résistant, membre du maquis «Camp Robert» (Var)

5 commentaires:

  1. Arrêtez de mélanger fascisme, nazisme, pravy sektor, franquisme, péronisme, même islamisme ... à la façon amalgame journaleux. Le fascisme est la doctrine de Mussolini en Italie de 1922 à 1943, rien d'autre, il n'existe plus. Les nazis auraient mis au final les ukrainiens de Pravy Sektor en esclavage. Il y a des nationaux bolcheviques en Russie.
    Quand à Mussolini, il a hésité à se battre contre Hitler avec les ploutocraties et avec Staline.
    Au podium boboiste des massacres, le record est détenu par les japonais en Chine dont on ne parle jamais, Mao ayant lui aussi fait plus de morts par famine qu'Hitler ... peut être 36 millions en 3 ans ...Staline a tué plus de soviétiques que les allemands, les américains plus d'indiens que les allemands de juifs, et les romains en proportion, plus de gaulois que les allemands de russes, etc ...
    3/4 de l'armée allemande a été détruite sur le front de l'Est, exact. La France est morte, De Gaulle a fait illusion a lui tout seul ... pour un temps. Ici nous ne vivons plus dans un pays ni une nation (gros mot), même pas un hôtel attalien, mais dans une colonie melting potée au grand bénéfice des Seigneurs Capitalistes qui organise la grande traitre négrière mondialiste du Divide Et Impera, nous sommes juste des individus seuls dans un supermarché, plus que ça, et nous regardons, ahuris, les peuples qui subsistent encore se battre pour une Idée, une Patrie. Du soldat de la Bérézina, du poilu, nous avons avantageusement évolué vers le veau épilé, sexe pousseur de caddie décérébré, fier de baisser son pantalon et de sortir de l'Histoire.
    Quand l'entraide abstraite (la nation) disparait au grand plaisir du Capital et de son idiot utile le libéral libertaire gôôôchiste, le cerveau reptilien réapparait, rien de plus normal. La civilisation, la race, la religion, en appellent aux boyaux du ventre, la nation et l'état, aux boyaux de la tête.
    "Le fascisme du futur se proclamera anti-fasciste" disait Churchill, le fascisme du futur sera un transhumaniste capitaliste et oligarchique, apôtre du droitdelhomme riche, du métissage, de la fin des nations, de l'atomisation individualiste généralisée bobo ... et le gôôchiste La Baudruche applaudira.

    Ne vous en faites pas, la soumission des veaux est assurée comme des Houellebecq, malgré les quelques décongelés de l'Histoire. Une belle civilisation du temps immobile, Masérati, sdb, putes et champagne du yacht du Seigneur admirés par son garde chiourme dealer intouchable, barbu et "Les Marseillais" sur écran plasma pour tout le troupeau

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    1. Vous avez tout dit...Merci

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    2. effectivement,les crimes atroces perpetrés par l Empire Japonais en Asie sont très largement occultés par les médias occidentaux,l Otan voulant réarmer Tokyo pour prendre en revers la Chine Populaire depuis l Inde jusqu au Viet -Nam.les criminels enterrés à Yasukuni sont toujours vénérés,la nostalgie pour le plus grand empire asiatique prévaut encore.prudence avec un pays qui va perpetrer des agressions impérialistes en appuyant la Thailande-qui fut son allié pendant la seconde guerre mondiale mais qui fut blanchie par les Américains pour combattre la montée en puissance du communisme en Asie du Sud Est.méfiance du coté de l Asie Orientale.

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    3. Pas mal, mais ce serait encore bien mieux si ça voulait dire quelque chose.
      "Les nazis auraient mis au final les ukrainiens de Pravy Sektor en esclavage."
      Vous connaissez Stepan Bandera, l'icône de Pravy Sektor ? D'après les livres d'Histoire, on le trouve au rayon collaboration et non esclavage.

      "Il y a des nationaux bolcheviques en Russie."
      Kézaco, des "nationaux bolcheviques" ? Vous voulez dire un parti communiste ? La Russie n'étant pas l'enfer dictatorial décrit dans nos médias, heureusement qu'il y en a un. Tout comme ici, au passage.
      Bref, tout ça pour dire - dans un salmigondis à peu près incompréhensible - qu'il y a des méchants des deux côtés, que chez nous, c'est pas mieux parce que nous ne sommes plus que des fiottes, et que vous avez trop lu Céline.
      Il ne vous manque que le style. Cruellement.

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