mercredi 13 février 2019

Deux ans ferme requis contre Christophe Dettinger : François Boulo réagit... [MàJ 23H : Condamnation à 1 an ferme en semi-liberté]


 [MàJ 23H : Condamnation à 1 an ferme en semi-liberté] :
AFP, publié le mercredi 13 février 2019 à 22h57
L'ex-boxeur Christophe Dettinger a été condamné mercredi à un an de prison ferme, aménageable en semi-liberté, et 18 mois de sursis avec mise à l'épreuve pour avoir violemment frappé deux gendarmes le 5 janvier lors de l'acte 8 des "gilets jaunes".
Le tribunal l'a également condamné à une interdiction de séjour à Paris pendant six mois, et à indemniser ses victimes, respectivement à hauteur de 2.000 et 3.000 euros.
"M. Dettinger, cela veut dire que ce soir vous dormez en prison. D'ici cinq jours, vous passerez devant le juge d'application des peines d'Evry, qui va mettre en place un régime de semi-liberté: vous dormirez en prison, mais vous pourrez continuer à travailler", a expliqué la présidente. (...) LIEN

1 commentaire:

  1. On se laisse faire :
    "S'agissant de la loi anti-casseur anticonstitutionnelle : un peuple,
    qui n'est pas dans la rue, finalement enfermé en lui même."

    Présentation : dans un entretient avec l'avocat pénaliste François Saint-Pierre sur la démocratie Judiciaire : Notre système judiciaire peut il résister aux dérives des démons de la politique ?
    Pour François Saint-Pierre "le projet de loi anti casseur est très limite en matière de liberté ".
    En quelque sorte "c'est une atteinte au droit de manifestation".
    "Le droit et les juges sont là pour dire que l'on ne procède pas de cette façon là (au recours à la matraque). Pour aboutir à une démocratie judiciaire il est nécessaire que le droit s'émancipe de la politique. Le droit est un garde fou au sens propre comme au figuré, il nous garde de la folie des démons de la politique."

    Marie Dosé, avocate pénaliste, approuve ce texte : "c'est un projet de loi scandaleux, liberticide".
    "On est dans la pérennisation décret l'état d'esprit là, celui de l'état d'urgence". La problème est le passage de la justice de l'autorité judiciaire à l'autorité administrative : "exactement ! On ne peut pas contrôler administrativement une liberté. Nous sommes dans la prédiction, vous savez la fameuse justice prédictive : on est en train de sanctionner quelque chose qui n'a pas existé, des citoyens et pas des délinquants, qui n'ont pas encore eu l’idée de commettre quelque chose".
    Le gouvernement dit cette loi est faite pour répondre à la violence extrême dans nos rues, mais notre arsenal judiciaire est déjà au point. C'est un argument d'un cynisme assez prégnant.
    On est en train de criminaliser les mouvements sociaux, c'est tout. C'est tout. Ces violences dans la rue ont été quand même largement sanctionnées : les comparutions immédiates qui se terminent à 5 heures du matin. Est ce que ce n'est pas un mélange des genres lorsque le ministre de l'intérieur vient au palais de justice pour expliquer à quel point il faut tout de même être assez sévère dans le cadre de ces comparutions immédiates.
    L'autorité judiciaire doit être séparée du pouvoir exécutif. Comment peut on accepter ce contrôle préfectoral et administratif d'une liberté fondamentale.
    Je suis extrêmement inquiète (à ce sujet) et inquiète de constater qu'il y a finalement très peu de mobilisation contre cette loi. Les gens ne sont pas dans la rue. La question n'est pas à se poser s'agissant de ce que charrie cette loi, mais de ce que charrie un peuple qui est peut être finalement enfermé en lui même. Je n'en sais rien. C'est loi est anticonstitutionnelle"
    Source :
    La loi anti-casseurs avec Marie Dosé, avocate pénaliste au barreau de Paris
    L'Invité actu par Caroline Broué
    le samedi 09/02/2019 de 8h15 à 08h48
    https://www.franceculture.fr/emissions/linvite-actu/marie-dose

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