jeudi 4 avril 2019
Gilets jaunes éborgnés : Les témoignages qui accusent le gouvernement
Quelle vie, après, pour les éborgnés ? L'AFP a recueilli une série de témoignages de "gilets jaunes" qui ont été blessés à un œil au cours des manifestations des derniers mois, au cœur des accusations de violences contre les forces de l'ordre. Parmi eux, Vanessa Langard, 34 ans, auxiliaire de vie en région parisienne. Atteinte par un tir de LBD qui lui a fracturé le visage le 15 décembre 2018, elle a perdu l'usage de son œil gauche. Aujourd'hui "coincée" chez elle, elle confie : "je ne suis plus moi-même".
Alexandre Frey, 37 ans, intermittent du spectacle. Blessé par les forces de l'ordre le 8 décembre 2018 à Paris, il a perdu son œil droit. Aujourd'hui, il désespère de découvrir de nouveaux cas de violences policières à la télévision : "j'ai les boules", "ça me fait froid dans le dos".
Patrick Galliand, 59 ans, commercial en région parisienne. Atteint par un projectile le 24 novembre dernier, il a perdu son œil gauche. Chez lui, la colère a aujourd'hui laissé place à une "angoisse terrible".
Patrice Philippe, 49 ans, chauffeur routier habitant dans les Pyrénées Atlantiques. Le 8 décembre dernier à Paris, alors qu'il participe à la première manifestation de sa vie, il est touché à l'œil droit par un tir de LBD. Aujourd'hui au chômage, il tente de se reconstruire et mène un nouveau combat contre les armes dites non létales des forces de l'ordre.
Gwendal Leroy, 27 ans, demandeur d'emploi. Il a perdu l'usage de son œil gauche lors d'une manifestation à Rennes le 19 janvier dernier. Aujourd'hui, il se sent désormais privé de son "droit de manifester" et se demande "quel employeur voudrait d'une personne qui n'aurait qu'un oeil alors qu'il y a énormément de personnes sur le marché qui ont deux yeux".
A LIRE :
Des vies "gâchées", de l'incompréhension ou de la colère : pendant deux mois, l'AFP a recueilli le témoignage de 14 "gilets jaunes" mais aussi de "passants" ou "lycéens" grièvement blessés à l'oeil au cours des manifestations des derniers mois, au coeur des accusations de violences contre les forces de l'ordre.
“ils sont nombreux à broyer du noir, pour certains prostrés chez eux ou vivant comme des "taupes", dans le noir....” :
"Gilets jaunes", "lycéens" ou simples "passants" : la vie d'après des éborgnés : LIEN
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