Checkpoint Ukie à 50km de Donetsk |
Premier soldat
ukrainien : La situation est telle que le bataillon est dans une
situation difficile, à la fois en termes de ressources et de
position territoriale. Ce qu'ils montrent dans les médias - que nous
encerclons les séparatistes - est, la où notre bataillon est
[stationné], exactement le contraire. Les gars sont au bout du
rouleau. Ça va mal, la-bas. C'est un désastre.
D'un côté, il y a les forces de la Fédération de Russie qui se tiennent là, à peine à 4 kilomètres de nous. Et il y a un tel dispositif militaire, croyez-moi, que rien ne pourrait nous sauver. Il ne s'agit plus d'une question de gilets pare-balles et d'équipements militaires. Comprenez vous? C'est complètement différent [la situation]. Nous devons juste sortir nos gars de là-bas.
Sans équivoque, le bataillon ne peut pas rester là. Eh bien, les gars stationnés là-bas sont comme des condamnés attendant d'être exécutés. Je dis cela de façon responsable - J'y suis en poste et je viens de là-bas. Et encore, il va falloir les sortir de la avec précaution. Nous allons devoir les évacuer avec précaution. Et, honnêtement, je ne sais pas comment cela [le sauvetage] doit être fait, mais cela doit être fait. Cela doit être fait et doit être fait immédiatement.
Je le répète, telle est la situation de ce matin, j'ai appelé et rappelé une fois encore: pas un seul équipement militaire n'est arrivé, ils [les soldats] sont debout dans un champ à découvert.
[Voix de femmes à l'arrière-plan] Nous le savons, nous le savons.
Un champ à découvert. Les bus - vous avez vu l'état de ces autobus qui ont été incendiés; ils essayaient de s'échapper sous le feu ennemi. Mon camarade major, qui a péri, c'était mon ami [il pleure], je demande une minute de silence en son honneur
[Femmes en pleurs dans le fond]
Deuxième soldat ukrainien : je voudrais ajouter que ce bataillon a été envoyé pour faire une soi-disant «mission de combat»; c'était un ordre criminel de la part des supérieurs.
[Dans le fond, les femmes demandant] "Quel supérieurs, quelle région?"
Oui, un commandant régional, mais ils sont tous coupables, nous n'allons pas les nommer maintenant.
[Femme dans le fond] C'est clair qui [c'est], c'est Yarko [Note: pas clair - soit Yarko ou Toyarko] qui est au-dessus, et c'est le seul qui peut donner un tel ordre
Parce que le bataillon dont nous parlons, c'est un fait, peut effectuer des missions de combat telles que formulées au début - c'est à dire assurer la garde de points [stratégiques] importants dans la région, disons, comme garder certains checkpoints, mais seulement ceux éloignés de l'épicentre des hostilités.
De toute façon, en termes de combat, il ne peut remplir aucune mission en raison du manque de matériel nécessaire. Même si ce matériel devait être fourni au bataillon, il n'y a personne de formé à son utilisation.
[Femme en arrière-plan] Avez-vous proposé aux gars de se replier avec vous?
Oui, un grand nombre d'entre eux ont approuvé cela, mais ils sont littéralement effrayés - certains officiers les ont retenus là par tous les moyens, [de gré ou de force]. Beaucoup voulaient partir avec nous, et nous avions l'intention de prendre une compagnie entière avec nous. Cela aurait été très difficile car nous n'avions pas [de moyen de transport], et nous avions prévu de prendre un gros camion. Mais au dernier moment, ils ont été retenus.
Je tiens à ajouter qu'à partir de cet ordre criminel en vertu duquel les gars ont été envoyés là-bas, et nous-mêmes en tant que commandants, nous avons refusé d'obéir à d'autres ordres criminels parce que ce faisant nous aurions mis en danger des personnes et nous ne le voulions pas
Premier soldat ukrainien : Oui, nous ne voulons pas être les seuls tenus responsables de [la vie de] nos gars, vous comprenez?
Deuxième soldat ukrainien : Nous voulions préserver leurs vies et l'ordre criminel n'est pas ...
[Femme en arrière-plan] Oui, oui, les gars ... mais comment les sortir de là?
Deuxième soldat ukrainien : C'est précisément pourquoi nous sommes venus ici, pour trouver un moyen de les sortir de là. Je vais enfin ...
Une autre voix: Comprenez que je révèle tout cela afin que chacun puisse réaliser ...
[Les gens parlent les uns sur les autres, interpellant les gens qui s'approchent]
voici le député Derevyanko, nous devons enfin faire quelque chose. Venez ici, s'il vous plaît venez ici...
D'un côté, il y a les forces de la Fédération de Russie qui se tiennent là, à peine à 4 kilomètres de nous. Et il y a un tel dispositif militaire, croyez-moi, que rien ne pourrait nous sauver. Il ne s'agit plus d'une question de gilets pare-balles et d'équipements militaires. Comprenez vous? C'est complètement différent [la situation]. Nous devons juste sortir nos gars de là-bas.
Sans équivoque, le bataillon ne peut pas rester là. Eh bien, les gars stationnés là-bas sont comme des condamnés attendant d'être exécutés. Je dis cela de façon responsable - J'y suis en poste et je viens de là-bas. Et encore, il va falloir les sortir de la avec précaution. Nous allons devoir les évacuer avec précaution. Et, honnêtement, je ne sais pas comment cela [le sauvetage] doit être fait, mais cela doit être fait. Cela doit être fait et doit être fait immédiatement.
Je le répète, telle est la situation de ce matin, j'ai appelé et rappelé une fois encore: pas un seul équipement militaire n'est arrivé, ils [les soldats] sont debout dans un champ à découvert.
[Voix de femmes à l'arrière-plan] Nous le savons, nous le savons.
Un champ à découvert. Les bus - vous avez vu l'état de ces autobus qui ont été incendiés; ils essayaient de s'échapper sous le feu ennemi. Mon camarade major, qui a péri, c'était mon ami [il pleure], je demande une minute de silence en son honneur
[Femmes en pleurs dans le fond]
Deuxième soldat ukrainien : je voudrais ajouter que ce bataillon a été envoyé pour faire une soi-disant «mission de combat»; c'était un ordre criminel de la part des supérieurs.
[Dans le fond, les femmes demandant] "Quel supérieurs, quelle région?"
Oui, un commandant régional, mais ils sont tous coupables, nous n'allons pas les nommer maintenant.
[Femme dans le fond] C'est clair qui [c'est], c'est Yarko [Note: pas clair - soit Yarko ou Toyarko] qui est au-dessus, et c'est le seul qui peut donner un tel ordre
Parce que le bataillon dont nous parlons, c'est un fait, peut effectuer des missions de combat telles que formulées au début - c'est à dire assurer la garde de points [stratégiques] importants dans la région, disons, comme garder certains checkpoints, mais seulement ceux éloignés de l'épicentre des hostilités.
De toute façon, en termes de combat, il ne peut remplir aucune mission en raison du manque de matériel nécessaire. Même si ce matériel devait être fourni au bataillon, il n'y a personne de formé à son utilisation.
[Femme en arrière-plan] Avez-vous proposé aux gars de se replier avec vous?
Oui, un grand nombre d'entre eux ont approuvé cela, mais ils sont littéralement effrayés - certains officiers les ont retenus là par tous les moyens, [de gré ou de force]. Beaucoup voulaient partir avec nous, et nous avions l'intention de prendre une compagnie entière avec nous. Cela aurait été très difficile car nous n'avions pas [de moyen de transport], et nous avions prévu de prendre un gros camion. Mais au dernier moment, ils ont été retenus.
Je tiens à ajouter qu'à partir de cet ordre criminel en vertu duquel les gars ont été envoyés là-bas, et nous-mêmes en tant que commandants, nous avons refusé d'obéir à d'autres ordres criminels parce que ce faisant nous aurions mis en danger des personnes et nous ne le voulions pas
Premier soldat ukrainien : Oui, nous ne voulons pas être les seuls tenus responsables de [la vie de] nos gars, vous comprenez?
Deuxième soldat ukrainien : Nous voulions préserver leurs vies et l'ordre criminel n'est pas ...
[Femme en arrière-plan] Oui, oui, les gars ... mais comment les sortir de là?
Deuxième soldat ukrainien : C'est précisément pourquoi nous sommes venus ici, pour trouver un moyen de les sortir de là. Je vais enfin ...
Une autre voix: Comprenez que je révèle tout cela afin que chacun puisse réaliser ...
[Les gens parlent les uns sur les autres, interpellant les gens qui s'approchent]
voici le député Derevyanko, nous devons enfin faire quelque chose. Venez ici, s'il vous plaît venez ici...
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