Graham Phillips, le célèbre reporter britannique qui a suivi de près le conflit dans le Donbass (conflit loin d’être terminé puisque les faubourgs de Donetsk sont toujours bombardés quasi-quotidiennement par l'artillerie de Kiev, violant ainsi sans vergogne les accords de Minsk) est allé à la rencontre des fans de l'équipe de foot ukrainienne qui rencontrait l'Allemagne, le 12 juin à Lille.
Il leur a posé des questions sur leur sentiment par rapport aux massacres de civils du Donbass commis par les militaires ukrainiens et les milices paramilitaires depuis plus de deux ans, déclenchant des réactions plutôt "mitigées" mais dans l'ensemble, peu sympathiques, ce qui n'est guère surprenant.
De retour à son véhicule garé à proximité, Graham a eu la mauvaise surprise de le retrouver vitres brisées et dévalisé de tout ce qu'il contenait...
PS : Pour permettre aux lecteurs qui ont mal compris la démarche de Graham qui peut paraitre, il est vrai, agressive, il faut savoir que Graham a vécu dans le Donbass de multiples situations terribles comme dans cette vidéo :
Pour suivre le parcours de Graham Phillips dans le Donbass (une blessure, deux détentions par le SBU avec expulsion du territoire, des centaines d'heures de reportage sur le terrain, etc etc...) :
Voir ici : Graham Phillips
Bertrand,
RépondreSupprimerJ'aime bien Graham Philips, qui a souvent fait preuve de beaucoup de courage dans ce qu'il a entrepris en Ukraine ou au Dombass depuis février 2014, mais je pense qu'il s'est planté, là, dans le choix du sujet.
Ces ukrainiens qu'il questionne sont des gens qui ont déboursé un billet à 300/350 euro minimum (prix moyen pour un match de l'Euro ; à Nice, les places restant derrière un but pour Espagne Turquie du 17/06 coûtent par exemple 352 euro l'une...), sans compter séjour et voyage(s).
Ceux qui peuvent s'offrir un tel sésame ne perçoivent pas le salaire moyen ukrainien (au bas mot, 3 à 400 euro mensuels)! S'il peuvent tant dépenser, c'est qu'ils bénéficient d'un salaire (ou de rentes !) très conséquent ; aussi, il ne fallait guère attendre de la compréhension de la part de cette catégorie d'ukrainiens-là, plus proche de la "philosophie kievienne" que de l'ukrainien lambda, de surcroît capable d'une connaissance des faits que les médias ukrainiens au mieux ne relatent pas, et au pire distordent...
Au final, son reportage dessert la cause qu'il croit servir, surtout qu'on voit bien que les interviewés le connaissent de réputation ("liar, liar...": ces supporters manient l'anglais comme quelqu'un habitué à l'utiliser : vivent-ils seulement toute l'année en Ukraine ?) : c'est dommage...
Hervé
heu j'était au match Ukraine Allemagne et le billet le moins cher derrière les buts, là où se trouvait les supporters ukrainiens coutait 25 euros. il y avait des billets à 55 et 105 euros. les prix que vous donnez son ceux du match d'ouverture. Même au marché noir devant le stade on payais 100 euros et en négociant bien 50 euros.
SupprimerJe vois dans cette vidéo un Philips Graham qui cherche la provocation. Pourquoi insister comme ça en posant plusieurs fois des questions qui feront réagir ces supporters ? Cette vidéo n'est clairement pas en faveur de Graham.
RépondreSupprimerMerci pour vos remarques,mes amis, je comprend vos réactions, mais ce dont il faut être conscient, c'est que Graham a vécu durant deux années auprès des populations du Donbass, victimes ENCORE AUJOURD'HUI des bombardements des soudards de Kiev, il a vu de très près les victimes civiles découpées en morceaux, et il les a filmées. Il a été blessé lui-même lors d'un reportage à l'aéroport de Donetsk, et il a été arrêté 2 fois par les forces ukrainiennes et détenu dans des conditions difficiles.
RépondreSupprimerIl faut bien comprendre tout cela pour comprendre sa démarche, je pense.
Voir ici par ex. : https://gaideclin.blogspot.fr/2016/01/quand-les-obus-ukrainiens-tombaient-sur.html