Une centaine de responsables d'entreprises de robotique ou spécialisées dans l'intelligence artificielle, dont le milliardaire Elon Musk, ont envoyé une missive aux Nations Unies pour mettre en garde contre les dangers des armes autonomes, surnommées "robots tueurs".
Les "armes offensives (destinées à tuer, NDLR) autonomes (...) permettront des conflits armés à une échelle jamais vue auparavant et à des vitesses difficiles à concevoir pour les humains", peut-on lire dans cette lettre ouverte à la convention des Nations Unies sur les armes.
Parmi les signataires, figurent Elon Musk, patron du constructeur de voitures électriques et partiellement autonomes Tesla et de l'entreprise spatiale SpaceX, ou encore Mustafa Suleyman, de la société britannique DeepMind, détenue par Google et spécialisée dans l'intelligence artificielle.
Une boîte de Pandore difficile à refermer
"En tant qu'entreprises mettant au point les technologiques d'intelligence artificielle et de robotique qui pourraient être détournées pour développer des armes autonomes, nous nous sentons particulièrement responsables pour tirer le signal d'alarme", disent-ils encore.
"Elles peuvent être des armes terrifiantes, des armes que des dictateurs et des terroristes utilisent contre des populations innocentes, et des armes piratées à des fins funestes", s'inquiètent les signataires, dans ce courrier diffusé dimanche par le Future of Life Institute, organisme non lucratif basé aux Etats-Unis qui met en garde contre les méfaits possibles de la technologie.
"Nous n'avons pas beaucoup de temps pour agir. Une fois ouverte cette boîte de Pandore, elle sera difficile à refermer. C'est pourquoi nous (vous) implorons de trouver le moyen de nous protéger de ces dangers", écrivent encore les dirigeants, originaires du monde entier.
L'ONU se penche depuis 2013 sur ce type d'armes et des réunions sur le sujet devaient avoir lieu à partir de lundi à Genève, réunions finalement annulées et reportées à novembre, selon le site internet des Nations Unies. En 2015, plusieurs milliers de chercheurs et personnalités avaient déjà lancé un appel pour l'interdiction des "armes offensives autonomes".
(Avec AFP)
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