dimanche 31 janvier 2016
Quand les obus ukrainiens tombaient sur une distribution d'aide humanitaire [RAPPEL] (+18)
Il y a un an, le 30 janvier 2015, un bombardement ukrainien frappait une distribution d'aide humanitaire à Donetsk causant 4 morts et des blessés parmi les civils qui faisaient la queue. Le reporter écossais Graham Phillips était sur place peu après le drame.
Même si les médias de masse français n'ont jamais parlé de ce crime, comme de tant d'autres commis par les troupes ukrainiennes, nous, nous n'avons rien oublié et c'est avec douleur que nous nous souvenons du sort de ces malheureuses victimes innocentes.
Ne manquez pas, lundi 1er février 2016, la diffusion sur Canal+ du documentaire de Paul Moreira : « Les masques de la révolution » sur la face cachée par les médias de la "révolution" du Maidan : LIEN
Trad : Bertrand Riviere
samedi 30 janvier 2016
Ukraine/novorossia : Violation de la trêve, aéroport de Donetsk. Nuit du 29 Janvier 2016
Pour ceux qui pensent qu'étant donné le silence médiatique sur le sujet en France, la situation est calme dans le Donbass et que les deux parties en conflit, les Forces Armées Ukrainiennes (FAU) et les Forces Armées de la République de Donetsk (DNR) respectent le cessez-le-feu signé par leurs dirigeants à Minsk (Biélorussie), cela n'est vrai que pour la DNR. Les FAU, quand à elles, continuent obstinément de pilonner certains secteurs largement désertés comme l'aéroport ou le quartier Spartak de Donetsk, faisant relativement peu de victimes mais dans le but de terroriser et faire fuir la population qui serait tentée de rentrer chez elle.
Vidéo d'Anna News filmée la nuit du 29 janvier 2016 :
Voir par ailleurs le scandale des exactions des FAU dans les zones occupées du Donbass :
Ukraine/Novorossia : Reportage-choc sur les exactions de l'armée ukrainienne
vendredi 29 janvier 2016
Questions à Sergueï Lavrov, Moscou, le 26 Janvier 2016
Allocution et réponses aux journalistes du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov lors de sa conférence de presse sur le bilan de l'activité diplomatique russe en 2015, Moscou, 26 janvier 2016
Sergueï Lavrov: Bonjour,
A l'occasion de cette conférence de presse consacrée au bilan de l'année 2015, nous répondrons à vos questions sur les événements d'actualité.
L'année a été difficile. On s'en souviendra certainement comme celle d'une concurrence globale renforcée pour influer sur la formation d'un nouveau système international.
A cet égard, deux approches opposées ont prédominé: d'une part les tentatives de freiner la formation d'un système international multipolaire plus juste, de maintenir sa domination dans les affaires mondiales, d'imposer aux autres sa volonté; et de l'autre une aspiration de plus en plus grande à orienter cette concurrence dans une direction plus civilisée et faire de la lutte contre les défis communs une priorité.
La situation économique mondiale ne s'est pas stabilisée - pratiquement tous les pays l'ont senti, y compris la Russie. Le Président russe Vladimir Poutine en a parlé en détail, tout comme les membres du gouvernement russe. Malgré ce contexte économique, nous avons constaté que certains tentaient de défendre leurs propres intérêts au détriment de ceux des autres, de créer des alliances commerciales et économiques fermées, de morceler l'espace économique mondial - autrement dit un aspect de démondialisation était présent.
Des campagnes médiatiques intensives se sont poursuivies. Vous les connaissez probablement mieux que les autres. Dans un certain nombre de cas, nous avons assisté à de véritables guerres médiatiques avec des tentatives d'empêcher la diffusion d'informations ou de points de vue alternatifs sur les processus en cours. Parfois, des mesures drastiques ont été employées allant jusqu'à l'interdiction directe d'exercer la profession de journaliste. Vous êtes au courant également de ces cas.
De nombreux conflits graves se sont poursuivis et se sont aggravés – en Syrie, en Irak, au Yémen, en Libye et en Ukraine. Plusieurs pays d'Afrique souffrent toujours d'instabilité. Tout cela mis ensemble forme ce que j'appellerais des "paysages de crise", auxquels il faut encore ajouter les risques d'une hausse des tensions interconfessionnelles et d'un approfondissement des fractures intercivilisationnelles, ce qui est extrêmement dangereux pour notre civilisation.
Dans le même temps, la menace terroriste s'est renforcée plus que jamais. Daech a proclamé un "califat" et d’autres organisations extrémistes ont mis la main sur de grands territoires en Syrie et en Irak. Ils ont également cherché - non sans succès dans certains cas - à s’installer dans d’autres pays, notamment en Libye, en Afghanistan et dans plusieurs pays d’Afrique noire. Nous avons été témoins d’attentats inhumains contre des citoyens de Russie, d’Europe, du Moyen-Orient, d’Afrique, des USA et d’Asie qui ont provoqué un exode, y compris sur le territoire de l’UE. Comme nous le savons, les terroristes projettent et parlent ouvertement de leurs plans de créer un califat "du Portugal au Pakistan". C’est une menace réelle non seulement pour la sécurité régionale, mais également internationale.
Dans ces conditions, la Russie a cherché à agir activement comme membre du Conseil de sécurité des Nations unies. En tant que l'un des plus grands États du monde, elle a agi non seulement pour défendre ses intérêts nationaux, mais également en pleine conscience de sa responsabilité pour la situation dans le monde.
Nos efforts se sont centrés sur la promotion de l'initiative du Président russe Vladimir Poutine pour la formation d'une large coalition antiterroriste sur la base du droit international et sous l'égide de l'Onu. Les actions des forces aérospatiales russes, à la demande du gouvernement syrien, ont réellement permis de renverser la situation dans ce pays et d'assurer une réduction des territoires contrôlés par les terroristes. Dans le même temps notre implication a éclairci la situation: on a vu qui combattait vraiment les terroristes et qui était complice, qui essayait de les utiliser à ses propres fins.
Notre participation active à la lutte antiterroriste a contribué à l'adoption de plusieurs résolutions importantes au Conseil de sécurité des Nations unies, visant à stopper le financement du terrorisme et le phénomène des combattants terroristes étrangers – les résolutions 2199 et 2253. Nous cherchons à faire en sorte qu'elles soient consciencieusement appliquées et, ce qui est tout aussi important, nous exigeons des rapports détaillés du Secrétariat de l'Onu pour savoir qui remplit ses engagements dans le cadre de ces documents et comment.
Le terrorisme ne pourra pas être vaincu par la seule voie militaire. Il est nécessaire de combiner les actions armées avec des processus politiques pour régler les conflits. Il faut aussi prendre des mesures visant à empêcher l'usage de l'infrastructure économique prise par les terroristes, comme l'a fait Daech en Irak et en Syrie - qui fournissait du pétrole de contrebande et d'autres produits en Turquie. Il est également important de penser au rétablissement économique des pays victimes quand la menace terroriste sera écartée, ainsi qu'à la lutte contre l'idéologie extrémiste.
En septembre 2015, quand la Russie présidait le Conseil de sécurité des Nations unies, nous avons organisé une réunion spéciale au niveau des ministres des Affaires étrangères pour mener une analyse complexe de toutes les menaces et mesures à engager pour les surmonter au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. C'était une discussion intéressante. Je pense que cette discussion des possibilités d'actions stratégiques et globales - et pas au cas par cas - doit être poursuivie au Conseil de sécurité des Nations unies.
Nous avons très activement contribué à l'organisation de la réunion de Genève en 2012 et à l'adoption du Communiqué de Genève du 30 juin 2012, ainsi qu'à la formation du Groupe international de soutien à la Syrie et au lancement du Processus de Vienne approuvé par la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations unies, qui doit être rigoureusement respectée. Je suis convaincu que vous me poserez encore des questions sur les détails de ce processus et je suis prêt à fournir des commentaires plus détaillés.
Le Président russe Vladimir Poutine a déclaré plusieurs fois qu'il était possible de trouver des solutions aux problèmes les plus complexes en s'appuyant sur le droit international et en respectant la diversité culturelle et civilisationnelle du monde contemporain, ainsi que le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes.
Nous partons du fait qu'au XXIe siècle, la coopération multilatérale ne peut être construite que sur la base d'une véritable équité, de la prise en compte mutuelle des intérêts, d'un travail conjoint pour des objectifs communs. C'est ainsi que fonctionnent déjà les structures d'intégration de l'espace postsoviétique, y compris l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), l'Union économique eurasiatique (UEE) et la Communauté des États indépendants (CEI). Le travail des Brics et de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS), dont les sommets se sont tenus en juillet 2015 à Oufa, repose sur les mêmes principes.
Quand nous travaillions sur les processus d'intégration dans l'espace postsoviétique, nous ne les avons pas opposés pas à d'autres efforts d'intégration - ce qui a été répété haut et fort par les autorités russes. Nous sommes prêts à travailler à l'harmonisation des processus d'intégration et à la construction de ponts, notamment entre l'Europe, l'Eurasie et la région Asie-Pacifique. L'année dernière a été conclu un important accord de libre-échange entre l'UEE et le Vietnam, et des dizaines d’autres États souhaiteraient signer de telles ententes. Nous avons trouvé un accord de principe sur le rapprochement de l'UEE et du projet chinois de "Ceinture économique de la Route de la soie", ce qui offre de très larges opportunités.
Hormis le développement progressif de nos relations de partenariat stratégique et de coopération dans divers domaines avec la Chine, nous avons renforcé notre partenariat stratégique avec l'Inde, le Vietnam et d'autres pays de la région Asie-Pacifique. Nous avons participé activement à l'activité des mécanismes multilatéraux dans cette région.
Des perspectives supplémentaires de coopération s'ouvrent depuis l'initiative du Président russe Vladimir Poutine de lancer avec nos partenaires de l'UEE des consultations avec les membres de l'OCS et de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ANASE) concernant la formation d'un éventuel partenariat économique. Toutes ces questions seront à l'ordre du jour du sommet ANASE-Russie à Sotchi en mai 2016, qui sera consacré au 20e anniversaire de nos relations avec l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est.
Le développement de notre coopération avec l'Amérique latine et les Caraïbes, l'Afrique, les unions et les structures régionales qui existent sur ces continents continue. En particulier, nos contacts traditionnels et étroits se renforcent avec l'Union africaine, la Ligue arabe, l'Organisation de coopération islamique (OCI), la Communauté d’États latino-américains et caribéens (Celac).
Guidée par les principes d'équilibre des intérêts, de la primauté du droit international et du rôle central de l'Onu, la diplomatie russe a contribué au succès des efforts collectifs sur plusieurs questions primordiales de l'ordre du jour international.
Je voudrais noter que l'an dernier s'est achevée la procédure de destruction du potentiel militaro-chimique syrien et qu'un accord sur le programme nucléaire iranien a été conclu. Les sanctions du Conseil de sécurité des Nations unies et du Conseil des gouverneurs de l'AIEA vis-à-vis de l'Iran ont été suspendues il y a quelques jours, ce qui marque le début de la mise en œuvre du Plan d'action global commun appelé à garantir la nature exclusivement pacifique du programme nucléaire iranien en parfaite conformité avec le Traité de non-prolifération et les règles de l'AIEA sur l'usage pacifique de l'énergie nucléaire. C'est un grand pas vers la normalisation totale de la situation autour de l'Iran. Nous soutenons activement ces avancées, ainsi que toute démarche pour supprimer les obstacles artificiels à la communication internationale et à la participation de tout État à la vie internationale.
Je considère les Accords de Minsk du 12 février 2015 comme un immense exploit. Au cours de toute la période qui a suivi, nous nous sommes efforcés de régler le conflit en Ukraine en nous appuyant sur la mise en œuvre des engagements contenus dans ces accords. Comme vous le savez, tous n'ont pas été remplis - loin de là. Notamment ceux qui concernent les engagements de Kiev d'établir un dialogue direct avec les républiques autoproclamées de Donetsk et Lougansk pour régler les aspects politiques de la crise ukrainienne. Il a donc été décidé de poursuivre ce travail en 2016. Mais les tâches fixées dans les textes de Minsk restent inchangées. Nous continuerons d'exiger leur respect rigoureux conformément aux accords supplémentaires et aux efforts entrepris en particulier dans le cadre des réunions entre les chefs d’État du Quartet Normandie. D'une manière générale, nous resterons attachés à une solution globale et exclusivement pacifique à la crise ukrainienne, nous continuerons de contribuer à ce que les Ukrainiens rétablissent l'entente nationale et reprennent la voie d'un développement normal durable.
Notre ligne a contribué en 2015 à une meilleure compréhension, par tous les acteurs internationaux, de l'absence d'alternative à une large coopération pour une recherche conjointe de sorties aux situations de crise - malgré l'accumulation d'actes connus de politique de confrontation de certains de nos partenaires et la multiplication des problèmes dans les affaires mondiales. Le processus évolue lentement et difficilement. La volonté de refréner la Russie est toujours présente, alors même que cette ligne devrait être depuis longtemps reléguée aux archives de l'histoire. On continue d'essayer d'obtenir des profits unilatéraux et même de nous punir pour notre politique étrangère indépendante.
Bien sûr, nous en tenons et en tiendrons compte dans nos actions. Nous ne l'avons pas choisi. Nous sommes prêts à coopérer étroitement et de manière constructive avec nos partenaires occidentaux, y compris l'Europe et les USA, et sommes ouverts à un développement progressif de la coopération. Mais seulement et exclusivement sur une base d'équité et de profit réciproque sans ingérence dans les affaires intérieures de l'un ou de l'autre et en respectant les intérêts fondamentaux de chaque partie.
Nos collègues occidentaux disent parfois que les affaires avec la Russie ne reviendront pas à la normale. C'est vrai: personne n'essaiera plus de nous imposer des accords prenant en compte avant tout les intérêts de l'UE ou des USA, tout en nous affirmant que cela ne nuira pas à nos intérêts. Cette histoire est révolue. Aujourd'hui en commence une autre qui ne pourra évoluer que sur la base de l'équité et des autres principes du droit international.
Pour l'instant, nous constatons qu'une ligne pas du tout constructive et même dangereuse continue d'être appliquée vis-à-vis de la Russie - je veux parler notamment du renforcement du potentiel militaire de l'Otan à proximité de nos frontières, de la mise en place des segments européens et asiatiques du bouclier antimissile américain auquel participent les pays européens et d'Asie du Nord-Est. Nous considérons ces actes comme déstabilisants et sans perspective. Des tentatives de reconsidérer cette situation sont bien entreprises mais le succès n'est pas impressionnant. Par exemple, un "groupe de sages" a été créé il y a un an à l'OSCE qui devait préparer des recommandations pour faire renaître l'esprit de l'Acte final d'Helsinki et revenir aux principes d'une sécurité égale et indivisible. Malheureusement, cela n'a donné aucun résultat. Les experts occidentaux ont soutenu la ligne officielle de leurs gouvernements visant à refréner la Russie, c'est pourquoi notre expert a dû se distancer de ce document. Cette bonne idée n'a finalement rien donné de sensé. Néanmoins, nous espérons que l'OSCE n'est pas une organisation complètement perdue: elle travaille activement en Ukraine, a reçu un "second souffle" - elle a des chances répondre à sa vocation initiale. Nous espérons que la recherche d'approches réellement collectives et équitables de la mise en œuvre des idéaux de sécurité européenne globale va tout de même commencer.
Dans le cadre de notre activité diplomatique, la tâche de renforcer la présence humanitaire internationale de la Russie et le soutien aux compatriotes russes à l'étranger occupe une place prioritaire. Nous accordons une attention particulière au dialogue avec les ONG, les milieux académiques, les entreprises russes, la société civile dans l'ensemble et à la coopération avec les médias. Selon les statistiques, le Ministère russe des Affaires étrangères est toujours en deuxième place en matière d'activité et d'ouverture médiatique, c'est-à-dire que nous avons encore du travail. J'espère que la conférence de presse d'aujourd'hui nous aidera à avancer sur l'ouverture médiatique.
... Lire la suite :
A l'occasion de cette conférence de presse consacrée au bilan de l'année 2015, nous répondrons à vos questions sur les événements d'actualité.
L'année a été difficile. On s'en souviendra certainement comme celle d'une concurrence globale renforcée pour influer sur la formation d'un nouveau système international.
A cet égard, deux approches opposées ont prédominé: d'une part les tentatives de freiner la formation d'un système international multipolaire plus juste, de maintenir sa domination dans les affaires mondiales, d'imposer aux autres sa volonté; et de l'autre une aspiration de plus en plus grande à orienter cette concurrence dans une direction plus civilisée et faire de la lutte contre les défis communs une priorité.
La situation économique mondiale ne s'est pas stabilisée - pratiquement tous les pays l'ont senti, y compris la Russie. Le Président russe Vladimir Poutine en a parlé en détail, tout comme les membres du gouvernement russe. Malgré ce contexte économique, nous avons constaté que certains tentaient de défendre leurs propres intérêts au détriment de ceux des autres, de créer des alliances commerciales et économiques fermées, de morceler l'espace économique mondial - autrement dit un aspect de démondialisation était présent.
Des campagnes médiatiques intensives se sont poursuivies. Vous les connaissez probablement mieux que les autres. Dans un certain nombre de cas, nous avons assisté à de véritables guerres médiatiques avec des tentatives d'empêcher la diffusion d'informations ou de points de vue alternatifs sur les processus en cours. Parfois, des mesures drastiques ont été employées allant jusqu'à l'interdiction directe d'exercer la profession de journaliste. Vous êtes au courant également de ces cas.
De nombreux conflits graves se sont poursuivis et se sont aggravés – en Syrie, en Irak, au Yémen, en Libye et en Ukraine. Plusieurs pays d'Afrique souffrent toujours d'instabilité. Tout cela mis ensemble forme ce que j'appellerais des "paysages de crise", auxquels il faut encore ajouter les risques d'une hausse des tensions interconfessionnelles et d'un approfondissement des fractures intercivilisationnelles, ce qui est extrêmement dangereux pour notre civilisation.
Dans le même temps, la menace terroriste s'est renforcée plus que jamais. Daech a proclamé un "califat" et d’autres organisations extrémistes ont mis la main sur de grands territoires en Syrie et en Irak. Ils ont également cherché - non sans succès dans certains cas - à s’installer dans d’autres pays, notamment en Libye, en Afghanistan et dans plusieurs pays d’Afrique noire. Nous avons été témoins d’attentats inhumains contre des citoyens de Russie, d’Europe, du Moyen-Orient, d’Afrique, des USA et d’Asie qui ont provoqué un exode, y compris sur le territoire de l’UE. Comme nous le savons, les terroristes projettent et parlent ouvertement de leurs plans de créer un califat "du Portugal au Pakistan". C’est une menace réelle non seulement pour la sécurité régionale, mais également internationale.
Dans ces conditions, la Russie a cherché à agir activement comme membre du Conseil de sécurité des Nations unies. En tant que l'un des plus grands États du monde, elle a agi non seulement pour défendre ses intérêts nationaux, mais également en pleine conscience de sa responsabilité pour la situation dans le monde.
Nos efforts se sont centrés sur la promotion de l'initiative du Président russe Vladimir Poutine pour la formation d'une large coalition antiterroriste sur la base du droit international et sous l'égide de l'Onu. Les actions des forces aérospatiales russes, à la demande du gouvernement syrien, ont réellement permis de renverser la situation dans ce pays et d'assurer une réduction des territoires contrôlés par les terroristes. Dans le même temps notre implication a éclairci la situation: on a vu qui combattait vraiment les terroristes et qui était complice, qui essayait de les utiliser à ses propres fins.
Notre participation active à la lutte antiterroriste a contribué à l'adoption de plusieurs résolutions importantes au Conseil de sécurité des Nations unies, visant à stopper le financement du terrorisme et le phénomène des combattants terroristes étrangers – les résolutions 2199 et 2253. Nous cherchons à faire en sorte qu'elles soient consciencieusement appliquées et, ce qui est tout aussi important, nous exigeons des rapports détaillés du Secrétariat de l'Onu pour savoir qui remplit ses engagements dans le cadre de ces documents et comment.
Le terrorisme ne pourra pas être vaincu par la seule voie militaire. Il est nécessaire de combiner les actions armées avec des processus politiques pour régler les conflits. Il faut aussi prendre des mesures visant à empêcher l'usage de l'infrastructure économique prise par les terroristes, comme l'a fait Daech en Irak et en Syrie - qui fournissait du pétrole de contrebande et d'autres produits en Turquie. Il est également important de penser au rétablissement économique des pays victimes quand la menace terroriste sera écartée, ainsi qu'à la lutte contre l'idéologie extrémiste.
En septembre 2015, quand la Russie présidait le Conseil de sécurité des Nations unies, nous avons organisé une réunion spéciale au niveau des ministres des Affaires étrangères pour mener une analyse complexe de toutes les menaces et mesures à engager pour les surmonter au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. C'était une discussion intéressante. Je pense que cette discussion des possibilités d'actions stratégiques et globales - et pas au cas par cas - doit être poursuivie au Conseil de sécurité des Nations unies.
Nous avons très activement contribué à l'organisation de la réunion de Genève en 2012 et à l'adoption du Communiqué de Genève du 30 juin 2012, ainsi qu'à la formation du Groupe international de soutien à la Syrie et au lancement du Processus de Vienne approuvé par la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations unies, qui doit être rigoureusement respectée. Je suis convaincu que vous me poserez encore des questions sur les détails de ce processus et je suis prêt à fournir des commentaires plus détaillés.
Le Président russe Vladimir Poutine a déclaré plusieurs fois qu'il était possible de trouver des solutions aux problèmes les plus complexes en s'appuyant sur le droit international et en respectant la diversité culturelle et civilisationnelle du monde contemporain, ainsi que le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes.
Nous partons du fait qu'au XXIe siècle, la coopération multilatérale ne peut être construite que sur la base d'une véritable équité, de la prise en compte mutuelle des intérêts, d'un travail conjoint pour des objectifs communs. C'est ainsi que fonctionnent déjà les structures d'intégration de l'espace postsoviétique, y compris l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), l'Union économique eurasiatique (UEE) et la Communauté des États indépendants (CEI). Le travail des Brics et de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS), dont les sommets se sont tenus en juillet 2015 à Oufa, repose sur les mêmes principes.
Quand nous travaillions sur les processus d'intégration dans l'espace postsoviétique, nous ne les avons pas opposés pas à d'autres efforts d'intégration - ce qui a été répété haut et fort par les autorités russes. Nous sommes prêts à travailler à l'harmonisation des processus d'intégration et à la construction de ponts, notamment entre l'Europe, l'Eurasie et la région Asie-Pacifique. L'année dernière a été conclu un important accord de libre-échange entre l'UEE et le Vietnam, et des dizaines d’autres États souhaiteraient signer de telles ententes. Nous avons trouvé un accord de principe sur le rapprochement de l'UEE et du projet chinois de "Ceinture économique de la Route de la soie", ce qui offre de très larges opportunités.
Hormis le développement progressif de nos relations de partenariat stratégique et de coopération dans divers domaines avec la Chine, nous avons renforcé notre partenariat stratégique avec l'Inde, le Vietnam et d'autres pays de la région Asie-Pacifique. Nous avons participé activement à l'activité des mécanismes multilatéraux dans cette région.
Des perspectives supplémentaires de coopération s'ouvrent depuis l'initiative du Président russe Vladimir Poutine de lancer avec nos partenaires de l'UEE des consultations avec les membres de l'OCS et de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ANASE) concernant la formation d'un éventuel partenariat économique. Toutes ces questions seront à l'ordre du jour du sommet ANASE-Russie à Sotchi en mai 2016, qui sera consacré au 20e anniversaire de nos relations avec l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est.
Le développement de notre coopération avec l'Amérique latine et les Caraïbes, l'Afrique, les unions et les structures régionales qui existent sur ces continents continue. En particulier, nos contacts traditionnels et étroits se renforcent avec l'Union africaine, la Ligue arabe, l'Organisation de coopération islamique (OCI), la Communauté d’États latino-américains et caribéens (Celac).
Guidée par les principes d'équilibre des intérêts, de la primauté du droit international et du rôle central de l'Onu, la diplomatie russe a contribué au succès des efforts collectifs sur plusieurs questions primordiales de l'ordre du jour international.
Je voudrais noter que l'an dernier s'est achevée la procédure de destruction du potentiel militaro-chimique syrien et qu'un accord sur le programme nucléaire iranien a été conclu. Les sanctions du Conseil de sécurité des Nations unies et du Conseil des gouverneurs de l'AIEA vis-à-vis de l'Iran ont été suspendues il y a quelques jours, ce qui marque le début de la mise en œuvre du Plan d'action global commun appelé à garantir la nature exclusivement pacifique du programme nucléaire iranien en parfaite conformité avec le Traité de non-prolifération et les règles de l'AIEA sur l'usage pacifique de l'énergie nucléaire. C'est un grand pas vers la normalisation totale de la situation autour de l'Iran. Nous soutenons activement ces avancées, ainsi que toute démarche pour supprimer les obstacles artificiels à la communication internationale et à la participation de tout État à la vie internationale.
Je considère les Accords de Minsk du 12 février 2015 comme un immense exploit. Au cours de toute la période qui a suivi, nous nous sommes efforcés de régler le conflit en Ukraine en nous appuyant sur la mise en œuvre des engagements contenus dans ces accords. Comme vous le savez, tous n'ont pas été remplis - loin de là. Notamment ceux qui concernent les engagements de Kiev d'établir un dialogue direct avec les républiques autoproclamées de Donetsk et Lougansk pour régler les aspects politiques de la crise ukrainienne. Il a donc été décidé de poursuivre ce travail en 2016. Mais les tâches fixées dans les textes de Minsk restent inchangées. Nous continuerons d'exiger leur respect rigoureux conformément aux accords supplémentaires et aux efforts entrepris en particulier dans le cadre des réunions entre les chefs d’État du Quartet Normandie. D'une manière générale, nous resterons attachés à une solution globale et exclusivement pacifique à la crise ukrainienne, nous continuerons de contribuer à ce que les Ukrainiens rétablissent l'entente nationale et reprennent la voie d'un développement normal durable.
Notre ligne a contribué en 2015 à une meilleure compréhension, par tous les acteurs internationaux, de l'absence d'alternative à une large coopération pour une recherche conjointe de sorties aux situations de crise - malgré l'accumulation d'actes connus de politique de confrontation de certains de nos partenaires et la multiplication des problèmes dans les affaires mondiales. Le processus évolue lentement et difficilement. La volonté de refréner la Russie est toujours présente, alors même que cette ligne devrait être depuis longtemps reléguée aux archives de l'histoire. On continue d'essayer d'obtenir des profits unilatéraux et même de nous punir pour notre politique étrangère indépendante.
Bien sûr, nous en tenons et en tiendrons compte dans nos actions. Nous ne l'avons pas choisi. Nous sommes prêts à coopérer étroitement et de manière constructive avec nos partenaires occidentaux, y compris l'Europe et les USA, et sommes ouverts à un développement progressif de la coopération. Mais seulement et exclusivement sur une base d'équité et de profit réciproque sans ingérence dans les affaires intérieures de l'un ou de l'autre et en respectant les intérêts fondamentaux de chaque partie.
Nos collègues occidentaux disent parfois que les affaires avec la Russie ne reviendront pas à la normale. C'est vrai: personne n'essaiera plus de nous imposer des accords prenant en compte avant tout les intérêts de l'UE ou des USA, tout en nous affirmant que cela ne nuira pas à nos intérêts. Cette histoire est révolue. Aujourd'hui en commence une autre qui ne pourra évoluer que sur la base de l'équité et des autres principes du droit international.
Pour l'instant, nous constatons qu'une ligne pas du tout constructive et même dangereuse continue d'être appliquée vis-à-vis de la Russie - je veux parler notamment du renforcement du potentiel militaire de l'Otan à proximité de nos frontières, de la mise en place des segments européens et asiatiques du bouclier antimissile américain auquel participent les pays européens et d'Asie du Nord-Est. Nous considérons ces actes comme déstabilisants et sans perspective. Des tentatives de reconsidérer cette situation sont bien entreprises mais le succès n'est pas impressionnant. Par exemple, un "groupe de sages" a été créé il y a un an à l'OSCE qui devait préparer des recommandations pour faire renaître l'esprit de l'Acte final d'Helsinki et revenir aux principes d'une sécurité égale et indivisible. Malheureusement, cela n'a donné aucun résultat. Les experts occidentaux ont soutenu la ligne officielle de leurs gouvernements visant à refréner la Russie, c'est pourquoi notre expert a dû se distancer de ce document. Cette bonne idée n'a finalement rien donné de sensé. Néanmoins, nous espérons que l'OSCE n'est pas une organisation complètement perdue: elle travaille activement en Ukraine, a reçu un "second souffle" - elle a des chances répondre à sa vocation initiale. Nous espérons que la recherche d'approches réellement collectives et équitables de la mise en œuvre des idéaux de sécurité européenne globale va tout de même commencer.
Dans le cadre de notre activité diplomatique, la tâche de renforcer la présence humanitaire internationale de la Russie et le soutien aux compatriotes russes à l'étranger occupe une place prioritaire. Nous accordons une attention particulière au dialogue avec les ONG, les milieux académiques, les entreprises russes, la société civile dans l'ensemble et à la coopération avec les médias. Selon les statistiques, le Ministère russe des Affaires étrangères est toujours en deuxième place en matière d'activité et d'ouverture médiatique, c'est-à-dire que nous avons encore du travail. J'espère que la conférence de presse d'aujourd'hui nous aidera à avancer sur l'ouverture médiatique.
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Ministère des affaires étrangères de la Fédération de Russie
Ukraine/Novorossia : Reportage-choc sur les exactions de l'armée ukrainienne
Les résidents des localités du Donbass, situées sur les territoires contrôlés par Kiev, ont depuis le début du conflit rapporté des faits flagrants de pillage par les militaires de l'armée ukrainienne et par les paramilitaires des bataillons de volontaires. Les maisons sont littéralement mises à sac, même les prises, les interrupteurs et les câbles electriques sont arrachés. Ces pratiques sont tellement répandues et ce sujet est tellement douloureux, que les chaînes ukrainiennes commencent à en parler. L'équipe de tournage de la chaîne ukrainienne ICTV a tenté, non sans mal à cause de l'obstruction faite par les soldats ukrainiens qui y stationnent, de filmer à Vodiané, au nord-ouest de Donetsk.
Trad. : Thalie Thalie
mardi 26 janvier 2016
Pour une Europe de l'Atlantique à l'Oural - Les relations franco-soviétiques (1956-1974)
Ancien directeur du développement international à la Fondation Robert Schuman, Gaël-Georges Moullec est un spécialiste du mouvement communiste international et de l’histoire de l’URSS et de la Russie. Dans « Pour une Europe de l’Atlantique à l’Oural », l’auteur se base sur des archives russes récemment ouvertes au public. Grâce à une documentation inédite, se dessinent sous nos yeux les relations entre la France et l’Union soviétique dans la période charnière de 1956 à 1974.
http://www.tvlibertes.com/
La politique du général de Gaulle vis-à-vis de l'Union soviétique obéissait à trois axes majeurs : aspiration à l'indépendance et à la grandeur de la France, importance de la Russie et de sa place dans le monde, car la " Sainte Russie " éternelle était, aux yeux du Général, " Bien plus forte que toutes les théories et tous les régimes ". Dès son arrivée au pouvoir, de Gaulle entreprend de rendre à la France son prestige et de la libérer de l'emprise étrangère, ce qui correspondait aux aspirations des dirigeants soviétiques visant à développer des relations égales et privilégiées avec les pays d'Europe occidentale, tout en jouant des divergences préexistantes entre la France et l'Allemagne, comme entre les Alliés au sein de l'Alliance atlantique.
Durant les deux mandats du Général, les relations entre les deux pays évoluent en fonction de leurs intérêts géopolitiques qui devaient tenir une place prépondérante dans la construction d'un monde futur non encore qualifié de " multipolaire ". Mais aussi dans la construction européenne dont la Russie aurait dû être un élément indispensable et dont on mesure désormais à quel point l'absence nuit à une Europe aujourd'hui en déconstruction.
D'où la célèbre formule du général de Gaulle aussi incomprise que critiquée : " de l'Atlantique à l'Oural ". Mû par l'intérêt supérieur de l'Etat, il put, en quelques années, redonner à son pays un statut de puissance mondiale, libérée de toute présence étrangère sur son territoire, indépendante dans ses actes au sein d'un monde occidental dominé sans partage par les Etats-Unis depuis la fi n de la Seconde Guerre mondiale.
Durant les onze années de pouvoir gaulliste, des contacts " tout azimut " se développent avec l'Union soviétique, coopération stratégique et active que les successeurs du Général - à commencer par Georges Pompidou - remirent en question. Peu à peu, en effet, disparut la grandeur gaullienne qui laissa place au pragmatisme traditionnel d'une France qui, croyant gagner au jeu de l'Europe, renonçait peu-à-peu à toute chance de trouver une place de choix entre les deux Grands.
Pour une Europe de l'Atlantique à l'Oural - Les relations franco-soviétiques (1956-1974)
jeudi 21 janvier 2016
Quelle est la situation économique dans le Donbass ?
Rostislav Ischenko , politologue ukrainien et russe, ex-conseiller ukrainien, Président du Centre d'analyse systémique et de prévisions, vit en Russie depuis la coup d'état de 2014.
Trad. Thalie Thalie
dimanche 17 janvier 2016
Bassam Tahhan : "L'Arabie Saoudite, dindon de la farce !"
Le professeur Bassam Tahhan, politologue franco-syrien, répond aux questions de l'Agence Info Libre. Une vidéo enregistrée le mercredi 13 janvier 2016 :
jeudi 14 janvier 2016
Jacques Clostermann : "Demain, les combattants français dans le Donbass seront connus"
L’homme politique français Jacques Clostermann a tenu une conférence de presse à Donetsk, le 13 janvier, avec des volontaires français qui ont rejoint les combattants de Donetsk. La rencontre avec les journalistes est venue clôturer la visite d’une délégation française s’étant déplacée dans la région pour étudier les crimes commis par l’Ukraine à l’encontre du peuple du Donbass.
La délégation française a inspecté l'aéroport de Donetsk, lors de sa mission d'observation dans l'est de l'Ukraine le 12 janvier. L'aéroport a été le lieu des combats les plus prolongés et les plus féroces de l’ensemble du conflit ukrainien.
mercredi 13 janvier 2016
Erwan Castel : "Le Donbass, avant tout une aventure humaine"
Erwan Castel, le chef du bataillon des volontaires internationaux de la République Populaire de Donetsk est interrogé ici par la presse russe sur son engagement au service de la population du Donbass et l'expérience de sa rencontre avec celle-ci.
Entretien en français avec traduction russe
Par ailleurs :
Des sources de la milice du Donbass affirment que les forces de Kiev bombardent au mortier l'aéroport de Donetsk
Le bombardement aurait été menée à l'aide de mortiers de 120 mm et certains des obus sont tombés sur le centre Volvo situé non loin de l'aérogare...
Source : http://tass.ru/en/world/849441
lundi 11 janvier 2016
Syrie : Qui affame vraiment la population de Madaya ? (MàJ)
Sa photo a servi pour plusieurs faux articles, tantôt présentée comme une jeune syrienne en Jordanie, tantôt comme une palestinienne bloquée à Madaya |
Photo de Marianna en 2014 |
Marianna Aujourd'hui |
Ses parents ont fait publier une vidéo (voir ci-dessous) pour démentir les rumeurs et montrer que leur petite fille n'a rien à voir dans tout ça...
Vidéo où Marianna dément elle-même etre une victime de la "famine de Madaya"
Quelques-uns des montages de propagande sur la soit-disant famine de Madaya. (cliquez sur l'image pour l’agrandir) |
En Réalité,
Les camions d'aide humanitaire du gouvernement syrien, du Croissant Rouge et de l'ONU sont
entrés dans la localité de Madaya. Le problème va être de veiller à ce
que l'aide atteigne bien la population et ne soit pas détournée par les
"rebelles modérés" pour etre revendue à prix d'or aux pauvres civils comme
ils l'ont fait avec les convois d'aide précédents du gouvernement de
Damas et dont témoignent les habitants de la ville dans la vidéo ci-dessous :
(activer les Sous-titres en français en bas à droite de la vidéo)
Mise A Jour (12.01) :
Les premiers camions d’aide humanitaire sont arrivés dans la ville
syrienne assiégée de Madaya. Mais il n’est pas dit que les civils
puissent en profiter car les 600 rebelles réfugiés dans la ville
pourraient bien faire main basse sur la nourriture. (VOST FR)
(1)
dimanche 10 janvier 2016
La politique de la France vis-à-vis de la Syrie expliquée par Frédéric Pichon
Frédéric Pichon nous livre pour le site stratpol une analyse au bazooka de la diplomatie française dans le dossier syrien, "fiasco absolu" selon lui. Il cite en particulier les propos du MAE Laurent Fabius en 2012 selon lesquels "Bachar El Assad ne mérite pas d’être sur terre", propos qui auraient incités de jeunes européens à partir faire le jihad en Syrie d'après leurs propres avocats.
Frédéric PICHON est diplômé d'arabe et docteur en Histoire contemporaine. Ancien élève de l'IEP de Paris, il a vécu à Beyrouth et séjourne régulièrement au Proche-Orient depuis 2002, en particulier en Syrie. Il enseigne la Géopolitique en classes préparatoires. Auteur d'une thèse sur la Syrie, il est chercheur associé à l'Equipe Monde Arabe Méditerranée de l'Université François Rabelais (Tours). Consultant médias pour la crise syrienne et le Moyen-Orient, il donne régulièrement des conférences sur les sujets en lien avec la géopolitique de la région.
samedi 9 janvier 2016
Charlie Hebdo sans filtre par Denis Robert
Interview de Denis Robert par Thinkerview
Thèmes abordés :
Cavanna, Charlie Hebdo, Usurpateurs, Philippe Val, Denis Robert, Attentats, Traitement de l'information, Terrorisme, Etat de urgence, Education, Confiance dans l'information, Prédicateur, responsabilité de l'état, Krishnamurti, conseils, Naomi Klein
Avril 1945, quand les bombardiers US inauguraient le napalm en France
Le 15 Avril 1945, le futur grand historien américain Howard Zinn participe au bombardement de Royan au moyen des toutes nouvelles bombes au napalm, ce qu'il découvrira plus tard et dont il témoignera dans sa célèbre "histoire populaire des États-Unis".
Extrait du film : Howard Zinn, Une Histoire Populaire Américaine de Olivier Azam et Daniel Mermet :
Les déboires d'un étudiant congolais en Ukraine
Cet étudiant congolais de l'Université de Lougansk (RPL) raconte comment il a été traité lors de son passage sur le territoire ukrainien pour rejoindre la République de Lougansk afin de reprendre ses études...
Trad. Thalie x 2
Xavier Moreau : Ukraine, le grand virage à l’Ouest
Signé en 2014, l’accord d’association entre l’Union européenne et l’Ukraine est entré en vigueur depuis le 1er janvier de cette année.Trois ans après la « révolution du Maïdan », L’Ukraine accélère son virage à l’Ouest au grand détriment de son grand voisin russe. Est-ce un échec pour Vladimir Poutine qui voit se dresser, face à lui, un président ukrainien qui affirme qu’il est prêt à payer « le prix pour la liberté et en faveur du choix européen » ?
Xavier Moreau est un analyste installé en Russie depuis 14 ans. Il est l'un des intervenants principaux du site d'analyses politico-stratégiques stratpol.com.
TV Libertés
jeudi 7 janvier 2016
Entretien avec Alexandre Orlov, Ambassadeur de Russie (Janvier 2016)
Un entretien réalisé par la web tv Thinkerview
Thèmes abordés :
Géopolitique, Russie, Terrorisme, Syrie, USA, France, Allemagne, Union Européenne, Arabie Saoudite, Qatar, Turquie Iran, Jordanie, Intérêts Américains, OTAN, Ukraine, Fabius, Hollande, Sanctions économique, DAESH, politique de diversification, Agriculture, COP21, Président du Club des Ambassadeurs, Accords de Minsk, Multiconfessionnelle, Islam radicale, Bataclan, Beslan, Guerre de Tchétchénie, Etat Islamique, Imam de France, Complices de Daesh, Trafique de pétrole, Nucléaire, Espace, Académie des Sciences, Passage Arctique, Missile S400, Wikileaks, Trahison, Indépendance de la France, IFRI, Nucléaire Civil Saoudien, Prix Nobel de Littérature, Sanctions Banques Françaises, Territoire Kurde, l'affaire des Mistral, Amitié et contact entre les hommes.
Myret Zaki : Quelles surprises nous réserve 2016?
Myret Zaki, journaliste économique suisse romande, rédactrice en chef, depuis 2014, après avoir été rédactrice en chef adjointe du magazine économique Bilan, prévoit sans grande surprise, une année 2016 peu enthousiasmante sur fond de crises multiples :
"2016, une année perdue? Les indicateurs annoncent le retour du mot qui commence par "R", à savoir la récession. Si les politiques monétaires resteront hyperaccomodantes, ce sera en effet pour cause de ralentissement global de la croissance, voire d'une récession "Made in USA". Perspectives moroses donc pour 2016, qui voit s'essouffler les politiques de taux zéro menées depuis 2009, tandis que les pays émergents ne prendront toujours pas la relève, en raison de prix des matières premières déprimés et de la poursuite de la normalisation de la croissance chinoise."
mercredi 6 janvier 2016
Syrie : La vidéo-choc d'une prétendue "université du terrorisme" dévoilée par Sky News
Prototype de voiture radio-guidée mis au point à Racca selon Sky News |
Si l'on se fie à cette vidéo, les scientifiques de EI auraient mis au point des moyens pour adapter les pièces électroniques de carcasses de voitures dans le but de concevoir des voitures télécommandées destinées à remplacer les pilotes d'attaque-suicides, avec même des mannequins ultra-sophistiqués sensés déjouer les systèmes de détection thermiques.
Les images montrent également le reconditionnement d'anciens missiles air-air thermo-guidés en missiles sol-air capables de détruire des avions de ligne grâce à la production d'une pile thermique artisanale considérée comme un "exploit virtuellement impossible à réaliser sans une infrastructure militaire".
Le Major Chris Hunter, un ancien spécialiste des bombes dans les forces spéciales et conseiller de l'armée britannique, s'est déclaré "choqué" par certains des développements révélés dans ces vidéos."Je pense que c'est l'une des découvertes de renseignement les plus importantes concernant Daesh." a-t-il déclaré.
AVERTISSEMENT :
Cette vidéo est à considérer avec prudence étant donné la source (Sky News) et les évidentes visées propagandistes de EI. Nous la diffusons ici pour information puisqu'elle a été déjà produite et diffusée sur un média de masse britannique, mais nous ne garantissons pas l'authenticité des informations qu'elle contient.
Jean Claude Guillebaud : "En moyenne, les drones US tuent soixante civils pour un terroriste"
Napoléon à la bataille de Borodino : 75 000 morts et blessés en dix heures. |
"Il faut bien comprendre que nous, Européens, sommes en paix depuis soixante-dix ans, ce qui représente deux générations. Cela n’était pas arrivé depuis au moins deux siècles ! Du coup, nous nous sommes tellement habitués à la paix, que nous avons fini par croire qu’elle était l’état naturel de toute société."
herodote.net
dimanche 3 janvier 2016
Frédéric Pichon explique la position russe sur le dossier syrien
Frédéric PICHON est diplômé d'arabe et docteur en Histoire contemporaine. Ancien élève de l'IEP de Paris, il a vécu à Beyrouth et séjourne régulièrement au Proche-Orient depuis 2002, en particulier en Syrie. Il enseigne la Géopolitique en classes préparatoires. Auteur d'une thèse sur la Syrie, il est chercheur associé à l'Equipe Monde Arabe Méditerranée de l'Université François Rabelais (Tours). Consultant médias pour la crise syrienne et le Moyen-Orient, il donne régulièrement des conférences sur les sujets en lien avec la géopolitique de la région.
stratpol.com
samedi 2 janvier 2016
Mortal Kombat Ukraine IX : Avakov Vs Saakashvili (La vidéo du jeu!)
Un des épisodes majeurs de l'Histoire politique ukrainienne de ce siècle s'est déroulé en 2015 (voir la vidéo). Un nouvel opus (le neuvième) du célèbre jeu vidéo ukrainien "Political Mortal Kombat" lui est désormais consacré. Nul doute qu'il a fleuri au pieds des sapins de Noël d'Ukraine pour le plus grand bonheur de tous les bons petits ukrainiens le 25 décembre dernier...
Les vœux d'Alexandre Zakhartchenko, Chef de la République Populaire de Donetsk
Les vœux du chef de la RPD (Trad. Thalie Thalie) :
“Chers amis!
2015 touche à sa fin. Pour chacun d'entre nous, cela a été une année hautement historique et emblématique. La République populaire de Donetsk a fait les premiers pas sur le chemin de sa création et de son développement. Chacun d'entre nous a fait les efforts nécessaires pour s'assurer que notre république devienne un état distinct, indépendant et prospère. Cette transformation a eu lieu devant nos yeux.
Durant l'année écoulée, nous avons réussi à accomplir de grandes choses. Nous avons pris les armes pour défendre notre droit à être libres. Nous relevons notre économie et notre industrie des ruines de la guerre. Nos entreprises bourdonnent de nouveau, remplissant le trésor d'état. Aujourd'hui, notre république paie tous les salaires du secteur public, les aides sociales, les bourses scolaires et les retraites. Nous avons reconstruit les logements détruits lors des bombardements. Les habitants sont déjà réinstallés dans de nouveaux logements. Nous construisons de nos propres mains un pays fort et libre, où tout est fait dans l'intérêt du peuple.
Je suis sûr que la Nouvelle Année nous apportera de nouvelles victoires et de nouvelles réussites, même si nous devons faire face à d'énormes défis! Nous avons fait les premiers pas, mais nous avons encore un long chemin à parcourir sur la voie du redressement, sur notre chemin vers le développement. Je vous souhaite d'être toujours un peuple courageux, inébranlable et fier! J'espère que la flamme de la liberté et de l'indépendance, et que l'esprit qui caractérise le Donbass resteront toujours présents dans votre cœur!
Je souhaite que l'année à venir soit meilleure que celle qui se termine! Laissez les rires retentir souvent dans vos maisons et laissez la bonne humeur y régner, laissez toute la tristesse et le chagrin loin de vous, de votre famille et de ceux que vous aimez! Que la paix soit sur vous; je vous souhaite une bonne santé et toute la joie possible!
Bonne année et joyeux Noël!"
Transcription Via DONI Press
2016 : Les vœux du Président Poutine
Le 31 décembre, le président russe s’est livré à la traditionnelle allocution de la présentation de ces vœux pour le peuple Russe. L’occasion pour Vladimir Poutine de rappeler la cohésion nécessaire pour surmonter tout type d’épreuve.
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