samedi 23 octobre 2010
Todd chez FOG
Un Emmanuel Todd au meilleur de sa forme dans l'émission "Semaine Critique" de Franz-Olivier Giesbert.
Après avoir administré le "baiser de la mort" à Bruno Le Maire, îlot d'intelligence inexplicablement perdu dans l'océan de connerie gouvernementale sarkozyste, notre héros sans peurs et sans reproches éparpille la folle hystérique Elisabeth Levy, dessoude le démagogue Manuel Valls (que j'aime à surnommer "Vallskozy") et renvoie dans les cordes la boxeuse laïcarde intégriste Caroline Fourest.
Un pur régal à consommer sans modération.
Lien : Semaine Critique du 22/10/2010 avec Emmanuel Todd
(Màj : Attention, la vidéo de l'émission n'est visible que pendant 7 jours!)
jeudi 21 octobre 2010
L'oreal, une saga bien Française
Découvrez la merveilleuse histoire de Dédé l'arroseur, Lili Mise-en-plis, Riri la praline, Floflo chapeau pointu et, bien sur, le président Speedy Gonzalez dans cette superproduction holywoodienne réalisée par Jacob Berger et produite par la Télévision Suisse Romande.
Parce qu'ils le ch'vauchent bien!
mercredi 20 octobre 2010
Les centrales syndicales sont-elles nucléaires ?
Le Monde vient de publier une carte très intéressante : c’est celle des manifestations du 19 octobre contre le projet de retraite. Il s’agit des manifestations qui interviennent au moment où la crise devient paroxystique, c’est-à-dire au moment où les personnes les plus engagées sont prêtes à aller jusqu’au bout. Et que voit-on ? Qu’il s’agit principalement des villes situées dans la Bretagne maritime, dans le sud-ouest et la région lyonnaise.
Cette carte calque étonnamment avec les zones de « familles souches » de la carte qu’Emmanuel Todd a dressé des structures anthropologiques des familles françaises. Rappelons-le, elles sont au nombre de 4 :
- la famille nucléaire absolue, qui est à la fois libertaire et inégalitaire ;
- la famille communautaire, qui est autoritaire et égalitaire ;
- la famille souche, qui est autoritaire et inégalitaire ;
- la famille nucléaire, qui est libertaire et égalitaire.
Les manifestations les plus fortes ont donc lieu dans les zones à « familles souche », où prédominent des comportements inégalitaires et autoritaires. Ces structures anthropologiques sont aussi présentes en Allemagne (elles y prédominent), en Suède, en Corée et au Japon. On comprend bien que c’est le vieux capitalisme qui craque. Le capitalisme autoritaire et paternaliste (celui du XIXe siècle) qui cède le pas au capitalisme financier et « libéral ». Qui est désarmé face à lui.
Qu’en est-il du reste de la France ? Il s’agit principalement d’une zone englobant le Bassin parisien élargi. Elle est à structure « nucléaire » (égalitaire et libertaire) et non pas « nucléaire absolue » (libertaire et inégalitaire), comme le sont les pays anglo-saxons qui se sont donnés à fond au libéralisme économique. En France, seule la Bretagne intérieure est de structure « nucléaire absolue » et ne joue qu’un rôle économique mineur. Il va donc falloir observer comment réagit le pays « nucléaire » en France dans l’évolution de la crise. Car s’il emboîte le pas au pays « souche », s’il y a une alliance (contre nature) entre les égalitaires et les autoritaires pour rejeter le libertarisme économique attaché à l’idéologie sarkoziste, alors le gouvernement a du souci à se faire. Et nous entrerons dans une crise dure comme la France en connaît tous les trente ans.
Xavier Théry (Causeur)samedi 16 octobre 2010
vendredi 15 octobre 2010
"Notre société ressemble de plus en plus à celle de l'Ancien Régime"
Banquier d'affaires chez Rothschild, ancienne plume de Jean-Pierre Raffarin à Matignon, Hakim El Karoui, 39 ans, fait partie des nouvelles élites françaises. Il publie Réinventer l'0ccident. Essai sur une crise économique et culturelle (Flammarion, 17 euros, 241 pages, à paraître le 13 octobre), dans lequel il analyse ce qu'il appelle "la désoccidentalisation" du monde. Dans l'entretien qu'il a accordé au Monde, il analyse les peurs de la société française, sans verser dans le pessimisme. Extraits
Par quoi les classes moyennes se sentent-elles fragilisées ?
Par l'organisation actuelle de la mondialisation qui ne leur laisse pas de place. Depuis 20 ans, nous assistons à une polarisation sociale extrêmement forte : de plus en plus de riches, de plus en plus de pauvres et de plus en plus de gens qui ont le sentiment d'être en voie de déclassement social. Dans la mondialisation il y a des gagnants – ceux dont la compétence est de niveau mondial – et des perdants – ceux qui n'ont plus leur place dans les nouveaux processus de production. On essaye de les gérer mais c'est difficile….
La crise économique aggrave-t-elle ces phénomènes ?
Oui, parce qu'il ne s'agit pas seulement d'une crise financière, comme on voudrait le laisser penser. L'origine de la crise se trouve dans l'endettement excessif des ménages américains et européens. Pendant des années, on a remplacé les salaires par l'endettement – public ou privé, selon les pays.
Ce système a explosé avec la crise et il faut donc s'attendre à ce qu'en Occident les classes moyennes et populaires expérimentent une baisse inédite de leur niveau de vie. Or, tant que les gouvernements européens n'auront pas trouvé les moyens de relancer les salaires, ils seront tentés de trouver dans le populisme, de droite ou de gauche, la justification de leur existence. A droite, on joue sur la xénophobie ; à gauche, sur la haine des patrons présentés comme des voyous.
Vous comparez la France actuelle à la société d'Ancien Régime. Pourquoi ?
Nous ne sommes pas dans une société pyramidale comparable à celles des pays émergents. Mais notre société ressemble effectivement de plus en plus à celle de l'Ancien régime avec une base très large, une petite élite et une masse assez importante de personnes – des avocats, des médecins à honoraires libres, des professionnels des loisirs… – qui travaillent pour la petite élite au sommet.
Le reste de la société est entraînée vers les emplois de service peu qualifiés payés 40 % de moins que les emplois industriels. Qui occupera ces emplois de services ? Les plus fragiles, femmes, jeunes et enfants d'immigrés.
Dans ce contexte difficile, le système français d'intégration des immigrés fonctionne-t-il ?
Oui, je le crois, malgré les apparences. Nous n'intégrons pas les immigrés, nous les assimilons. Du coup, plus le système fonctionne, plus les différences s'estompent parce que les immigrés sont devenus des Français comme les autres. Ce modèle crée de l'anxiété parce qu'on voit toujours ce qui va mal et jamais ce qui fonctionne. Or, lorsqu'on observe globalement les populations issues de l'immigration, on se rend compte qu'en termes de réussite scolaire, de mariages mixtes, de comportements démographiques, de progression sociale, les évolutions sont positives.
Propos recueillis par Luc Bronner et Cécile Prieur (Le Monde)
La désoccidentalisation du monde a commencé. L’Occident qui se croyait surpuissant se découvre déficient. Aux conséquences de l’arrogance (guerre en Irak, crise financière, péril climatique) succèdent les crises de l’impuissance (incapacité politique, crise identitaire, crainte des classes moyennes). L’angoisse gagne les Occidentaux. Pourquoi s’inquiéter de l’avenir d’un Occident ? Parce que, nous répond Hakim El Karoui, l’Occident a deux faces : la face sombre, certes, mais aussi la face claire, celle qui a fait de lui le creuset des idéaux de liberté et de démocratie en lesquels les Occidentaux doivent continuer à croire. Mais alors que faire et par où commencer ? D’abord, prendre la mesure exacte de cette désoccidentalisation du monde, de l’impuissance économique et symbolique dans laquelle sont plongés l’Europe et les États-Unis. Ensuite, comprendre que ceux qui sont souvent désignés comme coupables ne sont pas les ennemis de l’Occident. Le monde arabe en général et la rive sud de la Méditerranée en particulier, à l’issue de la crise de transition qu’ils traversent, seront des vrais partenaires. La Chine, elle, construit une nouvelle Grande Muraille économique et politique avec l’Asie du Sud-Est, qui impose à l’Europe et à l’Occident de réinventer un projet. Soucieux d’expliquer le monde qui vient sans le filtre des clivages idéologiques convenus, réfléchissant à toutes les échelles, nourri d’économie, de géopolitique, mais aussi de littérature, cet essai d’analyse et de conviction fait entendre une voix originale dans le débat public.
samedi 9 octobre 2010
Barack fustige l'argent étranger qui finance les campagnes électorales... Aux USA!
Lors d'un discours dans le Maryland, Barack Obama a pointé le "danger pour la démocratie" que représenterait selon lui, l'afflux supposé "d'argent étranger" pour financer les campagnes électorales aux états-(soit-disant)-unis.
Et la, j'ai envie de dire, tel le "djeuns" de base : ROTFL Barack!
...Barack, si je peux me permettre de te donner un conseil, commence d'abord par supprimer les budgets du National Endowment for Democracy et de l'USAID, deux organisations notoirement connues pour leur travail d'influence sur les élections, voire même les coup-d'états dans les états étrangers (ne parlons même pas de la CIA). Alors, tu auras peut-être une (infime) chance que nous te prenions au sérieux.
Et, au fait, Barack, puisque tu es si attaché à la démocratie, qu'attends-tu pour reconnaitre le résultat des élections démocratiques en Palestine, par exemple ?
jeudi 7 octobre 2010
American Dream (Slight Return)
USA: les pompiers refusent d'intervenir
Les pompiers d'une petite ville dans l'ouest du Tennesse ont laissé brûler une maison parce que le propriétaire n'avait pas payé sa cotisation annuelle de 75$ pour bénéficier des services des soldats du feu, révèlent les médias américains. En quelques heures, sa maison a été détruite par les flammes. Les chiens et le chat de la famille sont décédés.
En colère, le fils de la famille s'est présenté à la caserne de la ville et a frappé le chef des pompiers.
lefigaro.fr
samedi 2 octobre 2010
OOOps! Pardon aux familles, tout ça...
vendredi 1 octobre 2010
Correa libre!
Tentative de coup d'état en Equateur
Un troisième coup d'état est en cours contre un pays membre de l'Alliance Bolivarienne pour les Amériques (ALBA), un groupe de nations latino-américaines qui s'opposent à l'hégémonie US et ont créé un nouveau système d'échange et d'intégration basé sur la solidarité et l'indépendance face à toutes les formes d'impérialisme.
En 2002, un coup d'état des forces d'opposition soutenues par Washington a brièvement évincé Hugo Chavez du pouvoir au Venezuela. Le coup a échoué grâce à la population vénézuélienne qui s'est soulevée, refusant de voir détruire la démocratie. Chavez est revenu au pouvoir deux jours plus tard. Depuis, le Venezuela a subi de nombreuses tentatives de déstabilisation, des sabotages économiques, la guerre psychologique – tant à l'échelon national que dans le monde entier – la fraude électorale, des tentatives d'attentat contre le Président Chavez et une campagne médiatique internationale pour décrire le Venezuela comme une dictature. Ce week-end, les forces d'opposition, financées et soutenues par les agences américaines, ont récupéré des postes clé au sein de l'appareil d'état; une plate-forme d'où ils peuvent intensifier leurs efforts en vue de provoquer un changement de régime.
En juin 2009, le Président hondurien Manuel Zelaya a été renversé par un coup d’état soutenu par l'administration d'Obama et promu par les forces de droite et militaire au Honduras. Depuis lors, le Honduras n'a jamais retrouvé sa démocratie. Zelaya reste en exil.
Aujourd'hui, c'est au tour de l'Equateur d'être la victime d'un putsch contre le Président Rafael Correa, un chef d'état solide et courageux qui a évincé la base militaire américaine de son pays l'année dernière et a pris une position ferme contre le modèle économique capitaliste américain. Les forces de sécurité se sont soulevées contre son gouvernement, soutenues par des organisations politiques financées par l'USAID et la National Endowment for Democracy.
Une réunion d'urgence a été convoquée par l'ALBA et les nations de l'UNASUR en Argentine jeudi soir. La vie du président Correa était en danger jeudi, alors qu'il était séquestré par les putschistes.
Manifestations de soutien au président Correa à Quito
Le peuple équatorien est mis à l'épreuve et devra lutter seul pour sauver sa démocratie.