Ils s’appellent «Valérie», «David» ou «Manu». Comme de nombreux Français, ils ont soutenu le mouvement des Gilets jaunes. Et comme de nombreux Gilets jaunes, ils ont été confrontés à un maintien de l’ordre d’une violence inédite. Une violence qui les a marqués dans leur chair. Pour Valérie, tout bascule en janvier 2020 au cours d’une manifestation contre la réforme des retraites à Nantes. Alors que ce rassemblement était autorisé par la préfecture, les forces de l’ordre tentent de disperser le cortège et noient les manifestants sous les gaz lacrymogènes et utilisent des grenades de désencerclement GM2L. C’est le fragment d’un de ces dispositifs, classés dans la catégorie des armes de guerre, qui atteint Valérie. Hospitalisé d’urgence, elle apprend que la tête du déclencheur de la grenade s’est fichée dans son mollet. Pour cette aide-soignante en Ehpad, c’est le début du calvaire : douleurs chroniques, fatigue, perte de mobilité… La vie de cette maman ne sera plus jamais la même. Si Valérie ne place que peu d’espoirs dans le système judiciaire pour obtenir réparation, elle reste mobilisée et prête à défendre ses convictions, même la peur au ventre.
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