Combien sommes-nous, en France, à avoir écouté le discours de Nicolas Maduro, nouveau président par intérim, lors de sa prestation de serment à l'assemblée du Venezuela ?
Nous étions sans doute fort peu nombreux à cette heure tardive en France et, apparemment tous les journalistes de notre beau pays dormaient du sommeil du juste (NDLR : ironie!).
C'était pourtant un discours fort intéressant dans lequel le successeur désigné d' Hugo Chavez mit l'accent sur le respect de la constitution de la République Bolivarienne, les élections qui devront se tenir dans trente jours en conformité avec celle-ci, sa confiance dans le choix du peuple vénézuelien, et la continuité de l’œuvre politique de feu son prédécesseur.
Il fut un moment où il salua les chefs d'états amis présents dans la salle tels l'équatorien Rafael Correa, bien sur, ou encore Manuel Zelaya, président élu du Honduras (qui fut renversé par un coup d'état téléguidé de Washington) ainsi que le Paraguayen Fernando Lugo (lui aussi étrangement atteint d'un cancer). Puis, il entreprit de saluer les délégations présentes englobant nombre de pays dits "émergents" selon la terminologie en vogue, comme la Chine, l'Inde ainsi que plusieurs pays africains mais pas un seul représentant du bloc occidental à proprement parler ni de l'Union(soit-disant)Européenne. Mais il brandit soudain une lettre qu'il entreprit de lire dans un français approximatif, écrite par, mais oui, François Hollande lui-même, le félicitant par avance pour sa prise de fonction. Maduro le remercia avant de saluer le ministre de l'Outremer Victorin Lurel, présent dans la salle.
Il ne s'agit pas de faire de ceci un évènement politique majeur, mais il me semble que ce fait aurait pu être au moins signalé par nos chers médias, même pour le déplorer, il ne faut pas trop leur en demander non plus.
PS : L'interview de Victorin Lurel sur I-Télé :
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