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L'agence immobilière Realtor à Detroit, Michigan vous propose cette charmante maison de caractère, 3 chambres, 1 salle de bain, 115 M2 pour le tarif compétitif de US$ 1, soit 70 centimes d'Euro.
Qui dit mieux ?
Samuel Huntington, l'auteur du «Choc des civilisations », est décédé vendredi, à l'âge de 81 ans.
Pendant près de 60 ans, il a enseigné la science politique à l’université de Harvard.
Ses recherches portaient sur le gouvernement américain, les politiques militaires, la stratégie et les relations entre civils et militaires.
Auteur prolifique, il a écrit 17 livres au cours de sa carrière.
Son ouvrage le plus célèbre, le «Choc des civilisations », est paru en 1996 et a été traduit en 39 langues.
Pour en savoir plus sur ce phare désormais éteint de la "pensée" américaine, lisez l'excellent article d'Eric Aeschimann pour Le Temps.ch. Tout y est :
La mort de Samuel Huntington, l'auteur du «Choc des civilisations»
Paix à ses cendres.
PESHAWAR (AFP) — Plus de 200 talibans ont attaqué dimanche un dépôt de l'Otan au Pakistan, tuant un gardien et incendiant 65 camions devant approvisionner les milliers de soldats de l'Alliance en Afghanistan, une attaque très bien préparée, selon la police.
Les insurgés armés, présentés comme étant des talibans, ont encerclé un terminal de l'Otan près de Peshawar, dans le nord-ouest du pays, et ont désarmé une dizaine de gardiens avant d'asperger les camions d'essence et y mettre le feu, selon la police.
La police a qualifié cette attaque, au cours de laquelle un gardien a été tué, d'une des plus graves contre un entrepôt de l'Otan. "C'est la première fois que les militants viennent en aussi grand nombre", a expliqué à l'AFP Abdul Qadir Qamar, un haut responsable de la police, en estimant qu'il s'agissait d'une "attaque coordonnée et bien planifiée".
Toutefois depuis Kaboul, le colonel Greg Julian, porte-parole des forces américaines en Afghanistan, a minimisé la portée de l'attaque. "Nous avons de multiples voies pour assurer que nos troupes aient ce dont elles ont besoin", a-t-il souligné. Selon lui, l'attaque de dimanche "est le résultat de la pression accrue sur les insurgés venant des deux côtés de la frontière" qui ont "subi de lourdes pertes"(...)
Autrement dit, ça sent de plus en plus le pâté pour la coalition, quoiqu'en dise l'impayable colonel Greg Julian.
Combien de temps faudra-t-il encore à nos dirigeants pour s'en rendre compte et mettre fin pour de bon à cette absurdité ?
Par Daniel Schneidermann le 02/12/2008Arrêt sur images
Il y a les nouvelles qui accrochent, et celles qui glissent dans l'indifférence matinale. Bush, apprend-on en quelques secondes dans les journaux du matin, "n'était pas préparé" à la guerre. Il vient de le déclarer à une chaîne de télévision américaine. S'il avait sû que Saddam Hussein ne détenait pas d'armes de destruction massive, aurait-il déclenché la guerre d'Irak ? lui demande le journaliste, poussant son avantage. "C'est une question intéressante. Ce serait revenir sur ce qu'on a fait, et c'est une chose que je ne peux pas faire". Il ne répondra pas. On ne refait pas l'Histoire. Joker !
Le plus frappant, est que ce sidérant implicite aveu d'échec est traité sur le mode badin, presque ludique, du "si c'était à refaire". Une sorte de jeu de la vérité pour avant-soirées télévisées, ou magazines féminins à picorer sur la plage. Trois questions trois réponses: quel est votre principal sujet de fierté ? Quel est votre principal échec ? Et si vous n'aviez pas fait président, quel job auriez-vous aimé ?
L'idée même que le président sortant de ce que Emmanuel Todd, sur notre plateau, appelait voici quelques semaines "l'hypernuisance américaine", pourrait comme un vulgaire dirigeant serbe ou soudanais, faire l'objet d'une procédure de traduction devant le Tribunal Pénal International, cette idée n'effleure manifestement aucun de ceux qui transmettent cette sidérante interview. Les neurones qui portent l'information "Bush" et ceux qui portent la notion de "criminel de guerre" ne s'associent pas, et ne s'associeront jamais.
AFP28/11/2008Un homme est mort écrasé vendredi lors d'une bousculade à l'occasion de soldes, dans une grande surface Wal-Mart de la région de New York, a-t-on appris auprès de la police.
"Un employé de 34 ans est mort d'une cause indéterminée lorsqu'une foule de clients s'est ruée dans le magasin (...) et a physiquement détruit les portes, le précipitant au sol", selon un communiqué de la police du comté de Nassau.
Une femme enceinte de 28 ans et trois autres clients ont été conduits à l'hôpital et placés en observation à la suite de cet incident qui s'est produit à Valley Stream, sur l'île de Long Island.
Ce vendredi, lendemain de la fête américaine de Thanksgiving, marque le début des achats de Noël aux Etats-Unis et se caractérise par des rabais monstres dans les magasins, qui ouvrent souvent dès l'aube pour accueillir les clients.
** "Jusqu'à aujourd'hui ou demain, la dinde typique profite d'une vie assez plaisante", commentait notre ami Nassim Taleb à Zurich hier.
* Cette semaine, les marchés sont paisibles. Le pétrole n'a pas beaucoup bougé. L'or non plus.
* Mais les abattoirs ont fait des heures supplémentaires.
* "On peut comprendre à quel point la plupart des analyses économiques sont frauduleuses", expliquait Nassim, "simplement en observant la vie d'une dinde. Le volatile est nourri pendant 1 000 jours... avant d'être tué. Si l'on transposait la vie de la dinde sur un graphique, tout aurait l'air parfait pendant 1 000 jours... Tous les jours, la nourriture arrive de manière fiable, et tous les jours, la dinde prend du poids. Les dindes regardent autour d'elles en se disant qu'elles profitent d'une croissance et d'un marché haussier. Les traders verraient ça comme une opportunité. Les matheux feraient des régressions linéaires et prouveraient que le risque est minimum".
* Ben Bernanke décrirait la vie de la dinde -- sans les incidents -- comme le produit d'une "grande modération". Les dindes-courtiers assureraient à leurs clients que rien n'a jamais mal tourné dans la vie d'une dinde. Les dindes-économistes et théoriciens trouveraient des explications pour justifier le fait que la croissance de la dinde est éternelle, et se féliciteraient d'avoir enfin maîtrisé "le cycle de la dinde". Les dindes-politiciens se présenteraient à la réélection au motif qu'ils auraient aidé à créer un monde meilleur. Et les dindes-économistes projetteraient de nouveaux gains de poids... jusqu'à ce que la dinde soit de la taille d'un hippopotame.
* Puis arrive Thanksgiving -- ou Noël -- et tout à coup, les choses tournent mal. Hélas, malgré toutes leurs théories, leurs modèles, leurs vanités, les dindes se retrouvent le bec dans l'eau.
* "Les événements rares ne peuvent pas être modélisés", continua Nassim, "parce qu'ils sont trop rares. On ne peut pas avoir un échantillon statistiquement fiable. Alan Greenspan a récemment expliqué qu'il n'avait 'jamais rien vu de tel'. Evidemment qu'il n'avait jamais rien vu de tel. Ca n'était encore jamais arrivé".
* "Dans la mesure où ces événements sont si rares, ils sont également entièrement imprévisibles... et bien pires qu'on le prévoyait. Comme les fêtes de fin d'année pour les dindes".
** Les dindes passent à la casserole... mais elles seront vengées : les Américains aussi passent à la casserole.
* Le chômage grimpe radicalement... et lorsque les Américains prendront place devant leur dîner de Thanksgiving, ils festoieront dans des maisons qui valent environ 18% de moins qu'il y a un an. Non seulement leurs maisons valent moins... mais leur valeur chute de plus en plus vite.
* Il n'y a pas de signe d'un plancher dans le marché de l'immobilier américain. Dans certaines régions -- Los Angeles, Miami, San Diego et San Francisco -- la perte de valeur immobilière dépasse déjà les 26% par rapport à l'année précédente.
* Mais ne vous inquiétez pas, cher lecteur. Les maisons ne sont pas des dot.com. Et ce ne sont pas des dindes. Elles n'atteindront pas le zéro. Et elles ne disparaîtront pas.
* De toute façon, les maisons n'ont jamais été des actifs financiers. Ce sont juste des endroits où vivre. Si vous êtes heureux dans votre maison... vous ne vous souciez pas de son prix.
* Pendant ce temps, l'économie elle-même sombre aussi. Le PIB des Etats-Unis a décliné de 0,5% au troisième trimestre. Selon toute probabilité, l'économie américaine va reculer plus vite, elle aussi. Ce qui signifie... que plus d'entreprises feront faillites... plus de gens se retrouveront au chômage... et ceux qui ont de l'argent en poche seront très prudents sur les manières de le dépenser...
* ... ce qui, bien entendu, aggravera la situation.
* Tout cela est une réaction naturelle, normale, à une bulle du crédit. Elle enfle et enfle -- puis elle explose. Des prêts sont accordés... puis récupérés. Des erreurs sont commises... puis corrigées. Les gens font des choses stupides... puis les paient. Ils deviennent fous lorsque ça monte... puis fous lorsque ça descend. Quoi de plus simple ?
* Mais si vous pensez que les autorités vont rester les bras croisés et laisser le processus naturel suivre son cours, vous ne lisez pas les journaux.
"Une opération d'envergure contre l'Ossétie du Sud était prévue pour juillet-août", selon M Kitsmarichvili.
"On le savait en Russie et certaines forces en Russie poussaient Saakachvili à cette action", a poursuivi l'ambassadeur.
I am absolutely sure that Russia was fully informed and fully ready for the launch of [hostilities]; they even had sent in advance senior television correspondents in Tskhinvali; We have been dragged into this process and we have done exactly what Russians wanted us to do.
In the second half of April, 2008, I have learnt from the President's inner circle that they have received a green light from the western partner to carry out a military operation; When asked to specify “the western partner” Kitsmarishvili said: after a meeting with the U.S. President George W. Bush [the meeting between Bush and Saakashvili took place in Washington on March 19], our leadership was saying that they had the U.S. support to carry out the military operation; ... The military operation should have been undertaken in direction of Abkhazia; military instructors from Israel were brought here in order to prepare that military operation; Kezerashvili also said at that meeting that the operation should have started in early May, or at least before the snow melted on the mountain passes; This decision was not materialized;
Emmanuel Todd est énervant. Il a eu raison très tôt en prédisant la décomposition du système soviétique (La chute finale, 1996 [1976! Correction de Bertrand]). Il a eu raison plus récemment en analysant l’incapacité militaire et la fragilité économique des Etats-Unis (Après l’empire, 2002). Aura-t-il encore raison avec son nouvel essai, Après la démocratie, qui oppose le libre-échange à la survie de nos régimes démocratiques?
Emmanuel Todd n’a pas fini d’énerver avec ce livre urticant, mais aussi décapant et stimulant, qui s’inscrit à la fois dans l’histoire longue et l’actualité la plus vive en plaidant la cause d’un protectionnisme européen.
Jusqu’ici l’idée protectionniste se retrouvait plutôt aux extrêmes, chez les communistes ou au Front national. On peut la purifier des idéologies qu’elle traîne derrière elle?
Mon concept est international. Je ne parle jamais de protectionnisme en l’air, mais toujours de protectionnisme européen. Pour une économie comme celle de la France, le protectionnisme national n’a aucun sens. Oui, je pense qu’il faut employer ce mot sans en avoir peur. Mais, avec le mot «européen», il permet de faire comprendre qu’il ne s’agit pas d’un retour au passé.
Si ce désir de protection correspond à l’intérêt de presque tous, comme vous le pensez, qu’est-ce qui l’empêche de se traduire en actes?
La plus importante des résistances à l’idée de protectionnisme ne provient pas des économistes et des absurdités qu’ils professent, mais de la profonde incapacité à penser collectif dans les classes supérieures. Le phénomène s’explique par des raisons culturelles et sociologiques que j’analyse dans mon livre quand je parle de la narcissisation des comportements ou de l’implosion des groupes sur eux-mêmes. Le vrai problème, c’est que les croyances collectives sont aujourd’hui en veilleuse.
Cela vous rend pessimiste?
Je pourrais l’être en effet. Les tenants du libre-échange que je dénonce inutilement depuis dix ans ont gagné contre des types comme moi. C’est le règne de la pensée zéro. Vous noterez que je ne parle pas de pensée unique, car ce serait faire un supercompliment à des gens qui ne pensent pas. Cette pensée zéro a donc réussi à écraser la pensée adverse qui, elle, existe. Mais elle a fini par se confronter à un ultime adversaire: la réalité du monde. Et cette réalité, c’est la crise! On vit donc une situation tout à fait extraordinaire de vide de la pensée, mais aussi d’urgence de la pensée. Je me demande comment ça va tourner. Mais je constate aussi que l’idée protectionniste est en train de progresser à toute vitesse.
Elle pourrait s’imposer dans le débat?
Ce qui permettrait d’envisager son émergence très rapide, c’est le niveau éducatif extraordinairement élevé des populations européennes. Un niveau jamais atteint jusqu’ici: dans un pays comme la France, un tiers des jeunes arrive au baccalauréat. Une population comme celle-là peut comprendre et bouger très vite. Etonnement, il s’est d’ailleurs écrit des choses favorables sur mes thèses protectionnistes dans des journaux comme Les Inrockuptibles ou Technikart. J’ai été stupéfait. Vous voyez, ce n’est pas une idée du passé.
Pourquoi?
Parce que le système ne marche pas. Si vous délocalisez ce qu’il faut d’emplois productifs réels, vous assurez dans un premier temps le décollage de pays comme la Chine. Mais une fois que la bête a été plumée, une fois que les emplois ont disparu, la contraction des revenus dans les pays développés se répercute sur ces pays émergents dont les taux de croissance vont baisser à toute vitesse. Désormais, la Chine est terrorisée par les effets du libre-échange auquel elle s’est convertie de façon asymétrique et bizarre.
Est-ce qu’il n’y a pas, malgré tout, une part d’égoïsme à vouloir fermer les frontières de l’Europe aux exportations du Sud?
On se trompe en attribuant aux échanges internationaux le décollage de pays comme la Chine ou l’Inde, sans voir qu’il s’agit d’un décollage général des sociétés lié à l’alphabétisation et à ce qui l’accompagne. Le protectionnisme dont je parle est coopératif. Je recommanderais le même à la Chine, en préconisant une réorientation de ses activités vers son marché intérieur.
(Photo d'archives : Xinhua/Reuters)
M. Gates, pour sa part, pourrait accepter cette offre éventuelle, a rapporté le journal Wall Street citant un assistant du secrétaire.
Néanmoins, des assistants de M. Obama ont affirmé qu'aucune décision finale n'a été faite, du fait que plusieurs démocrates, dont Richard Danzig, secrétaire à la Marine de l'ancien président Bill Clinton et John Hamre, vice-secrétaire à la Défense de M. Clinton, sont également mis en considération.
Comme le président élu, M. Gates soutient le déploiement de plus de troupes en Afghanistan.
Cependant, le secrétaire à la Défense s'oppose violemment à un ferme calendrier pour le retrait des forces américaines de l'Irak.
M. Gates est entré en fonction au Pentagone à fin-2006 après que M. Bush eût destitué Donald Rumsfeld sur son commandement de la guerre en Irak.
Tout d'abord, quelle leçon de démocratie vous inspire l'élection de Barack Obama ?
On a assisté à un phénomène où le plus important est la désignation du candidat par les sphères supérieures de la société et la présentation d'un programme économique minimum acceptable par le peuple. Très clairement, les milieux financiers et les élites avaient fait le choix d'Obama avant même qu'il soit élu et la surprise a été l'élimination du facteur « racisme », pourtant ancré structurellement et historiquement dans la société américaine.
Quelle démocratie peut se dessiner aux Etats-Unis ?
L'Amérique va retrouver un président intelligent, exceptionnel, capable d'affronter une situation de déroute économique. Gestionnaire d'un pays en décomposition, Obama peut soit « conserver l'empire » et continuer à vivre aux crochets du monde avec un gigantesque déficit commercial, ou, s'il est un grand président, commencer la longue marche vers le retour à l'équilibre des échanges extérieurs, la reconstruction de l'industrie... Je ne suis pas très optimiste : dans cette Amérique qui a perdu l'habitude d'affronter ses problèmes, les fondamentaux de l'économie sont catastrophiques.
Comment jugez-vous la volte-face des dirigeants et des gouvernements qui sont passés du tout libéral à l'interventionnisme d'état ?
Je ne crois pas à un « retour de l'Etat » providentiel. Le renflouement des banques est un nouveau pas dans la mise en question de la démocratie. En France, Nicolas Sarkozy n'est qu'un courtier dans cette affaire. Les banques ont pris les états en otages et nous avec ! Ce qui choque, c'est l'état au service des banques, des milliards injectés sans pour autant changer le système, des politiques qui s'autocongratulent, décrochés de la réalité. Je trouve les élites en panne de solutions égalitaires et progressistes et la société très amorphe.
Qu'est-ce qui, en France, indique pour vous un déclin de la démocratie ?
Je mets en perspective une longue évolution historique, une situation économique très complexe, l'évolution idéologique et religieuse depuis les années 60, la croyance catholique qui structurait le champ politique, la décomposition de ce dernier... et ce n'est pas réjouissant. J'essaie notamment d'expliquer comment Nicolas Sarkozy a surgi dans ce contexte et en quoi il est une clé d'entrée des problèmes de la société française.
Vous y allez fort avec ce président dont vous faites un « symptôme » des mauvaises tendances de cette société ! Comme on dit, pourquoi tant de haine ?
Sarkozy a été « l'élu de la peur », notamment grâce à la crise des banlieues et face à Ségolène Royal, candidate absurde dont l'incompétence faisait aussi peur que la brutalité de son adversaire. Il s'est aussitôt affiché avec des amis milliardaires et ne sait pas se tenir. Jamais, comme lui, un président n'avait provoqué ainsi dans les banlieues pour récupérer les voix du Front National, inclus des socialistes dans son gouvernement, insulté des gens dans des manifestations publiques, exposé sa vie privée... Je n'attaque pas le personnage, mais le symptôme. Il s'est créé un état d'apesanteur dans lequel il peut se permettre tout cela et il a surgi dans un système sans croyance collective structurante. Car ce sont les idées dominantes qui importent, notamment, en économie, ce que dictent les classes supérieures pensantes.
Votre charge anti-sarkozyste semble « datée », des premiers mois de sa présidence. N'a-t-il pas changé depuis, notamment à l'épreuve de la crise mondiale ?
Je ne pense pas, mais ce n'est pas la question ! Je parle du « moment Sarkozy ». Ce qu'on a vu pendant dix mois est édifiant et concerne le vrai sujet : vide religieux, islamophobie, possible émergence d'une lutte des classes, baisse de niveau de vie des jeunes diplômés, tentation de la droite d'instrumentaliser toutes les inquiétudes, notamment autour de l'immigration... On a vu la récupération ridicule de la Marseillaise sifflée au stade de France. Mais le Parti socialiste - sa hiérarchie - est presque plus inquiétant pour le suffrage universel. Il se refuse à proposer un programme économique de type protectionniste et se comporte comme un parti de notables face à un « bas peuple » incapable de comprendre.
Quelle est la faute majeure de cette élite qui vous désespère ?
Elle ne présente pas un choix clair sur les questions économiques - globalisation, libre-échange, écrasement des salaires... et chaque élection devient plus problématique. On est dans une démocratie de manipulation où l'on crée des problèmes et des affrontements artificiels. Pour ce système il n'y a que trois solutions possibles : l'ethnicisation et la thématique identitaire, tentation de la droite après l'implosion du Front National - mais Sarkozy n'a pas convaincu grand monde sinon la base électorale des petits commerçants - la perversion ou la suppression du suffrage universel, enfin le protectionnisme européen. Mais on ne pourra indéfiniment laisser en place un système économique qui angoisse et affaiblit autant la population.
Peut-on dire que la lutte des classes, sous des formes nouvelles, a de beaux jours devant elle ?
Il n'y a pas de structuration collective, mais on sent monter une révolte, sans violence mais déterminée, des classes moyennes contre les classes supérieures. L'histoire s'accélère et nous rapproche de cette échéance. Seul le 1 % supérieur de la société profite de la richesse, dans un système économique « auto bloquant » : si tous les gains vont à cette frange, on risque des affrontements désordonnés et des dérives autoritaires et le système s'arrête. C'est cette menace qu'on est en train de vivre.
Le « protectionnisme européen », dernière chance de la démocratie. Pouvez-vous préciser ?
C'est la seule issue possible à une échelle raisonnable, l'économie française ne pouvant se protéger seule. La pression externe à la baisse sur les salaires (Chine, Asie...) paralyse la demande intérieure. Le protectionnisme européen permettrait de mettre en place des barrières dans un espace de 450 millions d'habitants pour la faire cesser et échapper à cette spirale d'étouffement qui rend invivable une démocratie. Je décris l'incertitude, pas la disparition d'un système... C'est une forme d'optimisme ! Mais quelle confusion dans l'esprit des gens qui associent libre-échange et liberté ! Je distingue la mondialisation - formidable pour la conscience collective, le rapprochement des connaissances et des cultures - et son côté obscur, la globalisation, qui nous asphyxie. Je donne enfin un carnet de route pour négocier avec l'Allemagne, notre partenaire historique.
Et vous enfoncez à nouveau Nicolas Sarkozy !
Oui mais la réalité est que sa personnalité - agité, donneur de leçons... - est un problème. Et, vu de l'étranger, une souffrance ! Il exaspère et navre la classe politique internationale, surtout ceux qui sont stratégiquement importants pour nous au coeur de l'Europe, dont l'Allemagne. Et si le couple franco-allemand ne communique plus, rien ne peut se passer.
Après la démocratie... la démocratie ?
A condition de faire fonctionner l'Europe à l'endroit pour qu'elle devienne l'instrument d'une véritable régulation économique et impose la préférence communautaire. Elle sera alors le centre d'une nouvelle forme de démocratie, à l'écoute et dans l'intérêt des populations. Mais tout dépendra de l'intensité de la crise économique mondiale. Si elle empire, même les Etats-Unis, qui sont allés loin dans leur déstructuration industrielle et leur dépendance aux importations du monde, seront incapables, Obama ou pas, de la maîtriser.
1. « Après la démocratie », Gallimard, 250 pages, 18,50 euros.
Black church in Springfield burns
Fire began hours after vote, prompting fears it was arson
By Milton J. Valencia 7921659532848358890 /November 06, 2008
A predominantly black church under construction in Springfield was destroyed by fire early yesterday, just hours after Barack Obama's landmark victory, triggering concerns that the building was purposely set ablaze in a possible hate crime...
By Ben Winslow/November 07,2008
South Ogden police are investigating a post-election flag burning as a possible hate crime.Police were called to a home near 4300 South and 600 East late Tuesday night when a black family had just gotten home from volunteering at the polls. The family supports Barack Obama and was celebrating his historic win.
"They were excited about the outcome and had decided to display the American flag," said South Ogden police officer Marci Edwards.
A few minutes later, police said a man in the home noticed the flag on fire. He ran outside and put out the fire, but police have few leads....
US airstrikes reported to hit Afghan wedding
By ABDUL WAHEED WAFA and MARK MCDONALDPublished: November 5, 2008KABUL, Afghanistan — Tensions between American forces and the Afghan government over civilian casualties from coalition airstrikes spiked again on Wednesday with a report by Afghan officials that a missile from a United States aircraft had killed 40 civilians and wounded 28 others at a wedding party in the southern province of Kandahar...
"The coalition and Afghan authorities are investigating reports of non-combatant casualties in the village of Wech Baghtu," said Cmdr. Jeff Bender, deputy public affairs officer of United States forces in Afghanistan, in a statement."If innocent people were killed in this operation, we apologize and express our condolences to the families and the people of Afghanistan," he said, adding that the facts were "unclear at this point."
Le fameux "pardon aux familles, tout ça" popularisé en France par les "guignols de l'info".
Les mystérieux correcteurs du NYT se sont-ils rendus compte tout seuls de l'aspect grotesquement indécent de ce genre de déclaration ou regardent-ils les marionettes de la chaîne Française cryptée ?
SUMTER, South Carolina (AP) -- An ex-convict who said he thought he was being robbed gunned down a 12-year-old trick-or-treater, spraying nearly 30 rounds with an assault rifle from inside his home after hearing a knock on the door, police said Saturday... (suite)Peut-être que la solution serait d'armer les enfants qui font la collecte d'Halloween afin qu'ils puissent se défendre ?
WESTFIELD, Massachusetts (AP) -- An 8-year-old boy died after accidentally shooting himself in the head while firing an Uzi submachine gun under adult supervision at a gun fair... (suite)
Les villageois, sachant qu’il y avait des singes dans la région, partirent dans la forêt et commencèrent à attraper les singes. L’homme en acheta des centaines à 10$ pièce et comme la population de singes diminuait, la chasse était moins facile et les villageois arrêtèrent leurs efforts.
Alors, l’homme annonça qu’il achèterait désormais les singes à 15$.
Les villageois recommencèrent a chasser les singes. Mais bien vite le stock s’épuisa et les habitants du village retournèrent à leurs occupations.
L’offre monta à 20$ et la population de singes devint si réduite qu’il était rare de voir un singe, encore plus d’en attraper un.
L’homme annonça alors qu’il achèterait les singes 50$ chacun. Cependant, comme il devait aller en ville pour affaires, son assistant s’occuperait des achats.
L’homme étant parti, son assistant rassembla les villageois et leur dit : « Regardez ces cages avec tous ces singes que l’homme vous a achetés. Je vous les vends 35$ pièce et lorsqu’il reviendra, vous pourrez les lui revendre a 50$. »
Les villageois réunirent tout l’argent qu’ils avaient, certains vendirent tout ce qu’ils possédaient, d’autres hypothéquèrent leur future récolte, et ils achetèrent tous les singes.
La nuit venue, l’assistant disparut. On ne le revit jamais, ni lui ni son patron. Les deux compères avaient disparu. Il ne restait que des singes qui couraient dans tous les sens…
Bienvenue dans le monde de la bourse !
PS: Afin d’éviter toute confusion :
Les mots Subprimes, Produits dérivés, Titrisation, Stock options ont été remplacés par Singe.
Les mots Clients, Pigeon ont été remplacés par Villageois
Et SG, Fortis, Dexia, CE, CA, Calyon ont été remplacés par nos deux compères
La Loterie du cheval mort
Un jour il décide de devenir riche, lui aussi. Pour démarrer, il choisit d’acheter un vieux cheval à un cowboy. Il emprunte sans difficulté 500 dollars à la banque du coin, qui aime par dessus tout les jeunes gens audacieux ; il verse au cowboy la totalité de la somme empruntée, et ce dernier lui promet la livraison, ferme, du canasson pour le 10 du mois.
Las ! Une semaine plus tard, le cowboy vient voir Bob pour lui annoncer une mauvaise nouvelle: le cheval est mort. Bob, qui est encore un pied tendre, lui dit alors :
- No problem, man ! Tu me rends mes 500.
- Gosh ! lui répond le cowboy, c’est que je ne les ai plus. J’ai été obligé de les refiler à ma sœur, pour qu’elle aille se soigner.
Bob, qui mûrit vite, réfléchit et lui dit :
- All right, chap ! Je prends quand-même le cheval.
- Le cheval ? Pour en faire quoi ?, lui demande le cowboy, très surpris (il ne sera jamais riche).
Bob lui répond avec assurance :
- Je vais le vendre en montant une loterie. Pour un cheval, je suis sûr de trouver tout un paquet de gens qui tenteront le coup.
Le cowboy s’étonne :
- Tu ne peux pas faire une loterie avec un cheval mort !
Petit clin d’œil de Bob :
- Pourquoi veux-tu que je dise que le cheval est mort ?
Deux mois plus tard, le cowboy croise Bob, chemise de grande classe, lunettes de soleil, montre étincelante et chaussures de cuir fin. Aussitôt, il lui demande :
- Alors ? Ta loterie, ça s’est passé comment ? - Super ! lui répond Bob. J’ai vendu 500 tickets à 3dollars la mise. Du coup j’ai fait mes premiers 1000 dollars de profit !
- Mais…. Tu n’as pas eu de réclamations ?
- Si, bien sûr. De la part du gagnant. Mais on s’est arrangé : je lui ai rendu sa mise.
Aujourd’hui, Bob vend des produits structurés chez Goldman Sachs.
US willing to hold talks with Taliban, says reportSource : DawnBy Anwar Iqbal and Masood Haider WASHINGTON/NEW YORK, Oct 28: The US is willing to hold direct talks with elements of the Taliban in an effort to quell unrest in Afghanistan, the Wall Street Journal reported on Tuesday, citing unidentified Bush administration officials...
...Amid these reports of a possible breakthrough in the search for a peaceful solution to the Afghan conflict, Christian Science Monitor noted that on Monday the Taliban militia showed “a new potency” in the fight against coalition forces, bringing down a US military helicopter near Kabul, while a suicide bomber struck and killed two Americans in northern Afghanistan. The Los Angeles Times on Tuesday highlighted the significance of the attack, noting that “choppers are a crucial mode of transport for troops and supplies” in Afghanistan...
...Gen Petraeus also indicated that he believed insurgencies rarely ended with complete victory by one or the other side. “You have to talk to enemies,” said Gen Petraeus while pointing to Kabul’s efforts to negotiate a deal with the Taliban that would potentially bring some Taliban members back to power, saying that if they were “willing to reconcile” it would be “a positive step”. US Afghan experts outside the Bush administration have also been urging the White House to try to end violence “by co-optation, integration and appeasement”, as one of them said. They urge the Bush administration to give the Taliban a positive reason to stop fighting. This, they argue, would allow Washington to separate hardcore militants from others within the Taliban and would also expose the extremists before the Afghan people.