L'ancien Premier ministre Dominique de Villepin à son arrivée à une conférence sur le rôle des puissances occidentales en Afghanistan, le 1er fevrier 2010 à Paris
Lors d'un débat public, hier soir à SciencesPo, organisé par l'association Jeune République, Dominique de Villepin a pris ses distances avec la politique française en Afghanistan. Il a souhaité que s'engage "un processus de retrait" militaire, "énergique, maîtrisé, volontaire", des Occidentaux et fixé la date de 2011. "L'intervention militaire n'est pas la solution, elle est le problème " a-t-il affirmé, car elle est "incomprise" par la population afghane.. "Ma conviction que c'est à la France de porter cette exigence de retrait, c'est à la France à marquer les esprits".
Pour l'ancien Premier ministre, la perspective d'un retrait prochain obligerait le président Karzaï à modifier sa politique, s'il veut survivre et pousserait les puissances régionales à s'impliquer davantage dans le règlement de la crise, si elles veulent éviter le chaos. Faute de ce retrait annoncer, assure Dominique de Villepin, les militaires français resteront comme "le fruit confit sur le gâteau" : "une cible immobile".
Ce retrait militaire ne doit pas être un abandon du pays, affirme l'ancien Premier ministre, qui plaide pour un renforcement de la coopération avec l'Afghanistan.
Intervenant dans ce débat, auquel je participais également aux côtés de Josselin de Rohan, Jean Glavany et Jean-Luc Mélenchon, Dominique de Villepin a, pour la première fois, expliqué que le retrait des forces spéciales, décidé alors qu'il était Premier ministre en 2006, était déjà, dans l'idée de Jacques Chirac, la volonté d'un désengagement militaire. "Les interventions militaires doivent avoir une fin", a-t-il expliqué.
Secret Défense
"Il faut engager un processus de retrait en Afghanistan"
envoyé par clubvillepin. - L'actualité du moment en vidéo.
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