Un troisième coup d'état est en cours contre un pays membre de l'Alliance Bolivarienne pour les Amériques (ALBA), un groupe de nations latino-américaines qui s'opposent à l'hégémonie US et ont créé un nouveau système d'échange et d'intégration basé sur la solidarité et l'indépendance face à toutes les formes d'impérialisme.
En 2002, un coup d'état des forces d'opposition soutenues par Washington a brièvement évincé Hugo Chavez du pouvoir au Venezuela. Le coup a échoué grâce à la population vénézuélienne qui s'est soulevée, refusant de voir détruire la démocratie. Chavez est revenu au pouvoir deux jours plus tard. Depuis, le Venezuela a subi de nombreuses tentatives de déstabilisation, des sabotages économiques, la guerre psychologique – tant à l'échelon national que dans le monde entier – la fraude électorale, des tentatives d'attentat contre le Président Chavez et une campagne médiatique internationale pour décrire le Venezuela comme une dictature. Ce week-end, les forces d'opposition, financées et soutenues par les agences américaines, ont récupéré des postes clé au sein de l'appareil d'état; une plate-forme d'où ils peuvent intensifier leurs efforts en vue de provoquer un changement de régime.
En juin 2009, le Président hondurien Manuel Zelaya a été renversé par un coup d’état soutenu par l'administration d'Obama et promu par les forces de droite et militaire au Honduras. Depuis lors, le Honduras n'a jamais retrouvé sa démocratie. Zelaya reste en exil.
Aujourd'hui, c'est au tour de l'Equateur d'être la victime d'un putsch contre le Président Rafael Correa, un chef d'état solide et courageux qui a évincé la base militaire américaine de son pays l'année dernière et a pris une position ferme contre le modèle économique capitaliste américain. Les forces de sécurité se sont soulevées contre son gouvernement, soutenues par des organisations politiques financées par l'USAID et la National Endowment for Democracy.
Une réunion d'urgence a été convoquée par l'ALBA et les nations de l'UNASUR en Argentine jeudi soir. La vie du président Correa était en danger jeudi, alors qu'il était séquestré par les putschistes.
Après le Vénézuela et le Honduras, c'est une nouvelle tentative de détruire l'ALBA, cette alliance qui dérange si fortement les visées des forces impérialistes à l'œuvre en Amérique Latine.
Manifestations de soutien au président Correa à Quito
Manifestations de soutien au président Correa à Quito
Le peuple équatorien est mis à l'épreuve et devra lutter seul pour sauver sa démocratie.
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