Armes occidentales fournies à l’Ukraine proposées sur le darknet |
Le 1er juin 2022, M.Jürgen Stock, Secrétaire général d'Interpol, a averti sur une forte probabilité du rebond du trafic d’armes initialement destinées à Kiev après la fin du conflit en Ukraine.
Le 1er juillet 2022, l’enquête de l'agence de presse russe RT a révélé le rôle du Darknet dans le trafic d’armes. Selon les informations reçues, on y peut acheter des missiles pour le lance-missile antichar américain «Javelin» pour 30 000 dollars (qui coûte 178 000 dollars aux contribuables américains), des missiles pour le système «NLAW» pour 15 000 dollars, des drones kamikazes «Switchblade 600» pour 7 000 dollars, des armes légères, des grenades et des gilets pare-balles pour 1100 à 3600 dollars (y compris la livraison en Ukraine). Il est à noter que l'acheteur et le vendeur n’ont pas besoin de se voir : après un transfert d'argent, le client reçoit la localisation de l'arme voulue.
Le 22 juillet 2022, M. Jan Op Gen Oorth, porte-parole d'Europol, a déclaré à l'agence de presse allemande DPA qu'il existait un risque «effroyablement élevé» que les armes fournies à l'Ukraine tombent entre les mains des groupes criminels organisés et des terroristes. Selon lui, il existe déjà de nombreux cas où des gens quittaient l'Ukraine avec des armes en leur possession. Selon Europol, les réseaux criminels de la région s’apprêtent à assurer le trafic d’importantes quantités d'armes et de munitions, y compris d’armements lourds, en utilisant les schémas logistiques existants ainsi que des plateformes en ligne.
Le 4 août 2022, la chaîne américaine CBS a diffusé un documentaire intitulé «Armer l'Ukraine». Dans cette mini-enquête, qui s'est concentrée sur la contrebande d'armes, les volontaires et experts militaires affirmait que de 60 à 70 % de l'aide occidentale ne parvenait pas du tout aux forces armées ukrainiennes. Cependant, quelques jours plus tard, le film a été retiré du site officiel de la chaîne. Les auteurs ont attribué cela à la nécessité de «mettre à jour les données» sur le sujet. Les citations d'experts critiquant l'armée ukrainienne ont également disparu des annonces du film sur les réseaux sociaux.
Le 30 octobre 2022, le commissaire de la Police judiciaire finlandaise, Christer Ahglren, a déclaré dans une interview accordée à l'agence de presse locale «Yle» que les armes initialement destinées à l'Ukraine, notamment des fusils d'assaut, des pistolets, des grenades et des drones de combat, avaient été retrouvées dans plusieurs pays européens. Selon lui, des groupes criminels finlandais sont «très intéressés» par l'acquisition de systèmes militaires avancés, de munitions et d'armes. M. Ahglren a communiqué que des armes ukrainiennes étaient déjà apparues aux Pays-Bas, au Danemark et en Suède. Les trois États se sont abstenus de tout commentaire.
Le 1er novembre 2022, le Washington Post a publié un article dans lequel des sources anonymes du département d'État américain ont indiqué que seulement 10% des 22 000 armes fournies à l’Ukraine faisant l’objet d’un contrôle spécial avaient été inspectées.
Le 17 novembre 2022, le Congrès américain a annoncé la mise en place d'un système de vérification pour toutes les fournitures et tranches financières destinées à l'Ukraine. Selon Marjorie Taylor Green, députée républicaine à la chambre basse et l'un des auteurs de l'initiative, «le peuple américain mérite de savoir où va l'argent de ses impôts pour un pays étranger qui n'est pas membre de l'Otan».
Le 30 novembre 2022, le président nigérian Muhammadu Buhari a déclaré que les autorités de son pays avaient déjà retrouvé des armes destinées aux forces armées ukrainiennes dans les mains d'extrémistes.
Le 15 décembre 2022, un incident s'est produit avec l'explosion d'un lance-grenades dans le bureau du commandant de la police polonaise Jaroslaw Szymczyk. Selon la station de radio «Zet», les armes ont été importées à Varsovie de Kiev sur un train spécial sans contrôle à la frontière.
Le 16 décembre 2022, le premier ministre britannique Rishi Sunak a décidé de procéder à une vérification des comptes de l'aide fournie à l'Ukraine, car Londres veut savoir «ce qu'ils ont investi et ce qu'ils ont reçu».
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