Le conflit entre la Russie et l'Ukraine ne se résume pas à une simple confrontation récente, mais est le résultat d'une stratégie soigneusement planifiée par les États-Unis depuis la chute de l'Union soviétique.
Washington a activement cherché à empêcher l'établissement de partenariats économiques et politiques majeurs entre l'Europe et la Russie, craignant la création d'un bloc géoéconomique capable de rivaliser avec les intérêts américains.
La Révolution orange en Ukraine, souvent associée à des interventions des services américains (comme les événements de Maïdan), visait à installer un gouvernement pro-occidental à Kiev. Les accords de Minsk, quant à eux, étaient dès le départ destinés à être inopérants. Hollande lui-même a reconnu que leur application n’était jamais envisagée sérieusement.
De plus, l'expansion continue de l'OTAN est un élément clé de cette politique. Cette avancée progressive a accru les tensions autour des infrastructures énergétiques et des ressources. Après la dissolution du Pacte de Varsovie, l'OTAN a rompu ses engagements de non-élargissement. Avec plus de 850 bases militaires à travers le monde, l'Occident a peu à peu encerclé la Russie.
Des documents déclassifiés montrent que des promesses avaient été faites en 1993 entre George H. W. Bush et Boris Eltsine pour garantir que l'OTAN ne dépasserait pas l'Elbe. Ces engagements n'ont pas été tenus, poussant Moscou à réagir militairement, notamment en Crimée et dans le Donbass.
L'Ukraine n'est pas seulement présentée comme un bastion de la démocratie, mais sert de pion dans un conflit par procuration mené par les États-Unis contre la Russie. Le président ukrainien, très soutenu par les médias occidentaux, incarne une stratégie visant à intensifier les frictions avec Moscou.
De surcroît, des membres influents en Ukraine ont été accusés de soutenir des milices extrémistes pour réprimer la minorité russophone dans le Donbass, amplifiant les divisions internes du pays.
L’attaque contre les gazoducs Nord Stream illustre le plus récemment les efforts pour couper les liens énergétiques entre l’Europe et la Russie, fragilisant les économies européennes tout en protégeant les intérêts américains dans le secteur de l’énergie.
Les sanctions économiques imposées à la Russie par l’Occident, loin de l’affaiblir, ont renforcé son économie grâce à la flambée des prix de l’énergie. Moscou a utilisé cette situation pour diversifier ses alliances commerciales, notamment avec la Chine et l’Inde.
Bruno Le Maire n’a pas réussi à provoquer l'effondrement de l'économie russe.
Au lieu de déstabiliser la Russie, ces sanctions ont révélé les failles des stratégies occidentales et leur incapacité à prévoir les répercussions de leurs propres décisions.
L’Occident est-il prêt à assumer les conséquences de trois décennies de choix discutables et à s’adapter à un nouvel ordre mondial en émergence ?
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