lundi 31 décembre 2018

[Gilets Jaunes] Plus le temps passe, plus la liste des revendications s’allonge...




Emmanuel Todd : ”L'Etat ne peut pas être incarné par un enfant… or Emmanuel Macron est désormais perçu comme un gamin par les Français”


Emmanuel Todd nous livre son bilan de l'année 2018 et trace les perspectives de l'année 2019

Dans un contexte marqué par l'émergence du mouvement des Gilets jaunes, quel est aujourd'hui le principal défi auquel est confronté Emmanuel Macron ?

Emmanuel Todd: Au-delà de tous les problèmes économiques, sociaux, politiques, européens, qui vont se poser dans l'année 2019, qui s'annonce terrible, Emmanuel Macron va être confronté à un problème de légitimité absolument nouveau. Max Weber avait utilisé le concept de pouvoir charismatique ; un individu, un chef, qui fascine d'une façon subliminale et irrationnelle mais qui n'est pas forcément un dictateur dangereux. Et il me semble qu'Emmanuel Macron va enrichir nos typologies du concept de président anti-charismatique. Je m'explique. Il faut reprendre la séquence.  Il y a eu un élément charismatique lors de l'élection de Macron, qui fascinait les classes moyennes supérieures. J'ai vu cela autour de moi. Il parlait avec un air un peu halluciné, d'une façon que je percevais comme absolument inintéressante, mais qui, dans le milieu plutôt macroniste dans lequel je vis, transportait les gens. Il était perçu comme jeune et supérieurement intelligent. Je crois que la question de son intelligence supérieure est réglée pour tout le monde, il a quand même produit une crise sociale d'une ampleur sans précédent en France. Mais il reste jeune. Et, de fait, lorsqu'on entend les gens parler de lui, les manifestants ou même les journalistes, il est clair qu’il a maintenant pour nous tous Français une image d'enfant. "C'est un gamin" "C'est un gamin mal élevé, vicieux". L'exemple le plus étonnant que j'ai vu a été Vanessa Schneider, dans une émission de télévision, qui disait en gros qu'il faisait semblant d'avoir l'air d'un enfant, c’est-à-dire qu'elle-même le percevait comme un enfant mais voulait toujours adhérer au mythe d'Emmanuel Macron bon comédien et dans la maitrise des choses.

Or la possibilité théorique d’une incarnation stable de l’État par un enfant n'existe pas. Dans la fonction dirigeante, il y a la fonction paternelle, cela est d'une banalité qui n'a pas attendu Freud et la psychanalyse. Le Roi, le président, le chef, doit être un père. Et aujourd’hui, nous sommes dans une situation inversée structurellement où le chef est un enfant et où il n'est pas impossible que, symétriquement, les Gilets Jaunes représentent une forme de père collectif. Parce ce que ce qui est était très frappant, sur ces ronds-points, c'était l'âge des gens. Ils étaient occupés, entre autres, par des gens à cheveux blancs, des retraités, de pères au sens générique du terme. Un pays ne peut pas vivre avec une contestation qui représente une image paternelle et un leader qui représente une image d'enfant. C'est un élément nouveau d'instabilité psycho-politique, métaphysique même, avec lequel il va falloir compter.

Dès lors, comment interprétez-vous le fait d'un mouvement aux effectifs réduits, mais soutenu par une large majorité de la population, dans un climat inhabituellement violent ?

Peut-être que l'une des raisons de l'approbation générale des revendications des Gilets Jaunes par la population correspond à ce modèle d'une autorité inversée. Si les Gilets jaunes sont le père, alors il est normal qu'ils représentent, eux, un pouvoir charismatique collectif et qu'ils soient soutenus par 70-75% de l'opinion. Ils sont la légitimité. Le modèle interprétatif marche ici très bien. Il expliquerait également la tolérance à la violence, qui était plus surprenante. Il s’agirait d’une forme symbolique de fessée politique.  Plus simplement : nous vivons une forme nouvelle de vacance du pouvoir qui a toutes sortes d'applications. Nous étions sur l'autorité implicite des Gilets Jaunes, mais il y a aussi la question du contrôle réel de l'appareil d'État par Emmanuel Macron. On ne sait pas quel est son niveau de contrôle des forces de police, dont les leaders syndicaux viennent de nous annoncer l’acte I de leurs revendications matérielles, au lendemain de l’acte V des Gilets Jaunes. Nous retombons sur l'idée que l'autorité ne peut pas être incarnée par un enfant, qui, depuis ses agressions verbales contre de gens ordinaires sur le terrain, depuis l'affaire Benalla, s'est également forgé l’image d'un enfant violent.

Sa politique européenne est typiquement immature. Emmanuel Macron, par ses réformes radicales, voulait que les Français se comportent comme des enfants sages, et que les Allemands lui donnent un bon point. La politique d'Emmanuel Macron est d'un bout à l'autre complètement enfantine. Le débat actuel auquel nous assistons concernant la résistance de Bercy renforce cette image d'un président enfant. Un président adulte aurait déjà décimé Bercy.

Voyez-vous ce mouvement trouver la voie de la structuration politique ?

Au-delà d'Emmanuel Macron, ce que l'on a pu voir, notamment sur les plateaux télévisés, c'était un inversement généralisé du rapport d'autorité intellectuelle. On a vu des macronistes, énarques ou non, des députés LREM, des gens ayant fait un minimum d'études et propres sur eux, confrontés à des Gilets Jaunes issus de la base. Mais il était tellement évident que ces derniers étaient plus intelligents et dynamiques que les éduqués supérieurs qui étaient en face d'eux ! Nous sommes ici à nouveau dans un problème d'inversion de l'autorité. J'ai été très impressionné par le niveau de cohérence et de détermination de ces personnes, pourtant présentées par le système média comme incohérentes et incapables de s'unir. On pourrait donc imaginer l'émergence d'un parti politique. Daniel Schneidermann, dans ses commentaires à RT France, tendait plutôt vers cette hypothèse. Mais les derniers sondages d'opinion n'évoquent pas cette voie.

Lors de vos premières interventions sur ce mouvement, vous regrettiez que les Gilets Jaunes ne s'en prennent pas à l'Europe. Cependant, on peut voir que les Gilets Jaunes sont surreprésentés dans les partis dit "eurosceptiques". Comment expliquez-vous ce paradoxe ?

J'ai déploré que les Gilets Jaunes ne mettent pas directement en accusation, non pas simplement l'euro comme carcan monétaire européen, responsable d'une bonne partie des maux de l'économie française, mais aussi l’impossibilité d’une protection commerciale nationale dans l’Union européenne. J'ai effectivement déploré qu'il n'y ait aucune référence à l'Europe. Par contre, ce qui était très frappant, c'était l'abondance des références à la nation révolutionnaire. Il y avait des drapeaux français partout, on chantait la Marseillaise, il y avait une revendication explicite de la nation en tant que processus révolutionnaire. Cela est très important parce que si nous sommes dans un processus de renaissance nationale, le mouvement marche de lui-même au choc frontal avec le concept européen.

Quelque chose est lancé à un niveau idéologique profond. Je pense avoir été un peu naïf, un peu techno, dans ma conception des choses, en disant seulement qu'il fallait sortir de l'euro, ce qui est un discours technique. Ce qui se passe est beaucoup plus profond et nous met sur une trajectoire de rupture avec l'euro. Et bien entendu, il s'agit d'un processus général en Europe. Chacune des nations européennes est en cours de renationalisation : les Allemands ont commencé le processus, puis les Anglais avec le Brexit, et aujourd'hui les Italiens et les Français. Chacun son style, c'est le propre de la multiplication des nations. Je crois que ce que nous devons intégrer en France, c'est cette idée de la renaissance de la nation révolutionnaire.

Je n'ai pas une vision abstraite des nations, je ne les ramène pas à une essence des peuples comme on le faisait autrefois dans les délires nationalistes, mais à des structures familiales traditionnelles sous-jacentes qui ont légué leurs valeurs au monde moderne ou post-moderne. L'Allemagne reste conditionnée parles valeurs autoritaires et inégalitaires de la famille souche, avec sa primogéniture masculine ; le libéralisme anglais renvoie à une famille nucléaire individualiste qui fait un large usage du testament ; la tradition révolutionnaire française renvoie à la famille nucléaire égalitaire du bassin parisien, c’est-à-dire à une autonomie précoce des enfants et un égalitarisme intransigeant des règles d’héritages. Ces dernières années, face à une France inerte, comme arrêtée dans l'histoire, avec ses classes dirigeantes germanophiles, son taux de chômage de 10%, et sa population passive, je n'étais pas loin d'imaginer que la culture française traditionnelle était morte. Mais le mouvement des Gilets Jaunes, cette formidable contestation spontanée qui se dresse contre l'État, c'est bien la résurgence puissante   de la culture libérale égalitaire française, approuvée par une majorité de la population. Ce que l'on vient de redécouvrir, c'est que, au sein de l'Union européenne, la France existe toujours. Et maintenant, les politiques, s'ils ont un minimum d'intelligence, vont devoir arrêter de rêver de transformer les Français en Allemands, et accepter l'idée que c'est toujours la France qu'il s'agit de gouverner.

Comment analysez vous les difficultés de la gauche dans cette entreprise d'incarnation des Gilets Jaunes ?

Si l'on prend les derniers sondages pour les prochaines européennes, on voit le Rassemblement national à 24%, Debout la France est à 8%, tandis que la France Insoumise est à 9%. Ce que nous sommes en train de vivre, sera peut-être pour moi un combat perdu de plus. Je me suis battu pour une renaissance de la nation à gauche, mais ce qui semble se dessiner est une incapacité de la France Insoumise à incarner l'idée nationale. Ils viennent d'ailleurs de se séparer de Djordje Kuzmanovic qui représentait ce courant souverainiste. C’est vraiment triste pour moi, cette incapacité de la gauche -même contestataire- à incarner et à prendre en charge l’idée de nation.

En suivant la logique de l'élection de Donald Trump ou du Brexit, c'est la droite "de gouvernement" qui est parvenue à canaliser et à incarner ce que l'on pourrait appeler les Gilets Jaunes anglo-saxons, alors ce rôle devrait revenir aux LR ?

Il y a une généralité occidentale de la prise en charge de l'aspiration nationale par la droite, avec Trump et le Brexit par exemple. Mais en France, la servitude volontaire des classes supérieures vis-à-vis de l’Allemagne fragmente le modèle. Les LR me semblent de plus en plus proches de LREM, tentés sans doute par une fusion des européistes, c’est-à-dire des antinationaux, dans une force unique.  C’est le sens de la consultation de Sarkozy par Macron avant son oral de rattrapage devant les Français. Je note en passant que Wauquiez aussi souffre de son image de gamin.

Pourquoi seules des forces de droite, sont-elles capables aujourd’hui de prendre en charge l'aspiration populaire ? Il y a là une contradiction apparente. Mais tout devient surprenant. Le monde idéologique vacille, bascule. On entend des jeunes souverainistes de droite reprendre un discours de lutte des classes, parler comme le Marx des « Luttes de classes en France ». Il y a cependant une logique de symétrie dans la confusion : la réalité socialiste avant Macron, c’était des gens qui se pensaient de gauche alors qu’ils étaient devenus de droite.  Alors pourquoi pas maintenant des gens qui se pensent de droite et qui deviennent de gauche ? L’absurde frappe à la forte : la science politique va avoir besoin d’une large infusion de psychanalyse, de science-fiction et d’humour.

J'ai donc un peu de mal à imaginer une traduction politique des Gilets Jaunes. Ce que j'observe, c'est plutôt une montée du souverainisme de droite s'incarnant dans DLF et le RN et accessoirement Florian Philippot à son petit niveau. Il serait dangereux pour les Européistes de se réjouir de cette reconduction implicite du clivage de la dernière présidentielle. La situation devient tellement sérieuse qu’il n’est plus certain que "l'enfant" serait réélu.

Quelles sont les particularités françaises de cette tendance "Brexit et du vote Trump" ?

La plus importante d'entre elle est la violence en France de l'affrontement entre un monde populaire et de classes moyennes qui aspirent à la renationalisation, et des classes supérieures qui atteignent un niveau d'universalisme post-national exceptionnel. Je perçois ce dernier comme une perversion de l'universalisme français par ses classes supérieures, un rêve d'homme universel pour les puissants seuls. "Éduqués supérieurs de tous les pays, unissez-vous", c'est bien sûr en général le rêve de la globalisation mais il est probable qu'en France, avec notre concept d’homme universel, ce mythe a pris une forme hystérisée, qui se mélange d’ailleurs d’une façon subtile à notre besoin de soumission à l'Allemagne.  « Homme universel bourgeois plus traumatisme de 1940 » : la voie royale pour une dénationalisation des classes dirigeantes française. Oh, et puis autant dire « leur trahison ».

Comment anticipez-vous les conséquences de ce mouvement sur le moyen-long terme ?

Le mouvement actuel peut conduire à autre chose que ce que nous avons vécu à la présidentielle de 2017. L’orthodoxie politologique bien-pensante nous dit : d'un côté existerait une force fascisto-xénophobe, le Rassemblement national, et de l'autre une force démocratique, modérée et universaliste, l’Européisme. Mais ce n'est pas la réalité. C’est ce que révélait David Adler dans le New York Times en mai dernier : les centristes sont les plus hostiles à la démocratie. La réalité du monde est que les forces européistes sont autoritaires et antidémocratiques, les vecteurs d’un fascisme 2.0. Les référendums ne valent plus rien dans l’Union, et le grand tournant, pour la France, dans ce domaine a été 2005. En 2018, la personnalité d'Emmanuel Macron a dévoilé un caractère autoritaire et violent de l’européisme, censé représenter des valeurs démocratiques et libérales. Le macronisme est un extrémisme.

Il me semble que la polarité qui s'installe est une opposition entre la « Nation révolutionnaire », avec c’est vrai une dimension xénophobe, évidente dans la doctrine du Rassemblement national », et un « Empire européen autoritaire ». Démocratie xénophobe contre système impérial. Dans mon dernier livre, « Où en sommes-nous ? » je revenais aux origines de la démocratie, et je constatais que celle-ci était toujours, au départ plus ou moins xénophobe. Un peuple particulier s’organisant librement en interne mais contre un Autre. Ce fut le cas de la démocratie athénienne, de la démocratie américaine, raciste envers les noirs et les indiens, de la proto-démocratie anglaise, anticatholique. En revanche, l'idée d'homme universel nous vient de Rome, dérivée du principe de domination impériale.

La polarité qui est en train de s'installer en Europe est donc un retour à la case départ. L’Empire européen agite le concept universel, avec cette réserve que tous les hommes ne sont pas vraiment égaux dans l'espace européen. Le vote d’un Français vaut moins que celui d’un Allemand, celui d’un Italien moins que celui d’un Français, celui d’un Grec ne vaut rien du tout. En revanche, l’Empire européen semble affirmer un universalisme sans gradation dans son rêve d’ouverture aux réfugiés. Nous sentons, paradoxalement, face à une montée de l’anxiété de peuples qui e veulent plus de contrôle des frontières, une montée en puissance de l’immigrationnisme des classes éduquées. Cette polarisation supplémentaire et totalement déraisonnable est fascinante pour l’historien.

Nous allons vivre une année 2019 étonnante. On ne sait pas comment va tourner le Brexit, mais on imagine mal les Américains acceptant une Europe dominée par les Allemands ; on ne sait pas non plus comment les choses vont tourner en Italie. La France est paralysée, et l'Allemagne montre des signes d'instabilité. Notre seule certitude est que le niveau de vie va continuer de baisser pour les gens ordinaires. Dans un tel contexte, l'idée pourrait effectivement s'imposer que l'affrontement réel n'est plus entre « fascisme xénophobe » et « démocratie libérale » (l’orthodoxie des vingt dernières années), mais entre« démocratie xénophobe » et « empire autoritaire. Et la mutation envisageable ne s’arrête pas là : l’immigrationnisme des élites, avec des démographes officiels du régime qui continuent d’affirmer qu’il n’y a aucun problème d’immigration ou d’intégration, pourrait transformer dans l’esprit des gens modérés la « xénophobie » originelle du Front National en désir légitime d’un minimum de sécurité territoriale pour la population française, enfants et petits enfants d’immigrés maghrébins compris. Aucune démocratie représentative n’est possible sans un minimum de sécurité territoriale. Seul l’Empire peut s’accommoder du chaos migratoire. Et si, de plus, dans un tel contexte, le candidat de l'Empire européen autoritaire a une image d’enfant, alors on ne pourra plus exclure la victoire au deuxième tour des forces combinées du Rassemblement National et de Dupont-Aignan.

Vous excluez donc l'hypothèse que les élites actuelles prennent en compte les aspirations des classes populaires et moyennes ?

J’envisage le pire, mais c’est bien entendu pour éviter le pire. L'idée que je défends dans le postscript de mon dernier livre, c’est celle d’une nouvelle négociation entre classe supérieure et monde populaire, avec une prise en charge du besoin de Nation par les élites traditionnelles. Si j'évoque des situations de polarisation dramatique, c'est, bien entendu, avec l'espoir que les gens prennent conscience des risques et fassent ce qu'il faut pour les éviter. Il apparaît toutefois qu'Emmanuel Macron est maintenant un handicap supplémentaire dans cette démarche. On se demande s’il va être en état intellectuel, psychologique et de légitimité, de gouverner dans les trois ans qui viennent. On peut rêver d’un miracle : l'Esprit Saint tombant sur Emmanuel Macron, qui comprendrait qu’il faut sortir de l’euro. Mais je ne vois nulle part, ni en économie, ni dans sa relation avec Donald Trump, ou avec Vladimir Poutine, ou dans son approche du Brexit, un quelconque élément de souplesse mentale et d'originalité. Je vois un électro-encéphalogramme plat. Mon sentiment est que le choc libérateur viendra pour nous de l'extérieur, soit d’un Brexit mal géré dévastant l’économie européenne, soit d’une Allemagne devenant tellement exigeante et raide qu’elle contraindrait les classes supérieures italiennes et françaises à l’indépendance.

Dans l’épisode des Gilets jaunes, l'élément le plus inquiétant a été la montée de la violence, des deux côtés, et d’une tolérance de la société française à cette violence qui augmente. L’élément le plus rassurant a été la sympathie de70-75% de la population pour les Gilets Jaunes, sympathie qui, à des degrés certes divers, a englobé quand même toute la société française, toutes les catégories sociales, qui a même entraîné bien des gens qui avaient voté pour Emmanuel Macron. Cette sympathie globale signifie que la possibilité d'une réconciliation existe en France. La vérité de la société française n'est pas la haine universelle. Mais pour qu’une réconciliation entre les élites et le peuple puisse fonctionner, il faut larguer les amarres européennes, se retrouver entre Français, retrousser nos manches pour faire redémarrer l’économie et la société. Ce sera dur, mais une société libre peut affronter un tel défi.

Atlantico

dimanche 30 décembre 2018

« (Macron) est un gredin, un voleur, un criminel ! » Étienne Chouard - ...

RIC : Peut-on faire confiance au peuple ? Avec Olivier BERRUYER



Le Référendum d'Initiative Citoyenne, RIC, est fortement critiqué dans les médias en ce moment. Avec Olivier Berruyer nous revenons sur les raisons qui rendent le RIC nécessaire en France pour renforcer notre démocratie mal en point.


samedi 29 décembre 2018

Laétitia Dewalle (Gilet Jaune) : "Il est hors de question de lâcher quoi que ce soit"



Laetitia Dewalle (Gilet Jaunes) : «Nous ne faisons pas de trêve des confiseurs. Il est hors de question de lâcher quoi que ce soit parce que notre pouvoir d'achat n'a pas augmenté et nos revendications n'ont pas été entendues (par ex. le RIC)»

[GILETS JAUNES] - Vers la Démocratie et la fin de la Mondialisation ?

Gilets jaunes: la police cible un journaliste avec un flash-ball lors des manifestations à Rouen [MàJ 21H NANTES + PAYS-BAS]



Ce 29 décembre juste la veille du Nouvel an, les Gilets jaunes se sont affrontés la police. Pendant l’un des moments des tensions un policier a chassé un journaliste de Ruptly, Simon Louvet, en le menaçant avec un flash-ball.

[MàJ] : NANTES






PAYS-BAS
Arrestations arbitraires de Gilets Jaunes Néerlandais lors des manifestations aux Pays-Bas 
A suivre...

(Suivez Bertrand sur Twitter : LIEN )

vendredi 28 décembre 2018

LES GILETS JAUNES INSAISISSABLES, ACTE VI



Bonus :

L'Ex-presse, magazine chouchou de Macron parle de Vincent Lapierre par la voix d'une journaliste pro-Kev Adams :
"Le journaliste pro-Dieudonné chouchou des gilets jaunes" Par Audrey Kucinskas : LIEN

jeudi 27 décembre 2018

Armée : l'Allemagne compte recruter des Européens



VOIR AUSSI :

L'Allemagne demande le siège de la France au Conseil de sécurité de l'ONU : LIEN

Sauvons notre siège à l'ONU et notre dissuasion nucléaire. L'appel de E. HUSSON : LIEN

L'UE et les signes avant-coureurs du fascisme : LIEN

Quelles sanctions contre la Russie ? 23.12.2018

Une crise de paranoïa Poutino-Nazie pousse Le Sunday Times à divulguer les noms des employés de Sputnik


Les médias russes sont dans le collimateur au Royaume-Uni… Accusée par certains parlementaires de propager des fausses informations, l'agence de presse Sputnik a vu les noms et les photos de ses employés divulgués par le  Sunday Times.  Une chasse aux sorcières qui n’a jusqu'à présent suscité que de l’indifférence au sein des organisations de défense des journalistes.

A Lire :
Pour tout savoir sur 2018, l'année de la paranoïa Poutino-Nazie : LIEN

mardi 25 décembre 2018

[Gilets Jaunes] Wikileaks prouve que la taxe carbone a été conçue pour compenser l’allègement des cotisations patronales

Source : Wikileaks Twitter

Comme l'ont révélé les #Macronleaks publiés pendant la campagne présidentielle, l'augmentation de la taxe carbone a bien été conçue pour compenser l’allègement des cotisations patronales via les mesures sur le CICE et pas du tout pour financer une pseudo "transition écologique" dont les oligarques qui ont financé la prise de pouvoir de Macron se foutent comme de leurs premières chaussettes.
Les Gilets Jaunes ont compris l'arnaque tout de suite avec leur bon sens bien français mais tout était déjà visible sur le site de Julian Assange.

Quelques extraits édifiants tirés des e-mails de l'équipe de campagne d'En Marche! :

"C’est clair sur le second point : le financement d’une baisse de cotisations patronales par une hausse de la fiscalité diesel est potentiellement progressive sous la réserve forte de faire fi des règles d’incidence (et qu’en gros on considère que la baisse des cotisations patronales bénéficiera à l’emploi ou aux salaires)."
"... d'autres histoires peuvent se raconter, bien sûr, pour justifier une convergence partielle gazole/essence qui rapporterait ce que l'on cherche."
Source Wikileaks : LIEN

ATTENTION !
De toute évidence, ces mails ont été forgés par des agents de Poutine cachés dans une usine à Trolls de St Petersbourg pour nuire à notre cher président puisqu'on sait tous que Wikileaks est un pion du grand complot Poutino-Nazi pour dominer le monde : LIEN

lundi 24 décembre 2018

La Bajon - Mère Noël

Patrick Le Hyaric dénonce la manipulation médiatique sur la "violence des Gilets Jaunes" et se fait sortir du plateau de LCI


Invité ce midi sur LCI pour revenir sur la mobilisation des Gilets jaunes, j’ai eu la surprise de constater que les sujets de l’émission avaient été modifiés et que l’unique axe du débat serait « la violence », utilisée depuis des semaines pour délégitimer le mouvement et tenter de l’éteindre…
J’ai choisi de ramener le débat sur le fond, les origines du mouvement, et demandé une approche plus équilibrée. J’ai été sorti du plateau à la première publicité... Voici des extraits de l’émission.
Patrick Le Hyaric (directeur de l'Huma)
Source : facebook

dimanche 23 décembre 2018

Syrie : «Donald Trump ne fait qu’appliquer une politique de la réalité»

Acte VI gilets jaunes 22 décembre 2018. Vidéo de Clément Lanot (Version complète non tronquée par les médias)


"Je crois que c'est important que le début de la vidéo soit montrée. Ce moment où les policiers balancent nonchalamment trois grenades explosives (des GLI f4 celles qui contiennent 25g de TNT) dans la foule pacifiste et calme. Puis à 0:54 un policier sort son arme à feu et vise les manifestants ! Et si vous regardez bien, au moment ou la première grenade est lancée, un cycliste traverse la rue, perpendiculairement au jet de grenade...C'est sûr, la Police à ce moment était en grand danger."

Comprendre les théories de Christophe Guilluy (Et quelques causes du mouvement des Gilets Jaunes...)



La Chronique Politique

samedi 22 décembre 2018

Laetitia Dewalle raconte l’arrestation d’Eric Drouet lors de l’acte 6 des Gilets jaunes à Paris



Le mot d'ordre prioritaire selon le Connétable :
Amnistie totale de tous les Gilets Jaunes poursuivis avant toute négociation

En direct des Champs Elysées : LIEN

vendredi 21 décembre 2018

Les Gilets jaunes contre Bruxelles ? J. SAPIR

La Propagande Pro MACRON

2018 : L'année de la paranoïa Poutino-Nazie

Un partisan de Trump brandissant l'affiche de campagne de Trump en 2020 lors d'un rassemblement républicain. (2018)

Selon mon pseudo zodiaque chinois, 2017 était «l'année du poulet libéral sans tête». Cette année, après y avoir longuement réfléchi et avoir consulté le Yi King et autres oracles , je déclare 2018 comme «L’année de la paranoïa Poutino-Nazie».

Non que 2017 ne fut pas déjà paranoïaque. Elle l'était. C'était une année complètement paranoïaque et cliniquement folle à lier. Mais 2018 a été encore plus folle. Cela a commencé par les sociétés de l'Internet contrôlant le flux d'informations que la plupart d'entre nous considérons maintenant comme une «réalité», lançant une guerre totale contre la dissidence, censée protéger le public des contenus «conflictuels» et «confusionnistes», ainsi que de toutes les autres formes possibles d' "influence Russe".

Twitter a d'abord envoyé des courriels effrayants prévenant ses clients qu'il y avait «des raisons de croire» qu'ils avaient «suivi», «retweeté» ou «liké le contenu» de comptes «relatifs à un effort de propagande d'une organisation liée au gouvernement russe». Facebook a lancé son propre ministère de la Vérité , composé d'une "équipe antiterroriste dédiée", elle-même composée "d'anciens responsables du renseignement et des forces de l'ordre" (également appelé Conseil de l'Atlantique , branche de la propagande non officielle de l'OTAN). Google a, de son coté, intensifié son déréférencement secret des sites Web insuffisamment haineux envers la Russie ainsi que d'autres sites «non autorisés».

Cette campagne de censure orwellienne a été accueillie avec enthousiasme par la gauche et tous les autres obsédés de la Russie et de Trump qui étaient déjà absolument convaincus que des agents secrets russes se rassemblent sur Facebook dans le but de transformer les masses occidentales en zombies néo-nazis amoureux de la Russie, au moyen d'une sorte d'hypno-technologie Poutino-Nazie irrésistible qui transforme leur cerveau en purée d'avoine dès qu'ils cliquent sur un GIF de chat dansant.

Mais la paranoïa ne faisait que commencer. Au printemps, des naziologues professionnels émettaient des avertissements expliquant que quiconque utilisait des mots comme «mondialiste», «mondialisme» ou «capitalisme mondial» était antisémite. Il n’existait pas de «mondialisme», nous ont-ils dit. «Mondialiste» était juste un code nazi pour «JUIF!». En outre, quiconque critiquant «les médias» ou mentionnant «les banques», «Wall Street» ou «Hollywood» ou, que Dieu nous préserve, se moquant de George Soros, était clairement un nazi adepte du Sieg-Heil et amoureux de la Russie.

Pendant ce temps, à Londres, les disciples de Tony Blair étaient occupés à parcourir les publications de six années de Facebook dans le but de prouver que Jeremy Corbyn avait transformé le Parti travailliste britannique en un culte personnel de la mort Poutino-Nazi . The Guardian a publié plus de cent articles dénonçant Corbyn comme un antisémite créant un lien entre le parti Travailliste et l'antisémitisme. La BBC a activé la paranoïa russe en trafiquant le chapeau de Corbyn à la télévision pour le rendre plus insidieusement slave. Owen Jones se joignit à la défense de Corbyn , expliquant que, si le Parti travailliste était effectivement un repaire d'antisémites dégoûtant, il faisait tout son possible pour en extirper les nazis, y interdire toute critique à l'encontre de Tsahal et inverser l' exode massif des Juifs de Londres.

Tout cela se passait juste après les fameuses attaques au parfum et au porridge de Novitchok, qui auraient été perpétrées par deux "assassins" totalement incompétents qui fumaient de l'herbe et fréquentaient des prostituées, que Poutine avait envoyés personnellement à Salisbury pour échouer lamentablement à éliminer leur cible avant de partir en ballade aux alentours afin de se faire scrupuleusement filmer par chaque caméra de vidéosurveillance qui fonctionne en Grande-Bretagne. Selon les médias, Poutine aurait tenté de couvrir les crimes de ces assassins du GRU à la Jason Bourne en ordonnant à son réseau de bots Poutino-Nazis sur Twitter d'inonder Internet de désinformation. Sky News a capturé et interrogé sans pitié l'un de ces prétendus «bots de Twitter», qui s'est révélé être un retraité britannique intrépide dénommé Ian, ou du moins c'est ce que Poutine veut nous faire croire!

De retour en Amérique, par millions, la gauche et tous les autres obsédés par la Russie et Trump attendaient l'apocalypse Poutino-Nazie , qui malgré les prédictions des experts de la Résistance, ne s'était toujours pas matérialisée avant l'été. Les médias ont alors émis l'hypothèse que le dernier «stratagème secret» de Poutine était que Trump détruise l'alliance atlantique en arrivant en retard pour la réunion du G7. Ou peut-être que le plan secret de Poutine consistait à ordonner à Trump d'enfermer de manière sadique un groupe d'immigrés dans des cages en métal, exactement comme Obama l'avait fait avant lui … Oui, mais c'étaient des cages nazies spéciales! Et Trump séparait les mères et les enfants, ce qui, comme nous l'a rappelé le général Michael Hayden, était à peu près identique à Auschwitz ! Paul Krugman avait apparemment pété les plombs et parcourait les bureaux du New York Times en criant que «l'Amérique telle que nous la connaissons est finie!». Soros avait été introduit clandestinement en Europe pour contrecarrer à lui seul le complot Poutino-Nazi visant à «dominer l'Occident», son plan étant de faire annuler le Brexit (que Poutine avait évidemment orchestré) et de renverser le gouvernement élu en Italie (qui, selon Soros, était un front Poutino-Nazi).

Comme si cela ne provoquait pas assez de paranoïa, soudainement, Trump s'envola pour Helsinki afin de rencontrer personnellement le diable lui-même. L'establishment néolibéral est alors devenu totalement fou-furieux. Un éditorialiste du New York Times a prédit que Trump, Poutine, Le Pen, l’AfD et d’autres nazis de ce type formaient secrètement une alliance appelée «Alliance des États autoritaires et réactionnaires», dans le but de dissoudre l’Union européenne et l’OTAN, et d'imposer la loi martiale internationale pour commencer à nettoyer ethniquement l'Occident des migrants. Trump et Poutine utilisaient simplement le sommet comme couverture pour assister à une orgie homosexuelle nazie-équestre, que le Times s’est efforcé d’illustrer en créant un petit film animé dépeignant Trump et Poutine en amoureux.. En tout état de cause, Jonathan Chait était certain que Trump était un "membre actif du renseignement russe" au moins dès 1987 et se rendait à Helsinki pour "rencontrer son maître".

À la suite du sommet, la Résistance néolibérale, telle une créature mythique aux multiples têtes en proie à une psychose aiguë causée par les amphétamines, a commencé à parler de «trahison» et de «traîtres», et à exiger plus ou moins que Trump soit immédiatement jugé et traîné dehors pour être fusillé séance tenante sur la pelouse de la Maison Blanche. Une frénésie de néo-McCarthyisme s'en est suivie. La gauche a commencé à accuser les gens d'être «des traîtres agents de Trump et de Moscou» et à réclamer ouvertement un coup d'État de la CIA, parce que nous étions «confrontés à une urgence de sécurité nationale!». Une cyber-attaque russe dévastatrice devait commencer à tout moment. Le directeur national du renseignement, Dan Coats, a personnellement assuré à Associated Press que les petits voyants lumineux «Attaque imminente de la Russie» qu'il avait sur son bureau «clignotaient en rouge».

Dans ce gigantesque maelstrom monomaniaque, les nazis de Charlottesville, semblaient résolus à rallumer leur tristement célèbre flambeau de la suprématie blanche, juste en face de la Maison Blanche. La Résistance et les Antifas avaient fait la promotion de cet événement comme étant le soulèvement tant attendu des Poutino-Nazis et La Nuit De Cristal II, entre autres sornettes, de sorte qu'il fut un peu décevant que seuls vingt ou trente nazis plutôt timides soient venus. C'était comme si, peut-être, la Grande Panique Nazi de 2018 était enfin terminée.

Mais non, bien sûr, elle n'était pas finie. Les nazis venaient simplement d'entrer dans la clandestinité. Quelques semaines plus tard, à la télévision nationale, une nazie juive-mexicaine-américaine a été repérée en train de transmettre des signaux secrets nazis à ses co-conspirateurs nazis . L'un d'eux, un membre de la Garde côtière américaine , a ensuite transmis le signal secret nazi à… eh bien, ce n'était pas tout à fait clair, peut-être à la marine furtive Poutino-Nazie, qui fonçait vers la côte de la Floride cachée dans l'œil du cyclone Florence.

À l'automne, à l'approche des élections de mi-mandat, les terroristes Poutino-Nazis ont finalement frappé . Il est rapidement devenu évident que ces signes secrets de la main n'étaient que des éléments d'une conspiration trumpienne beaucoup plus vaste visant à «enhardir» quelques cinglés totalement psychotiques pour déchaîner leur haine contre les civils innocents. Le Cinglé Numéro Un a accompli cela en envoyant une série d'engins explosifs non explosifs à divers membres importants de la Résistance néolibérale. Le cinglé numéro deux a fait irruption dans une synagogue à Pittsburgh et a assassiné de nombreuses personnes. Bien que les médias aient été incapables de prouver que Trump, Poutine ou peut-être Jeremy Corbyn, avaient personnellement "enhardi" ces cinglés, de  toute évidence, ils avaient bel et bien été "enhardis" par quelqu'un, et étaient donc certainement des "terroristes" Poutino-Nazis locaux, et pas seulement des individus souffrant de troubles mentaux comme la plupart des autres individus perturbés mentalement qui assassinent habituellement des gens.

En novembre, enfin, le vent a commencé à tourner. En dépit de l'incessante «campagne de chaos pour saper la confiance dans la démocratie américaine» menée par les bots russes et les nazis, les démocrates ont réussi à reconquérir la Chambre et à sauver l'Amérique au «bord du fascisme». Apparemment, la guerre contre la dissidence a fonctionné, puisque les millions de Noirs que les Russes avaient soumis à un lavage de cerveau leur interdisant de voter pour Clinton en 2016 à l'aide de mèmes Jésus-n'aime-pas-la-masturbation avaient tous été miraculeusement déprogrammés.

Les libéraux ont célébré l’événement en chantant des hymnes en l'honneur du procureur spécial Robert Mueller et en compilant des listes de personnes à assigner à témoigner devant les comités du Congrès dans ce que l'on appellera un jour «les audiences du Hitlergate». Le New York Times a même publié une «feuille de route» que Mueller et son équipe peuvent suivre pour «envoyer des preuves incriminantes directement au Congrès», protégeant ainsi ces «preuves» du ministère de la Justice, totalement infesté de Russes et de nazis!

Mais il n’est pas encore temps pour les libéraux de sortir les Vuvuzelas et les effigies de Trump… ni d’arrêter la paranoïa. La menace Poutino-Nazie existe toujours! Internet est toujours littéralement gangrené par toutes sortes de contenus déviants répandant la division! Et maintenant, les bots russes ont soumis les français à un lavage de cerveau les poussant à organiser ces manifestations indisciplinées , tandis que les Poutino-nazis ont «transformé en arme» l'humour , l'économie, la religion, le Brexit, Wikileaks, et à peu près tout ce que vous pouvez imaginer . Ce n’est donc pas le moment d’éteindre la télévision, de vous déconnecter d’Internet et de commencer à penser de façon critique… ou d’oublier un instant que LES NAZIS ARRIVENT ET QU' UNE ATTAQUE RUSSE DÉVASTATRICE EST IMMINENTE!

Je souhaite donc à mes lecteurs, obsédés par la Russie et Trump, un joyeux Noël, qui fait grincer les dents et qui fait serrer les fesses, ainsi qu’un Nouvel An un peu plus sain mentalement! Moi, j'ai hâte de découvrir comment les choses peuvent devenir encore plus folles… J'ai le sentiment que nous n'avons encore rien vu.
CJ HOPKINS

Trad. : Bertrand Riviere

CADEAU BONUS (de Noël)
Un bel exemple français de paranoïa Poutino-Nazie dans le JDD :
Gilets jaunes : la Russie est-elle derrière de faux comptes qui attisent la contestation sur les réseaux sociaux? LIEN

[Zap Actu] Les mesures d'urgence du Gouvernement, Le salaire de la peur ...

mercredi 19 décembre 2018

L'UE et les signes avant-coureurs du fascisme

source image : LIEN

La situation échappe à tout contrôle en Europe, et ce plus rapidement que prévu. En dehors du Brexit, il existe un fort sentiment anti-UE en Hongrie, en Espagne, en Italie, en Grèce et en France. L'UE risque de s'effondrer et les personnes craignant de perdre le pouvoir sont tentées par des actes extrêmes de contrôle dictatorial.

Combien de temps avant que l'UE ne devienne vraiment la force autoritaire que les peuples des deux bouts du spectre politique ont toujours craint ?

LA FORCE DE DÉFENSE DE L'UE

Cette année, l’UE a voté pour «punir» l’un de ses propres membres, la Hongrie, pour les politiques internes de son gouvernement. Soyons clairs: peu importe ce que vous pensez de Viktor Orban, il a été élu par le peuple hongrois. Il est leur chef démocratique légalement reconnu. La Hongrie a voté pour lui. En revanche, la Hongrie n'a voté pour aucun des 448 eurodéputés qui ont soutenu la proposition de l'eurodéputée néerlandaise Judith Sargentini:

"Les Hongrois méritent mieux… Ils méritent la liberté de parole, la non-discrimination, la tolérance, la justice et l'égalité, autant d'éléments inscrits dans les traités européens."

Notez que la «démocratie» ne figure pas sur cette liste. «Tolérance», «justice» et «égalité», mais pas la démocratie. Un oubli freudien, peut-être.

Le vote du Parlement européen était lui-même un complet non - sens de démocratie corrompue, un vote dans lequel les abstentions furent ignorées afin que la majorité des deux tiers puisse être atteinte. Imposant une loi qui, essentiellement, appelle à un changement de régime en Hongrie via :

" Des mesures appropriées pour rétablir la démocratie inclusive, la primauté du droit et le respect des droits fondamentaux en Hongrie "

La sanction suggérée - «L’option nucléaire» - est une perte du droit de vote. La Hongrie serait toujours membre de l'UE, continuerait de cotiser à l'UE, continuerait d'obéir à toutes les lois et réglementations de l'UE, mais n'aurait plus son mot à dire quant à la nature de ces lois.

Ce serait théoriquement pour défendre la «démocratie inclusive».

Combien de temps avant que la désapprobation et la punition de certains dirigeants se transforment en destitution? Pouvons-nous vraiment dire que cela n'arrivera jamais?

Ce mois-ci, Paris (et d’autres villes françaises) ont été témoins de l’énorme manifestation des Gilets Jaunes contre la taxe sur les carburants, l’austérité et les inégalités de revenus. La répression violente de ces manifestations n'a été critiquée ni par les États membres de l'UE, ni par l'UE elle-même. Cependant, un véhicule blindé portant l'insigne de l'UE a été vu dans les rues de Paris.

capture d'écran facebook

Macron et Merkel ont parlé tous les deux, récemment, de la nécessité d'une armée européenne - ces manifestations en France seront-elles utilisées comme un prétexte pour mettre en œuvre ces plans?

Supposons que l'armée européenne soit créée - fournissons à l'Union européenne sa "force de défense" tant convoitée. 250 000 hommes hypothétiques, issus de tous les états membres. Quel est leur but? Quelle est leur fonction?

Par exemple, auraient-ils été déployés en Catalogne l'année dernière pour «maintenir la paix»? Une armée de l'UE aurait-elle agi contre un référendum pacifique pour «défendre» l'intégrité de l'Union?

Une solution envisageable pour traiter avec le gouvernement de Viktor Orban serait-elle de déployer la Force de défense de l'UE à Budapest et d'éliminer l'homme qui constitue une menace pour «l'égalité»? Est-ce que cela serait considéré comme «des mesures appropriées pour restaurer la démocratie inclusive»?

Si le Brexit était jugé comme «une menace pour les droits de l'homme» (ou une autre combinaison de mots à la mode), l'armée de l'Union européenne ferait-elle rouler des véhicules blindés dans les rues de Londres pour nous protéger de nous-mêmes?

Il y a eu et il pourrait y avoir de nombreuses situations dans le passé récent de l'Union européenne où une intervention militaire n'a été évitée que parce que ce n'était littéralement pas une option. Une armée européenne permettrait-elle d'en faire une option, faisons-nous confiance à Bruxelles de ne pas se prévaloir de celle - ci?

Certains avancent qu'une armée de l'UE serait une bonne chose, car cela réduirait la dépendance de l'Europe à l'égard de l'OTAN et supprimerait l'influence des États-Unis. Je ne crois pas que ce soit le cas, et à titre de preuve, je tiens à préciser que le Carnegie Endowment for International Peace, une ONG bien connue appuyée par les États-Unis, est très favorable au plan.

LE MINISTÈRE DE LA VÉRITÉ DE L'UE

Bien entendu, la possibilité croissante d'un consensus européen imposé par la force n'est qu'un aspect de la menace.

En dehors de la répression physique - tant de la part de l'UE (de la souveraineté nationale) que de l'État (du droit individuel de manifester) -, il existe des signes avant-coureurs de répression intellectuelle . Une répression à venir contre la liberté d'expression et d'opinion.

On peut lire aujourd'hui un article effrayant sur The Guardian : «La Russie ouvre la voie à des saisies de navires ukrainiens à l'aide de fausses campagnes d'information» . Ce n'est pas effrayant à cause du titre. C'est effrayant à cause des motivations qui le sous-tendent et des implications pour l'avenir de l'Europe.

Le fond de l'article est une allégation de malversation de la part de la Russie, dépourvue de preuves, non sourcée, et en tant que telle, le rasoir de Hitchens s'applique.

La première moitié de l'article est truffée de mensonges, d'omissions et d'erreurs. C'est le Guardian, donc vous vous attendez à ça. Ne tenez pas compte du babillage sur le choléra et les bombes nucléaires. Ne tenez pas compte des erreurs factuelles, même si elles sont nombreuses. Dans ce cas, rien de tout cela ne compte.

Tout ce qui compte, c’est la deuxième partie - la «solution» proposée au «problème» auquel cet article est une «réaction». À savoir, la désinformation en ligne. Plus précisément, la désinformation «russe» en ligne.

Julian King, ancien ambassadeur du Royaume-Uni en France et actuellement commissaire à la sécurité de l'UE, souhaite que les entreprises de technologie prennent des mesures pour empêcher la propagation de "fake news". C'est une guerre contre la dissidence, sur trois fronts.

Un - établir la "vérité":

"La semaine dernière, la Commission européenne a annoncé la mise en place d'un système d'alerte rapide pour aider les États membres de l'UE à reconnaître les campagnes de désinformation"

Essentiellement, il y aura une liste de «nouvelles» acceptables mandatée par l'Union européenne, et tout ce qui s'en écartera un tant soit peu sera qualifié de «désinformation». Cela permettra aux gens de s’écarter, plutôt que de s’engager, des points de vue différents des leurs.

Deux - éliminer la dissidence:

"King a déclaré que les plateformes de médias sociaux devaient identifier et fermer les faux comptes diffusant de la désinformation."

Par «faux comptes», ils désignent des comptes qui répandent la «désinformation». Être un «bot» ne consiste pas à savoir si vous êtes une personne réelle ou non, mais à déterminer si vous avez les bonnes opinions. Comme il a été démontré, ils ne savent pas ou ne se soucient pas de savoir qui est réel et qui ne l’est pas. Des personnes parfaitement réelles ont été qualifiées de «robots russes» dans les médias, alors qu'il a été prouvé qu'elles ne sont ni des Russes ni des robots. Peu importe qu'il s'agisse d'incompétence ou de corruption, le fait est que les gouvernements ont montré qu'on ne pouvait pas leur faire confiance dans ce domaine.

Trois - contrôler le récit:

"Nous avons besoin d'une plus grande clarté autour des algorithmes, des informations sur la manière dont ils hiérarchisent le contenu à afficher, par exemple. Si vous recherchez des informations relatives à l'UE sur Google, le contenu de sources de propagande russe telles que RT ou Sputnik figure invariablement dans les premiers résultats… Tout cela doit être soumis à un contrôle et à un audit indépendants."

L'algorithme de Google permet d'afficher dans les résultats des informations qui ne sont pas en accord avec l'UE ou qui le critiquent directement. C'est inacceptable. Ce que le commissaire européen à la Sécurité veut, c'est que Google «répare» son système, pour s'assurer que les informations qui s'écartent du programme de l'UE ne figurent pas dans leurs résultats.

Maintenant, si vous pensez que cela ressemble à de la censure, ne vous inquiétez pas, car [notre emphase]:

"Ce que nous n'essayons pas de faire, c'est de censurer Internet. Rien n'indique que nous - ou quiconque d'autre - devrions devenir l'arbitre du contenu que les utilisateurs devraient ou ne devraient pas consommer en ligne. Il s’agit de transparence, pas de censure."

L'UE veut que Google supprime certains sites Web de leur algorithme, mais il s'agit de transparence, pas de censure. Alors c'est bon.

CONCLUSION

Pour résumer:

-Les deux principales figures de proue de l'Union européenne sont toutes deux en faveur d'une armée de l'UE.
-Le drapeau de l'Union européenne est peint sur des véhicules blindés réprimant les manifestations anti-gouvernementales en France.
-L'Union européenne met de côté 4,6 millions de livres sterling (5 millions d'euros) pour «aider les citoyens à reconnaître la désinformation».
-L’Union européenne veut faire pression sur les entreprises de médias sociaux pour qu’elles «ferment» des comptes qui répandent de «fausses nouvelles».
-L'Union européenne souhaite que Google modifie son algorithme, et promeuve des informations louant l'UE et rétrogradant les sites qui la critiquent.
-L’Union européenne veut que nous comprenions qu’il s’agit de «transparence» et qu’il ne s'agit en aucun cas d'une censure.

Est-ce que cela ressemble à une organisation dont nous voulons faire partie? Sommes-nous censés liker la «force de défense» multinationale proposée par l'UE qui réprimera les manifestations anti-européennes dans les rues de Barcelone ou de Rome? Sommes-nous censés applaudir à l'idée que l'armée de l'UE puisse être envoyée dans des États membres non coopératifs afin d'éliminer les dirigeants «dangereux» bien qu'élus, car ils constituent une menace pour «l'égalité»?

Nous ne pourrons même pas nous informer sur ce sujet, car l'Union européenne fournira à Twitter et à Facebook des listes de comptes de «fausses informations» sur les réseaux sociaux, qui les fermeront consciencieusement. Bien que Google modifie et retouche son algorithme pour s’assurer que toute information couvrant la répression de la démocratie par l’UE est repoussée loin dans les pages de résultats, cette information pourrait tout aussi bien tout simplement ne plus exister.

La presse britannique, les experts et les présentateurs télé font constamment référence à la «crise du Brexit», mais il ne s'agit que d'hystérie et de terreur. Re-négocier votre position dans un bloc commercial n'est pas une crise. Une crise est ce qui se produit lorsqu'une structure de pouvoir bureaucratique non élue sent que son emprise sur le pouvoir lui échappe et agit en conséquence.

Et une crise pourrait bien être à l'horizon. Les signes sont là, si vous voulez les voir.

Kit Knightly

Trad. : Bertrand Riviere

Et le mouvement des Gilets jaunes continua…

15-12-2018 : Sur consigne du gouvernement, les policiers confisquent les gilets jaunes des manifestants pour donner l'illusion de 'l'essoufflement du mouvement" dans les médias français

Par Jacques SAPIR

La mobilisation du samedi 15 décembre aura démontré que le mouvement des Gilets jaunes n’est pas prêt de s’arrêter. Pourtant, après l’allocution du Président de la République du 10 décembre, après surtout l’odieux attentat de Strasbourg, la question pouvait être posée.

L'insuffisance des propositions d'Emmanuel Macron

Les appels à cesser le mouvement s’étaient multipliés sur les ondes des différents médias. Le fait que dans toute la France des manifestations aient eu lieu, et pas seulement à Paris ou dans les grandes villes, est une nouvelle preuve de la vitalité du mouvement.

Il faut alors s'interroger pour comprendre pourquoi l'allocution d'Emmanuel Macron n'a pas eu l'effet escompté. Son intervention, venant après celle prononcée le 14 novembre sur le Porte-Avions Charles de Gaulle ainsi que celle, calamiteuse, qui lui avait succédée le 27 novembre, avait certes semblé plus conforme à ce que l'on pouvait attendre d'un Président de la République. Mais, cette intervention n'a pas répondu aux revendications du mouvement.

Rappelons ici les principales revendications des Gilets jaunes. Parti d'un rejet des nouvelles augmentations des taxes pesant sur les carburants, ils demandaient une plus grande justice fiscale, une augmentation substantielle du Smic et des petites retraites, avec le retour à l'indexation sur le chiffre de l'inflation pour ces dernières, enfin des mesures politiques allant de l'introduction du vote à la proportionnelle à l'instauration d'un référendum d'initiative citoyenne. Face à ces revendications, l'allocution d'Emmanuel Macron a été décevante.
Il en va ainsi de la soi-disant augmentation du Smic. Emmanuel Macron n'a pas promis une augmentation du Smic, mais une augmentation de certains revenus qui étaient au niveau du Smic. Il obtient d'ailleurs cette augmentation en combinant toute une série de mesures déjà envisagées par le gouvernement comme les hausses déjà prévues de la prime d'activité (30 euros en avril 2019, 20 euros en octobre 2020 et 20 euros en octobre 2021)[1]. Nous sommes ici loin, très loin, d'une augmentation de 150 à 200 euros du montant net du Smic qui était demandé par le mouvement des Gilets jaunes, une augmentation qui n'aurait fait que compenser le décrochage du Smic avec les gains de productivité depuis 1982. Les français peuvent y voir, à juste titre, une tentative de les «embrouiller».

Emmanuel Macron a aussi promis une défiscalisation des heures supplémentaires, une mesure indiscutablement populaire. Mais, d'une part elle ne s'applique qu'aux salariés (ce qui est aussi le cas pour la précédente mesure) et d'autre part elle ne peut concerner QUE les salariés faisant des heures supplémentaires. C'est un peu la même chose avec la prime de fin d'année, prime qui reste au bon vouloir des entreprises.
Pour les retraités, il a promis l'annulation de la hausse de la CSG pour les retraites de moins de 2000 euros par mois. Ceci constitue un geste. Mais, il ne n'a rien dit quant à la désindexation des retraites par rapport à l'inflation. Or, ceci représentait un enjeu bien plus important pour les retraités que l'annulation de la hausse de la CSG. On sait que l'inflation en 2018 sera autour de 2% alors que la hausse des retraites ne sera que de 0,3%. Les retraités perdront donc en montant réel de leurs pensions 1,7%.

L'imaginaire anti-démocratique d'Emmanuel Macron

On doit aussi relever d'autres choses dans l'intervention d'Emmanuel Macron du lundi 10 décembre: «Les événements de ces dernières semaines dans l'Hexagone et outremer ont profondément troublé la Nation. Ils ont mêlé des revendications légitimes et un enchaînement de violences inadmissibles et je veux vous le dire d'emblée: ces violences ne bénéficieront d'aucune indulgence»[2]. Que le Président dénonce des violences est normal. Mais, qu'il ne comprenne pas que c'est l'inaction, voire l'arrogance du gouvernement, et donc en définitive la sienne, qui a contribué à ces violences est très significatif. Car, si dès le 27 novembre nous avions eu les réponses, même insuffisantes, qui ont été depuis apportées il est très probable que ces violences eurent été moindres, voire n'auraient pas eu lieu.

Un autre passage est aussi très contestable: «Nous avons tous vu le jeu des opportunistes qui ont essayé de profiter des colères sincères pour les dévoyer. Nous avons tous vu les irresponsables politiques dont le seul projet était de bousculer la République, cherchant le désordre et l'anarchie». Il y a tout d'abord des affirmations qui sont fausses, bref ce que l'on appelle, dans le langage du pouvoir des «fake news». Ainsi, les différents dirigeants politiques qui ont repris les revendications des Gilets jaunes, et justement parce qu'ils les ont reprises ne les ont nullement dévoyées. L'image implicite à laquelle se réfère alors Emmanuel Macron est celle d'un mouvement «naïf» que des «opportunistes » auraient cherchés à pervertir. Cette image est profondément anti-démocratique. Elle nous renvoie directement à l'imaginaire de l'Ancien Régime, le bon peuple égaré par des démagogues. Elle insulte la maturité remarquable du mouvement des Gilets jaunes.
Ensuite, ce passage démontre une méconnaissance, assurément voulue, des principes de la démocratie. Le rôle des partis est fixé dans la Constitution[3]. On ne voit pas ce qui dans le demande d'une dissolution de l'Assemblée Nationale ou même dans celle de la démission du gouvernement, il pouvait y avoir, pour reprendre les termes d'Emmanuel Macron «seul projet était de bousculer la République, cherchant le désordre et l'anarchie».

La détérioration de l'image d'Emmanuel Macron

Le point le plus important qui ressort donc de l'allocution du 10 décembre est bien que l'image du Président semble aujourd'hui être irrémédiablement abimée. Elle est abimée par l'ampleur de la répression qui a frappé le mouvement social, avec des centaines d'arrestations arbitraires lors des manifestations du 10 décembre mais aussi des violences policières qui, ne sont pas tolérables dans un Etat de droit. Des personnes sont mortes, ou ont été estropiées. Les responsabilités doivent être établies et les coupables punis.

Elle est abimée, aussi, par le temps qu'il a fallu à Emmanuel Macron pour prendre la mesure de la colère populaire. Eut-il fait les mêmes annonces lors de sa longue (53 minutes) allocution du 27 novembre, que la situation ne se serait probablement pas dégradée au point où elle en est. En dépit de ses dénégations le manque d'empathie, et tout simplement de compréhension, du Président pour les français qui travaillent et qui voient leur situation empirer de mois en mois restera dans les esprits. Président des riches il était devenu après les premiers mois de son mandat; Président des riches il restera.

Elle est abimée, enfin, sur la scène internationale. Le Président jeune et réformateur s'est mué en un autocrate brutal et fermé aux revendications des français. Mais, le Président français a vu aussi son image considérablement abimée au sein de l'Union européenne. Il se voulait le champion d'une réforme approfondissant les mécanismes conduisant vers le fédéralisme. Avec un déficit annoncé désormais à plus 3,5% pour 2019 Emmanuel Macron va se retrouver sur la sellette tout comme le gouvernement italien. Ironie de l'histoire: il devra user des mêmes arguments que ceux utilisés par ces dirigeants qu'il condamnait naguère pour leur «populisme» supposé. Il n'est pas sûr qu'il apprécie. Emmanuel Macron sera dans l'incapacité d'argumenter pour les réformes auxquelles il semble tant tenir. L'effondrement de sa politique européenne, un effondrement déjà annoncé par l'intransigeance allemande, est l'une des conséquences du mouvement des Gilets jaunes.

sputniknews

Gilets jaunes : Macron «a déclenché une révolution internationale»

lundi 17 décembre 2018

[Zap Actu] Vers un débat sur le Référendum d'initiative citoyenne (18/12/18)

Interdit d'interdire : Gilets jaunes : où en sommes-nous ? [Emmanuel TODD]



FrédéricTaddeï reçoit Daniel Schneidermann, journaliste, ainsi qu'Emmanuel Todd, historien et démographe.

Entrevue avec un CRS opposé à la répression des Gilets Jaunes ordonnée par Castaner


Malgré l'interdiction de parler, un CRS nous explique pourquoi il a décidé de ne plus réprimer les manifestants.

Les Gilets Jaunes Bordeaux - Acte 5 - samedi 15 décembre 2018

François Gervais - L'urgence climatique est un leurre



« Cette fois, il n’y a plus de doute possible, les scientifiques sont unanimes : l’être humain dérègle le climat. »

Combien de fois ces dix dernières années avons-nous entendu dire qu’un « consensus scientifique » vient enfin d’être établi sur cette question ? D’ailleurs le très officiel GIEC (Groupe d’expert intergouvernemental sur l’évolution du climat) ne vient-il pas de publier un rapport nous laissant le choix entre une catastrophe planétaire si l’humanité agit tout de suite pour sauver le climat, et la fin du monde, dans le cas contraire ?

Pourtant, François Gervais, professeur émérite de l’université François Rabelais de Tours, et examinateur du rapport AR5 du GIEC entre 2011 et 2012, vient de publier un livre intitulé, « L’urgence climatique est un leurre » et montre que s’il y a consensus, c’est plutôt médiatique et politique que scientifique.

Depuis sa dernière intervention dans nos locaux de Clichy en 2015, beaucoup d’arguments nouveaux ont été avancés pour justifier le climat de panique entretenu par le GIEC.

Nous l’avons donc invité à revenir donner une conférence suivie d’un débat, pour lui permettre d’y répondre.

Avec Etienne Chouard au péage de pont de l’étoile

POURQUOI MACRON N'EST PAS UN ROI !

samedi 15 décembre 2018

INTÉGRAL du discours des «gilets jaunes» à Opéra

Maxime Nicolle, figure des Gilets jaunes : «Le mouvement n'est pas près de s'arrêter»

Le Samedi Politique - Macron, Gilets Jaunes et terrorisme : chroniques de l'impuissance publique


Ils ont fait la Une de tous les journaux depuis plus d’un mois, les gilets jaunes sont partout. Sur les ronds-points, aux péages, dans les villes et à Paris… Pour contenir le mouvement, l’exécutif a déployé un dispositif policier record… Quelques jours plus tard, la terreur secoue une nouvelle fois la France. Mardi soir, le célèbre Marché de Noël de Strasbourg, déjà cible d’un attentat avorté en 2000, est attaqué par Chérif Chekatt, un criminel fiché S déjà condamné à 27 reprises.

Comment analyser ces deux événements prédominants ? Le gouvernement a-t-il profité de l’actualité au détriment des gilets jaunes? Quelles conclusions tirer de l’action des pouvoirs publics ? Les institutions protègent-elles encore les citoyens, ou sont-elles trop occupées à jouer leurs propres survies ?

Pierre-Yves Rougeyron, le directeur de la revue Perspectives Libres et président du Cercle Aristote nous livre son analyse.

«Pas logique de sanctionner le budget italien», selon Philippe Murer

jeudi 13 décembre 2018

[Zap Actu] Gilets jaunes : le délicat appel au calme du gouvernement (13...

J'SUIS PAS CONTENT ! #202 : En Marche VS GJ : Florilège d'incompétence !

LA RÉPRESSION DES GILETS JAUNES, ACTE IV

68% Des Français soutiennent encore le mouvement des Gilets Jaunes après l'intervention de Macron [IFOP]


LE REGARD DES FRANÇAIS SUR LE MOUVEMENT DES « GILETS JAUNES » APRÈS LES ANNONCES D’EMMANUEL MACRON

L’allocution télévisée d’Emmanuel Macron, lors de laquelle le président de la République a annoncé plusieurs mesures pour répondre aux attentes des « gilets jaunes », n’a pas eu d’effet sur la perception du mouvement par les Français : l’adhésion globale au mouvement des « gilets jaunes » reste forte – à 68% (+2 points) dont 42% de soutien et 26% de sympathie – et quasiment un Français sur cinq (19%, +2 points) continue à se définir comme « gilet jaune ».

 L’adhésion globale au mouvement des « gilets jaunes » est toujours majoritaire dans toutes les sensibilités politiques, à l’exception de la République en Marche : 86 % (-2 points par rapport à la dernière mesure) des sympathisants du Rassemblement National soutiennent ou ont de la sympathie pour cette mobilisation, 83 % (=) chez les proches de La France Insoumise, 74 % (-2) chez ceux du PS et 57% (-1) chez ceux des Républicains.

En outre, pour un Français sur deux (51%), les annonces du chef de l’Etat ne sont pas de nature à remettre en cause la perpétuation de la mobilisation des « gilets jaunes ». Même si la proportion de Français estimant que la mobilisation doit maintenant cesser se redresse de 6 points à 37%, celle-ci reste nettement minoritaire et largement dépendante de l’identification aux « gilets jaunes (79% des personnes ne se sentant pas « gilets jaunes » considèrent que le mouvement doit s’arrêter, contre seulement 9% de ceux qui s’y identifient).

Source : IFOP

Gilets jaunes: quelques remarques (instrumentalisation, l'état d'urgence...

mardi 11 décembre 2018

Macron face aux Gilets jaunes : l’avis de Charles Gave

[Zap Actu] Gilets jaunes: la main de Sarkozy derrière les mesures annonc...

Etienne Chouard : «Le référendum d’initiative populaire est la cause commune des Gilets jaunes»



Professeur d'économie et de droit, Etienne Chouard réfléchit depuis des années sur la démocratie. Il défend le tirage au sort et le référndum d'initiative populaire. Pour RT France, il donne son analyse du mouvement «inespéré» des Gilets jaunes.


Témoignage du compagnon de la manifestante qui a perdu l'usage d’un œil le 8 décembre



Entretien du 11/12/2018 avec Maxime Jacob, compagnon de Fiorina, manifestante gravement blessée le #8décembre sur les Champs-Elysées. Il décrit sur le plateau de RT France les circonstances de l'accident, et confirme qu'une plainte a été déposée auprès de l'IGPN. Il remercie les donateurs de la cagnotte créée pour #Fiorina, et revient sur les déclarations d'Emmanuel Macron le 10 décembre.


Macron écoute mais il n'entend pas et ne comprend (toujours) pas ! ��

vendredi 7 décembre 2018

LIVE GILETS JAUNES : avec J. Lassalle , E. Chouard et P. Pascot sur BTLV

Gilets Jaunes, encore un coup des Russes !



Avant le quatrième week-end de mobilisation des Gilets Jaunes, qui fait trembler le gouvernement, les critiques vis-à-vis de la couverture de Sputnik et de RT de ces manifestations violentes à Paris, interpellent. Cela vient de certaines personnalités, bien connues pour leur parti-pris idéologique et surtout pour leur amour du trolling incessant…



Mais qui est derrière les Gilets Jaunes ? Pour certains journalistes, chercheurs et parfois trolls, la Russie pourrait être à la manœuvre pour déstabiliser la France. On en parle avec Jean-Baptiste Mendes…

FRANCE : VERS UNE NOUVELLE RÉVOLUTION ?

jeudi 6 décembre 2018

[Zap Actu] Les explications d'Édouard Philippe et de Pierre de Villiers ...

LA RÉVOLTE JAUNE, ACTE III – Les Reportages de Vincent Lapierre

Trump s'exprime sur le mouvement de Gilets Jaunes

TRADUCTION : «Je suis content que mon ami Emmanuel Macron et les manifestants à Paris soient tombés d'accord avec la conclusion à laquelle j'avais abouti il y a deux ans. L'accord de Paris comporte une profonde faille car il relève les prix de l'énergie pour les pays responsables et, dans le même temps, il disculpe certains des plus grands pollueurs au monde»

TRADUCTION : «Je veux de l'air et de l'eau purs et j'ai beaucoup progressé dans l'amélioration de l'environnement en Amérique. Mais les contribuables américains — et les travailleurs américains — ne devraient pas payer pour nettoyer la pollution d'autres pays»

mercredi 5 décembre 2018

[Zap Actu] Édouard Philippe face aux députés, La France selon Fox News (...

J'SUIS PAS CONTENT ! #201 : Moratoire, Gilets Jaunes & Info de qualitay !

Gilets jaunes en Irak : une manifestation contre les mauvaises conditions de vie dispersée par les forces de sécurité à Bassorah


Des dizaines d'irakiens vêtus de gilets jaunes ont manifesté mardi devant le conseil provincial de Bassorah, selon des reportages locaux. Les manifestants ont protesté contre la détérioration des conditions de vie dans le pays et ont réclamé de meilleures opportunités d'emploi. Ils auraient tenté de prendre d'assaut le bâtiment gouvernemental, mais auraient ensuite été dispersés par les forces de sécurité irakiennes.

RT France accusée de Fake news pour l'acte 3 des Gilets jaunes : «Toujours pas... Désolé !»



L'interview par RT France d'un Gilet jaune affirmant que des policiers s'étaient déguisés en casseurs durant les manifestations, a déclenché les foudres de quelques journalistes. Y avait-il vraiment de quoi s'indigner ?


[MOZINOR] Macron Place de l'Etoile (Parodie)



Ce bon vieux Moz est au meilleur de sa forme...

Gilets Jaunes : MACRON Destitution ! ... et ensuite ?


Les gilets jaunes se réduisent pas à une question de carburants ou de pouvoir d'achat.
Dans le fonds, au delà de ces premiers symptômes ils appellent au renouvellement de la démocratie et à la recherche de nouveaux équilibres.
Certains appellent à la destitution de Macron. Pourquoi pas mais après quoi ? Je vous propose de parler d'une alternative : Le Référendum d'Initiative Citoyenne.

LA PÉTITION POUR LE RÉFÉRENDUM D'INITIATIVE POPULAIRE : LIEN

[ZAP] MANIPULATION MÉDIATIQUE - Gilets Jaunes (UnderZap #9)



Voir  aussi :
[ZAP] DE LA DIVISION À LA RÉVOLUTION ? Gilets Jaunes (UnderZap #10) : LIEN

Pierre-Emmanuel Barré : "En Marche : pas assez de couilles, trop de chromosomes"


Pierre-Emmanuel Barré - Semaine de merde #2

mardi 4 décembre 2018

[Zap Actu] "Gilets jaunes" le recul du gouvernement, Macron hué au Puy...

Gilets jaunes : " Personne ne veut voir que l'euro lance les gens les uns contre les autres " selon Emmanuel Todd


" Les gilets jaunes m'ont rendu la fierté d'être Français (...) Le Front populaire, mai 68, les grandes grèves des années 90. (...) La lutte des classes. Je me dis, la France, ouais, c'est ça. (...) Mais personne ne veut voir que l'euro lance les gens les uns contre les autres. "