Un très bon article de Fabrice Epelboin qui analyse assez finement les tenants et aboutissants du phénomène Wikileaks, démontrant son importance historique considérable, de part l'inéluctabilité de la révolution systémique qu'il engendre, la puissance phénoménale des forces déstructurantes qu'il ébranle et la totale incompétence des pouvoirs politico-médiatiques qui servent ces forces.
Wikileaks est bien la première révolution structurante de ce siècle, exploitant complètement le pouvoir du réseau. Comme le disait lui-même Julian Assange lors de sa récente interview à la BBC :" Ce n'est pas le début de la fin mais la fin du début."
Et si Wikileaks était une chance ?
Wikileaks est là pour durer
Tout comme il était difficile d’expliquer, hier, à des néophytes, qu’essayer d’arrêter le piratage de mp3 était techniquement une illusion, et que le plus efficace consistait à s’adapter à la situation, il est tout aussi complexe d’expliquer pourquoi Wikileaks ne s’arrêtera pas, et qu’il faudra faire avec.
C’est comme ça.
A partir du moment où une information est numérique, c’est comme ça.
Vous ne pouvez en contrôler parfaitement la circulation, il y a des fuites. C’est vrai avec un CD rippé en mp3 (une fuite de son circuit de distribution fermé initial), tout comme avec des documents militaires, copiés sur une clé USB ou un CD vierge.
Pire, plus vous cherchez à contrôler la circulation d’une information numérique, plus vous perturbez cette circulation et rendez le système inefficace et coûteux.
Ce que Wikileaks va faire subir aux militaires, aux Etats, demain aux banques et sans doute sous peu aux grandes multinationales, est de la même ampleur que ce que le P2P a fait subir à l’industrie de la musique.
Un bouleversement systémique, essentiellement dû à une force mystérieuse, dont les adeptes se comptent depuis longtemps par millions, qui semble vouloir que comme l’Homme, l’octet, lui aussi, aspire à être Libre.
Les petits ennuis financiers des maisons de disques, par rapport à ce qu’il se passe aujourd’hui, désormais, qui va s’en soucier ? Personne.
Mais ne vous y trompez pas, cette liberté revendiquée par ceux qui se sont battus contre Hadopi, résonne parfaitement avec celle que nous fait entrevoir Wikileaks, la liberté des octets. (...)
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