Sarkozy et EDF par politique-net
Poursuivons le récapitulatif des exploits de gestionnaire de Sarkozy, le génie qui a, selon le Figaro et le site officiel de l'UMP, permis à la France de se sortir de la crise mieux que la Grèce et le Burkina Faso :
Vente d'actions EDF : la précipitation de Sarkozy coûte 1 milliard d'euros
Retour sur une bourde qui vaut un milliard.
Objectif : financer un plan d'aide pour les universités
Depuis
près d'un mois, les étudiants manifestent contre le projet de loi sur
l'autonomie des Universités, craignant notamment une privatisation de
l'enseignement supérieur. Depuis des années, les universités manquent
cruellement d'argent et les facs françaises descendent dans les
classements internationaux année après année. Endetté, l'Etat n'a pas
les moyens de faire l'effort financier indispensable pour que les
universités récupèrent leur retard, d'où la solution de financements
privés pour compléter les budgets des universités.
Mais au-delà de la contestation du projet, les étudiants manifestent pour protester contre leurs mauvaises conditions d'études : les logements étudiants sont insuffisants, le montant des bourses trop faible. Après plus d'un mois de manifestations et de blocages en tout genre, le gouvernement a donc décidé de financer un plan d'aides, d'un montant de 5 milliards d'euros.
Jeudi 29 novembre : Sarkozy annonce la vente d'actions EDF
Mais au-delà de la contestation du projet, les étudiants manifestent pour protester contre leurs mauvaises conditions d'études : les logements étudiants sont insuffisants, le montant des bourses trop faible. Après plus d'un mois de manifestations et de blocages en tout genre, le gouvernement a donc décidé de financer un plan d'aides, d'un montant de 5 milliards d'euros.
Jeudi 29 novembre : Sarkozy annonce la vente d'actions EDF
Faute
de moyens, le gouvernement va financer ce plan en procédant à la vente
d'actions EDF détenues par l'Etat. C'est Nicolas Sarkozy en personne qui
a annoncé ce plan jeudi 29 novembre en précisant que 3% des parts d'EDF
seraient vendues pour un montant de 5 milliards d'euros. Aujourd'hui,
l'Etat possède 87% d'EDF, après cette vente, il en détiendra 83%.
Christine Lagarde et Bercy sont pris de court
Christine Lagarde et Bercy sont pris de court
Seul
problème, l'annonce de Nicolas Sarkozy a pris de court le ministère de
l'Economie qui n'était pas au courant de l'arbitrage présidentiel.
Christine Lagarde a appris la nouvelle à la télévision si bien que le
lendemain, Bercy n'était absolument prêt à mettre en vente ces actions,
un minimum de démarches administratives est nécessaire. Faute d'une
coordination entre l'Elysée et le ministère de l'Economie, il a fallu
attendre lundi 03 décembre pour que l'Etat mette en vente ces actions.
Et ce délai de 72 heures coûte cher car entre temps, le cours de
l'action a baissé de 3% et la capitalisation publique a perdu 4,7
milliards d'euros. Cette chute était prévisible et correspond à une
règle de base des boursiers : pourquoi acheter cher aujourd'hui ce qu'on
peut avoir pour moins cher demain, puisqu'un plus grand nombre
d'actions sera mis sur le marché.
Un manque à gagner de près d'un milliard d'euros
Un manque à gagner de près d'un milliard d'euros
Résultat
: lundi 3 décembre, l'Etat a vendu 2,47 % des titres d'EDF (soit 45
millions d'actions) mais non pas pour un montant de 5 milliards d'euros,
mais pour un montant de 3,7 milliards d'euros, suite à la baisse du
cours de l'action. Autrement dit, pour financer le plan d'aide aux
universités, l'Etat devra vendre à nouveau des actions d'EDF. Pour faire
passer la pilule de ce raté, l'Etat pourrait procéder à la vente
d'actions EDF uniquement aux salariés de l'entreprise. En détenant 83%
des parts d'EDF, l'Etat a encore une grande marge de manoeuvre puisque
selon la loi, l'Etat doit conserver 70% des parts de l'entreprise.
De l'argent frais à courte vue
De l'argent frais à courte vue
Cette
stratégie de vente d'actions semble être à courte vue. Non seulement la
précipitation présidentielle a fait perdre près d'un milliard d'euros à
l'Etat, mais en vendant des actions, l'Etat se prive de dividendes sur
le long terme. En effet, le groupe EDF est en excellente santé
financière au point que début novembre, le ministère de l'Economie a
réclamé à l'entreprise une avance sur dividendes pour boucler le budget
2007 d'un montant de 920 millions d'euros. Plus l'Etat vend ses parts,
moins il pourra compter sur ces dividendes de fin d'année.
*** Sources
- Interview de Nicolas Sarkozy, TF1-France 2, Jeudi 29 novembre 2007
- "Sarko disjoncte en Bourse", Le Canard Enchaîné, mercredi 5 décembre 2007
- Jean-Michel Bezat, "L'Etat ne retire que 3,7 milliards d'euros de la vente de 2,5 % d'EDF",
- Politique.net
*** Sources
- Interview de Nicolas Sarkozy, TF1-France 2, Jeudi 29 novembre 2007
- "Sarko disjoncte en Bourse", Le Canard Enchaîné, mercredi 5 décembre 2007
- Jean-Michel Bezat, "L'Etat ne retire que 3,7 milliards d'euros de la vente de 2,5 % d'EDF",
Le Monde, mercredi 5 décembre 2007
- Politique.net
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