lundi 26 mars 2018

Syrie - Après l'échange Ghouta orientale/Afrin, où va aller l'armée syrienne ?

Source: Maxim Mansour

A présent que l'armée syrienne controle toutes les zones rurales de l'est de la Ghouta, trois poches de résistance densément construites se trouvent encore aux mains des terroristes. Les négociations sur le transfert des hommes armés au gouvernorat d'Idleb dans le nord ont commencé. Quelque 100 000 personnes ont quitté les zones assiégées pour se rendre du côté du gouvernement syrien. Entourés de forces largement supérieures, dépourvues de boucliers humains et sans aucune chance de recevoir des renforts, les groupes terroristes abandonnent maintenant un par un.

Les combattants d'Ahrar al-Sham qui tenaient la banlieue de Harasta furent les premiers à se rendre. 1 500 d'entre eux et leurs familles, au total 4 500 personnes ont été transférées à Idleb par des bus gouvernementaux. Ils devaient abandonner toutes les armes lourdes et n'étaient autorisés à porter qu'une arme légère et aucune munition.

Ensuite, Faylaq al-Rahman, qui tenait la poche sud, a capitulé. Pendant que les dirigeants négociaient avec le gouvernement, certains membres du groupe ont tiré des barrages de missiles dans la ville de Damas et ont tué des dizaines de personnes. Peu de temps après, deux douzaines d'étrangers qui s'étaient battus avec Faylaq al-Rahman sont morts. Ayant éliminé ces éléments irrédentistes, Faylaq al-Rahman a brûlé son quartier général et accepté d'être transféré. Les hommes et leurs familles sont maintenant évacués vers Afrin, une zone autrefois kurde dans le nord-ouest que les gangs soutenus par la Turquie ont récemment prise. Au total, ce transfert était d'environ 7 000 personnes.

La dernière zone à prendre dans la Ghouta est Douma. Elle est tenue par Jaish al-Islam, un groupe d'islamistes wahhabites avec un soutien appuyé de l'Arabie saoudite. Mais Jaish al Islam ne voudra pas aller à Idleb. Ils se sont longtemps battus avec d'autres islamistes et en particulier avec HTS, alias Jabhat al-Nusra, qui règne maintenant dans la plus grande partie d'Idleb. Jaish al-Islam essaie toujours de négocier une certaine autonomie pour Douma mais le gouvernement syrien n'en voudra pas. Il ne peut pas et ne permettra pas une poche de djihadistes saoudiens «autonomes» à quelques kilomètres de la capitale. Le groupe devra se rendre complètement ou accepter d'être transféré ailleurs. La seule alternative est la mort imminente par l'artillerie syrienne et le bombardement. Les nouvelles aujourd'hui sont qu'un accord a été trouvé mais les détails ne sont pas encore disponibles.

L'armée arabe syrienne a nettoyé la poche de la Ghouta en moins d'un mois. Cela n'a été possible que parce que la Turquie était très motivée à maintenir les autres régions raisonnablement calmes, en particulier Idleb. Permettre à la Turquie de prendre le canton d'Afrin contre les forces irrégulières kurdes était donc en échange de la Ghouta orientale.

Les États-Unis avaient l'intention d'attaquer la Syrie pendant l'opération sur la Ghouta orientale. L'armée russe a envoyé de clairs avertissements qu'elle riposterait contre les navires américains et d'autres plates-formes si ceux-ci tiraient des missiles de croisière contre la Syrie. Les avertissements ont réussi à dissuader le Pentagone mais pas les faucons de la Maison Blanche:

Selon deux responsables du Conseil de sécurité nationale, Mattis a ignoré les demandes de McMaster pour des options militaires qui auraient permis aux États-Unis de frapper la Ghouta orientale...

La poche de la Ghouta éliminée, l'armée syrienne peut désormais se tourner vers la prochaine cible. Il reste une poche près de la capitale qui est toujours détenue par des terroristes. Yarmouk, à l'origine un camp improvisé pour les réfugiés palestiniens mais qui fait maintenant partie de la ville de Damas, est tenu par un groupe affilié à l'Etat islamique et par des palestiniens partisans du Hamas / Frères musulmans qui combattent également le gouvernement. Ces groupes se battent souvent les uns contre les autres. De temps en temps, leurs combats débordent et affectent la grande ville. Le gouvernement syrien a donné au Hamas, l'organisation des Frères musulmans palestiniens, une chance de nettoyer la région, mais le Hamas a échoué à le faire. Les forces syriennes ne devraient pas tarder à éliminer les deux menaces.

Il y a également des signes qui indiquent que la zone sud autour de Deraa, près de la frontière jordanienne, sera le lieu de la prochaine grande opération. Des négociations avec certains groupes rebelles à Deraa et avec le gouvernement jordanien sont en cours. Mais alors que la Jordanie voudrait probablement que la guerre contre la Syrie prenne fin, ses alliés saoudiens, israéliens et américains,  pourraient ne pas accepter de tels plans et se préparer à un nouveau combat. (...)

Source : MoA

1 commentaire:

  1. La finalité de tout ça c'est le grand Israël donc on n'en a pas encore fini à moins d'un revers décisif pour l'alliance sioniste ce qui serait une excellente nouvelle.

    RépondreSupprimer