La prochaine fois qu'un sarkozyste vous bassine avec le merveilleux gestionnaire qui a sauvé le monde de l'apocalypse financière, rappelez-lui ce mémorable exploit du génie de Neuilly :
La Cour des comptes pointe, dans son rapport annuel publié aujourd'hui,
des erreurs d'appréciations sur la question de la vente d'une partie du
stock d'or de la Banque de France survenue entre 2004 et 2009.
En mai 2004, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Economie, annonce la
vente de 500 à 600 tonnes d'or de la Banque de France sur 5 ans. La
France pourra placer l'argent ainsi dégagé sur des devises et des
placements obligataires, dont les intérêts serviront à réduire la dette.
Une erreur d'appréciation que met en avant la Cour des comptes dans son rapport annuel.
Mauvaise idée
Mauvaise idée : entre 2004 et 2011, le prix moyen de l'once d'or
explose: il est passé de 409,72 dollars à 1 384,21 dollars. D'ailleurs
au même moment, les banques centrales européenne et les banques
centrales des Etats de la Zone euro, ainsi que la banque suisse et la
suédoise Sveriges Riksbank décident de limiter leurs ventes d'or.
20% des réserves d'or bradées
Le stock d'or de la Banque de France passe de 3 000 tonnes en 2004 à 2
445 tonnes fin juillet 2009. Si la France avait vendu ces 572 tonnes
aujourd'hui, elle aurait touché deux fois plus d'argent, soit un montant
supérieur à 18 milliards d'euros.
dimanche 29 avril 2012
samedi 28 avril 2012
Porte dissèque la "culture Canal"
Porte au coeur de la "culture Canal" par asi
A voir, l’émission complète avec Emmanuel Todd et Florian Philippot du FN :
Arrêt sur images (accès payant)
mercredi 25 avril 2012
Jacques Cheminade ne lachera rien
Jacques Cheminade s'adresse aux militants le... par Cheminade2012
Comme nous l'avions prévu et annoncé ici-même via l'article de Christian Tallon, Jacques Cheminade, malgré tout son talent et sa pugnacité, n'a pu faire beaucoup mieux que 0%. 0,25% exactement, soit environ 90.000 libre-penseurs acharnés dont l'esprit critique et l'indépendance à toutes les doxas semblent forgés dans une matière plus dure que le kevlar.
Dans le contexte de vote utile anti-Sarkozy et de déliquescence du débat politique ambiant (voir les "débats" sur le halal et le permis de conduire ou les ridicules clips de campagne du NPA), face à la meute des chiens de garde médiatiques du système, dont par la grâce du sarkozysme, les plus hargneux occupent désormais le service public de l'audio-visuel, avec le discours exigeant et à contre-courant qui est le sien, je pense que personne au monde n'aurait pu faire mieux que Jacques Cheminade.
Reste que l'homme est toujours debout, prêt à continuer le combat et compte présenter 100 candidats aux législatives. Gageons que les dures réalités qui attendent les français d'ici là, leurs ouvriront un peu plus les yeux sur l'oppression du système qu'ils subissent, celui de la City et de Wall Street.
vendredi 20 avril 2012
mardi 17 avril 2012
Le suicide économique de l'Europe
Samedi, le New York Times a parlé d'un phénomène apparemment en plein essor en Europe : les suicides "par crise économique", des gens qui mettent fin à leurs jours par désespoir d'être au chômage et d'être en faillite. Cette histoire était déchirante.
Cependant, je suis convaincu de ne pas avoir été le seul lecteur, surtout parmi les économistes, à me demander si cette histoire, plus que sur des individus, ne portait pas plutôt sur l'apparente détermination des dirigeants européens à commettre un suicide économique pour le continent entier.
Il y a quelques mois, j'avais un peu d'espoir pour l'Europe. Vous vous souvenez peut-être qu'à la fin de l'automne dernier l'Europe semblait sur le point de vivre une crise financière ; mais la Banque Centrale Européenne, l'équivalent européen de la Réserve Fédérale, était venue porter secours au Vieux Continent. Elle avait offert aux banques européennes des crédits à durée indéterminée tant que les obligations des gouvernements européens faisaient office de garantie ; cela avait rassuré les banques et indirectement donné du poids aux gouvernements, et avait mis fin à la panique.
Puis la question fut de savoir si cette décision courageuse et efficace marquerait le début d'une refonte plus générale, si les dirigeants européens utiliseraient cette temporisation créée par la banque centrale pour repenser les mesures qui avaient créé cette situation en premier lieu. Mais ils ne l'ont pas fait. Ils ont plutôt redoublé d'efforts quant à leurs mesures et leurs idées inefficaces. Et il devient de plus en plus difficile de croire que quoi que ce soit les fasse changer d'avis.
Examinons ce qui se passe en Espagne, qui est aujourd'hui l'épicentre de la crise. Peu importe que l'on parle de récession ; l'Espagne est en pleine dépression, avec un taux de chômage de 23,6%, comparable à celui de la Grande Dépression en Amérique, et le chômage des jeunes dépasse les 50%. On ne peut pas continuer ainsi - et c'est précisément cette prise de conscience que tout ceci ne peut pas durer qui fait encore grimper les taux d'emprunts espagnols. En un sens, il n'est pas très important de savoir comment l'Espagne en est arrivée là - mais pour ce que ça vaut, l'histoire espagnole ne ressemble en rien à la morale des fables si populaires parmi les dirigeants européens, notamment en Allemagne. L’Espagne n'était pas dépensière fiscalement parlant - la veille de la crise, elle avait un faible taux d'endettement ainsi que des excédents budgétaires. Malheureusement, elle vivait également une gigantesque bulle immobilière, une bulle rendue possible en grande partie par les prêts faramineux accordés aux banques espagnoles par leurs collègues allemandes. Lorsque la bulle a éclaté, l'économie espagnole s'est retrouvée exsangue ; les problèmes fiscaux de l'Espagne sont la conséquence de la dépression, pas la cause. Néanmoins, l'ordonnance de Berlin et Francfort est, vous l'aurez deviné, encore plus d'austérité fiscale.
Si l'on ne mâche pas ses mots, c'est simplement de la folie. L’Europe vient de vivre plusieurs années de programmes d'austérité drastique et les résultats sont exactement ceux qui étaient attendus par les étudiants en histoire : de telles mesures enfoncent davantage les pays déprimés dans une dépression économique. Et puisque les investisseurs se basent sur l'économie d'un pays lorsqu'ils évaluent sa capacité de remboursement de ses dettes, les programmes d'austérité n'ont même pas fonctionné pour réduire les coûts d'emprunt.
Quelle peut-être l'alternative? Eh bien, dans les années 1930, une époque que l'Europe moderne se met à rejouer dans les moindres détails, la condition essentielle pour la relance était de sortir de l'étalon or. L'équivalent aujourd'hui serait de quitter l'euro et de revenir aux monnaies nationales. L'on pourrait dire que c'est inconcevable et cela serait, en effet, un événement hautement perturbateur, aussi bien sur le plan économique que politique. Mais continuer ainsi, en imposant une austérité toujours plus drastique à des pays qui souffrent déjà d'un chômage digne de la Grande Dépression, c'est tout simplement inimaginable.
Ainsi, si les dirigeants européens voulaient vraiment sauver l'euro, ils chercheraient une alternative. Et la forme que pourrait prendre cette alternative est relativement claire. Le Vieux Continent a besoin de mesures monétaires expansionnistes, sous la forme d'une volonté, clairement affichée, de la part de la Banque Centrale Européenne d'accepter une inflation plus importante ; il a besoin de davantage de mesures fiscales expansionnistes sous la forme de budgets en Allemagne qui compenseraient l'austérité en Espagne et dans d'autres pays troublés en périphérie du Vieux Continent, plutôt que de la renforcer. Même avec de telles mesures, les états européens secondaires seraient face à des années de difficultés. Mais il y aurait, au moins, un espoir de relance.
Cependant, nous assistons plutôt à une inflexibilité totale. En mars, les dirigeants européens ont signé un pacte fiscal qui, dans les faits, impose l'austérité fiscale comme la réponse à tous les maux. Pendant ce temps, les dirigeants de la banque centrale mettent un point d'honneur à mettre l'accent sur la volonté des banques de relever les taux au moindre signe d'augmentation de l'inflation.
Il est donc difficile d'éviter un profond sentiment de désespoir. Plutôt que d'admettre qu'ils se sont trompés, les dirigeants européens semblent déterminés à faire tomber leur économie - et leur société - d'une falaise. Et c'est le monde entier qui en paiera le prix.
Paul Krugman
Il y a quelques mois, j'avais un peu d'espoir pour l'Europe. Vous vous souvenez peut-être qu'à la fin de l'automne dernier l'Europe semblait sur le point de vivre une crise financière ; mais la Banque Centrale Européenne, l'équivalent européen de la Réserve Fédérale, était venue porter secours au Vieux Continent. Elle avait offert aux banques européennes des crédits à durée indéterminée tant que les obligations des gouvernements européens faisaient office de garantie ; cela avait rassuré les banques et indirectement donné du poids aux gouvernements, et avait mis fin à la panique.
Puis la question fut de savoir si cette décision courageuse et efficace marquerait le début d'une refonte plus générale, si les dirigeants européens utiliseraient cette temporisation créée par la banque centrale pour repenser les mesures qui avaient créé cette situation en premier lieu. Mais ils ne l'ont pas fait. Ils ont plutôt redoublé d'efforts quant à leurs mesures et leurs idées inefficaces. Et il devient de plus en plus difficile de croire que quoi que ce soit les fasse changer d'avis.
Examinons ce qui se passe en Espagne, qui est aujourd'hui l'épicentre de la crise. Peu importe que l'on parle de récession ; l'Espagne est en pleine dépression, avec un taux de chômage de 23,6%, comparable à celui de la Grande Dépression en Amérique, et le chômage des jeunes dépasse les 50%. On ne peut pas continuer ainsi - et c'est précisément cette prise de conscience que tout ceci ne peut pas durer qui fait encore grimper les taux d'emprunts espagnols. En un sens, il n'est pas très important de savoir comment l'Espagne en est arrivée là - mais pour ce que ça vaut, l'histoire espagnole ne ressemble en rien à la morale des fables si populaires parmi les dirigeants européens, notamment en Allemagne. L’Espagne n'était pas dépensière fiscalement parlant - la veille de la crise, elle avait un faible taux d'endettement ainsi que des excédents budgétaires. Malheureusement, elle vivait également une gigantesque bulle immobilière, une bulle rendue possible en grande partie par les prêts faramineux accordés aux banques espagnoles par leurs collègues allemandes. Lorsque la bulle a éclaté, l'économie espagnole s'est retrouvée exsangue ; les problèmes fiscaux de l'Espagne sont la conséquence de la dépression, pas la cause. Néanmoins, l'ordonnance de Berlin et Francfort est, vous l'aurez deviné, encore plus d'austérité fiscale.
Si l'on ne mâche pas ses mots, c'est simplement de la folie. L’Europe vient de vivre plusieurs années de programmes d'austérité drastique et les résultats sont exactement ceux qui étaient attendus par les étudiants en histoire : de telles mesures enfoncent davantage les pays déprimés dans une dépression économique. Et puisque les investisseurs se basent sur l'économie d'un pays lorsqu'ils évaluent sa capacité de remboursement de ses dettes, les programmes d'austérité n'ont même pas fonctionné pour réduire les coûts d'emprunt.
Quelle peut-être l'alternative? Eh bien, dans les années 1930, une époque que l'Europe moderne se met à rejouer dans les moindres détails, la condition essentielle pour la relance était de sortir de l'étalon or. L'équivalent aujourd'hui serait de quitter l'euro et de revenir aux monnaies nationales. L'on pourrait dire que c'est inconcevable et cela serait, en effet, un événement hautement perturbateur, aussi bien sur le plan économique que politique. Mais continuer ainsi, en imposant une austérité toujours plus drastique à des pays qui souffrent déjà d'un chômage digne de la Grande Dépression, c'est tout simplement inimaginable.
Ainsi, si les dirigeants européens voulaient vraiment sauver l'euro, ils chercheraient une alternative. Et la forme que pourrait prendre cette alternative est relativement claire. Le Vieux Continent a besoin de mesures monétaires expansionnistes, sous la forme d'une volonté, clairement affichée, de la part de la Banque Centrale Européenne d'accepter une inflation plus importante ; il a besoin de davantage de mesures fiscales expansionnistes sous la forme de budgets en Allemagne qui compenseraient l'austérité en Espagne et dans d'autres pays troublés en périphérie du Vieux Continent, plutôt que de la renforcer. Même avec de telles mesures, les états européens secondaires seraient face à des années de difficultés. Mais il y aurait, au moins, un espoir de relance.
Cependant, nous assistons plutôt à une inflexibilité totale. En mars, les dirigeants européens ont signé un pacte fiscal qui, dans les faits, impose l'austérité fiscale comme la réponse à tous les maux. Pendant ce temps, les dirigeants de la banque centrale mettent un point d'honneur à mettre l'accent sur la volonté des banques de relever les taux au moindre signe d'augmentation de l'inflation.
Il est donc difficile d'éviter un profond sentiment de désespoir. Plutôt que d'admettre qu'ils se sont trompés, les dirigeants européens semblent déterminés à faire tomber leur économie - et leur société - d'une falaise. Et c'est le monde entier qui en paiera le prix.
Paul Krugman
samedi 14 avril 2012
L’ÉCLATEMENT DE LA ZONE EURO : L’INSTANTANÉ
Ce que vous voyez sur ce graphique produit par l’agence de presse Bloomberg, c’est l’éclatement de la zone euro. Sous la ligne horizontale, on voit les sommes qui quittent de mois en mois différents pays tandis qu’au-dessus de la ligne horizontale, on retrouve les mêmes sommes ventilées par pays où ces sommes aboutissent.
Les gagnants : 1. Allemagne, 2. Pays-Bas, 3. Luxembourg
Les perdants (les plus tristes en premier) : 1. Italie, 2. Espagne, 3. Irlande, 4. Grèce, 5. Portugal, 6. Belgique
Le graphique a été produit par la rédaction de Bloomberg à partir des données fournies par les banques centrales des différents pays de la zone euro. Un pays dont l’argent sort, en signale les montants. De même pour un pays qui le reçoit, la réglementation intérieure de la zone euro obligeant le pays receveur de prêter le même montant au pays donneur.
Si des sommes quittent un pays, c’est bien sûr que leurs habitants (riches) craignent de se retrouver du jour au lendemain en possession de lires, pesetas, punts ou Irish pounds, drachmes, escudos, francs belges, dévalués.
Pour donner un ordre de grandeur, en mars, par exemple, 65 milliards d’euros ont quitté l’Espagne.
N.B. : La Suisse n’étant pas dans la zone euro, les mouvements de capitaux vers la Suisse n’apparaissent pas sur le graphique.
PAUL JORION
Cheminade : "France 2 m'a volé mes 16 minutes" (DPDA)
De passage à Lille au lendemain de l'émission Des Paroles et des Actes, Jacques Cheminade s'insurge contre le traitement médiatique que lui a réservé France 2. Propos recueillis par Clément Parrot et Maxime Vaudano pour CampagneEnNord.fr.
jeudi 12 avril 2012
Cheminade : les spéculateurs comptent prendre en otage le prochain président français
Cheminade, le seul candidat qui parle de l'Eurex par masterjuh
Une circulaire publiée le 21 mars dernier (deux jours après l’ouverture officielle de la campagne présidentielle) par la société de bourse Eurex, annonçe qu’elle commercialisera, à partir du 16 avril prochain, un nouveau contrat à terme sur la dette française à long terme, baptisé FOAT (pour French Obligations Assimilables du Trésor).
Ce nouveaux contrat, portant sur un montant de seulement 100 000 euros au minium (joué grâce à une effet de levier de 10 à 20, c’est-à-dire un apport nominal autant de fois plus faible), livrera encore plus la dette française aux marchés financiers spéculatifs.
Alors que les fameux Credit Default Swaps (CDS) étaient le plus souvent réservés à des investisseurs institutionnels disposant d’un minimum de 10 millions de dollars comme ticket d’entrée, les FOATs seront accessibles à des spéculateurs de tout acabit.
Le lancement de ce nouveau produit indique clairement qu’Eurex « anticipe » une importante spéculation sur la dette française dans les mois à venir lui permettant de faire des profits grâce aux juteux frais de commission sur chaque transaction effectuée.
Voilà pour l’explication officielle. Mais pourquoi diantre introduire un contrat de ce type juste une semaine avant l’élection présidentielle ?
Certains milieux financiers auraient-ils décidé d’adresser un message aux candidats en campagne ou de s’équiper d’un nouveau bâton pour tabasser le nouvel arrivant à l’Élysée ?
Cette offensive des spéculateurs arrive au moment où le ton vient d’être donné par l’article France’s Future : a country in denial [L’avenir de la France : un pays dans le déni de la réalité], publié dans la dernière livraison de l’hebdomadaire britannique The Economist, toujours le porte-voix des financiers de la City.
Exhibant un pastiche du tableau de Manet, Le déjeuner sur l’herbe, montrant un Sarkozy et un Hollande décontractés en compagnie d’une belle dénudée, l’article affirme avec force qu’aucun candidat à l’élection présidentielle française n’a le courage d’annoncer directement aux Français le destin fatal qui les attend : une réduction brutale de leur niveau de vie et la fin de tous les acquis sociaux obtenus depuis 1945.
Alors que beaucoup de journalistes s’étonnent de voir Jacques Cheminade s’en prendre à la City, dans son dernier éditorial, le bien-nommé Eric le Boucher, directeur de la rédaction d’Enjeux-Les Echos, annonce qu’il est d’accord avec l’Economist.
A ce titre, il s’énerve forcément contre les candidats qui ont « renoncé à la vérité », et dénonce « le discours maladif d’une Le Pen, d’un Mélenchon ou d’un Cheminade, qui dit exactement comme le Front de gauche avec, en plus, la promesse du "Spoutnik pour tous" ».
Pour Le Boucher, il n’y a que deux conséquences possibles à l’issue du scrutin : la dépression ou la violence : « Nicolas Sarkozy, réélu risque de voir le combat contre lui se déplacer dans la rue. (...) François Hollande n’a pas l’avenir plus rose. Il n’aura pas à choisir entre la Bastille [comprenez le peuple] et la City. La dette a voté : ce sera la City. Il devra imposer à son puissant allié d’extrême gauche d’aller dans le sens churchillien, à l’opposé des fadaises. Ça se passera mal ».
Tout le monde sait, comme cela a été le cas avec Barack Obama en janvier 2008, que le ton d’une nouvelle présidence est donné dès les premiers jours de l’entrée en fonction du vainqueur. Si le nouveau président hésite à prolonger l’élan qui l’a conduit à la victoire, le rapport de force s’inverse rapidement et il devient ensuite trop tard pour changer quoi que ce soit.
Un candidat aussi hésitant que François Hollande, qui accuse « la finance sans visage », tout en lui proposant une entente cordiale, ou tout autre candidat par ailleurs, sera-t-il en mesure de prendre la mesure de cette menace ? Dès ce matin, Jacques Cheminade, interrogé par Jean-Jacques Bourdin sur RMC-BFM, a exposé le danger.
La menace brandie par Eurex – la plus grande place financière pour les produits dérivés dans le monde – avec 24 millions de contrats échangés en 2010 sur une base quotidienne – doit être prise au sérieux. Eurex, une société germano-suisse, a acquis International Securities Exchange (ISE) en 2007 aux États-Unis et est aujourd’hui représentée à Londres, Paris, Chicago, New York, Hong Kong, Tokyo et Singapour.
Rappelons qu’Eurex avait introduit un contrat sur la dette italienne en 2009, un acte qui n’est pas sans rapport avec la mise sous tutelle de l’Italie deux ans plus tard par le technocrate Mario Monti de Goldman Sachs.
Aujourd’hui, c’est donc clairement la France qui entre dans le viseur.
mardi 10 avril 2012
Le cas Cheminade : comment avoir 0 % d’intentions de vote ?
Les chiens de garde contre Jacques Cheminade par GrrrWOUAF
Un excellent article de Christian Tallon à lire sur AGORAVOX :
Jacques Cheminade occupe une place à part parmi les candidats à la fonction présidentielle. Essai de décryptage.
Lyndon Larouche est une homme politique américain que l'on peut caractériser comme « patriote constitutionnel », qui s'est présenté à la présidence américaine et dont on peut dire que comme Chomsky il constitue un groupe de pression à lui tout seul. Il a fait quelques années de prison pour fraude fiscale ce qui lui a permis de peaufiner son système d'analyse économique. Certains lui reprocheront qu'à force de prédire l'effondrement du système économique, la prédiction finira bien par se produire. D'autres seront agacés par une personnalité qui ne se prend pas pour de la merde et traite une personne sur deux d'idiot.Selon d'autres sources, l'état intellectuel et moral de l'establishment américain est réellement accablant.
Il n'en reste pas moins qu'il est impossible de balayer d'un revers de main ses analyses historiques et économiques, documentées, profondes. La Rouche est tout sauf du verbiage ou du bla bla inconsistant. Il faut passer des heures pour digérer sa pensée.
Sur son site, on apprend que « l'annonce des 500 signatures obtenues par Jacques Cheminade aurait causé un choc en France ».
Jacques Cheminade est un homme politique comme on les aime en France : un lettré, très instruit qui a le sens de la Chose Publique. Il a un beau regard droit et franc qui tranche avec les sourires formatés des menteurs professionnels. Comment il a obtenu ses signatures ? Ses jeunes partisans qui distribuent des tracts sont en campagne depuis longtemps. Contrairement à certaines sectes dont on taira le nom pour ne pas se faire d'ennemi, ils respectent l'esprit de la démocratie : ils donnent leur message mais n'utilisent pas des stratégies de manipulation connues pour extorquer de l'argent ou faire adhérer. Si on parle avec eux, on a l'impression de parler à des êtres humains et pas à des perroquets qui ont suivi 3 jours de « formation ».
Parlera-t-on d'un atavisme auvergnat et d'un état d'esprit dans lequel le découragement a peu de prise sur l'homme qui en a vu d'autres. Les maires du centre de la France n'auront peut-être pas été mécontents de faire discrètement sentir leur existence aux prétentieux de Paris et et à ceux qui pensèrent réduire au silence un candidat en le mettant en faillite en 1995. La même stratégie a été utilisée contre Gérard Schivardi en 2007. En 1995, c'était des enveloppes à Chirac et Balladur, en 2007 à Sarkozy selon un certain Khadafi depuis opportunément réduit au silence à coup de rafale et de missiles de croisières. La mafia au pouvoir.
Dans une campagne hallucinante de médiocrité, on sent un Jacques Cheminade mûri qu'on a plaisir à écouter.
L'impératif d'une relation franco-allemande à construire sans cesse et qui passe chez les deux partenaires par une reprise à chaque génération par le système éducatif de la part spirituelle de chacun est bien comprise par Cheminade. La relation franco-allemande est autre-chose que Merkozy. La technologie, l'industrie, la puissance, pour ne pas déraper tragiquement doivent être au service de principes qu'on appellera culture, philosophie ou spiritualité comme on veut. La France et l'Allemagne qui ensemble ont ressuscité le droit romain, la philosophie grecque, l’Égypte antique, sécularisé et réformé les principes révolutionnaires de l’Église pour former le socle du siècle des Lumières et du Sturm und Drang, qui ont donné aux science, à la musique, à la philosophie leurs achèvements, sont autre chose que des fonds de pension et des points de retraite. Quand la France et l'Allemagne ont été en paix et ont échangé, l'Europe toute entière en a profité. Quand ces pays ont été séparés, antagonistes ou ennemis, les démons de chaque pays se sont exprimés sous la forme la plus brutale de la puissance matérielle exacerbée (Napoléons ou Hitler).
Jacques Cheminade le comprend. On sent un homme accompli qui peut peut-être un jour porter et incarner les valeurs de sa civilisation.
La fin de l'article est simplement la réalité : le tableau des intentions de vote. 0 % pour Jacques Cheminade.
Intentions de vote pour Jacques Cheminade 0 %
On imagine les militants des grands partis ou de simples robots envoyer de multiples requêtes chez google avec "cheminade secte" ou "cheminade conspirationiste" pour orienter les résultats. Si Cheminade est si inexistant que ça, il y a de quoi être jaloux des 1 770 000 résultats donnés par google (contre 3 310 000 pour Agoravox).
Même en cas d'omerta, rien n’empêcherait les idées de Cheminade de cheminer par osmose si elles sont en phase avec la réalité. On a pu persécuter les premiers chrétiens ou brûler Giordano Bruno (ami de Corpernic et de Nicolas de Cuse dont la pensée de LaRouche s'inspire en partie - le changement des caractéristiques d'un système en phase critique par exemple par intégration-dissolution des contraires), ça n'a pas empêcher la Terre de tourner autour du soleil.
A moins d'être pulvérisés financièrement et s'il veulent guérir de leur cancer généralisé, les pays occidentaux devront plus ou moins à terme suivre une partie des idées portées par Cheminade et reprises par d'autres : interdictions pure et simple des produits dérivés les plus toxiques (CDS notamment), interdiction pour les banques de faire des affaires avec les dépôts des épargnants, interdiction de spéculer sur les produits alimentaires, taxation de la spéculation et des transactions financières, effacement des dettes qui trouvent leur source dans ces pratiques, abaissement du taux de l'usure, crédit public pour l’acquisition de la première résidence principale (prêt à taux 0 – pas de SDF != ils explosent aux États-Unis et en France), interdiction aux banques privées de prêter à l’État et aux collectivités locales, crédit public, retour dans les services publics de l'eau, air, énergie, infrastructures matérielle et immatérielles, éducation, santé). On souhaite naturellement de vrais lycées franco-allemands, la préservation de la philosophie, de la princesse de Clèves et de Nicolas de Cuse aux programmes (s' « il » est contre ça doit probablement être utile) et l'apoptose de l'UE/OTAN avec l'expulsion d'Europe du Royaume-désuni de Grande Bretagne et d'Irlande (second foyer cancéreux avec wall-street) . La génération de ceux qui a investi à fond dans l'anglo-américain pour faire partie de l'élite globale sera un frein considérable à la réorientation de l'Europe reconstituée sur le principe des États vers l'Allemagne et via la Russie et le transsibérien rénové vers la Chine du Nord. La grande crise qui s'en vient va accélérer considérablement l'Histoire et les recompositions nécessaires. Il n'y aura simplement pas le choix.
Donc que Cheminade fasse 0 % aux élections n'empêchera pas ses idées de travailler la société. Comme le dit son mouvement Solidarité et Progrès : "soyez opportunistes, piquez nous nos idées".
http://www.cheminade2012.fr/
jeudi 5 avril 2012
Emmanuel Todd : Le PS, Sarkozy et le protectionnisme
Emmanuel Todd, le 13 Mars 2012, parle de la lente évolution du PS vers l'idée protectionniste, de l'escroquerie Sarkozyste, de Guaino et des sondages...
A VOIR ABSOLUMENT AVANT D'ALLER VOTER!
dimanche 1 avril 2012
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